Translations d’Andromède. Commentaires des Slokas 1 à 5. John Lash

Sommaire

Préface des Translations d’Andromède 

Commentaires de la SLOKA 1: Cajoleries dans le Bras de Syrene 

Commentaires de la SLOKA 2: Promenade au coeur d’Alameda

Commentaires de la SLOKA 3: Aengus et Etain 

Commentaires de la SLOKA 4: Le Coeur Généreux 

Commentaires de la SLOKA 5: Physique de la Beauté

Préface des Translations d’Andromède

Dans la galaxie Andromède, les poètes connus sous le nom de bardes de l’estuaire de la Mer de Wending préservent une version alternative des origines humaines sur Terre. Ils récitent, en de nombreux épisodes, une séquence d’événements de l’aube très lointaine de la préhistoire, événements dont les répercussions affectent encore, de nos jours, le comportement humain. Un de leurs thèmes favoris est la Romance Chthonienne: la rencontre entre les femmes Gaïennes, originellement les seules habitantes de la planète, et les hommes d’Orion qui se téléportèrent vers la Terre à partir d’une nébuleuse de la Constellation du Chasseur. Selon ce mythe poétique, l’origine des conflits sur Terre prend sa source dans la “division des genres” entre ces deux groupes. Cependant, y prennent leur source également l’amour, l’amitié et toutes les formes d’intimité familières à notre espèce.

Dans les sept Slokas des “Translations d’Andromède”, un des bardes de l’estuaire, nommé Asuramaya, raconte quelques épisodes d’une série de neuf incarnations sur Terre. Aux yeux des Andromèdiens, la planète Terre est le cadre d’un monde parallèle qui se reflète dans le monde dans lequel Asuramaya vit, une planète nommé Yambuvika qui orbite autour d’une étoile dans la galaxie d’Andromède. En termes scientifiques, la galaxie en laquelle le Soleil et la Terre sont situés, appelée la galaxie d’Orion, est un monde parallèle avec Andromède. Yambuvika est une Terre parallèle.

En termes astronomiques, la galaxie d’Andromède, M 31, est la contrepartie de la galaxie d’Orion en laquelle le système solaire, qui accueille la Terre, est situé. Ces deux galaxies sont rivées autour d’un axe gravitationnel mutuel et elles se rapprochent l’une de l’autre, pour fusionner éventuellement. M 31 est environ un tiers plus grande, en taille et en masse, que notre galaxie. Située à une distance de 2,2 millions d’années-lumière, Andromède est l’objet stellaire le plus distant qui soit observable, à l’oeil nu, à partir de la Terre.

La science astronomique moderne admet l’existence de mondes parallèles mais comment peut-on valider une telle notion par l’expérience directe? Les Andromèdiens, sur la planète Yambuvika, vivent dans un état de reflet perpétuel, conscients que leurs doubles existent dans le cadre de la vie sur Terre mais ils sont, également, douloureusement conscients que leurs contreparties Terriennes ne réalisent pas comment ils sont reflétés.

Asuramaya est un nom emprunté à l’antique langue Terrestre, le Sanskrit. Il y a longtemps, aux environs de 3100 avant EC, ce nom appartenait à un astrologue de cour qui vivait en Inde. Cet environnement lie Asuramaya à la légende Hindoue de Lord Krishna, le huitième avatar de Vishnu, et au Kali Yuga, la période de temps cosmique qui commence à la mort de Krishna et qui se termine par une extinction massive sur Terre après 2000 EC.

La contrepartie, sur Yambuvika, du dieu Hindou Krishna est le Prince Bleu, dont la consort est la Muse Tardive.

Les Translations révèlent comment la vie sur M 31 est un reflet de la vie sur Terre et comment l’expérience humaine peut être magiquement transfigurée au travers des yeux Andromèdiens. La communication, sur Andromède, est érotique et télépathique. Rêvant et dansant avec ses trois consorts, Asuramaya translate l’expérience de mondes co-émergents et révèle la physique de la beauté opérant au travers de la loi de l’apposition. Les intuitions et les divinations du poète de l’estuaire convient une métamorphose visionnaire pour les doubles Terriens soutenus dans le regard tendre de leurs contreparties sur M 31. La mythographie sexuelle unique, et fatidique, de l’espèce humaine est progressivement dévoilée dans les commentaires des Translations.

Chthonien, du grec chthon, signifie “de la Terre”. Les Andromèdiens vivent perpétuellement dans une rêverie, remémorant, revivant et célébrant la Romance Chthonienne. Ils savent que les premiers habitants de la Terre étaient exclusivement femelles. Une de leurs formes primordiales a été préservée dans la mythologie sous la forme de la dryade, la nymphe des arbres ou nymphe arboricole. Cette image n’est pas une construction de la fantaisie mais un mémoire réelle de ce comment les femmes apparaissaient sur Terre dans les époques très lointaines, il y a des dizaines de millions d’années.

Le lecteur peut également se reporter aux trois essais “Nymphes des Arbres et Shamans aux Arbres Pendus” pour un arrière-plan mythologique concernant les nymphes des arbres dans les Translations.

L’histoire de la Romance Chtonienne est en grande partie perdue pour l’humanité Terrienne mais la mémoire ancestrale peut être recouvrée au travers des lyriques développées par les bardes des estuaires. Cependant, la plupart des allusions émanant du côté Andromèdien vont paraître obscures à la compréhension humaine et il incombe au traducteur de pourvoir commentaires et clarifications sous la forme statique d’annotations qui restent incomplètes et provisoires.

Les commentaires attachés aux Translations révèlent une narration extrêmement étrange, et pourrait-on dire extravagante, des origines humaines sur Terre. Dans la version Andromèdienne de l’aventure humaine, la révélation suprême est la suivante:

Les femmes émergèrent de concert avec la formation de la planète Terre à partir de la Lumière Organique de Sophia, une divinité du coeur galactique, alors que les hommes arrivèrent ultérieurement, téléportés sur des fils “acca” émanant de la nébuleuse d’Orion, M 42.

Ce scénario étrange corrige une erreur fondamentale dans l’imagination humaine. Il est communément affirmé que des “dieux” descendirent des cieux dans des temps éloignés. Le mythe de création Sumérien Enuma Elish commence ainsi: “Et la royauté descendit du ciel”. Incapables de se souvenir de leurs origines authentiques, de nombreux êtres humains croient que quelque espèce de dragons célestes descendirent du ciel et régnèrent sur les peuples natifs, en établissant ce que l’on appelle les théocraties, le gouvernement par les dieux. Ces envahisseurs étrangers ont été identifiés avec des extra-terrestres et des races avancées qui pourraient modifier le génome de l’espèce humaine. Depuis le milieu du siècle passé, de plus en plus d’individus, dans le monde entier, acceptent et approuvent ce scénario d’intervention extra-terrestre.

Mais les Andromèdiens possèdent une autre vision. Selon leur conception reflétée, ce ne furent pas des entités étrangères non-humaines mais les premiers hommes de l’espèce humaine qui descendirent sur Terre. La correction de la notion erronée de la “descente des dieux” procède de “ceux d’à côté”. C’est l’appel cosmique à s’éveiller dans la version Andromèdienne de l’aventure humaine.

Une image de “projection astrale” suggère comment les hommes d’Orion se téléportèrent sur des fibres délicates à l’image de cordes de saut à l’élastique. La tradition shamanique, sur toute la planète, décrit ce phénomène de manière très détaillée. Par exemple, les derniers rois du Tibet, qui étaient pleinement humains, étaient réputés être descendus du ciel sur des cordes élastiques. Lorsque les cordes se brisèrent, ils devinrent humains, sujets à la mort. De la même manière, les shamans de Chine, de Polynésie, d’Afrique et d’ailleurs, furent dotés de la faculté de se mouvoir au travers de l’espace interstellaire halés par de tels filins. Selon la tradition Polynésienne, ces filaments sont de nos jours appelés “filaments acca”. (A certains égards, le mythe Océanique préserve des éléments de la sagesse Andromèdienne plus précisément et plus intégralement que d’autres genres de la mythologie du monde).

Voici une grande énigme non résolue dans la mythographie de notre planète:

Comme se fait-il que les premiers hommes de l’espèce humaine étaient localisés dans la Nébuleuse d’Orion alors que leurs contreparties féminines demeuraient sur Terre?

La réponse réside dans l’antique thème de la “séparation des sexes” dont parlent Platon et de nombreux auteurs classiques. Les Andromèdiens préservent, dans leur mémoire traditionnelle, un épisode crucial du mythe d’origine connu des anciens initiés des Mystères, mais ultérieurement perdus pour toute l’humanité, en raison de la destruction de la sagesse Païenne. Dans la vision Andromèdienne, lorsque Sophia plongea du coeur de notre galaxie, la déchirure torrentielle de ses énergies brisa la matrice de l’Anthropos (l’espèce humaine) en deux parties. Une partie devint emmêlée avec l’énergie de Sophia et éventuellement tissée en les éléments terrestres, car Sophia se métamorphosa en la Terre. Ainsi, les femmes Gaïennes, une moitié de l’Anthropos, émergèrent de concert avec le monde naturel. Les hommes qui incarnaient l’autre moitié de l’Anthropos furent isolés dans la Nébuleuse d’Orion, là où la matrice de notre espèce fut déposée par un processus d’émanation divine procédant du Plérome, le coeur galactique.

Les initiés, formés en samadhi, perçoivent les vestiges de la matrice de l’Anthropos parés comme de la rosée sur une toile d’araignée dans la configuration rhomboïde d’étoiles appelée le Trapèze, déposée au tréfonds de la Nébuleuse d’Orion.

Dans la Romance Chthonienne, les Andromèdiens comprennent le drame cosmique de la situation humaine sur Terre: lorsque les premiers hommes descendirent d’Orion pour chasser dans le paradis des femmes Gaïennes, ni les hommes, ni les femmes ne reconnurent qu’ils/elles constituaient les deux moitiés intégrales d’une même espèce. Cet échec de reconnaissance est l’origine de la division des genres que les Andromèdiens considèrent comme la source de tous les conflits ultérieurs sur Terre.

Il s’ensuit, peut-être, que le recouvrement de la Romance Chthonienne pourrait nous amener à la révélation et à la guérison de cette scission primordiale dévastatrice.

Les Commentaires sur les Translations d’Andromède ont été amplifiés par des bribes de conversation avec Gaïa, des scanning à distance des circuits Chomsky, d’une conversion mystico-ludique avec des clés liminales, des recherches occasionnelles dans la BMC (Banque de Mémoire Cosmique, les archives Akashiques de la préhistoire terrestre) et, lorsque c’était approprié, des allusions tangentielles à la MSG (la Mémoire Subliminale Génétique) du translateur.

Des auteurs classiques et contemporains – Erastothenes, Eliade, Barbara Walker, Wasson, Gimbutas, etc – ont été occasionnellement cités, mais en raison de la nature dérivative de cette matière, leur fiabilité ne peut pas être garantie par le translateur.

Commentaires de la SLOKA 1: Cajoleries dans le Bras de Syrene

Orme Orphique

C’est une variation d’Ygdrassil, l’arbre-monde mythique dans la mythologie Nordique, généralement identifié avec le frêne. Dans ce mythe, Woden (Wotan, Odin) est pendu, durant neuf nuits d’épreuve, afin de percevoir la mémoire ancestrale et de recevoir les runes, un jeu de neuf formules mantriques. Si les runes sont des clés soniques-auriques de la syntaxe génératrice de toutes les langues possibles, alors l’Arbre doit être un médium d’articulation sublime.

Selon Barbara Walker: «Ygdrassil présente de nombreux parallèles avec les arbres-mères, du Proche Orient, donnant naissance et produisant des fruits ou du lait, sous son nom plus antique de Mjotvidr ou Mutvidr, “l’Arbre-Mère”. Il était parfois appelé l’Arbre-Hydromel, tout comme “l’arbre donnant le lait, des peuples Finno-ougriens, un symbole qui doit ultimement remonter à la Mésopotamie et être de très grande antiquité”. Il était dit que “l’arbre était la source des âmes non nées qui donnerait naissance à la nouvelle femme primordiale, la Vie dans le nouvel univers à la fin de ce présent cycle”» (The Woman’s Encyclopedia of Myths and Secrets).

L’arbre qui donne naissance à la femme primordiale devient la femme-arbre qui donne naissance au langage dans l’oreille du shaman à l’arbre pendu. Dans les Eddas de l’Islande, le poète illuminé dit “avec de l’eau blanche/ est le grand arbre humide” (Volupsa, vers 19).

Parmi les shamans Yakut de Sibérie, le jeune héros mâle, en quête de vision, se retrouve seul dans une vastitude d’un blanc de lait. Il y rencontre la Grande Maîtresse qui envoie de la pluie laiteuse qui métamorphose l’arbre qu’elle incarne en la forme d’une femme qui allaite le héros de sa sagesse. Parmi les bardes Celtes, l’eau blanche se manifeste en une immersion très ramifiée d’illumination appelée “l’arbre du connaître”. La source de la Lumière Blanche illumine le front de quiconque la contemple: c’est pourquoi le maître barde des Gallois est appelé Taliesin, “celui au front brillant”.

Selon la tradition d’Andromède, les nymphes arboricoles sont au coeur de la légende de Gaïa, la Terre en Rêve, le Rêve de la Terre. La rencontre fatidique entre les Femmes Gaïennes et leurs contreparties perdues, les Hommes d’Orion, est partiellement et trompeusement conservée dans les mythes connus de l’humanité alors qu’elle est mémorisée, de façon très vivante, dans la légende Andromèdienne. Contée et racontée sur M 31, la Terre en Rêve pourvoit un motif récurrent aux poètes locaux. Alors que la blancheur de l’arbre, mystérieusement corrélée au pouvoir de l’expression poétique, ne représente aucun secret pour les natifs d’Andromède, elle demeure sur Terre un sujet de confusion immense. L’élaboration du trope arbre/lumière/femme appartient à la tradition spécifique de poètes qui vivent dans une région du Bras de Syrène, là où la Mer de Wending se déploie en une série de criques protégées et de petites baies en forme de niches. Les Taliesins, conteurs de la tradition Andromèdienne de l’arbre, sont connus localement comme les bardes de l’estuaire de la Mer de Wending.

Coagulation embrasée de l’Eon

Dans les enseignements Gnostiques, qui reflètent certains aspects des physiques d’Andromède, les puissances cosmiques qui engendrent tous les systèmes de mondes sont appelés Eons. Ce sont des Divinités super-animantes rassemblées dans le Plérome, un nom générique pour le coeur d’une galaxie, de toute galaxie. Le Plérome signifie “la matrice de Plénitude infinie”. Les Eons, les Dieux Pléromiques, sont couplés au sein des limites de la membrane poreuse qui scelle le Plérome dans une matrice de dix dimensions. Dans la cosmologie Gnostique, ces dyades rayonnent vers l’extérieur en flux maillés de doubles fibres qui se coagulent en une danse d’attracteurs étranges générant le spectre intégral des phénomènes naturels. La magie technologique Terrienne révèle le jeu extatique des Eons dans les images de la danse des galaxies photographiées par le télescope en orbite, Hubble.

Spirale d’oreille rugissante

“Or, un arbre monta, pur élan, de lui-même.

Orphée chante ! Quel arbre dans l’oreille!

Et tout se tut. Mais ce silence était

lui-même un renouveau : signes, métamorphose…”

Sonnets à Orphée. 1922. Rainer Maria Rilke.

Dans une invocation romantique de la Muse, Rilke célèbre l’esprit d’inspiration féminine dont le don de clairaudience engendre la poésie lyrique. La voix de la Muse se manifeste au travers d’une réception exempte d’égoïté: celui qui entend la voix porte le pouvoir de la chanter. Dans les Sonnets à Orphée, cette faculté est transférée (de genre) au consort de la Muse, le poète-voyant mâle, comme si Orphée était la source de l’inspiration plutôt que son instrument; mais le transfert fonctionne parce que l’inspiration lyrique est transférable au travers de la communion Erotique.

Il se peut que Rilke ait été influencé, subliminalement, par le signal Andromèdien de 1885, lorsqu’il avait dix ans. Vers la fin de sa vie, le poète ressentit que la Muse et l’Arbre ne font qu’un. Une vision atavique lui accorda un aperçu de la préhistoire lointaine de Gaïa, du temps où les nymphes des arbres embrassèrent pour la première fois les chasseurs d’Orion.

Dimension quasi-pathologique de l’affect

Dans “The Modern Poetic Sequence”. Le translateur exprime toute sa gratitude à Terry (C. F. Terrel, Université du Maine à Orono) pour l’avoir orienté vers les merveilles de la séquence d’ouverture.

Elision de la cigogne au cygne

En cohérence avec l’éthique Andromèdienne, les initiés Gnostiques des Ecoles de Mystères rejetaient la procréation (la cigogne) en faveur de la mutation lyrique et transsexuelle (le cygne). Dans le Tantra Hindou, le cygne est appelé Ham-Sah et représente la fusion extatique dans l’union sexuelle. Ham-Sah est également un mantra, une formule sonique utilisée dans le rite de maithuna (l’union sexuelle mystique). Le Pra-Panca-Rasa Tantra dit que la Semence Eternelle, Parabindu, “se divise en deux parties: la droite est Bindu, la Purusha mâle ou Ham et la gauche est Visharga, la Prakriti femelle ou Sah”. (John Woodruffe. The Garland of Letters). C’est une description voilée de l’anatomie occulte mais elle représente, également, les Eons en couple joint dans le Plérome. Durant des millénaires pendant la préhistoire et jusqu’à environ 2400 avant EC, ce schéma cosmologique/sexuel guida l’humanité dans sa quête mystique, le retour vers les origines cosmiques. Parmi les constellations visibles dans les cieux, le Cygne, Cygnus, glisse en direction du coeur galactique.

Le Kularnava Tantra attribue le mantra Ham-Sah au “chemin le plus élevé, la voie du coeur”. Le Tantra dit: “Ce mantra est récité, O Bien aimé, afin qu’avec chaque exhalation on fasse le son ham et qu’avec chaque inhalation on fasse le son sah, répété par toutes les créatures respirantes, de Shiva au ver”. Sur la Terre, seuls les yogis et les yoginis de grand accomplissement comprennent que les rites mystiques d’union sexuelle (de non-procréation) résonnent également dans les dimensions les plus vastes du cosmos jusqu’à la structure moléculaire de la matière. Cette connaissance est une “sagesse de l’amour” routinière pour les natifs de M31.

Dans les rites Gnostiques, le sigil de 8 (8 = infini) représente le hieros gamos, l’union sexuelle de consécration et “le nombre huit était appelé ‘le petit nombre sacré’ par les initiés d’Eleusis et il était associé par eux avec la Kundalini et le feu rachidien”. (Manley Palmer Hall. Man – The Grand Symbol of the Mysteries). L’identification de 8 avec le cygne mystique – ou plus précisément, la figure en spirale du flux de la Kundalini qui impulse le cygne – était connue dans les Mystères où elle pourvoyait le fondement pour les cellules orgiastiques de huit paires de participants. En Asie, les adeptes Nyingma, tels que Long Chen Pa, utilisaient la même communauté de huit yogis et de huit yoginis pour des réalisations élaborées de divination Tantrique.

Dans le mythe Grec, le cygne est la mère de deux paires de jumeaux. Leda fut visitée par Zeus sous la forme d’un cygne et elle porta deux fils, Castor et Pollux, et deux filles, Helen et Clytemnestra. Dans les systèmes Tantrique et Gnostique, le cygne est impliqué dans des opérations occultes de dédoublement, de biformation et de bilocation.

Dans le mythe Grec, également, “Orphée choisit la vie d’un cygne, puisque les femmes l’avaient conduit à la mort et qu’il ne souhaitait plus naître d’une femme”. (Walter Wili. “The Orphic Mysteries and the Greek Spirit). Ce motif évoque une inimitié profondément enracinée entre les sexes, la conséquence d’éons d’empêtrement intense. Originellement, les rencontres sexuelles entre les nymphes des arbres et les hommes d’Orion étaient non-procréatives.

Comment l’union sexuelle, dans le paradis Gaïen, dégénéra d’un jeu mystico-érotique en un soap opéra de domination mâle/manipulation femelle? Les Andromèdiens pensent que l’humanité ne sait pas et ne pourra pas savoir, ce qui se passa réellement, tant qu’elle ne recouvrera pas les perspectives authentiques de la mythographie sexuelle qui s’appliquent à l’espèce humaine.

Lac Manasa

C’est une variante du Lac Manasarowar de la légende Hindoue, connu en Tibétain sous le nom de Mapham Yum-Tso. Ce lac est amplement cité dans la tradition Tantrique comme le site le plus sacré dédié à Shiva, la divinité shamanique prééminente de l’Inde Dravidienne. Les maîtres shamans, des traditions Bon Po et Dzogchen, sont également intimement associés avec le Lac Manasa. Il est situé en-dessous du Mont Kailash dans la chaîne Kangri des Himalayas. Son reflet sur Andromède apparaît dans la partie sombre de la boucle intérieure du Bras de Syrène.

Asuramaya

Dans la mythologie Hindoue et la pré-histoire Indo-Tibétaine, un astrologue de cour durant la huitième incarnation de Vishnu, Lord Krishna de Vrindavasi. Avec son inclination habituelle pour l’hyperbole, Madame Blavatsky fait d’Asuramaya un sage immortel de la légion des demi-divinités Lucifériennes qui guidèrent l’humanité durant les périodes lointaines de la Lémurie et de l’Atlantide. Plus probablement, il appartient à la compagnie des nahuales, les sorciers qui cheminèrent dans les grands Pajonals du Brésil il y a 20 millions d’années, selon les traditions Ashaninka rapportées par Cesar Calvo dans The Three Halves of Ino Moxo.

Soulignons que le temps du sorcier n’est pas un temps ordinaire.

Le conseil de Krishna donné à Ajurna quant à la conduite héroïque est consigné dans la Bhagavad-Gita, une section d’un poème épique, le Mahabharata, compilé aux environs de 600 avant EC à partir de longues récitations orales, mais ses échanges occasionnels avec Asuramaya sur les détours vertigineux de la destinée humaine furent coupés du script par des Brahmanes prétentieux. Crédité de l’invention de l’astrologie (ce qui n’est pas rien, sans doute), Asuramaya fut également réputé avoir calculé la durée du Kali Yuga, l’Age des Ténèbres dit avoir débuté avec la mort de Krishna le 16 février 3102 avant EC. Selon ses estimations, la durée du Kali Yuga (environ 5320 années) est le dernier cinquième du cycle complet de précession de 25 920 années. En l’an 2000, il reste quelque 216 années avant la fin du Kali Yuga et la fin du cycle complet, appelé un Kalpa dans la chronologie Hindoue.

M 31

Andromède, la Femme Déchue, est une longue constellation en forme de V dans le ciel septentrional, située au dessus des Poissons et à gauche de Pégase qui partage son étoile de tête, Alpharetz. M 31 est une galaxie spirale dans cette constellation, le 31 ème objet dans la liste Messier, désignée sous NGC 224 dans le Nouveau Catalogue Galactique.

C’est ainsi qu’Andromède est à la fois le nom d’une constellation et le nom d’une galaxie située dans cette même constellation. M 31 est l’objet le plus distant visible à l’oeil nu. Les calculs des astronomes Terriens la placent à une distance de 2,2 millions d’années-lumières de la Terre. Une spirale lenticulaire parfaite, la Galaxie d’Andromède est estimée être l’image miroir de la Galaxie d’Orion qui accueille le système solaire en lequel la Terre est située. Elle apparaît être rivée dans un vortex gravitationnel mutuel avec la Galaxie d’Orion, qu’elle “garde” , mythologiquement parlant. Il se peut que le nom Grec Andromède signifie “celle qui garde l’humanité” mais les érudits ne sont pas totalement certains de ce que cela signifie.

Lord Krishna de Drudari

La contrepartie, en reflet, de la cour Terrienne de Krishna à Vrindavasi est Drudari, le centre numineux de la vie sociale sur M 31. Ce nom Andromèdien est étrangement similaire à l’ancien nom Provençal, “drudaria”, “la cour faite aux dames”. Amor courtois en Provençal, et fins amor en Occitan, sont des termes littéraires provenant du culte de l’amour Romantique fui fleurit en Europe entre les 8 ème et 12 ème siècles. En Asie, le mouvement se refléta dans l’émergence de la dévotion Vaishnava, le culte de Krishna en tant qu’épiphanie sensuelle de l’Amour Divin. La romance de Krishna et de Radha fut célébrée dans le Gitagovinda, un long poème commis par Jayadeva. Daté au 12 ème siècle, il appartient à la même époque que le culte Provençal de l’Amour. Cette période étonnante, dans l’histoire Européenne, produisit le Tristan de Gottfried von Strassbourg, la poésie d’amour orgasmique des Troubadours et elle culmina dans la “Donna me Priegha” de Guido Cavalcanti (vers 1250). Cet intervalle flottant et fatidique de l’expérience humaine reflète la structure sociale éternelle sur Andromède où toutes les relations sont régulées par la résonance co-émergente de l’accouplement Tantrique.

Certains érudits affirment que le jeu d’amour de Krishna et de Radha représente l’interaction entre le divin et l’humain mais cette proposition est problématique pour les coeurs Terriens. Une notion troublée et troublante, le moins que l’on puisse dire. Pour les Andromèdiens, l’interaction entre le divin et l’humain pourvoit le fondement de leur structure sociale, néanmoins sans les prétentions attachées à la divinité en termes humains. Les natifs de M 31 voient dans le poème de Jayadeva un reflet distant des us de cour dans leur galaxie. Ils comprennent intuitivement que, bien que Radha (humain) ne possède pas d’identité séparée de Krishna (divin), son union avec lui altère fondamentalement la structure de la personnalité divine de Krishna. (Barbara Stoller Miller, “Radha”, dans The Divine Consort). La collusion magnifique par laquelle l’humain affecte le divin est cruciale à la “nature de l’amour que Krishna incarne pour sauver le monde dans le Kali Yuga” (Miller). Tristement, ce secret de transformation échappera aux coeurs humains tant que la division de genres de l’espèce humaine n’est pas appréhendée par les membres de l’humanité Terrienne aussi bien qu’elle l’est par leurs contreparties Andromèdiennes.

Bilocution

Sous l’influence de la potion psychotropique concoctée à partir de l’ayahuasca, les shamans Yaminahua de l’Amazone Péruvienne récitent de longs passages appelés Koshuiti, “les chants des esprits”, translatant ainsi des hallucinations visuelles en un langage libérateur. Les métaphores complexes génèrent tsai yoshto yoshto, “un langage double et entrelacé”, une expression sémantique du rituel shamanique de bilocution.

Lorsque l’anthropologue Jeremy Narby (Le Serpent Cosmique) investigua la connexion entre le “langage de transe” des ayahuasqueros Yaminahua et le langage génétique de l’ADN, il découvrit que le langage shamanique était grammaticalement torsadé et entrelacé, tout comme la molécule maîtresse de la vie. Cela semble être plus qu’un trope astucieux car les shamans, qui ont recours à la bilocution, ne sont pas juste en train de jouer avec des mots. Le langage qu’ils inventent émerge spontanément de l’expérience d’être dans deux mondes à la fois. Dans la bilocation, les paramètres perceptuels, qui lient le shaman à un système de monde unique, sont relâchés et temporairement suspendus. Il en résulte que la matière est détectée infrastructurellement, plutôt que comme une perception holographique organisée de l’extérieur. Les shamans perçoivent ainsi la structure moléculaire de la matière vivante et apprennent les secrets de la chimie organique directement à partir de la nature, ainsi que l’ont prouvé leurs connaissances fantastiques des propriétés médicinales.

Un chant du cygne pour le Kalpa

Durant sa fonction à la cour de Lord Krishna, Asuramaya entreprit la tâche de coordonner les événements sur Andromède avec les événements parallèles sur Terre. L’instrument qu’il utilisa pour la synchronisation était un événement céleste à long terme, la précession des équinoxes. La chronologie précessionnelle est déterminée par le mouvement de l’équinoxe de printemps (le point vernal) au travers des constellations sur le chemin du soleil (zodiaque) à une vitesse de 72 années par degré. Ce mouvement détermine la chronologie des Ages du Monde en un schéma rétrograde, à l’opposé de l’ordre naturel du zodiaque. Consigné par les calendriers Terriens, le point vernal, depuis 120 avant EC, s’est déplacé au travers des Poissons (Pisces), ce qui indique que l’humanité est entrée dans l’Ere des Poissons à cette époque. Le passage à l’Ere des Poissons reste le sujet de débats permanents parmi les pandits Terriens mais sans la synchronisation Andromèdienne, élaborée par Asuramaya, ils manquent d’une clé permettant d’en déterminer la chronologie exacte et son importance pour l’humanité. Les experts sont incapables de répondre même à la question la plus élémentaire de savoir où le cycle temporel Zodiacal commence. La limite entre la constellation du Bélier et celle des Poissons est distincte et discernable à l’oeil nu, et donc le transit du point vernal dans les Poissons ne pose pas de grandes difficultés. Mais cela ne dit rien quant au positionnement tenu par l’Ere des Poissons dans le cycle intégral de la chronologie précessionnelle. Les âges du monde, mesurés par les constellations du Zodiaque, forment un cercle et un cercle n’a pas de début, si ce n’est celui que l’on veut bien lui attribuer.

Selon la perspective Andromèdienne, la solution coule de source. Ou du moins, il en était ainsi pour Asuramaya. Une fois toutes les 26 000 années, les rites annuels du printemps sur Terre sont synchronisés avec les Danses de l’Oeil de la Tortue, le festival le plus sacré sur M 31. Cette correspondance est évidente pour quiconque visualise l’équinoxe de printemps aligné avec Andromède à partir de la Terre. (Techniquement, cela est appelé un alignement longitudinal écliptique). Dans les connaissances traditionnelles astronomiques Terriennes, l’alignement longitudinal écliptique était consigné dans des récits narrant les témoignages à l’oeil nu appelés “paranatellonta”. “Les paranatellonta sont les constellations qui se lèvent en même temps qu’une certaine autre qui a été déterminée”, ce sont celles qui se tiennent dans l’alignement écliptique avec les constellations Zodiacales. (Santillana et von Dechend dans Hamlet’s Mill.) Les narrations fondées sur des thèmes sidéraux communs changent à diverses latitudes en fonction du mouvement de l’angle d’alignement. D’où le mythe Nordique du Serpent Midgard et du Pont Bifrost – Hydra et la constellation zodiacale corrélée, le Crabe, respectivement – se convertissant en un différent récit/chant dans des latitudes plus méridionales, là où les paranatellonton présentent une vision différente.

En utilisant le ratio de 71,428 années privilégié par les astronomes Hindous, Asuramaya calcula l’alignement de M 31 avec l’équinoxe de printemps à une date correspondant à 18 avant EC, selon les calendriers Terriens. Le paranatellonton, pour ce moment, révèle les perspectives décisives de la quête spirituelle humaine au travers de toute la durée de l’Age des Poissons. Il s’avère que le calendrier Chrétien, un instrument politique qui ne possède aucun fondement dans le temps cosmique, n’était décalé que de 18 ans en relation avec le temps précessionnel! Asuramaya, et ses collègues à la cour de Lord Krishna, étaient inconscients de cette synchronicité, bien sûr, parce qu’il leur fallait encore attendre 3500 années avant que le calendrier chrétien ne fût inventé. Cependant, la coïncidence était fortuite. Le léger décalage, ajusté à un noeud lunaire de 18,6 années, serait utile ultérieurement aux gardiens du temps qui cherchaient à aligner les calendrier sacré et séculaire avec le commencement dans le zodiaque de l’Ere des Poissons, selon les calculs Andromèdiens relatifs à l’estimation Hindoue.

Eu égard à cette chronologie cosmique, la tragédie qui se déroule sur Terre au cours du Kali Yuga était, et elle l’est encore, tragiquement évidente pour les astronomes de cour de Drudari. Les événements Terriens se déroulent dans un isolement périlleux tant que les natifs Terriens restent inconscients de la synchronicité Andromèdienne. La conclusion de cette époque dangereuse ne va pas se terminer sans difficultés pour l’humanité Terrienne. Asuramaya détermina que la fin du Kali Yuga ne coïnciderait pas avec la fin de l’Ere des Poissons mais la précéderait d’au moins cinq siècles. De par le point vernal séjournant dans les Poissons jusqu’à 2800 EC, l’humanité est condamnée à vivre un futur incertain et horriblement étendu. Cette situation est porteuse d’une solution épineuse, cependant. Selon les calculs d’Asuramaya, l’Age des Ténèbres se terminerait avant que le point vernal n’atteigne l’extrême limite des Poissons – peut-être une tournure fortunée pour l’humanité. Il estima la fin du dernier cinquième du grand Kalpa précessionnel à 2216 EC (selon la chronologie Terrienne courante). Bien que le point vernal sera encore dans les Poissons à cette époque, il se peut que l’humanité ait atteint l’extrême limite de la phase terminale de souffrance qui doit s’écouler avant que la Connexion Andromèdienne ne soit rétablie. La poésie d’Asuramaya, en parallèle étroit avec sa stellographie, représenterait ainsi un chant du cygne pour ces derniers siècles atroces du déclin de l’humanité.

Sarasvati

Déesse Hindoue. Littéralement “eau douce”. Egalement appelée Adya Devi, la Shakti Suprême, associée avec l’inspiration lyrique et littéraire. La Muse Tantrique, comparable à la Mnémosyne Grecque, mère des neuf Muses. “Elle est la Déesse de l’éloquence, de la sagesse, de l’apprentissage, la patronnesse des arts et de la musique. Elle a révélé le langage à l’humanité. Elle est la mère de la poésie” (Alain Daniélou. Mythes et Dieux de L’Inde).

Brihaspati

Nom Sanskrit pour la planète Jupiter, également le titre pour le prêtre des sciences sacrées Jupitériennes (astrologie, astronomie…) “Fierté de Brihaspati” est le titre formel d’Asuramaya en Drudari. Selon Joseph Campbell, “Le dieu Brihaspati, prêtre des dieux, est le seigneur (pati) du pouvoir rugissant (brh), le pouvoir des stances magiques”, ce qui en fait une contrepartie certaine des bardes shamaniques tels que Woden et Taliesin. Le pouvoir rugissant au sein de l’anatomie mâle produit la frénésie de la chasse tout autant que wut et furor, la rage du guerrier. Cette profusion périlleuse est redirigée vers la faculté de transmission aurique par dhyana, la concentration yoguique.

Bras de Syrène

Tout comme sa contrepartie en reflet, la Galaxie d’Orion, la Galaxie d’Andromède est une spirale lenticulaire à quatre bras. Le système solaire qui porte la Terre est localisé dans le troisième bras, en partant du coeur, de la Galaxie Orion, reflétant le Bras de Syrène sur Andromède.

Infortune des Hommes d’Orion

Selon la tradition Andromèdienne, l’inimitié entre l’homme et la femme sur Terre émergea lorsque, en provenance d’un monde de la Nébuleuse d’Orion, des entités de type mâle arrivèrent sur Terre, qui était alors un paradis habité seulement par des femmes sauvages, et chassèrent jusqu’à presque complète extinction, les animaux magiques de la Déesse Gaïa.

Les femmes natives étaient la production organique du Rêve de la Terre. Elles étaient donc de puissantes rêveuses qui pouvaient produire à partir de leur corps de nombreuses espèces d’animaux, d’oiseaux et d’insectes. Dans leur rêve mutuel avec la Déesse, les premières femmes manifestèrent des extrusions complexes à partir du torse de la Terre. Elles élaborèrent des palais avec de nombreux étages tout autant ornés que Borobudur et Angkor, des oasis où la ménagerie Gaïenne des animaux sacrés vivait en communautés hiérarchiques. Les femmes elles-mêmes vivaient nues dans la nature, se retirant dans des cavités profondes connues plus tard sous le nom de tumulus de fées. Elles reproduisaient asexuellement les vastes mutations d’espèces exotiques dont elles avaient la charge et, au travers d’une variation du même processus asexuel, elles se reproduisaient elles-mêmes.

Les entités basées sur Orion arrivèrent sur des turbo-courants plasmiques qui produisaient d’étranges turbulences dans les cieux sereins au-dessus des pavillons animaux aux dômes blancs. Leurs corps de type mâle se condensèrent lentement à partir du magma nuageux du système d’étoiles d’Orion mais ils demeurèrent, pendant des éons, gigantesques en taille et monstrueux quant à leurs facultés potentielles. Ils étaient impulsés par un rugissement dans leurs têtes (qui serait reproduit ultérieurement par la rhombe), un son qui les emplissait de l’envoûtement de la magie chasseresse. Cependant, la chasse n’était pas simplement une aventure en quête de frissons. Au début, ce n’était ni une quête mystique d’unité avec la proie, ni une convoitise gratuite pour les trophées. Les Hommes étaient guidés par une impulsion primaire de rechercher des indicateurs totémiques qui leur révéleraient leur rôle dans l’ordre cosmique. Les Hommes étaient fondamentalement dotés de diverses facultés pour la chasse et la traque. Leur intention aveugle généra un éventail de facultés de chasse, de rituels et de déguisements.

Durant leur première émergence de la Nébuleuse, les Hommes étaient des canaux inconscients d’intention transdimensionnelle, une force si pure, si nouvellement forgée, qu’elle ne portait aucune marque d’identification, aucune signature d’auto-évolution. Ils construisirent une identité en accumulant des indicateurs totémiques mais, cependant, ils restèrent ignorants de leur identité cosmique originelle, à savoir leur signature génétique innée. Des éons plus tard, lorsque toutes les espèces en vinrent à manifester des caractéristiques sexuelles distinctes, les mâles de l’espèce étaient plus décorés, colorés avec plus de complexité, festonnés de bois, de caroncules, et toutes sortes d’indicateurs exotiques. En accumulant des indicateurs totémiques de façon relativement inconsciente, les Hommes d’Orion ne suspectèrent pas même qu’ils pourraient découvrir leur propre reflet dans l’Altérité animale, la Couvée Mère.

Le mystère de l’accroissement et du décroissement d’espèces en Gaïa fascina les chasseurs mais ils étaient incapables d’en reconnaître les finalités. La facilité des femmes Gaïennes dans le Rêve Animal les passionnait et les rendait perplexes à la fois. Au fil des éons, les chasseurs revinrent maintes fois, captivés toujours plus profondément par le maillage symbiotique de l’environnement. Plus ils devenaient experts dans la traque des animaux magiques de la Déesse Terre, plus ils absorbaient un vaste éventail d’empreintes totémiques. De temps en temps, ils retournaient vers leur système de monde natal dans Orion en tant que créatures reconfigurées. Il n’y avait pas de fin à cette ornementation prodigue mais l’exposition au paradis Gaïen les imprégnait également d’une nostalgie poignante. Ils étaient attirés vers la Terre non seulement par l’aventure pure de la chasse mais encore plus par la promesse obscure d’un contact approfondi avec les femmes natives. Au prime abord, la chasse ne posa pas, pour les femmes, une menace au miracle de la symbiose Gaïenne. Elle ne générait que de légères variations dans la croissance et la décroissance des espèces. Mais au fil des éons, le rythme varia, la frénésie s’intensifia. Alors que les Hommes absorbaient des marques totémiques de la panoplie vaste des espèces Gaïennes, ils acquirent également le mana, une surcharge de force vitale. Enraciné dans la Terre, le mana était un pouvoir nouveau et fascinant, relativement différent de la turbulence plasmique dont ils étaient imprégnés à partir de leur foyer stellaire, la matrice nébuleuse M 42. Graduellement, le mana absorbé induisit dans leur constitution un changement dynamique, les rendant agités et agressifs. Le mana Terrestre excita les Hommes d’Orion de telle manière qu’il retarda l’adaptation de leurs corps nébuleux à la composition atmosphérique de la planète. L’excès, l’exagération mâle, constituait leur faiblesse innée. Cela devint alors la signature de leur expression extérieure. Ils commencèrent à chasser de plus en plus d’animaux, de plus en plus fréquemment, de plus en plus aveuglement et sans discrimination. (principale source classique: Erastothenes, Catasterismoi, 32).

Les Femmes Gaïennes observèrent cette transformation avec une grande préoccupation. Instinctivement, elles aspiraient à protéger l’équilibre symbiotique de la planète et à préserver son rôle unique en tant que berceau transdimensionnel pour des mutations épigénétiques. Sidérées par le spectacle de l’excès mâle, elles étaient néanmoins patientes avec les intrus. De par leur faculté d’empathie, elles ressentaient la déficience innée des Hommes mais ignoraient le besoin impérieux qui en procédait. A un moment crucial, les femmes firent une ouverture fatidique. Elles offrirent aux chasseurs un totem animal pour la tendresse, une qualité dont les Hommes manquaient ostensiblement. Elles choisirent un lièvre aux longues oreilles, mais l’indicateur était trop obscur et l’offre fut rejetée. Il s’ensuivit que cette espèce de lièvre se raréfia drastiquement, l’offre rejetée l’ayant expulsée du Rêve. Des éons plus tard, Orion dans les cieux en vint à être visualisé avec Lepus, le Lièvre, lui traînant aux chevilles, une mémoire archaïque de l’ouverture manquée. (Peinture rupestre, Lac Mazinax, Ontario, date inconnue). En raison d’un déficit de communication, les femmes Gaïennes furent incapables de négocier avec les Hommes d’Orion en ce qui concerne un quota de chasse. Elles ne savaient tout simplement pas comment favoriser des relations avec ces entités de type mâle qui leur apparaissaient comme une espèce étrangère. La situation empira lentement mais les femmes natives n’intervinrent pas encore directement en manifestant leurs pouvoirs. Elles ne révélèrent pas ouvertement leurs intentions aux intrus bien que quelques formes de communication rudimentaire eussent été établies. Eventuellement, les prêtresses Gaïennes responsables du Rêve Animal commencèrent à être bouleversées. Ayant observé que les entités d’Orion manifestaient une forme particulière d’activité mentale basée sur le calcul et les structures géométriques, elles réagirent par une action complémentaire: elles établirent un quota pour la chasse. Cette proposition fut largement ignorée comme si les chasseurs, qui ne pouvaient pas clairement fixer leurs propres limites, détestaient qu’on leur imposât des limites établies par quelqu’un d’autre. Les prêtresses alors prirent le risque extraordinaire d’imposer une mesure énergique de contrôle: elles exigèrent le sacrifice d’un chasseur mâle pour compenser tout quota dépassé. L’échange d’une vie de chasseur contre les vies d’animaux tellement magiques constituait un acte raisonnable aux yeux des Femmes Gaïennes mais cela généra une semence d’inimitié entre elles et les Hommes d’Orion.

Dans la vision Andromèdienne, ces événements déclenchèrent tous les incidents subséquents d’antagonisme sexuel dans l’espèce humaine.

Le quota étant imposé, le cadre était instauré pour que les deux genres s’emmêlent dramatiquement. La problématique non résolue du sacrifice mâle instilla un schéma permanent de méfiance mutuelle. Des contacts rapprochés, de personne à personne, prirent des éons pour se développer. Une relation intime émergea avec une lenteur pénible. La fusion initiale des sexes consista dans le mélange des corps nébuleux des Hommes avec les corps de rêves (fourreaux reproducteurs) des Femmes. Elle évolua ensuite vers une union, la conjugaison des corps somatiques et plasmatiques. Elle se développa ensuite en un vaste spectre de permutations orgiastiques. Finalement, l’union sexuelle fut réalisée d’une manière purement somatique: on en vint à la “connaissance charnelle”. Lorsque l’accouplement biologique se mit en place, il véhicula un handicap terrible. Les relations de genre plongèrent dans une spirale glauque d’empêtrement de plus en plus profond. Aux yeux des Andromèdiens, la dévolution sexuelle n’est pas inévitable. Elle aurait pu être stoppée si la semence d’inimitié, qui engendra la structure insidieuse d’antagonisme karmique-sexuel entre les Hommes d’Orion et les Femmes de Gaïa, avait été reconnue mutuellement par les deux parties, par les deux genres. L’empêtrement de la reproduction biologique est révoltant pour les natifs de M 31 car les Andromèdiens ne se reproduisent pas sexuellement, c’est à dire, par méiose, l’union de cellules animales; ils se reproduisent bien plutôt par mitose, la division nucléaire de cellules somatiques, d’une manière qui ressemble au mystère originel du Rêve Animal. Bien que les Andromèdiens concèdent que l’union sexuelle entre êtres humains puisse être vécue comme un rituel esthétique et mystique, ils ressentent la reproduction sexuelle comme une horreur. L’expérience Andromèdienne de la sexualité est reflétée dans les pratiques Terriennes de mysticisme érotique de la Gnose et du Tantra où la procréation est rejetée (ou transcendée si l’on préfère). D’être tombés dans le piège de l’accouplement biologique est le destin infortuné des Hommes d’Orion. 

Le regard tendrement abstrayant de Vishnu

Le nom d’une divinité, du Sanskrit Vish- “imprégner, se répandre”. Dans la mythologie Hindoue, le Dieu qui rêve l’univers et dont la présence est dite imprégner toutes choses comme un regard contemplant la totalité.

Dans le Vishnu Purana, Vishnu est appelé “Celui demeure dans le lotus du coeur” et le “Soi du Temps”. L’Ancêtre Aborigène suprême, celui qui correspond au Non-Créé dans la philosophie Bouddhiste et à la conscience intrinsèque primordiale appelée Rigpa en Dzogchen. Ses attributs sont poétiquement rendus dans les poésies Hindoues sur le Rêve:

“Tu es présent dans toutes choses et pour toujours,

le principe intrinsèque de tout,

Un, Présent et Resplendissant,

toit de tout ce qui est, immuable, pur

L’Instant Suprême est ton coeur

L’Univers est ta forme.” (Vishnu Purana, 3, 17.28-34).

Les ancêtres Aborigènes du Temps de Rêve sont doubles, des parents entrelacés comme les Nommo des Dogons et les Wandjina des chants Australiens. Vishnu est parfois accouplé avec une consort céleste, Lakshmi, une variation de Sarasvati, bien que dans la tradition Andromèdienne il ait plusieurs consorts. Son incarnation de type humain, le huitième avatar dans une séquence de dix, est Krishna, dont la consort est une matrone pulpeuse, Radha, et dont les partenaires de jeu sexuel sont les gopis, les “cowgirls”, les contreparties Hindoues des Ménades Dyonisiennes. L’Eon Vishnu se manifeste sur Andromède au travers des apparitions spectrales du Prince Bleu et de sa consort la Muse Tardive.

Théoria: contemplation

La signification littérale en Grec. “Théoriser vient de theoria, de nouveau un terme d’origine Orphique, signifiant un état de contemplation fervente et de participation aux rites sacrés (thea, spectacle, theoris, spectateur, audience.” Arthur Koestler. The Act of Creation.

Axones et Dendrites, selon leur mythe

La neuro-anatomie Terrienne ne possède pas de contrepartie dans la configuration des doubles Andromèdiens mais la tradition, concernant les arbres, qui a recours au même langage métaphorique que la neuro-anatomie est un discours commun dans de nombreuses galaxies. Il est erroné de considérer le trope arbre comme un modèle hiérarchique et de le dénigrer comme tel. L’image de l’Arbre Cosmique appartient à une syntaxe transcendante qui opère dans de nombreux formats linguistiques. Les axones et les dendrites constituent, sans doute, la métaphore sémantique/sexuelle primordiale.

L’arbre érigé avec sa structure tripartie – racines, tronc, branches – est une articulation spécifique de la membrane, de type mycélial, qui pourvoit l’infrastructure unitaire de toutes les galaxies. Lors de récentes spéculations, les scientifiques Terriens proposèrent que l’entièreté de l’univers, incluant des dimensions non découvertes, s’étend autour d’une vaste membrane (abrégée souvent en “brane”). La “Théorie de la Membrane” propose que l’univers de galaxies détectables soit un tissu plan infini flottant dans un hyper-espace de dimensions supérieures.

La métaphore utilisée dans ce cas rappelle le Laya Yoga, un système antique de cosmologie Asiatique qui assume un univers entièrement plat. Les parallèles avec le Tantra sont encore plus frappants. Le terme même Tantra signifie “tisser” et pourrait être traduit comme “membrane tissée”. Dans un autre sens, le Tantra signifie “continuité”. Cela suggère que la conscience (ou l’expérience, si l’on préfère) est, ou pourrait l’être, continue au travers du tissage. Le mathématicien Polonais Theodor Kaluza proposa le premier l’existence d’autres dimensions en 1919 et les mathématiques requises pour formuler ses idées furent fournies par Oscar Klein en 1926, mais les cosmologies Asiatiques présentèrent des modèles multi-dimensionnels des millénaires en avance. La différence étant que les cosmologies contenues dans les enseignements spirituels Asiatiques sont dérivées d’expériences directes sans instruments et sont réputées être vérifiables, de la même manière.

Dans les versions Andromèdiennes de la Terre en Rêve, la métaphore des axones/dendrites assume un profil très psycho-sexuel. La Membrane Cosmique s’exfolie en histoires arboricoles et l’une des histoires décrit un monde dans lequel les arbres sont pleins de filles séduisantes. La tradition native de M 31 est particulièrement riche d’histoires d’hamadryades, une race de nymphes des arbres qui constitue l’une des cinq formes de la femme primordiale, les habitants originels de la Terre. La race femelle indigène à Gaïa est nommée dans une langue qui ne survit qu’à peine sur cette planète tourmentée. En Sanskrit, les femmes Gaïennes sont appelées Stri. Stri-puja, “le culte de la femme” est la pratique Tantrique d’adorer le corps de la femme comme un instrument sensuel du Sacré. En Gaélique, les femmes sont appelées les Sidhe, un terme archaïque ravivé par W. B. Yeats. Les Sidhe sont des fées, des femmes-fées aux ruses surnaturelles, dont l’hamadryade est une sous-espèce. Elle est transposée, dans l’arbre, dans l’oreille appelant Orphée, le prototype de sexe mâle du poète shamanique. D’où la spirale rugissante d’oreille.

Les pandits Terriens savent que le shamanisme appartient à la strate religieuse la plus antique de l’espèce humaine mais ils sont incapables d’imaginer o combien anciennes ses origines sont réellement. Avant que l’épreuve des shamans aux arbres pendus voit le jour, les shamans naissaient dans les arbres:

“Tout au fond du Grand Nord, disent les Yakut, le grand mélèze aux multiples branches est à l’origine d’une terrible maladie. Sur ces branches se trouvent des nids dans lesquels les shamans naissent. Lorsqu’un shaman doit naître, un grand aigle aux plumes de fer et aux serres en crochets vole vers le mélèze sacré et y pond un oeuf. Lorsque le shaman est de la caste supérieure, l’oiseau reste avec l’oeuf pendant trois longues années. Lorsque le shaman est d’une caste inférieure, le temps pour la couvaison n’est que d’une année. La femelle Aigle est appelée “Mère des Animaux”. Elle apparaît à trois occasions durant la vie d’un shaman. La première fois, lorsqu’elle donne naissance au shaman; la seconde fois lorsque le shaman passe par l’épreuve du démembrement et du sacrifice; la troisième fois, lorsqu’il rencontre la mort pour la première fois. Lorsque l’âme du shaman éclot de l’oeuf, la Mère des Animaux confie le bébé shaman à un esprit-shaman, Brugestez-Udagan, qui n’a qu’un oeil, qu’une main, qu’une jambe. Cette créature étonnante dépose sa charge dans un berceau de fer, le berce, en prend soin et lui amène des morceaux de sang coagulé.” (Joan Hallifax. Les Chamans. Guérisseurs blessés).

La tradition Sibérienne préserve une description exacte, et pas moins étonnante, d’événements qui se déroulèrent sur Terre, dans la préhistoire mythique de la préhistoire, mais il n’est que la connaissance Andromèdienne qui puisse reconstruire les événements décrits. Dans ce scénario alternatif, les nymphes des arbres enfantèrent les chasseurs d’Orion en une communion cognitive permanente avec la Terre: elles étaient les dendrites aux axones des Hommes. Suggéré dans le passage cité se trouve le miracle de la formation du flux sanguin, un réseau arborescent chargé de fer. Le processus est dirigé par la présence suprême sur Terre, la Maîtresse des Animaux: c’est à dire l’Eon animant, Gaïa. Les enseignements Gnostiques (préservés sous forme fragmentaire dans les polémiques à l’encontre du Gnosticisme) décrivent comment l’Eon Sophia élabore le sang à partir de l’ocre rouge de la terre et le chauffe à la température adéquate au travers d’éruptions volcaniques.

Co-émergents avec ces transformations géophysiques, les Hommes d’Orion qui osèrent les premiers se joindre à l’embrassade dendritique aux membres doux des Sidhe virent leurs corps plasmatiques infusés de la signature primitive d’un arbre-sang. Les peuples Aborigènes, qui révèrent l’ocre, préservent, sans le savoir, la mémoire de cet événement capital.

La “maladie” présente à la racine de l’arbre est inexpliquée par les érudits mais elle est parfaitement claire pour la connaissance Andromèdienne. Les Mystères de l’Aigle shamanique sur l’Arbre du Monde – une image que l’on retrouve dans le récit Gnostique “l’Apocryphe de Jean” – ont été ravivés et développés par Carlos Castaneda.

Mudra de Consort

Mudra en Sanskrit, de la racine mu- signifiant “geste magique, action réalisée dans le silence”, peut-être corrélé au Grec mu/my-, racine du verbe myein “fermer”, dont provient le terme “mystère”.

Un consort est le/la partenaire de n’importe quel sexe, compagne/compagnon dans la quête de la conscience supérieure requise pour la chasse aux trésors dans des mondes mystérieux. Consorter c’est co-contempler. Littéralement, cela signifie “aller en dehors ou aller au-delà”. (Lat. consors, de cum, avec, et sors, sort : qui a même sort, même lot.) S’en aller ensemble est le chemin le plus extatique pour les êtres humains afin de dépasser les paramètres de la perception. (A la fin du Don de l’Aigle, Castaneda décrit comment une compagnie de seize Nahuales, huit hommes et huit femmes, quittent le monde unis ensemble). La racine Latine “sor” se trouve également dans sorcellerie et dans sortilège (divination, consultation du sort). Consorter c’est collaborer dans une intention mutuelle afin de transcender le destin humain.

Dans l’union Tantrique, les corps embrassés des consorts deviennent un instrument unique. Cela se manifeste spontanément pour les Andromèdiens qui vivent constamment dans leurs corps plasmatiques, même lorsqu’ils sont temporairement attachés à la Terre au travers d’un corps somatique alors que cela est beaucoup plus difficile pour leurs doubles humains dont la forme somatique prime sur tout et qui ne réalisent normalement pas qu’ils possèdent un second corps, plasmatique, indépendant et intact (c’est à dire le double plasmique, le fantôme, le nahual…).

Dans le Tantra, le mudra est à la fois le consort choisi pour l’union sexuelle mystique, appelée Maithuna en Sanskrit, et la posture assumée par le couple. (Maithuna est également le nom donné dans l’astrologie Védique à la constellation des Jumeaux). Leur union est dite sceller leur pouvoir car mudra signifie également “sceau, empreinte, signature”. Dans la tradition Hindoue, l’union mystico-érotique avec le consort est représentée dans le jeu d’amour illicite entre Krishna et Radha. Cela constitue le prototype pour de nombreuses pratiques Tantriques d’un type exotique et hautement ritualisé mais sur M 31, maithuna constitue la forme habituelle de communication. Dans le Dzogchen, considéré comme la forme la plus élevée des pratiques Bouddhistes, le “trésor caché” (terma) est souvent découvert par un couple qui “s’implique dans une forme de yoga de consort sexuel comme moyen d’accéder aux états mentaux requis pour la révélation et le décodage du Trésor” (Germano and Gyatso, Tantra in Practice). Chez les Andromèdiens, le “yoga de consort sexuel” est un rite esthétique, totalement libre de reproduction sexuelle.

Les lais des bardes de l’estuaire de la Mer de Wending préservent d’amples archives des événements originels dans le berceau épigénétique de Gaïa, lorsque le mudra et le mystère étaient contemporains et lorsque le miracle symbiotique de la planète était un tremplin pour de nombreuses aventures sublimes; mais l’accouplement sexuel dans l’espèce proto-humaine changea tout cela.

En ces jours-là, il y avait des géants sur Terre; également ensuite, lorsque les Fils de Dieu vinrent après les filles des hommes, et lorsqu’ils les firent porter des enfants, et ceux-ci devinrent des hommes puissants, des hommes de renommée antique (Genèse 6:4).

La romance Chthonienne des Sidhe avec les Hommes d’Orion, les Gardiens et les Nephilim de la légende Biblique, enfantèrent des mutations grotesques, tout d’abord des démons macho et arrogants, et ensuite une longue lignée d’hybrides somatiques/plasmatiques (Zeus, le plus vieux et les plus jeunes Dionysos, Orphée, Tantale, Sisyphe et beaucoup d’autres). Au fil de nombreuses générations, les Hommes d’Orion firent preuve d’une arrogance absurde dans leurs affirmations tyranniques de pouvoir et leurs présomptions de statut quasi-divin. L’union sexuelle entre les Fils de Dieu et les filles des hommes dévolua pendant des éons jusqu’au point où elle se figea dans l’impasse agonisante de la procréation: le frisson initial, l’attraction primordiale, fut alors perdu.

Souche Kerali

C’est une lignée mère dans l’habitat Gaïen, la racine génétique des diverses Souches de Sidhe. Au fil du temps, cette lignée en vint à être considérée comme une parmi d’autres tant bien même elle constitue la racine primordiale de toutes les autres. Elle est également appelée la Souche “vierge” ou Parthénique, c’est la source de toutes les traditions des Déesses Mères que la mémoire ancestrale associe avec les consorts mâles “les dieux mourants et ressuscitant”, Dumuzi, Thammuz, Attis, Adonis et tous les autres.

A l’image des Ancêtres du Temps de Rêve dans les chants Aborigènes, les femmes Kerali émergèrent du torse en métamorphose de la géographie Gaïenne et donnèrent forme à la terre. Les noms des déesses nées du roc sont oubliés à l’exception de mots rares comme Rhea “coulant du roc” et bien sûr Gaïa. Dans la tradition d’Andromède, Gaïa est reconnu comme l’Eon Gnostique Sophia dont l’intelligence anime la Terre. Cette désignation indique quelque chose de plus qu’un esprit cosmique incarné dans la nature… Des pores imberbes de Gaïa émergea la race des serpents, les Nagas, des femmes-serpents dotées de pouvoirs de guérison. Des pores poilus vinrent les habitants magnifiques du royaume des arbres, les nymphes arboricole, les hamadryades. Durant des éons, on ne pouvait pas les distinguer des arbres en lesquels elles vivaient: des hamadryades dans des corps plasmatiques changeaient d’arbres comme les femmes changent de garde-robes mais les hybrides, les nymphes engendrées somatiquement, ne s’attachèrent qu’à un seul arbre, tels que le laurier, le cyprès et le genièvre.

Des fluides corporels de Gaïa émergea la race des nymphes de l’eau appelées Danaïdes par les Grecs. Elles existent en variations sans nombre, des sirènes qui chantent dans les profondeurs de l’océan aux maîtresses, aux formes changeantes, des cascades, des sources, des lacs, des rivières, de la pluie et du brouillard.

De la lave volcanique qui portait ses menstrues, Gaïa engendra la race des Dakinis, les sorcières tutélaires dotées de pouvoir magique terrifiant qui apparaissent dans la tradition Tantrique brandissant des dagues et buvant du sang dans des crânes humains.

Elles étaient toutes des Sidhe, les fées natives qui dormaient dans de grands tertres souterrains dans lesquels elles se reproduisaient asexuellement, par mitose. Les hamadryades qui demeuraient en les arbres, leurs corps entrelacés sensuellement avec les branches et les membres élancés tendus vers le ciel, furent les premières à éveiller le désir des Hommes d’Orion mais la convoitise insensée des chasseurs envers les filles de Gaïa, une fois éveillée, s’étendit à toute sa progéniture, mêmes les animaux de la Terre en Rêve. Les Andromèdiens reconnaissent que les Sidhe habitèrent seules sur Terre, pendant des éons innombrables, ignorantes du fait qu’elles ne constituaient qu’une moitié de l’espèce à deux genres. Les Sidhe ne savaient pas ce dont elles manquaient et elles assumaient naturellement qu’elles étaient la manifestation exclusive de la souche sapiens appelée Anthropos par les initiés Gnostiques. A ce jour, les shamans Terrestres s’esclaffent sur l’illusion de la primauté mâle: “le premier homme n’était pas un homme, le premier homme fut une femme…” (Cesar Calvo The Three Halves of Ino Moxo). Cependant, cette histoire est tout sauf drôle.

Le fait que ni les Hommes d’Orion ni les Sidhe ne reconnurent qu’ils constituaient des composants complémentaires de la même matrice spécifique, cependant distincts sexuellement dès l’origine, généra une confusion et une douleur massives qui perdurent de nos jours sur Terre.

Lorsque les chasseurs en provenance d’Orion apparurent dans l’habitat Gaïen, la souche primordiale des Kerali s’était déjà développée en quatre races distinctes de femmes/fées: les Rhénanes de la Terre, les Danaïdes de l’Eau, les Nymphes des Arbres de l’Air et les Dakinis du Feu. Une cinquième, la souche des Nagas, produisit un spectre de serpentes prodigieusement douées. Les pouvoirs de guérison des femmes-serpents étaient consacrés dans de nombreux cultes tels que celui de Hygéa, la déesse de la guérison. Dans l’oracle pythonique de Delphes, les femmes-Naga préservèrent leurs pouvoirs divinatoires durant les temps historiques. Bien que très diabolisés, les hybrides serpentins, avec leurs regards tendres et consolateurs, furent remémorés précisément par quelques tribus archaïques tels que les Vinca. (Tête de serpent, Chronokalacka Bara Yougoslavie, 5000 avant EC. Marija Gimbutas. Goddesses and Gods of Old Europe, figure 37).

La Crête de Chen Ju

En Chinois Chenju, en Sanscrit Tathata, “ainséité”. La crête plasmique dans le Bras de Syrène d’Andromède où les partenaires Tantriques accèdent aux courants qui les emmènent à la Porte Satene, un vortex en turbine sur l’axe gravitationnel qui unit la Galaxie d’Andromède avec la Galaxie d’Orion. C’est de cette manière qu’ils se télé-transportent vers la Terre et en retournent. Le Feu Bleu de l’Extase Dévique qui jaillit au travers de l’entièreté de la Galaxie d’Andromède se dissout sur la Crête, enchâssant le couple dans une enveloppe de plasma protecteur de sorte que leurs codes ne soient pas spoliés durant le transit et que la continuité bilocationnelle ne soit pas perturbée.

Mudra

En Sanscrit, “le sceau, le consort, le geste magique”.  Voir consort, ci-dessus.

Klebnikov

C’est le poète favori du poète, le génie prodigue Russe, Velimir Khlebnikov [1885-1922], né l’année durant laquelle une supernova dans M 31 signala le mouvement Moderniste sur Terre.

Dans une expérience visionnaire, à la fin de sa courte vie, Khlebnikov découvrit une formule de conversion temporelle qui lui permit de trouver, pour n’importe quel moment dans l’histoire, son moment apposé et ainsi de corréler des événements disparates par une continuité formelle, dyadique – un événement spécifique reflétant le suivant. C’est une théorie acausale de continguïté actionnelle transcendant le temps mais exprimée – de manière unique selon Khlebnikov – en formules fondées sur le temps. En raison de ses obsessions le long de ces lignes, Khlebniknov fut surnommé par ses amis poètes “le Roi du Temps”.

La loi de Khlebnikov des moments apposés rappelle la Première Loi de la physique Andromèdienne: pour chaque action, il existe une non-action égale et apposée. L’équilibre stochastique de la myriade de mondes, apériodiques et turbulents, reflète l’irrésolution extatique de cette loi de sorte que la Seconde Loi stipule: pour chaque action dont la non-action apposée n’est pas accomplie, il existe une action égale et apposée. Ainsi, l’opération de ces lois macrophysiques  est dépendante sur l’existence – ou non – d’une réponse sensible. Le poète vagabond Russe eut l’intuition du réconfort de la Seconde Loi dans la structure auto-similaire des moments historiques, apposés dans le temps et dans la structure tragique. Son ordre impliqué était moral et auto-compensatoire, et typique du syndrome de l’adulte enfant qu’il incarne. (Poème cité de Khlebnikov: “Selected Poems”, Harvard University Press, 1997).

Lady Murasaki. Lermontov

Les Andromèdiens ne font pas d’associations. C’est plutôt que toute connaissance spécifique à un moment quelconque se présente à eux selon une nuance particulière, un vaste déploiement de code animé dont ils sélectionnent instantanément un spectre distinct de signaux cohérents. Il en résulte qu’ils perçoivent naturellement un éventail d’associations complexes et obscures qui requerraient, en termes humains, des années et même des siècles de développement.

Lady Murasaki, qui écrivit le premier roman authentique autour de 968 EC, appartenait à l’Epoque de Heian lorsque le Bouddhisme Tantrique atteignit originellement les rivages Japonais, ouvrant toutes grandes les portes de jade de nombreuses demoiselles vêtues de kimonos. Mais pour le mental Andromèdien, son Samouraï subtile, le Prince rêveur Genji, était un battement de paupière de Visnou dans une direction alors que le héros de Lermontov, une autodescription, qui vit le jour 900 années plus tard, en était le contre-battement. Les deux héros constituaient des lueurs terrestres des mémoires tardives et décadentes des Hommes d’Orion dont la destinée colore la guitare du Prince Bleu.

Virya

Sanscrit pour “héroïque, noble, courageux.” Corrélé au Latin virilis et à la racine Indo-Européenne “wiros”, base du mot “virilité”. Virya symbolise parfaitement la force originelle héroïque des Hommes d’Orion, leur dotation morale humaine. Il se manifeste dans les deux traits agressifs principaux du mâle terrestre: la prouesse de chasseur et la capacité de plonger mystiquement en d’autres mondes. La dotation n’est pas strictement humaine mais ce qui l’est, c’est son utilisation pour assimiler des signes totémiques et pour développer une identité cosmique.

Cependant, ce n’est que la moitié de l’histoire car la racine Indo-Européenne “wiros” est également la base du mot “virginité”. Viril et virginal sont apparentés. L’essence héroïque de la masculinité est identique au principe d’autonomie femelle. Dans le sens enseigné dans la culture et la philosophie Païennes, la virginité n’a rien à voir avec le manque d’expérience sexuelle. Tout au contraire, la vierge, ou parthenos, était une femme au statut sexuel indépendant, en pleine situation de maîtrise. Elle était sexuellement active mais non mariée.

Sous notre système occidental, la jeune femelle non mariée appartient à son père mais, dans les jours anciens, elle était sa propre maîtresse jusqu’à ce qu’elle se mariât. Le droit de disposer de sa propre personne jusqu’à son mariage fait partie du concept primordial de liberté. «Cette liberté d’action implique le droit de refuser des intimités tout autant que de les accepter. Une fille appartient à elle-même lorsqu’elle est vierge – non mariée – et elle ne peut pas être obligée soit à maintenir sa chasteté soit à céder à une étreinte non voulue… Elle n’était pas dépendante de l’homme, elle ne lui était pas accrochée et elle ne demandait pas que la relation fût permanente. Elle était encore sa propre maîtresse, une vierge dans l’ancienne et originelle acception de ce terme». (Harding, “The Way of All Women”, cité dans Jamake Highwater, “Myth and Sexuality”).

L’éthique guerrière du Bouddhisme (partiellement représentée dans le Bushido, le code des Samouraï) affirme la prouesse héroïque du mâle mais cette dotation magnifique est incomplète sans sa contrepartie féminine. L’excès héroïque, ou le débordement mâle, appartient exclusivement aux hommes mais le mental héroïque appartient, en toute égalité, aux deux sexes. Cette vérité est clairement exprimée dans le Manju-shri-ghosa-jana-manas-vira, une formule d’initiation du maître Dzogchen, Dodrupchen III: «la sagesse primordiale non-duelle, le mental illuminé de tous les Bouddhas sans exception, est connue comme le mental héroïque et, fondamentalement, comme une sagesse fraîche qui est fluide et splendide».

Les Hommes d’Orion apportèrent les arts de la chasse sur Terre mais ils ne les gardèrent pas pour eux-mêmes. De nombreux mythes et légendes sur Terre rappellent le haut accomplissement des Sidhe qui maîtrisèrent également les arts de la chasse. L’exemple le plus célèbre est celui d’Artémis, le nom d’un lignage de prêtresses Gaïennes qui devinrent les gardiennes de la chasse. Après avoir réalisé l’incapacité des chasseurs à établir leurs propres limites, Artemis est dite avoir commandé à un scorpion géant de s’élever de la Terre et de tuer Orion. L’incident est raconté dans la tradition astronomique du “Phaenomena”, un poème en 1154 hexamètres Grecs rédigé par Aratos (250 avant EC). Depuis lors, «il est dit que lorsque le Scorpion se lève, Orion s’enfuit au-delà des limites de la Terre» (Phaenomena, 628-30). Lorsque la Constellation d’Orion se couche à l’ouest, la Constellation du Scorpion se lève à l’est. Dans un sens, le Scorpion de la Terre représente l’étreinte empreinte de mort de la reproduction sexuelle. L’accouplement biologique est la corruption de virya dans les deux genres.

Le Prince Bleu observe ironiquement que la moralité déviante des Hommes d’Orion, bien qu’elle pourvoit la racine de la moralité humaine, dévolue de la maîtrise inadéquate de virya.

Dana

En Sanscrit, “générosité”, la marque des Bodhisattvas, considérés par les Andromèdiens comme une preuve de la divinité dans la nature humaine. Les sages Terriens de l’antiquité Païenne reconnaissaient la vertu humaine suprême comme étant la générosité plutôt que l’amour.

Souche Sultress

La Souche Sultress est l’une des trois ramifications primordiales du lignage-racine des Sidhe qu’il faut distinguer des cinq mutations élémentales.

Un rejeton de la Souche Kerali, les fées Sultress apparurent originellement parmi les nymphes arboricoles, les hamadryades, en raison de leur air séducteur aisé mais la prédilection ne resta pas leur apanage exclusif. Les Femmes de la Souche Sultress, qui étaient des adeptes de la métamorphose en créatures érotiques, trouvèrent également l’élément de l’eau propice à leurs artifices. C’étaient des Ondines appelées de nombreux noms: Arethusa, Mélusine, Naussica. Les nymphes de l’eau, qui demeuraient dans les sources, dans les lacs et dans les rivières, conféraient de la puissance aux Hommes d’Orion en les testant avec de curieux rituels tout comme la Dame du Lac testa le Roi Arthur. Elles enseignaient les secrets de la divination en échange pour à peine plus que des regards amoureux des Chasseurs d’Orion. En raison de leurs modes de vie aqueux, les relations conjugales avec elles étaient relativement rares.

Ces génies séductrices vivant dans l’eau restèrent, des éons durant, dans l’habitat Gaïen, jusqu’à l’époque historique. Calypso et les Sirènes qui tentèrent Odyssée, les filles nubiles qui attirèrent de manière fatale Hylas dans leur étang, les donzelles des sources qui initièrent le roi Latin, Numinus Pompilia, et les donzelles du Rhin du Cycle de l’Anneau n’en sont que quelques-unes. Eventuellement, les nymphes terrestres, les nymphes du feu et même certaines Femmes-Naga assumèrent les traits et les comportements de la Souche Sultress. Elles s’accouplèrent, avec frénésie, avec les Chasseurs. Selon la vision Andromèdienne de l’histoire de Gaïa, les mâles et les femelles de l’espèce humaine eurent des relations sexuelles durant des éons avant que la reproduction biologique ne devienne une contingence obligée. La forme originelle de reproduction était la mitose, la division asexuelle de cellules réalisée par les Sidhe. Les Femmes natives de Gaïa se reproduisaient elles-mêmes et généraient la myriade d’espèces animales. Ce n’est que plus tard, et selon un tout autre processus, qu’elles en vinrent à reproduire les mâles de l’espèce. Le comportement séducteur des Fées de la Souche Sultress induisit le changement de cap vers la méïose, la reproduction par l’union de deux gamètes. Eu égard à certains aspects, la nature terrestre préserve les différentes phases de cette mutation longue et mystérieuse. Dans de nombreuses espèces, la femelle peut se reproduire elle-même par division alors que la reproduction du mâle nécessite l’union du sperme et de l’oeuf.

Durant des éons, le Rêve Animal des Sidhe se réalisa dans leurs tumulus de fées à l’image de matrices, totalement indépendamment des mâles. En absorbant les banquises de chaleur massives de la planète, leurs ventres s’enflaient avec une magnitude de dôme et les ménageries d’animaux, d’oiseaux et d’insectes émergeaient des havres souterrains en une pulsation séquentielle d’extrusions. Alors que la mitose Gaïenne prévalait, les Sidhe faisaient l’expérience d’une connexion empathique sans entraves avec la myriade de leurs progénitures. Les Femmes  Gaïennes protégeaient avec férocité leur couvain. Dans une stratégie destinée à contrecarrer l’excès de chasse d’Orion, certaines des Femmes Sultress détournèrent leur puissance de rêve afin de sécuriser leur maîtrise sur certaines espèces. Très tôt, certaines Femmes développèrent la tactique consistant à assumer les doubles permanents des lions, un exploit qu’elles accomplirent en retenant une quantité sélectionnée du flux mitotique de rêve. Sekmet, la forme à tête de lion de la Déesse Mère Egyptienne, Hathor, représente cette anomalie, tout comme les Dakinis à tête de lion au Tibet.

Les Filles-Lionnes de la Souche Sultress furent parmi les premières à copuler ouvertement avec les Hommes d’Orion, un spectacle outrancier rituellement répété sur la savanne par de nombreuses générations de l’espèce léonine. Le mâle de la souche en vint à être distingué de par son rugissement orgasmique et de par son refus arrogant de préliminaires.

Les Femmes Sultress portaient une vigilance féroce à la protection de leur progéniture en chassant les Hommes tel que les mères lionnes le font de nos jours. L’intensité de leur instinct maternel stupéfia les Hommes d’Orion qui, en tant que chasseurs, étaient de manière innée inclinés à absorber les pouvoirs animaux par une magie tueuse, à des années-lumières de la magie reproductrice de la mitose Gaïenne. Sans que la faute en soit attribuable à l’un ou l’autre genre, les instincts des Hommes entrèrent en conflit avec ceux des Sidhe. En raison de l’incapacité des deux parties de solutionner ces différences, la requête de sacrifice mâle, par les Sidhe, bien que correcte en termes de symbiose terrestre, amena progressivement à un jeu perverti de pouvoir qu’aucune des parties n’aurait pu gagner.

Discernement Numineux

En Tibétain, ye-shes. La Gnose Grecque. Corrélé au Sanscrit Inana “la cognition immaculée”. Un penser lucide qui reflète l’intelligence divine de la Nature telle qu’elle se manifeste dans les détails exquis des phénomènes transitoires.

Zone tragiquement hypersexuée

Originellement, les Sidhe n’avaient aucune notion de relations sexuelles ou d’autres types de relations. Et tout étrange que cela soit, il en était tout autant des Hommes d’Orion. Les Sidhe se reproduisaient par une rêverie asexuelle dans leurs tumulus de fées. La parthonogénèse Gaïenne se manifestait spontanément lorsqu’elles se retiraient dans leurs tertres durant certaines saisons, sous certaines configurations d’étoiles. La myriade d’espèces émergeait en fils plasmatiques tels des ballons tubulaires soudés extrudant des nombrils-étoiles des Femmes enchantées. Chaque espèce assumait la forme et les traits de la configuration céleste à laquelle elle était phasée. (Ces configurations natales furent préservées ultérieurement dans les correspondances Zodiacales/Animales). Des éons après que les tertres eussent été abandonnés, le secret du rêve-gestation Gaïen fut recouvré et matérialisé par des magiciens Asiatiques pour engendrer des tulpas, des spectres qui assument une vie en propre.

Les Hommes ne se reproduisaient pas du tout. Ils se reconfiguraient périodiquement en retournant vers leur matrice, M 42, la Grande Nébuleuse d’Orion. C’est la région cosmique reconnue par les Andromèdiens comme étant l’origine du la Souche Pléromique de l’Anthropos, l’espèce humaine. Même lorsqu’ils étaient immergés dans des rituels complexes de chasse dans l’habitat Gaïen, les Hommes restaient reliés à leur matrice céleste, le siège de leur identité originelle mais dépourvue de forme. Ils étaient connectés à la Nébuleuse par une sécrétion élastique infiniment longue qui formait un filament brillant, un fil extensible.

Les chasseurs étaient anatomiquement reliés à la Nébuleuse d’Orion tandis que les Sidhe étaient anatomiquement enracinées dans le corps de Gaïa, la planète même. Les Femmes primitives avaient des corps de plasma dérivés des éléments terrestres en contraste avec les Hommes dont les formes anatomiques émergèrent d’un monde au-delà de la Terre, la matrice céleste visible dans les nuages nébuleux bleus-rouges d’Orion. Dans l’histoire tardive de l’espèce humaine, ces enracinements distincts furent partiellement et sommairement appréhendés de sorte que la masculinité en vint à être identifiée avec le ciel et la féminité avec la Terre. Ces “correspondances”, considérées à tort comme des constructions mentales, existaient bien longtemps avant que l’humanité n’eût la capacité cérébrale de les concevoir en termes abstraits. L’origine disparate des genres terrestres est peut-être le mystère le plus profond de l’histoire occulte de la Terre. Le fait que l’Anthropos, la matrice cosmique de l’humanité vivant sur Terre, eût été bilocalisée en deux royaumes, constituait une connaissance de base pour les Andromèdiens alors que sur Terre elle présente une énigme des plus sérieuses.

Les Andromèdiens partagent avec leurs cousins terrestres la syntaxe imaginale qui associe le corps de l’homme avec l’entièreté du cosmos et le corps de la femme avec la Terre mais ils considèrent cette métaphore de manière plus compréhensive. En termes humains, la corrélation dévie extrêmement en élevant la masculinité à un niveau de modèle exemplaire pour l’humanité – et même à un niveau de reflet pur et parfait de la Divinité Céleste – ou elle dévie à l’opposé, à savoir en élevant la féminité à un niveau supérieur, en prenant la Déesse pour la seule Divinité dans le cosmos, et ainsi de suite. Il se peut que le problème ne puisse jamais être résolu à moins que les humains ne réalisent – tout comme les Andromèdiens – que l’humanité apparaît sur Terre par la fusion de deux composants distincts de la matrice de l’espèce dissociés dès leur origine. Le statut unique d’être humain n’appartient ni à un genre ni à l’autre mais il se manifeste dans la co-émergence quand – et seulement quand – les genres se reconnaissent mutuellement.

Les natifs de M 31 sont constamment étonnés que leurs contreparties humaines ne reconnaissent pas leur matrice d’origine dans la Teinte Pléromique dans la Constellation d’Orion. Cela étant, il est inévitable que toute suggestion d’origine extra-Gaïenne éveille le fantasme d’un Créateur céleste, un parent divin mâle “notre Père qui est au Cieux”. Mais les Hommes d’Orion, loin de constituer les “Dieux Paternels” de l’espèce, ne sont tout simplement que les instigateurs malchanceux de la paternité, de la reproduction biologique.

L’antagonisme intégral des genres émergea relativement tardivement dans la romance Chtonienne mais la guérison de cette plaie horrible est impossible à moins que ses origines lointaines soient appréhendées. A moins de considérer la rupture bizarre des genres de l’Anthropos, le spectre intégral de la haine sexuelle sur Terre est inexplicable. Et incurable. Sur Andromède, l’acte d’accouplement sexuel est purement esthétique. Les natifs, dans ce monde parallèle, voient avec un détachement réservé l’éventail des conjugaisons sexuelles rustres dans l’habitat Gaïen. Un tel détachement est impossible pour une espèce isolée imaginativement dans son cocon d’insatiabilité narcissique. Toutes les habitudes de cruauté et de contrôle dérivent de l’incapacité de prendre en considération la rupture des genres. En ce sens, l’anatomie est véritablement la destinée… Cependant, l’erreur est corrigible car les Sidhe et les Hommes d’Orion appartiennent, cosmogéniquement, à la même matrice. Les Andromèdiens réalisent que puisque les sexes humains sont deux parties dissociées d’une expérimentation unique, le propos de cette expérimentation peut être restauré par la réconciliation des genres.

Ceux d’à côté

Expression argotique Andromèdienne désignant leurs contreparties doubles sur Terre.

Double hache et Papillon

Lorsque les Hommes d’Orion arrivèrent dans l’habitat Gaïen, ils y amenèrent une technologie rudimentaire reflétant la structure hexa-dimensionnelle du Trapèze, la formation étoilée structurante de leur matrice nébulaire. Le “trapèze” est un losange couché soutenu par la résonance fractale interloquée de deux triangles inclinés, à savoir un attracteur étrange à six dimensions. Ce conflux singulier imprègne le mental primordial des Hommes d’Orion et détermine leur manière caractéristique de percevoir. Lorsqu’ils ne sont pas totalement absorbés dans l’enchantement extraverti de la chasse, ils sont enclins à contempler des triangles et des variations de formes triangulaires telles que les tetraktys ou tétrades (un arrangement triangulaire de dix points en quatre rangées), les tétrahèdes, les octahèdres, les trapézoïdes de toutes variétés, les pyramides constituées de quatre côtés triangulaires, etc. L’exemple fonctionnel suprême de leur mentalité est l’arc, un triangle de stress flexible qui, lorsqu’il est étendu en une forme de parallélogramme et puis libéré, lance des flèches au travers de l’espace.   

Les Chasseurs d’Orion apportèrent sur Terre la technologie de l’arc et de la flèche mais ils ne la gardèrent pas pour eux-mêmes. Ils introduisirent l’archerie chez les Sidhe. Au contraire des Hommes, les Femmes Gaïennes étaient dotées d’une vue perçante. Elles avaient noté de fins projectiles lancés au travers de l’air, magiquement semblait-il, abattant de lestes animaux et mêmes des oiseaux en plein vol, mais elles étaient incapables de concevoir comment les projectiles étaient projetés. Rien de natif à la Terre ne ressemblait à cette activité à l’exception de certains cristaux mais les cristaux n’agissaient pas de telle manière. Ils irradiaient des jets de projectiles alignés aux banquises magnétiques Gaïenne mais ils n’étaient pas projetés au hasard dans l’atmosphère.

L’histoire à propos de la manière dont les Femmes Gaïennes adoptèrent l’arc et la flèche est remémorée avec une préoccupation profonde sur M 31. Les Andromèdiens réalisèrent que cette innovation engendra une rupture décisive (“une bifurcation chaotique” en termes terrestres) dans la symbiose Gaïenne. La crise qui s’ensuivit altéra intégralement la relation de l’humanité avec son habitat. D’une part, cela généra une seconde ramification de la lignée-racine des Kerali, une souche de Femmes appelées la Souche Chasseresse. Certaines des Sidhe s’engagèrent dans une compétition effrénée avec les Hommes d’Orion. En relativement peu d’éons, les Femmes Chasseresses devinrent de meilleurs archers que les Hommes! Cette expertise extraordinaire découla d’une transformation de leur propre dotation magique, suivant le principe cosmique connu au travers d’une myriade de mondes comme la Règle de la Main Froide: une technique importée de l’extérieur d’un habitat altère les facultés innées à cet habitat.

Parmi les Sidhe, le Rêve Animal impliquait la capacité de moduler la myriade d’espèces. L’accroissement et le décroissement des espèces variait en fonction des caprices du Rêve et reflétait les humeurs planétaires de Gaïa, Celle qui est l’Eon en supervision de la planète. De par le fait que la symbiose Gaïenne est chaotique, son dynamisme massif et à l’échelle de la Terre, est sujet à des influences minuscules. (Sur Terre, ce phénomène est connu sous le nom de “Effet Papillon”). En phase avec la Règle de la Main Froide, toute technologie qui n’a pas évolué au sein d’un habitat va altérer la manière dont les natifs co-évoluent avec cet habitat mais cette règle n’est pas absolument immuable. La déviance induite par l’innovation technique dépend d’un nexus réceptif dans le comportement natif.

La technologie de l’arc et de la flèche, importée du Trapèze – le système stellaire demeure des Chasseurs – aurait été incompréhensible aux natives Gaïennes si elle n’avait pas ressemblé, d’une certaine manière, à leur propre dotation. Sur le plan des probabilités cosmiques, les chances que cela arrive étaient considérablement ténues mais les Andromèdiens perçoivent, dans cette fable cosmique, une vérité que l’humanité doit encore apprendre: les Hommes qui apportèrent la technologie appartenaient à la même matrice que les Femmes qui l’adoptèrent car les Sidhe de Gaïa ont également leur origine dans la souche de l’Anthropos.

Comment le rapport fatidique en vint-il à être révélé? Les Sidhe trouvèrent dans l’archerie la techné correspondant à leur activité native: la projection onirique, le Rêve d’une myriade d’espèces. De la même manière qu’elles projetaient des animaux à partir de leur point/ombilic au-dessus du triangle pubique, les Chasseurs d’Orion projetaient des flèches en pointes triangulaires à partir des triangles inflexés de leurs arcs. Les premières indications que quelque chose de nouveau se manifestait dans l’habitat se révélèrent aux Sidhe lorsqu’elles ressentirent dans leurs hanches arquées – tendues rythmiquement, en phase avec les longues vagues d’émanation des constellations spirallantes, lorsqu’elles pompaient des extrusions en forme de ballons de leurs ventre – une ressemblance avec la tension libératrice de l’arc et de la flèche. Dans la tension de l’arc et puis dans sa libération, la projection de flèches destinées à tuer la proie, elles découvrirent une ressemblance de leur propre activité maternelle. L’analogie était à ce point fascinante qu’elle les détourna de l’intention du vol de la flèche.

L’archerie captiva les Sidhe parce qu’elle apparaissait être une manière de projeter l’intention sans support interne, sans les affres de la gestation. Cela semblait comme une toute nouvelle sorte de magie, quelque chose qui pourrait être réalisé sans efforts, sans tapas, sans tensions internes. La production de chaleur interne (biochimique) était nécessaire pour canaliser les banquises Gaïennes de chaleur, la source ultime du maternement de la myriade d’espèces. L’effort requis n’était ni plaisant ni déplaisant mais l’innovation du non-effort attira l’attention des Femmes. La projection de l’intention au travers des yeux, innée à la dotation des Chasseurs d’Orion, présentait un jeu fascinant pour les Sidhe. L’arc et la flèche constituaient un jeu prosthétique difficile à résister parce qu’il leur permettait de simuler, sans effort, leur propre dotation. Elles ne s’imaginaient que peu comment l’adoption de l’archerie affecterait leurs capacités parthogéniques, transformant ultimement les Femmes qui l’adoptèrent jusque dans la structure de leurs matrices, ou du moins ce qui allait devenir ultérieurement leurs matrices.

Ces féemelles qui adoptèrent l’arc se métamorphosèrent dans la Souche Chasseresse. Cette ramification produisit un lignage de prêtresses nommées Diana, Artémis ou, génériquement, Potnia Therion, la Dame de la Bête. Dans l’Hymne Homérique à l’Appolon Pythien, la Chasseresse est célébrée comme “celle qui prend plaisir à l’archerie”. La bifurcation dans la symbiose Gaïenne, provoquée par les Femmes prenant plaisir à l’archerie, fut si profonde que certains peuples Indigènes introduisirent des tabous et insistèrent sur le fait que «les femmes ne sont pas supposées manier les arcs, et plus particulièrement les arcs sacrés» (Paul Radin, “The Trickster”). Mais les tabous étaient spécieux, pour la plupart, et ils advinrent bien trop tardivement.

Les Hommes d’Orion, confrontés à l’habileté supérieure pour la chasse des Sidhe, devinrent dociles mais certains d’entre eux, encore enclins à des extrusions plasmatiques excessives, clamèrent leurs protestations au travers de lourdes percussions et ils déchiquetèrent des arbres sous le joug de tantrum mâles. Ils adoptèrent stupidement des troncs d’arbres en combats individuels pour faire montre de leur puissance; c’est pour cela qu’Orion, bien qu’il assume la posture érigée d’un archer, est illustré tenant maladroitement une massue. Ce fut la première de leurs réactions exubérantes mais ce ne fut pas la dernière. La compétition entre les Chasseurs d’Orion et les Femmes Chasseresses adopta de nombreuses tournures obscures.

Dans un dénouement bizarre, ils formèrent des troupes en compétition, les Hommes prenant pour emblème la double hache et les Femmes, le papillon.

Curieusement, la forme de la double hache ressemblait aux ailes étendues des papillons mais cette analogie échappa aux deux genres qui étaient alors entraînés dans une compétition féroce, si ce n’est que pour le frisson du jeu. Pour les Chasseurs d’Orion, la double hache représentait leur puissance cérébrale supérieure car les deux lobes de leur cerveau était plus distincts, plus séparés structurellement que le cerveau des Sidhe, bien que les deux fussent pleinement des cerveaux humains. La double hache commémorait les deux triangles interloqués de leur système stellaire, le Trapèze. Les chasseurs voulaient rappeler aux Femmes Gaïennes que la technologie, qui leur plaisait tant, procédait de la puissance cérébrale mâle dont l’origine se situait dans une région extraterrestre. Ils affirmaient que leurs prouesses étaient célestes et cérébrales. Et, véritablement, cela l’était.

Quant à elles, les Femmes Chasseresses voulaient rappeler aux Hommes qu’elles, et elles seules, pouvaient abattre un papillon d’une flèche. C’était la signature de leurs prouesses.

Volupsa

En ancien Norvégien, “le chant de la völva, ou de la sybille”. C’est le nom de la récitation oraculaire préservée dans les Eddas, un corpus de poésie Islandaise qui présente certains aspects Andromèdiens. Dans le mythe Nordique, la sybille était appelée vala ou völva, indiquant par là que les organes sexuels féminins sont capables de parler d’eux-mêmes. Les pouvoirs de divination de la völva s’étendent durant de nombreux Ages du Monde: elle «personnifie les mémoires du passé: sa mémoire, accédant aux temps premiers, se remémore deux arbres du monde antérieur qui se sont dissous depuis longtemps et qui revivent maintenant». (Elsa-Brita Titchenell. “The Masks of Odin”). La völva remémore les géants qui vivaient dans les temps anciens, les habitants à l’image des dieux de Niflheim, “la demeure de nuages”, le royaume des nébuleuses, et elle confère des connaissances secrètes aux shamans mâles descendus des géants monstrueux des nuages. Barbara Walkers affirme que la völva est une femme qui peut se métamorphoser en cygne, en jument ou en corbeau.

La connexion universelle entre les Femmes de la Terre et les Poètes-Shamans visionnaires reflète le rôle tutélaire des “Mères” envers les Hommes d’Orion. C’est la partie la plus magnifique et la plus douce de l’histoire au sujet des Sidhe et des Hommes, une aventure qui se déploya sur des éons. Dans certains cas, l’instruction conduisait à l’amour et, à ce jour, il existe un facteur cognitif dans l’amour. Bien longtemps avant qu’ils ne soient romancés dans la poésie terrestre, les héros malchanceux, au virya encore pur, romancèrent les Femmes Gaïennes des trois souches, les Kerali, les Sultress et les Chasseresses. Le pathos de la romance Chtonienne fut le plus intimement ressenti lorsque certains des chasseurs perçurent leurs limites et, plutôt que de rebondir directement vers leur sytème stellaire, escaladèrent les arbres afin de mourir extatiquement dans les bras des hamadryades dont la beauté les avait séduits. Au travers de l’amour pour cette beauté, ils apprirent à transcender la mort et à devenir des mâles empreints de gentillesse.

Ultérieurement, la romance déclina et Eros devint une sorte de chemin initiatique. La völva ne parla que sporadiquement aux mâles humains de la manière dont les Mères le faisaient originellement. L’initiation de Socrates par Diotima, la sibylle de Mantinea dans le Péloponèse, constitue l’un des derniers exemples consignés qui reflète, peut-être, un éclair du tuteurage primordial.

Douze Doubles de Naropa

Les analogies utilisées dans les Bouddhismes Hindou et Tibétain pour décrire la nature apparitionnelle du monde des phénomènes.

«Un enchantement magique, un rêve, une lueur devant les yeux

un reflet, un éclair, un écho, un arc-en-ciel

Lumière de lune sur l’eau, terre de lune, obscurité

Devant les yeux, brume et apparitions

Ce sont les douze doubles du monde phénoménal».

(H.V. Guenther, “The Life and Teachings of Naropa”).

Commentaires de la SLOKA 2: Promenade au coeur d’Alameda

Le jour où nous fûmes tous criblés de neutrinos

“Une supernova bleue se désintègre dans une explosion cosmique” est le titre d’un article par Stephen P. Maran (source inconnue; les lignes en italique proviennent de cet article). L’auteur y décrit un événement céleste extrêmement rare et spectaculaire: une explosion d’étoile qui apparut en février 1987 à proximité de la Nébuleuse Tarentule dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de O 24, la Galaxie d’Orion. Observable uniquement de l’hémisphère sud, la supernova était si brillante qu’elle fut visible à l’oeil nu durant plusieurs mois.

Une supernova antérieure d’une luminosité équivalente érupta dans la Galaxie Andromède en 1885. Bien que M 31 dans son entièreté soit à peine détectable à l’oeil nu, la supernova de 1885, une seule étoile parmi les 320 milliards que contient cette galaxie, fut distinctement visible et son embrasement éclipsa tout le disque galactique. Cela signifie qu’en 1885, ce n’était pas seulement la Galaxie Andromède qui était visible à l’oeil nu, mais une seule étoile de cette galaxie. C’est comme si une seule cellule explosait en votre corps et que sa luminosité illumine la totalité du corps.

La chronologie d’Asuramaya pourvoit une corrélation provisoire entre le temps sur Terre et ce qui est (plutôt facétieusement) appelé le temps sur M 31. Dans ce cadre temporel, 1885 est une année capitale et sans précédent pour l’évolution humaine. Les Andromèdiens croient que leur supernova, même si elle ne fut pas observée consciemment par de nombreuses personnes, attira une énorme attention subliminale sur la Terre. De par le fait qu’ils sont enclins à percevoir les événements sur Terre au travers d’une lentille d’allusion poético-littéraire, les natifs de M 31 considèrent la supernova de 1885 comme le signal qui déclencha le Mouvement Moderniste. Ce fut l’augure de naissance de Velimir Khlebnikov, HD, Ezra Pound, Sabina Spielrein, D. H. Lawrence et de nombreux autres.

Catalogue Messier

Un catalogue de Nébuleuses compilé par le chasseur de comètes Français, Charles Messier [1730 -1817] à partir d’observations réalisées à sa tour d’observation de l’Hotel de Cluny à Paris. Il liste les objets les plus spectaculaires de l’espace profond des cieux septentrionaux par nombres: M 31 pour la Galaxie d’Andromède, M 42 pour la Nébuleuse d’Orion.

Les Andromèdiens voient dans les objets nébuleux Messier la preuve d’expérimentations Pléromiques impliquant des jaillissements de vie sensible tel que l’Anthropos, la matrice de l’espèce humaine sur Terre.

Le corps intérieur de la damoiselle bénie

Shrirupamanjari en Sanscrit, Ciaobella en Italien. Le nom secret dans le Tantra Tibétain pour la Muse Andromèdienne qui s’unit plasmiquement avec les doubles humains, accomplissant un état de fusion dans des moments de transport mystique, sexuel ou poétique.

L’Amrita-ratna-vada, “le collier de joyau d’Immortalité” de Mukundadasa est une rédaction en Sanskrit d’un chant marin Andromèdien chanté par les équipes de marins sur la Mer Wending. Il dit de la Muse:«En Son corps d’éternité, Elle aide l’adepte à maîtriser toutes les passions». La conscience de la bilocalisation – la faculté de vivre dans deux corps à la fois – est suggérée dans les vers gauchement rendus du 17 ème siècle:

«Un Corps Divin doit émerger au sein du corps physique, ou pas du tout

Comment donc les hommes et les femme du type humain peuvent-ils savoir

qu’ils possèdent deux corps distincts?»

“The Necklace of Immortality: A Seventeenth Century Vaishnava Text” (Glen A. Hayes, in Tantra in Practice).

La bilocalisation se stabilise avec des aperçus du Corps de la Damoiselle, d’où la pratique du Tantra sexuel terrestre, dont la finalité n’est pas réellement pour la visualisation des partenaires – chacun percevant l’autre comme Divinité avec le but spécieux de réaliser son “identité avec Dieu” – mais bien plutôt pour une perception accrue au moment de la fusion pré-orgasmique, lorsque les doubles plasmiques exsudent des figures spectrales lancées en toute liberté sur la vague de la tendresse, de sorte que chaque consort est pour l’autre la pierre de touche de l’extase co-émergente dans le rituel spontané de Samarasa (“même goût”), le plaisir qui se consomme lui-même.

Pour Asuramaya et les bardes de l’estuaire de M 31, des vies entières de contemplation des cieux produiraient le même effet. Le Corps de la Damoiselle est un torse de lumière noire souple, de couleur lapis, rayonnant intérieurement avec des banques de gemmes chatoyants de codes d’acide nucléique. Osiris et Krishna sont de la chair en lapis, d’où la lumière Osirienne, la Lumière Supra-organique qui est totalement noire. La lumière nuclée noire du Corps Intérieur de la Damoiselle Bénie est tel la lueur que Castañeda appelait la mer sombre de la conscience.

Hubble

Edwin Hubble [1889 – 1953], un astronome Américain qui, en Octobre 1923, découvrit que certains des objets Messier – considérés antérieurement comme des taches indistinctes dans la région locale des cieux – étaient, en fait, des galaxies extérieures immensément distantes. Cette perception lui permit de déduire que la Terre était située dans une telle galaxie flottant librement parmi un vaste spectre de corps cosmiques – “des univers-îles” peuplées de milliards d’autres mondes potentiels, flottant dans l’espace infini.

La photographie négative que Hubble obtint grâce au très puissant télescope de Palomar, lui permit de déterminer qu’un détail dans l’objet Messier 31 était une céphéide variable, d’où l’exclamation gribouillée VAR! Après avoir confirmé l’existence de cette étoile spécifique, Hubble dédusiit que la tache entière était un vortex d’étoiles librement flottant – une galaxie extérieure.

Le Zodiaque de Dendéra présente notre univers parallèle, la Galaxie d’Andromède, par un utchat, un “oeil d’Horus”, dans un cercle à la gauche (ouest) du poisson supérieur, représentant ainsi précisément sa localisation céleste. En fait, la ligne de longitude écliptique s’étendant vers le haut vers M 31 repose exactement comme elle est montrée entre le Bélier et les Poissons. La longitude d’Andromède est marquée par l’étoile à l’apex du V, le noeud de la corde qui joint les Poissons, à savoir à 28° d’Aries dans le zodiaque des signes. A noter comment l’imagerie montre deux V: celui de la corde joignant les Poissons et celui formé par la queue du Bélier et la corde gauche verticale. Ce détail confère une double accentuation à l’alignement de M 31 avec la formation en V au-dessous de la bordure écliptique, la ligne qui définit le Zodiaque.

Selon R. H. Allen (Star Names: Their Lore and Meaning, 1899), l’observation la plus ancienne qui soit consignée de M 31 apparaît dans un catalogue d’étoiles compilées par “Al Sufi” en 986. Il observe que les stellographes, tels qu’Hipparque et Ptolémée, connus pour avoir été des observateurs chevronnés du ciel, ne la mentionnèrent pas; cette galaxie fut également exclue de cartes célestes plus tardives et mises à jour par des astronomes experts tels que Ticho Brahé, Bayer et d’autres. C’est curieux. Existait-il une tradition de secret associée avec la mention d’Andromède?

Il en est peut-être ainsi. Le nom Al Sufi pourrait indiquer non pas une personne mais un groupe de l’ordre Sufi, à savoir des dévots de Sufia/Sophia. Certains groupes Sufis, réputés pour leurs expérimentations de projection astrale et de vol extatique, pourraient avoir considéré de se bilocaliser sur M 31, en “voyage ultime”. L’hypothèse de monde-miroir (proposée par Paul Davies et d’autres scientifiques matérialistes purs et durs de notre époque) serait pour de tels shamans plus qu’une simple hypothèse. Le terme d’univers parallèle, d’ailleurs, n’est pas strictement correct. L’Univers comprend la totalité des galaxies – des univers-îles dans l’idiome de Hubble. M 31 est une miroir galaxie vis à vis d’O 24, la Galaxie d’Orion en laquelle la Terre et le système solaire sont situés.

Quoi qu’il en soit de la connaissance mystique secrète de M 31, la date de la première observation consignée est frappante. C’est l’année même de l’accomplissement par Perceval du Graal Sacré. Quelle est la relation entre la rencontre de la Lumière Organique et l’observation de la Galaxie d’Andromède? Les deux sont des événements mystiques suprêmes dans les vies des shamans Gaïens: la première est enracinée dans le corps humain mortel, la seconde procède de la bilocalisation, de la conscience de soi dans le corps de rêve, le double plasmique.

La supernova avait engendré un double

New York Times, 15 mai 1987: “Une explosion stellaire rapportée engendrer des jumeaux mystérieux”. Un article de Malcolm M. Browne. Pas encore remis de leur stupéfaction quant à la naissance de SN 1987A à partir d’une supernova bleue, les astronomes furent une nouvelle fois étonnés par l’apparition d’une étoile double sur le site de l’explosion cosmique.

«Les vestiges de la supernova et sa compagne apparente se situent dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de notre Voie Lactée à une distance d’environ 150 000 années-lumière de la Terre. L’instrument utilisée par le groupe de l’Observatoire Harvard-Smithsonian mesura la distance entre les deux éléments de la supernova à environ 1/20 ème d’un arc de seconde. C’est à peu près la séparation qu’un oeil humain percevrait entre les deux feux d’une voiture à 8000 km de là».

Le Dr. Robert W. Noyes de l’Observatoire Harvard-Smithsonianfut tellement stupéfait par l’apparition de ces jumeaux qu’il décida, avec son équipe, de revisiter le Chili pour approfondir leurs investigations. «Nous ne savons pas ce qui s’est passé mais il nous faut certainement en apprendre plus au sujet de cette compagne».

Varnamala

En Sanscrit, “guirlande de lettres.” Dans le Tantra Hindou, la puissance suprême manifestant l’Univers est Adya Devi, représentée comme une déesse nue de forme humaine ornée d’une guirlande de fleurs. Les fleurs (varna) sont des matrika, des matrices qui véhiculent des codes de base pour les fréquences résonnantes de vibration à partir desquelles tous les phénomènes émergent. Cette imagerie illustre la théorie Hindoue du son, la notion selon laquelle tout ce qui existe procède du son.

Que la dualité sexuelle pourrait être dévoilée par la poésie

Les Andromèdiens ont de la difficulté à imaginer comment quoi que ce soit pourrait fonctionner dans leur monde miroir sur Terre tant que l’humanité ne prend pas conscience que la dualité sexuelle est due à une partition cosmique de l’espèce et non pas simplement à une division de genres au sein du même programme biologique. Dépourvus de cette connaissance fondamentale, les humains stagnent dans une confusion profonde quant aux deux formes de comportements essentielles à la connexion Andromède: le rêve et la traque.

Les Hommes d’Orion étaient des traqueurs attirés par la magie de la chasse existant de manière unique dans le système Gaïen, le berceau d’une myriade d’espèces. Leur type anatomique était de forme A, une variation Alpha de l’Anthropos, la matrice Eonique d’Homo sapiens. (D’où peut-être l’appellation dépréciative “Mâles Alpha”). Leur forme corporelle était originellement plasmatique et elle allait, subséquemment, co-muter avec des doubles somatiques dans l’habitat Gaïen pour finalement se fossiliser dans le corps d’organes pleinement physique et somatique de la godiche empotée, Australopithicus. Les Hommes apparurent originellement sous la forme d’étranges turbulences nuageuses, des amas gazeux menaçant les pavillons au dôme d’ivoire des ménageries Gaïennes, des monstruosités grenouilleuses, des plongeurs Terrestres tapageurs du Maydu, des imitations avatariques du Sanglier Céleste de la tradition Vishnavaïte, des Nainema des Indiens Uitoto de Colombie, des Frères de Lumière de Kakadu, “ceux qui ne sont qu’apparence” avec des fils d’acca tels des fruits succulents d’Hawaï, des Papas Nephilim inachevés, des Hommes de la Brume des Eddas Islandais, des mâles congestionnés de nébuleuses qui copulèrent avec les filles de la Terre selon la contamination bizarroïde de l’idiome biblique.

Les Hommes d’Orion étaient pleinement humains mais ils ne représentaient l’expression que de la moitié de la matrice que les Eons Pléromiques projetèrent pour Homo sapiens. Ces entités transdimensionnelles scindées présentaient, dans leur forme anatomique, la torsion extrême de la structurelle corporelle de l’espèce vers la masculinité, la limite Alpha. Leurs corps étaient profilés à l’image de la statuaire Cycladéenne. Ce schéma anatomique fut projeté sans indicateurs hors de la matrice céleste de la Nébuleuse d’Orion. Eventuellement, elle dévolua (ou dégénéra) dans la forme typique du mâle humain. Ce processus de déroula sur des centaines de millions d’années.

La matrice de l’Anthropos est une membrane en réseau localisée dans l’Epée d’Orion et non pas dans la Ceinture. A partir de là, les Hommes s’aventurèrent vers d’autres mondes tels des casse-cous cosmiques suspendus sur des cordes élastiques extensibles à l’infini. Originellement, les organes génitaux des Hommes d’Orion étaient tressés en un courant, un filament indélébile qui connectait les mâles en libre errance à la matrice. Le filament génital était un câble fibreux argenté que l’on appela ultérieurement “la corde d’argent” dans les enseignements ésotériques telle que la Théosophie. Parmi les shamans Polynésiens, il était appelé le fil d’acca.

A l’autre extrémité anatomique extrême des Hommes, il y avait le type Omega, le moule anatomique des Femmes Gaïennes, les Sidhe, qui représente la moitié complémentaire de la matrice de l’Anthropos. Les Sidhe ont également pour origine la matrice de l’Anthropos dans la Nébuleuse d’Orion mais leur émergence en devenir fut contemporaine du système de monde Gaïen. Leur structure organique-sexuelle est enracinée dans la terre tandis que les Hommes d’Orion sont génitalement connectés à la matrice céleste dans le Trapèze. Les différences de genre de l’espèce humaine ne procédèrent pas simplement de manière biologique au sein de l’espèce dans l’évolution terrestre mais elles sont pré-déterminées par une partition cosmique, une rupture de la matrice extraterrestre, la Souche Pléromique.

C’est ce que l’on appelle “la séparation des sexes”, la rupture des genres de l’espèce humaine dans le Temps de Rêve avant la préhistoire.

Comment les deux parties dissociées de la même matrice en vinrent à se rencontrer mutuellement et, ce qui est plus outrancier, à s’accoupler et à se reproduire, constitue la longue histoire non racontée de la préhistoire lointaine de l’humanité. La dévolution de la phase plasmatique à la physicalité composée d’organes prit de nombreux éons. La reproduction sexuelle fut la dernière étape de cette longue pente dégénérescente. Biologiquement parlant, les deux sexes émergent d’une base femelle, de par une modification génétique subtile (en phase avec le chromosome Y), distinguant l’anatomie mâle de la matrice femelle. Il en est ainsi parce que le corps femelle est contemporain de la Terre. Toute personne née dans le royaume Gaïen doit y venir, non seulement au travers du corps réel de la femme, émergeant entre ses jambes, mais aussi au travers du moule de la femme.

Anatomiquement, la forme mâle est profilée, en cohérence avec son activité originelle de voyage transdimensionnel. L’anatomie Alpha était adaptée à un passage rapide et non obstrué au travers de l’espace. La poitrine est réduite, les courbes de chair sont minimisées, les lignes du corps sont “endurcies”. La forme mâle idéale est élancée et tendue, d’où le modèle Grec de masculinité Apollinienne incarnée dans le Koure, l’anatomie du garçon pubère. Seuls les organes génitaux représentent-ils une apparente contradiction à la structure générale. Mais il n’en fut pas toujours ainsi. Originellement, les organes génitaux mâles étaient une unité compactée aussi fermement que le pudendum, en forme de bourse, d’une fille vierge. Les Hommes d’Orion ne possédaient ni bâton phallique s’érigeant comme par magie ni accessoires balistiques ballottant. La finalité de leur organe en forme de bouton floral était de sécréter de l’acca pour la corde qui connectait les Hommes à la matrice de leur demeure. A la place du pénis et du sac testiculaire, comiques et disgracieux, ils possédaient une glande puissante qui sécrétait le fil et le retenait, à la fois.

Cet arrangement génital archaïque est préservé dans les glands des chênes constitués d’un plus gros akène accompagné d’un plus petit à angle droit sur le même pédoncule. Dans l’anatomie d’Orion, le plus gros gland était une cavité corporelle en laquelle le fluide acca était préservé et le plus petit gland était une extrusion, en forme de bourgeon, par laquelle le fil était exsudé et retenu. Tout comme le personnage de bandes dessinées, Spiderman, les chasseurs d’Orion étaient connectés à leur système stellaire par un filament extensible à l’infini. L’extension de la corde génitale leur permettait de plonger de la Nébuleuse, et d’y remonter, à volonté. Lorsque la glande de stockage était épuisée, ils retournaient à la maison pour faire le plein et ils repartaient.

Les traditions shamaniques, sur Terre, préservent les mémoires embrumées des bouffonneries des chasseurs d’Orion. Dans la tradition Japonaise, la corde des ruses shamaniques était rituellement reproduite comme une corde de main gauche, nouée en bas, tissée de paille de riz arraché avec les racines. Cela ne pouvait pas servir au voyage cosmique, bien sûr, mais l’acte de concentration, cependant, requis pour enrouler rituellement une telle corde induisait l’attention supérieure permettant d’explorer d’autres mondes. (La traque est une voie de comportement rituel). Toutes les variations d’ascension shamanique aux cieux impliquent le motif de la corde.  Toutes dérivent des premières visites des Hommes d’Orion dans l’habitat Gaïen. C’est pourquoi le ciel Aborigène est appelé “un joyeux terrain de chasse”, un paradis prospérant de vie sauvage exotique. Le ciel décrit est, en réalité, la Terre.

Dans la tradition Tibétaine dérivée du shamanisme Bon Pö, l’expression “ouvrir la porte du ciel” (nam mkha‘ sgo ‘byed / ནམ་མཁའི་སྒོ་འབྱེད།«désigne l’ascension dans la sphère céleste au moyen d’une corde de lumière d’arc-en-ciel (dmu)… La corde dmu est le symbole de la communication entre la Terre et le Ciel: ce mot se retrouve également dans les rituels divinatoires chez lesquels il a la connotation “de la corde pour monter au ciel”». (Orofino, Tantra in Practice). L’ascension est possible parce qu’elle a été précédée d’une descente: les Hommes d’Orion descendirent de M 42 sur un serpentin de la matrice Eonique pour l’espèce humaine. Leurs corps étaient des émulsions immenses qui tachaient les cieux, produisaient de violentes perturbations climatiques et généraient des déploiements étonnants de tonnerre et d’éclairs. On se souvenait d’eux comme les “dieux-ouragans”.

«Selon d’antiques narrations, la corde dmu était utilisée par les premiers rois pour descendre sur Terre et pour remonter aux cieux après leur mort» (ibidem). Dans la religion Egyptienne, les rituels de royauté sacrée étaient de manière spécifique associés à Orion, Asar, le Voyageur Céleste. Les shahs, les empereurs et les pharaons, tous les anciens théocrates, étaient des descendants des chasseurs-shamans qui, eux-mêmes, étaient des hybrides plasmiques-somatiques des Nephilim, les hommes de la nébuleuse. Ils étaient universellement identifiés avec Orion parce qu’ils venaient de là-bas, non pas des étoiles dans la ceinture mais du Trapèze dans “l’épée” – le détail phallique.

“Et la royauté descendit du ciel” dit le Enuma Elish, mais le texte est corrompu ou il a été lu de manière corrompue. L’institution de la royauté ne descendit pas du ciel, ce sont les candidats à la royauté qui en descendirent. “Et les lignes royales descendirent du ciel” est plus proche de la signification véritable de cette célèbre citation. “Les lignes royales” vinrent à signifier héritage biologique mais originellement cela indiquait les lignes plasmatiques, les cordes acca.

La royauté sacrée, ou théocratie, est le fondement de toute ancienne civilisation. Elle ne fut pas amenée du ciel par des extraterrestres mais elle fut investie chez les mâles humains qui vinrent d’une région céleste au-delà de la Terre. Dans sa forme initiale, le statut de royauté sacrée fut conféré aux hommes par la Déesse Gaïa par le biais de ses prêtresses. Les Femmes de la Souche Sultress furent proéminentes dans ce rituel. Elles étaient des hiérodules, des prostituées du temple comme les prêtresses d’Aphrodite et d’Anath qui testaient les qualités morales du candidat royal de par leurs prouesses érotiques. Le candidat qui ne faisait pas preuve de tendresse et de patience sur le lit conjugal n’était pas autorisé à assumer le rôle de roi. Dans la cérémonie du hieros gamos, l’union sacrée, la puissance de la corde génitale était transférée rituellement de son point d’ancrage à la Terre. Le devoir du roi de “labourer” la prêtresse et de – symboliquement – fertiliser la terre était la preuve de sa volonté à accepter ce transfert et donc à devenir totalement humain, enraciné à la Terre, consacré à Gaïa.

Les chasseurs utilisaient la téléportation hors de la Nébuleuse pour atteindre l’habitat Gaïen et y retourner. Ils étaient des traqueurs qui traversaient librement le cosmos, un exploit stupéfiant pour les natives Gaïennes qui ne pouvaient pas se téléporter librement quand bien même elle jouissaient d’un système d’échange avec certaines parentes d’autres étoiles. Les Sidhe étaient des Rêveuses dont l’intention oeuvrait d’une autre manière.

Le rêve et la traque représentent les réflexes authentiques stratégiques de la dualité sexuelle au sein de l’espèce humaine mais les frontières en sont flexibles et de nombreuses mutations ludiques peuvent se manifester. Il existe des rêves et des traques inter-génériques…

Pour les Andromèdiens, la tragédie se déroulant sur Terre apparaît aussi complexe qu’elle l’est mais, au moins, la nature véritable de la sexualité humaine est claire pour eux. De par le fait que les Hommes d’Orion et les Sidhe ne reconnurent pas mutuellement leur dérivation de la même matrice, l’espèce produite éventuellement par leur union souffre d’un problème d’identité aux proportions véritablement cosmiques. Le tromperie et l’abus profond se nourrissent de cette confusion d’antan. Percevoir le Divin sous une forme corporelle, esthétiquement parlant, semble, pour les Andromèdiens, être une solution provisoire, une manière pour l’humanité de guérir cette rupture archaïque profonde. Tristement, le virus narcissique qui a fait rage sur Terre depuis le point médian du Kali Yuga (aux environs de 550 avant EC) rend cette option extrêmement aléatoire. Cherchant la divinité au sein d’eux-mêmes, de quelque manière sentimentale et désincarnée, les êtres humains ne sont pas même séduits par la beauté de la forme corporelle, conçue transexuellement. Ils préfèrent percevoir la divinité – ou, ce qui est pire, de la rechercher – dans leur ego, leur précieux soi “intérieur”.

Les Andromèdiens, avec grand coeur, oeuvrent à la guérison sexuelle de leurs doubles terrestres. A cette fin, ils accomplissent des rituels esthétiques et en déversent les effets vers la Terre par le biais de leur regard à l’unisson. Collectivement, ils aspirent à éveiller en l’humanité la vision du Corps de Gaïa, l’image de la Féminité authentique. Les natifs de M 31 sont heureux que l’humanité perçoivent dans la planète physique le Corps de Gaïa mais ils souhaitent encore plus: que l’humanité perçoive le Corps de Gaïa sous la forme d’une femme. La transformation qu’ils désirent est quasiment perdue en traduction en raison de l’erreur humaine de penser que les mots dépendent de la signification alors qu’en réalité, la signification dépend des mots.

Dans l’imagination humaine, la “Déesse de la Terre” est dépeinte comme une femme en raison de ce que l’on appelle une “projection anthromorphique”. Les Andromèdiens savent que c’est le contraire qui est vrai: Elle n’a pas à emprunter la forme d’une femme, même imaginativement, parce que toutes les femmes possèdent Sa forme. La visualisation du Corps de Gaïa sous forme de femme prépare à la perception du Corps. La forme est divine d’où le pouvoir du corps de la femme, ou même son image ou sa seule suggestion, de jeter un charme sur les hommes comme sur les femmes. Les Andromèdiens souhaitent que ce charme soit inversé. La forme mâle est aussi divine mais elle ne véhicule pas la charge équivalente de pouvoir sacré, mana, au sein de l’habitat Gaïen, puisqu’elle n’est pas formellement conçue pour refléter cet habitat. La divinité de la forme mâle est “idéale”, hors de ce monde, le modèle de la beauté Platonique et Apollinienne, abstraite de la Nature.

Bras de Pallas

Le Bras de Pallas est le second bras, à partir du coeur galactique, de la galaxie M 31, en miroir du Bras du Centaure dans la Galaxie d’Orion.

La distance du Soleil au coeur de notre galaxie mère est estimée à 25 000 années lumière. A partir de la Terre, nous pouvons observer, comme si nous étions dans une bulle s’étendant dans toutes les directions, quelques % sur un total de 200 à 400 milliards d’étoiles au sein de notre galaxie et ces dernières sont confinées à la région très proche du bras local d’Orion. La Voie Lactée est une bande concentrée d’étoiles qui définit le bord étroit de ce bras, vu de l’intérieur.  A partir du Bras d’Orion, nous projetons notre regard latéralement le long de cette bande afin de pouvoir observer la Galaxie d’Andromède qui, bien heureusement, se trouve à un faible degré de déplacement angulaire par rapport à la bande. Sinon, elle serait obscurcie par la concentration d’étoiles dans le bras local.

Tant bien notre Galaxie que la Galaxie M 31 se conforment à la loi cosmique de la perspective (maya) tout en se conformant à des lois perceptuelles différentes. M 31 est, à peu près, un tiers plus large qu’O 24, mais beaucoup moins dense, et elle est perçue différemment lorsque vous êtes là-bas: la perpective en 3D se magnifie sur M 31. Les objets proches sont trois plus grands que sur la Terre. Les objets et les scènes à distance moyenne sont six fois plus grands et tout ce qui est perçu à longue distance devient neuf fois plus grand. De plus, en raison de la porosité  élevée de la matière sur M 31 – récemment confirmée par des photographies détaillées montrant le grain extraordinairement concentré de la distribution stellaire – il est possible d’observer au travers de la masse des bras tournoyants. Dans notre galaxie, en contraste, quelque facteur mystérieux nous empêche de regarder au travers des bras.

Asuramaya et Jill, alors qu’ils se perçoivent à courte distance, sont trois fois plus grands que leurs doubles humains. Asuramaya fait plus de cinq mètres et Jill un peu moins que cinq. En regardant au loin vers la Galaxie, ils perçoivent des objets à moyenne distance, telles que les versions miroirs du Mont Kailash et du Lac Manasovar, trois plus grandes que leurs contreparties terrestres: au lieu de 6700 mètres, le Mont Kailash fait environ 20 000 mètres d’altitude, plus du double de la taille de l’Everest. Regardant à longue distance vers le proche Bras de Pallas, les Andromèdiens le voient s’agrandir plutôt que de s’amenuiser – neuf fois plus grand qu’un objet vu de proche.

Il est difficile de décrire de tels effets de manière convaincante mais les expérimentations de transport shamanique confirment la physique perceptuelle Andromèdienne sous de nombreux aspects. Dans ses derniers ouvrages, Castañeda décrit des moments de rêve lucide durant lesquels l’environnement du rêve, bien que semblant familier, apparaît beaucoup plus grand, comme magnifié de façon grotesque et planant au-dessus de l’observateur. Cela ne veut pas dire que Carlos et son groupe se bilocalisaient sur M 31 durant ces expériences. Plutôt, les “distortions” perceptuelles qu’il rapporte sont des propriétés réelles de l’orientation spatiale et visuelle sur Andromède.

Sur un mode Upanishad

Dans la religion Hindoue, un Upanishad était un traité écrit consignant des enseignements reçus “aux genoux du maître” – à savoir oralement transmis. Dans le Tantra sexuel, “la transmission orale” signifie des actes d’adoration bucco-génitale prescrits dans la littérature Tibétaine pornographique, marginale ou occultée, tels que le Hevajra Tantra dans sa rédaction Chinoise ou dans ses autres variations. Dans un sens conventionnel, “aux genoux” dénote l’attitude intellectuelle qui accepte un enseignement reçu d’un maître illuminé (généralement mâle, d’où une figure de guru) dans l’humilité et sans poser de questions. Dans le Tantra sexuel, “aux genoux” signifie “entre les genoux”. Cette expression désigne une instruction reçue ou inspirée par l’adoration génitale d’une femme qui incarne la sagesse, l’attribut de la déesse.

Bien que le dégoût du corps féminin, son rôle biologique dans la naissance, et ses sécrétions parfumées et collantes, étaient communément mis en exergue dans la tradition Bouddhiste institutionnelle, par contre les enseignements Tantriques  préconisent la révérence pour les délices frappés de tabou offerts entre les genoux… Lakshimikara’s Advayasiddhi 20, 21. 23:

«Celui qui connaît le mantra ne devrait générer du dégoût pour rien du tout… Le tantrika bien équilibré ne devrait pas conceptualiser là où il faut aller ou ne pas aller, ce qu’il faut manger ou ne pas manger… et il ne devrait éprouver aucun dégoût pour une femme quelle que soit sa caste (Varna) car elle est la Sagesse de la Dame Bénie (Bhagavati Prajna) demeurant dans une forme conventionnelle».

Laisse la lumière choir gentiment sur l’audition

Une allusion aux instructions pour la méditation dans un traité classique Chinois, The Secret of the Golden Flower, traduit par Richard Wilhelm avec un commentaire de Carl G. Jung. C’est une méthode de connaissance directe silencieuse, ou de connaissance non-conceptuelle. Regardez une radio, l’objet physique: tout objet qui émet un son est une chose sans son, muette. Il en est de même du mental qui émet en permanence tel une radio émettrice: il est silencieux, sans pensée. On prend conscience de cela lorsque la lumière choit sur l’audition.

Ainsi ais-je entendu

Phrase traditionnelle à l’ouverture de la récitation d’un sutra reconnu comme ayant été reçu et préservé par transmission orale directe.

Jemez

Chaîne de montagnes à l’ouest de Santa Fé au Nouveau-Mexique.

Bardo

Dans le Bouddhisme Tibétain, l’intervalle entre deux états ou deux moments de conscience; également l’intervalle entre la mort et la renaissance ou entre la naissance et la mort.

Sun Mountain, Moon Mountain

Dans les collines de la chaîne de Sangre de Christos, deux montagnes en forme de mamelons qui sont sacrées pour les Peuples Indigènes de cette région.

Essentiel à la danse

Dans les Actes Apocryphes de Jean, la Danse Ronde du Christ présente une sorte de vision Tantrique du Dernier Souper. Le choeur antiphonique contient la ligne: «Celui qui n’entre pas dans la danse / ne sait pas ce qui se passe» (Edgar Hennecke, New Testament Apocrypha, II). Dans une vision Gnostique du Dernier Souper, Marie-Madeleine apparait comme la consorte Tantrique de Jésus, une hérésie qui provoqua une rage meurtrière chez de nombreux Chrétiens intégristes durant l’Age des Poissons. Le couple Christ-Madeleine imaginé le long de lignes Tantriques pourrait être considéré comme une intrusion subliminale du Rêve Andromèdien au sein de la tourmente religieuse de l’humanité terrestre.

Apsara

Dans la mythologie et l’iconographie Asiatiques, une nymphe céleste, généralement dépeinte comme une jeune fille dansant et très peu vêtue. Les sculptures Siamoises de la Dynastie Khmer, centrée à Angkor au Cambodge autour de l’an 968 présentent des versions particulièrement magnifiques d’apsaras. Souvent dépeintes comme des nymphes des arbres, elles peuvent également se manifester comme des nymphes de l’eau.

Philosophiquement, le Sanskrit Apsara dérive de ap-sarini “se déplaçant dans les eaux”. Selon Alain Daniélou, les Apsaras représentent «les potentialités non manifestées, les mondes possibles qui existent dans le Mental Divin mais peuvent ne jamais venir à l’existence physique… Elles sont les essences de l’eau, des êtres qui prennent forme à l’intérieur de l’océan causal… Dans la mythologie tardive, elles sont représentées comme des nymphes de l’eau, des jeunes femmes éternellement jeunes qui sont les courtisanes et les danseuses des cieux. Elles sont appelées les femmes des dieux (Surangama), les filles du plaisir (Sumad-Atmaja)».  (The Gods of India).

Leur nombre manifesté dans le monde humain est estimé à 35 millions.

Dans leurs humeurs plus sérieuses, il se peut que les Apsaras apparaissent comme des femmes spectrales qui reçoivent le héros mourant, comme on le voit dans la mort d’Allisandra de Montfaucon.

Commentaires de la SLOKA 3: Aengus et Etain

Rohini

C’est le nom Sanskrit pour Antares, l’étoile massive de couleur rougeâtre-or dans le coeur de la Constellation du Scorpion. Cette consorte appartient à la Souche Chasseresse, les premières femmes à saigner – bien que ce furent les séductrices de la Souche Sultress qui saignaient le plus abondamment.

Le premier saignement sur Terre fut menstruel. Les natifs terrestres croient qu’une femme ne peut enfanter que lorsqu’elle a commencé à saigner mais les Andromèdiens sont convaincus du contraire: c’est la sexualité de reproduction qui est le viol la faisant saigner. Elle ensanglante parce qu’elle enfante: elle n’enfante pas parce qu’elle ensanglante. Le passage de l’union plasmatique à l’union charnelle, qui s’accomplit sur de nombreux éons, altéra l’anatomie originelle des Sidhe et fit en sorte qu’elles saignèrent. Cette transition ferma la porte du nombril, au travers de laquelle elles avaient antérieurement extrudé la myriade d’espèces, et ouvrit leurs niches érotiques de sorte qu’elles saignèrent comme si elles étaient blessées. Après que la niche pour le plaisir se fût convertie en une écluse pour la reproduction, elle resta connectée à l’étoile-nombril par la saillie incarnée de l’ombilic.

Koré est le nom mythique pour la première génération de femmes Gaïennes à enfanter de cette manière – après avoir été violées. Leurs menstrues tachèrent le jus de grenade.  Le viol originel des Sidhe entraina des cycles aveugles et interminables de réincarnation.

Les Andromèdiens considèrent la réincarnation comme le “déjà vu” (en français dans le texte) de sembler être à un seul endroit dans un moment donné. Ils comprennent que la mémoire récurrente d’être vivant sur Terre attire le double plasmique dans ce royaume mais la génération de vies réelles sur Terre demande du vrai sang, du sang femelle. Le sang menstruel est la substance qui lie le double plasmique à la Terre. Bien que cette connexion ne soit que temporaire, elle ré-initie la boucle illusoire de samsara avec des répercussions qui se déploient sur des éons.

Le langage crépusculaire que les Dakinis accomplissent

En Sanskrit, le langage crépusculaire est le sandha-bhasa, “le langage intentionnel” utilisé par les Femmes Sultress, « un langage secret, obscur et équivoque par lequel un état de conscience est exprimé au travers d’un terme érotique et par lequel le vocabulaire de la mythologie ou de la cosmologie est chargé de connotations sexuelles». (Eliade, Le Yoga. Immortalité et liberté, Paris, Payot, Bibliothèque scientifique, 1954).

Le langage crépusculaire des Dakinis, les Sidhe danseuses du feu, fut ouvertement appliqué pour séduire les Hommes d’Orion. Dans des énigmes et des devinettes telles que «lorsque la tortue est traite, elle ne peut pas être conservée dans un pot» et «le tamarin de l’arbre est mangé par le crocodile», les hamadryades et les nymphes aquatiques de la Souche Sultress charmèrent les chasseurs dans des rêves très élaborés au travers desquels les hommes apprirent de nombreux secrets extraordinaires de la Biosphère. Eventuellement, cependant, les chasseurs se trouvèrent pathologiquement emmêlés dans les rêves des Sidhe. Les traqueurs furent détournés. Afin de faire face à cette situation; ils développèrent des techniques de yoga, adaptées aux mâles, qui leur permettaient de retenir la sagesse de la Terre qui leur était impartie par les femmes rêvantes mais sans la participation de ces femmes. Progressivement, nombreux parmi eux perdirent tout intérêt dans les secrets du rêve. Ils s’absorbèrent exclusivement dans des rituels mâles de rétention informationnelle.

Jambuvipa

Le nom légendaire Hindou-Tibétain pour la Terre. C’est l’un d’une poignée de termes qui sonnent en Français presque comme ils le font en Andromèdien, un langage caractérisé par la compression étroite de consonantes et d’érosion de voyelles en des effets d’échos dus à la prononciation sur l’inspiration de sorte que le corps frissonne quand il parle. Il se trouve une allusion intraduisible: le “son du fruit qui choit” rappelle “les voyelles tombantes” en langage Andromèdien, le fruit et les voyelles étant des homonymes. Ce jeu de mots intrigua Asuramaya dès le début avec la perspective que les histoires Andromèdiennes des vies terrestres pourraient être rendues en langages terrestres.

Carnation Pléromique

Un terme Andromèdien décrivant les nuages de gaz teintés telle que la Nébuleuse d’Orion, le siège de la matrice Eonique de l’humanité. Les Carnations Pléromiques apparaissent partout au travers du cosmos sous la forme de nuages luminescents, les berceaux de naissance d’étoiles. Le Télescope Hubble en orbite a capturé de nombreuses images de telles nébuleuses dont le nombre est infini. L’émergence des Carnations, au travers de la myriade d’univers, est mesurée temporellement de manière chaotique et non pas séquentielle. Les Carnations naissent dans la Matière Noire telles des bulles multicolores apparaissant sur la surface  d’une poix chauffée. Il n’existe pas d’avant ou d’après dans “l’évolution” des mondes, seulement le Devenir perpétuel en lequel la matière et la conscience sont co-émergentes.

Le Devenir est une expérimentation libre suivant des lois sublimes qui permettent une marge d’innovation à tous les niveaux. C’est pour cela qu’il existe de nombreuses anomalies dans le Devenir. Une telle anomalie possède une implication cruciale pour la vie sur Terre. Cela fut consigné dans le mythe Gnostique d’une Divinité Déchue, l’Eon Sophia. La cosmologie Gnostique décrit comment les deux types de l’humanité, Alpha et Omega, furent émanées dans la Nébuleuse d’Orion, tenus en solution mais non pas fusionnés. Le composant mâle Alpha de la souche de l’Anthropos fut déposé au coeur de la Nébuleuse mais, en raison d’un jaillissement de puissance de l’Eon Sophia, le composant femelle Omega fut précipité prématurément dans le chaos du DEMA (les régions de matière noire élémentaire). Projeté vers l’extérieur, le composant Omega de la matrice humaine s’infusa dans la masse naissante du corps planétaire de Sophia, la Terre. Le composant femelle fut dissocié de la niche céleste de la matrice humaine et déposée en une seconde niche, le monde Gaïen. Ce mythe cosmologique explique comment les Sidhe en vinrent à évoluer avec la Terre, indépendamment des Hommes d’Orion.

Malheureusement, la plupart des preuves littéraires de ce scénario extraordinaire furent détruites de par le fanatisme religieux caractéristique de l’Age des Poissons. Le mythe est très bien conservé dans la mémoire des Andromèdiens qui le connaissent comme la Saga du Grand Soupir. La Chute de l’Eon Sophia est le motif historique le plus inclusif de la membrane narrative qui connecte les êtres humains avec leurs doubles plasmiques sur M 31.

Aengus et Etain

Dans le mythe Celtique connu des Bardes de l’Estuaire de la Mer de Wending, Aengus est un reflet terrestre de Vishnou. Son histoire était célébrée parmi les Tuatha de Danaan, un peuple Indigène des Iles Occidentales dont la déesse suprême était la nymphe riveraine, Dana. Sa fille Boanne, toute en courbes, est une rivière qui s’écoule en serpentant, au-delà de New Grange, au nord de Dublin. Dans un coude de la rivière, Aengus naquit de Boanne et de Dagda, un Néphilim vaporeux de la souche Orion. Il s’agit d’une histoire typique de théogamie impliquant la mère terrestre et le père céleste d’image divine.

Le Celte Aengus était un hybride à-demi plasmatique avec des facultés solaires du type Appolinien de première génération, à savoir un shaman albino Hyperboréen avec une peau couleur d’ivoire et des cheveux en soie de maïs. Il tomba passionnément amoureux d’Etain, une fille Kerali qui fut transformée en papillon par un rival jaloux. Le papillon fut poussé par le vent vers un palais féérique où il tomba dans un gobelet d’hydromel et en fut avalé par celui qui le but, Etar. Etain ré-émergea dans le corps d’une fille humaine mortelle pleinement épanouie, laissant Aengus encore plus profondément ébloui par sa beauté. Son histoire d’amour avec Aengus fut immortalisée dans les ouvrages perdus.

Dharma Vane

Un pic spectaculaire très escarpé et aiguisé comme un rasoir dans le Bras de Pallas où les Andromèdiens souvent se promènent afin d’aiguiser leurs mémoires cohabitantes. L’image miroir du Machapuchare dans les Himmalayas.

Menat

Un collier rituel porté par les prêtresses Egyptiennes dédiées à Hathor, l’Eve Egyptienne, la déesse mère suprême de la Souche Kerali. Selon Wallace Budge, «La puissance des organes de régénération mâles et femelles, considérés d’un point de vue mystique, étaient supposée s’unir ainsi». (Barbara Walker, The Woman’s Dictionary of Symbols and Sacred Objects). Dans le Zodiaque Egyptien, le menat était associé avec l’espace s’étendant entre les étoiles Arcturus dans la Constellation du Bouvier et Antarès dans la Constellation du Scorpion.

Le Récif, la Couronne Boréale

Une Constellation de l’hémisphère nord appelée la Couronne d’Ariane et identifiée dans la mythologie Celtique avec le caer (tour magique, anneau ou matrice) de la déesse céleste Arianrhod. Elle est constituée d’un anneau exquis de sept étoiles en forme de diadème. Le Récif est populaire avec les Andromèdiens qui y flânent afin d’observer les secrets intimes portés par les coeurs des êtres humains car ils détectent au sein de l’anneau un lagon profond où toute envie humaine meurt dans le ressac et émerge du ressac, en harmonie avec la cadence subtile du Rêve de Vishnou. 

En s’approchant du Récif du côté Andromèdien, on passe Alfecca, alpha Coronae Borealis, “la Brillante du Plateau”, une nova récurrente blanche étincelante avec un pic de 80 années de magnitude 10 à magnitude 2. Proche d’elle se trouve beta Coronae Borealis, Nusakan, marquant un vide dans le Récif, là où le ressac surgit du lagon, en direction de Vega dans la Constellation de la Lyre. Entre Vega et le Récif se trouve l’Apex Solaire, le point vers lequel le système solaire se meut de par sa propre motion (c’est à dire sa propre propulsion indépendante) au travers de l’espace cosmique. Vega, l’étoile la plus brillante de la Lyre, un saphir pâle de magnitude 0,3 fut identifiée photographiquement comme la première étoile connue pour accueillir des planètes terraformées, inspirant certains tisserands Pueblo aux alentours de Santa Fé à incorporer un nouveau motif dans leurs tapis sacrés.

Ma’at

Déesse Egyptienne de la Plume représentant l’harmonie délicate de la symbiose cosmique. Son totem-vautour était identifié avec Vega par les astronomes Egyptiens qui échangeaient sur la chronologie précessionnelle avec Asuramaya dans sa vie Egyptienne en tant que Nefer-Hat-Shu, “le Bienaimé de la Terre et du Ciel” aux alentours de 2525 avant EC (selon les calendriers terrestres).

Au travers de la lyre sacrée comme d’une membrane

Les rituels de composition préservés dans les annales bardiques de la Mer de Wending font référence aux sept étoiles de la Constellation de la Couronne Boréale. Les étoiles résonnent avec une octave répétée par le ressac plasmique qui s’abat sur l’Ecueil mais le son est inaudible, même pour les facultés subliminales des Andromèdiens, tant qu’il n’est pas converti en signatures et en signes divinatoires en phase avec l’art maussade des doubles humains des bardes Andromèdiens, les chasseurs de trésors shamaniques qui portent les motifs de la Lyre jusque dans le royaume des minéraux Gaïens, la demeure de Hades qui abducta Koré. Cela donne un certain tranchant à la poésie terrienne que l’on trouve rarement ailleurs dans le cosmos. Sans ce pathos, la vie humaine, tellement infusée de trahison au nom de l’amour, pourrait être véritablement insupportable.

Pour célébrer cet exploit de transmutation, Rilke écrivit:

“Seul celui qui a joué de la lyre

Dans le tréfonds des ombres

peut ressentir et dispenser la louange infinie”

(Sonnets à Orphée, I, 9)

La naissance trahie / le mariage consumé

Paroles empruntées d’une chanson de  Leonard Cohen, The Future, 1993.

Serpentaria

Le nom Andromèdien pour la Constellation du Serpent qui fait partie intégrante de la Constellation d’Ophiuchus, le Serpentaire. Elle s’étend au-dessus de la Constellation du Scorpion vers le nord et vers le diadème de la Couronne Boréale de sorte qu’il semble que le Serpent se tord pour tenter de sa tête trapézoidale de percer l’anneau étoilé. Contemplant ce spectacle en rêvant dans les bras des Femmes Sultress, les Hommes d’Orion imaginèrent la technique secrète de yoga du sat-chakra-nirupana – “traverser les sept chakras” avec le courant ascendant de la Kundalinin, le Serpent de Feu. (The Serpent Power, Sir John Woodruffe). Pour les Andromèdiens, Serpentaria est le Yosemite des zones étoilées.

Fatalité sexuelle

La diversité sidérante des animaux dans le berceau Gaïen des espèces en fit un royaume de magie chasseresse sans équivalent dans la Galaxie d’Orion. L’acte de tuer était initialement un acte de partage de pouvoir. Mais l’immersion dans l’habitat Gaïen imprégna les Hommes d’Orion d’un mana non ordinaire et ils excédèrent leur quota. Ils se laissèrent emporter par la folie de la chasse. Ironiquement, ce furent les prêtresses de la Souche des Chasseresses, telle Artémis, celles qui avaient perdu leurs pouvoirs parthénogéniques en adoptant l’arc, qui furent les plus insistantes à exiger un sacrifice mâle pour préserver la symbiose Gaïenne.

Certaines des Sidhe, cependant, restèrent curieusement non affectées par cette situation. Elles cultivèrent des liaisons érotiques avec les Hommes d’Orion et les éloignèrent, par la ruse, de leur magie chasseresse grâce à leur parler crépusculaire. Elles firent en sorte que le rêve devint plus séduisant que la traque. Une grand partie de cette Souche Sultress étaient des hamadryades, les autres étaient des nymphes aquatiques et certaines autres encore étaient de la souche Kerali, telle Vulka, la consorte d’Asuramaya. Tous les actes subséquents d’union sacrée, incluant le hieros gamos par lequel une prêtresse Gaïenne consacrait un homme pour être roi, dévoluèrent de ces romances chtoniennes anciennes.

Les Femmes de la Souche Sultress fournirent la fondation pour les arts érotiques qui, à leur tour, pourvurent la base des sociétés civilisées, avant que la civilisation n’émergeât. Dans leur lignée de descendance, apparurent des générations de sorcières féroces et de harpies tutélaires: Hecate, Lilith, Cybèle et les déesses qui en descendirent, Eurydice, Eriskigal, Perséphone. Les Ménades étaient des femmes Chasseresses qui se convertirent plus tard au culte des Sultress, apportant avec elles la folle extase de la chasse et souvent la retournant à l’encontre des hommes lorsque leurs ressentiments primitifs prenaient le dessus. Koré en Enfer fut leur martyre. La descente s’opéra dans la reproduction, un vortex assoiffé de sang en lequel l’humanité sombra et sombre encore.

D’autres parmi les Sidhe refusèrent d’adopter l’archerie. Elles résistèrent aux Hommes furieux et renoncèrent à la magie de la chasse, se consacrant à l’identité totale avec la Terre. Ces dissidentes guidèrent le lignage des femmes natives qui développèrent l’agriculture à partir de rituels complexes de rêve. Elles sont appelées la Souche Parthénique – de parthenos “vierge”. Ce sont elles seules qui préservèrent la Souche Kerali, les Sidhe de pré-Orion. De toutes les femmes natives de Gaïa, elles retinrent les capacités parthénogéniques jursqu’à une période avancée. C’est parmi elles que sont Rhéa, Demeter et Koré. La transition de Demeter à Koré représente la dernière phase durant laquelle la naissance parthénogénique assistée par les pouvoirs de la Terre fut remplacée par la reproduction sexuelle. C’est pour cela que Koré fut “violée” par Pluton et que Perséphone descendit aux Enfers – une allusion au mouvement du flux sanguin, riche en fer, entraîné par le champ magnétique de la Terre. Le coeur préhistorique de ce mythe est sexuel mais les conséquences de cette transformation furent largement cognitives car l’acte d’union sexuelle induisit une hypertrophie des circuits du cerveau frontal chez les deux sexes. Historiquement, cette mutation émergea entre 2100 avant EC et 60 avant EC. L’un des résultats en fut un pic de spéciation chez les Grecs générant le virus rationnel du narcissisme pour l’entièreté de l’humanité. Ces événements historiques anciens (consignés) constituèrent les développements culminants, en une fraction de seconde, de mutations psycho-anatomiques qui prirent des millions d’années pour se manifester.

Les Hommes d’Orion n’apprécièrent pas la requête d’échange sacrificiel mais non pas parce qu’ils n’étaient pas enclins à mourir. Pour eux, la mort constituait un blackout qui produisait un retour immédiat à la Carnation Pléromique. Leur fil génital accomplissait le miracle sans qu’ils en aient l’intention mais le rite sacrificiel exigé par les Femmes Chasseresses modifia cet état de fait. Ceux qui étaient sacrifiés devaient mourir intentionnellement, non pas comme un effet colatéral d’un accident ou d’un concours de chasse. Mais il y avait un problème: mourir de cette manière, de façon volontaire, ouvert et vulnérable, affaiblissait le fil génital. De moins en moins d’Hommes sacrifiés tendaient à repartir vers leur nébuleuse natale en mourant. Ils s’attardaient, plutôt, parmi les Sidhe, ils étaient parfois même sur le point de se lier avec la Terre… Le sacrifice d’une vie mâle était un rituel qui exigeait que l’homme devienne complètement vulnérable. Cet acte d’abandon fournissait un modèle pour les autres chasseurs qui étaient romantiquement impliqués avec les Femmes Gaïennes, plus particulèrement les nymphes des arbres. Ils accomplissaient le même effet lorsqu’ils mouraient extatiquement dans les bras des hamadryades. Pour les Hommes d’Orion, le tournant crucial advint lorsque l’attraction de la romance chtonienne les inspira à mourir pour l’amour, plutôt que pour l’excès. Ils escaladaient, en toute liberté, les arbres et expiraient en rêve co-émergent avec leurs consortes nées d’arbres.

Dans la fatalité sexuelle, ils découvrirent le liebestod, l’amour-mort, et cela les libéra pour qu’ils deviennent, enfin, des hommes authentiques.

Certains d’entre eux, au moins. Le rituel du supplice mortel de l’arbre fut crucial pour les futurs exploits des Hommes d’Orion. Il leur ouvrit une quête de l’aventure dans l’amour. Ce fut une spiritualité primordiale dans l’habitat Gaïen, profondément épanouissante tant pour les Hommes que pour les Sidhe. Mais la romance chthonienne fut entachée des semences de l’inimitié. Au fil des éons, l’identité originelle de l’Anthropos se fractionna en un kaléidoscope de fixations totémiques et les rituels sacrificiels se transformèrent en formes étranges et humiliantes. Plutôt que de passer par la perte d’identité dans les bras des Sidhe, des traqueurs déviants parmi les Hommes retinrent leur identité par le biais de méthodes sinistres et obscures. Longtemps après que la romance s’estompa, des shamans se pendaient aux arbres, dans tout le monde, ou bien érigeaient des piquets sans feuilles lorsque les arbres étaient rares ou bien construisaient des échelles de vrai bois ou des échelles imaginaires faites de fumée – pour évoquer quelque chose de plus plaisant, certains sorciers et sorcières jouent encore dans les arbres lorsqu’il leur plait. Des descendants tardifs des mâles Alpha d’Orion se pendaient dans les arbres au travers de rites futiles, imitant aveuglément ce qui avait été originellement un acte sublime d’abandon.

Les rites d’initiation mâle dégénérèrent éventuellement en crucifixion, une parodie grotesque du supplice de l’arbre. Mais une victime glorifiée, fallacieusement identifiée avec l’Anthropos, ne pouvait pas restaurer l’humanité à elle-même. Cette illusion religieuse est profondément horrifiante pour les natifs de M 31 mais ils en comprennent sa logique bizarre: comment l’ersatz de religion de l’amour sacrificiel, faussement attribuée à une intervention cosmique, devint une fin de partie pour l’humanité alors que l’amour authentiquement passionnel entre les Hommes d’Orion et les Sidhe se dissipait dans l’oubli.

Parti pour un désir passager, ta confiance sacrée

Le destin d’Alizan rapelle celui d’un adepte et découvreur de trésors, Tshultrim Dorje, l’auteur du “Seminal Heart of the Dakinis”.

Pour Alizan, les vies passées en une séquence ouverte déterminèrent la trajectoire élégante vers le liebestod: Silénus dans les brumes Atlantéennes, et puis une femme-léoparde de Zhang Zhung, puis une ninja Perse de genre incertain, puis Asuramaya à la cour de Krishna, puis Nefer-Hat-Shu la fille hiérophante de Mut-Hathor, puis Timotheos de Naxos qui mit en garde Dédale à Minoée, et puis Priam, le prince tragique rançonné par des femmes. Ensuite, au travers de l’instruction d’une Sybille Mantinéenne, Diotima, il réalisa dans une vie Grecque la vision de corps intégral d’Eros, arrêton et délectation. Passe après un interlude de quatre siècles avec les Sabiens, un groupe d’astronomes Gnostiques de Parthie avant de réapparaître en Irlande parmi le Clan des Dalcassiens près de la rivière Shannon. Le long voyage en Asie avait bouclé l’extase en dialectique et avec Allisandra de Montfaucon, de nouveau en extase, cette fois de la sorte lyrique, cette fois avec tout le prestige des Celtes. 

Le terma – le trésor spirituel – confié à Alizan était constitué d’une paire d’ouvrages décorés, le testament sacré d’Aengus et d’Etain. Ces deux volumes, vert et blanc, magnifiquement enluminés par les Enfants de Dana, ils décrivaient la romance du couple mythique des amants Celtes comme s’ils étaient perçus à partir de M 31. La pureté et la finalité de la passion humaine, dans toute sa magnificence de métamorphoses, y était consignées – une seule fois et une fois pour toutes.

Chargé d’un voeu de famille, le fils des Montfaucon devait délivrer l’ouvrage précieux dans une enclave Celte, sur l’Ariège, pas loin de Montségur. La mission fut un échec. En raison d’une connexion défaillante avec la châtelaine locale, il mourut en tombant dans un piège à biches installé dans la forêt derrière le château. Cela se passa dans les Flandres, à la fin du mois d’août de l’an 968, pas très loin de ce qui est maintenant la frontière entre la Belgique et la France. Dévastée par le chagrin, la petite troupe se dissémina aux quatre vents. A ce jour, les ouvrages n’ont pas été retrouvés.

Tshultrim Dorje [1291 – 1317] était la réincarnation d’une Princesse Tibétaine du 8 ème siècle, Lhacam Pemasel, qui fut ramenée à la vie par Padmashambava. C’était un terton, un découvreur de trésors chez les NyingmaPa. Aux alentours de 1313, alors qu’il était dans sa vingtaine, Tshultrim Dorje transcrivit The Seminal Heart of the Dakinis, un recueil méticuleux de magie Nyingma contenant les secrets de la langue crépusculaire parlée sur M 31. D’autres termas furent révélés mais le jeune adepte ne réussit pas à les compléter. «Tshultrim Dorje mourut dans des circonstances mystérieuses au cours desquelles une relation sexuelle malheureuse avec une femme et son incapacité de garder ses révélations de Termas secrètes, alors qu’il maîtrisait sa propre pratique contemplative à partir de leurs instructions, jouèrent un rôle, selon les rumeurs». (“Long Chen Pa and the Possession of the Dakinis,” dans Tantra in Practice).

Sois pour toujours mort en Eurydice

Rilke, Sonnets à Orphée. Le mythe Grec d’Orphée et d’Eurydice préserve, sous forme élusive et fragmentaire, le jeu de passion des Hommes d’Orion qui se dévouèrent, avec de nobles intentions, à certaines femmes de la Souche Chasseresse, telles que les Ménades Thraciennes qui démembrèrent Orphée. Dans la phase tardive de la Romance Chtonienne, les héros cessèrent de grimper dans les arbres et d’expirer extatiquement dans les bras des hamadryades. Ils moururent aux troncs des arbres ou, comme Alizan, dans les champs environnants. Parfois les  dakinis accompagnaient leur trépas.

Tout comme les Vila, les prêtresses de la mort d’Europe centrale, et les Dakinis de l’Extrême Orient, les Banshee pouvaient être aussi bienveillantes que les femmes sacrées qui accompagnaient les mourants en leur chantant doucement. «Lorsque les Banshee aiment ceux qu’ils appellent, leur chant avertit, sur une tonalité basse et douce, que la mort est proche. Mais c’est avec une tendresse telle qu’elle rassure ceux qui sont destinés à mourir et conforte les survivants: c’est en fait plutôt un chant de bienvenue plutôt que d’avertissement». (Barbara Walker, The Woman’s Encyclopedia of Myths and Secrets, citant Elizabeth Pepper et John Wilcock, Magical and Mystical Sites.)

Rétromingente

Anatomiquement adaptée pour une union sexuelle dorsale. «Il est une caractéristique de première importance essentielle aux prêtresses des mystères les plus élevés: elle doit être rétromingente.» (Kenneth Grant, Cults of the Shadow). 

Les postures conduisant à une “résurgence ataviste” d’Eros furent préservées dans le mysticisme sexuel Gnostique et Tantrique jusqu’à des périodes très proches. Originellement, ces postures étaient des actes d’amour spontanés pratiqués par les Sidhe qui se métamorphosaient souvent en animaux lorsqu’elles s’unissaient avec les Hommes qui chassaient les animaux. La plupart des animaux copulent en s’accouplant dorsalement et les moeurs sexuelles de l’espèce humaine suivirent cette norme jusque dans les ères préhistoriques. Les orgies des satyres et des ménades, les nymphes sauvages des bois couvertes d’une fine fourrure de lanugo, représentent la dernière phase déchainée de la romance chtonienne avant que l’union sexuelle ne devienne ventrale.

Pour l’espèce humaine, la magie érotique émergea dans les dernières lueurs douces des conjugaisons éoniques des Hommes d’Orion et des Sidhe, à savoir les rites primoridaux des unions sexuelles plasmatiques. La copulation fut pratiquée de cette manière avant que cela ne devint  quoi que ce soit de connaissance charnelle et même bien avant que les deux sexes prennent conscience qu’il existait deux sexes. Le verouillage dans l’union biologique dévolua avec une lenteur pénible et infinie. De par le fait que les corps plasmatiques reculaient au fur et à mesure que les corps somatiques se consolidaient, le courant-Eros de la Kundalini se verrouilla à la base de l’épine dorsale, alors que chez les doubles Andromèdiens, cela ne se passe pas ainsi car il n’existe pas d’anatomie interne pour mouler le verrouillage. Ce qui descend doit remonter et c’est pour cela que la Kundalini s’élève chez les mortels humains, alors que pour les Andromèdiens, elle descend. A chaque fois qu’ils inspirent.

Avec l’anatomie humaine, “le réversion du courant” est induite par l’union sexuelle dorsale qui suscite, chez la consorte, la production de nectars spécifiques. «La réversion de la force s’applique non seulement à la respiration mais également au feu lui-même et c’est pourquoi – dans l’imagerie poétique et dans les sculptures – les prêtres exibaient les jeunes filles avec les yeux tournés obliquement vers le haut, à savoir en rétroversion, en apanga. Apanga ne se manifeste que lorsque la Déesse est baignée du flux de l’Amrita, le nectar exsudé par les fleurs des sensualités inversées, le parfum et la radiance de l’Elixir de Vie même» (Grant).

En arquant son dos, Rohini accède aux mémoires de millénaires d’union sexuelle dorsale mais le rappel est “tranquille et sans passion” parce que l’amour de style Andromèdien est un rituel de transfusion ventrale au travers duquel les narrations, soutenues dans les regards des amants, sont séparées et retissées comme des fils d’ADN recombinant.

Commentaires de la SLOKA 4: Le Coeur Généreux

Dirigo

Dirigo: “Je conduis.” C’est le moto de l’Etat du Maine. L’animal totémique est un élan.

Cap Cormorin

C’est la pointe la plus méridionale du sous-continent de l’Inde. Le mémorial au Mahatma Gandhi est érigé sur le rivage est fréquemment recouvert de vagues et d’embruns.

Mahabalipurum

C’est le site d’un petit temple de grès sur le bord de mer de l’Océan Indien au sud de Chennai.

Adyar s’étend en-dessous d’un grand banyan

Localisé dans un hameau du bord de mer au sud de Chennai, Adyar est le siège mondial de la Société Théosophique, un mouvement ésotérique fondé par Mme Blavatsky et Henry Steele Olcott en 1875. Le moto de la Société est “Il n’existe pas de religion plus élevée que la vérité”. La cour principale est occupée par un immense arbre banyan avec une drapure de rameaux qui ont repoussé dans la terre à l’image d’une hamadryade se métamorphosant en ses racines Gaïennes. Une porte en panneaux à la sortie de la bibliothèque dépeint des vignettes des dix avatars de Vishnou. De ceux-ci, le Souverain Krishna – dont le double est le Prince Bleu sur Andromède – est le huitième avatar. Selon certains érudits, l’avatar suivant, le neuvième, fut Siddharta, le Bouddha historique. Le dixième, appelé l’Avatar Kalki, doit encore se manifester. Son apparition annonce le règne de la terreur et de l’ignorance qui conclut le Kali Yuga.

Agnishvatta

Sanscrit, “Adouci par le feu, Agni”. Le nom d’un type de Deva dans la religion Hindoue. Selon la vision Asiatique, la passion est un feu qui brûle amèrement dans le coeur mais les Deva l’adoucissent de par le fait qu’ils en sont les témoins et qu’ils guident les humains tourmentés de la douleur de leur extase jusqu’à l’extase de leur douleur. L’Agnishvatta est la version théologiquement correcte d’une Dakini danseuse du feu.

Des sanyassins croûtés de cendres aux sourires tigrés

Un sanyassin, également appelé un sadhu, est un yogi errant qui a renoncé à la vie dans un sens conventionnel. Les sadhus voyagent nus, couverts de cendres, afin d’indiquer qu’ils ont brûlé le désir de vivre dans la simple illusion de vivre. Voir plus avant, 40, pour contempler l’Irréel avec des yeux réels.

Kalighat

Une fosse près de la rivière près de Calcutta où les défunts sont brûlés en plein air.

Ils sont tous impliqués

Le Vajradhvaha Sutra donne l’une des nombreuses versions du Voeu du Bodhisattva:

Avec la Bodhicitta – la pensée de l’illumination – je vais secourir tous ces êtres du courant du samsara, si difficile à traverser. Je dois les arracher au grand précipice, je dois les libérer de toutes calamités, je dois les accompagner vers l’autre rivage. Je dois, moi-même, me débattre avec la masse de souffrance de tous les êtres sensibles. A la limite de mon endurance, je vivrais des expériences dans toutes les situations de malheurs, dans tous les systèmes de mondes, dans tous les modes de souffrance… Je me résolus à demeurer dans chaque situation de malheur durant des éons innombrables, afin que tous les êtres accèdent à la libération.

Selon la vision Andromèdienne, à chaque fois que le Voeu du Bodhisattva est contracté, son contraire est impliqué: toute l’humanité est impliquée dans la souffrance de celui qui cherche à soulager la souffrance de toute l’humanité.

Ce qui est ici est là-bas

Le principe Andromèdien d’apposition énoncé dans le Visvavara Tantra. La vision Tantrique de la vie affirme l’identité Bouddhiste de la forme et de la vacuité mais il lui confère une tournure sensuelle. Dans le Tantra, le Divinité est dite être directement présente dans le courant de sensation pure et holistique avant qu’elle ne se différencie en un champ d’objets perceptibles par les sens. A la fin périodique des mondes, le déluge de sensation pure émerge, subjugue toutes les formes de vie différenciées et paralyse le mental humain dans un calme anesthésique. Cet événement est dépeint dans la légende Hindoue par Kali, la Maîtresse de la Mort, debout sur la forme prostrée de Shiva – la conscience humaine de soi.

La fumée enbrume l’Anahata

Dans l’anatomie occulte du Tantra Yoga, il existe sept chakras ou “fleurs de lotus” disposées le long de l’épine dorsale au sein du corps humain. Cet arrangement est appelé “l’échelle de lotus” par Joseph Campbell dans “The Mythic Image”. L’Anahata – “dissolution du son” – est le quatrième chakra à partir du bas, correspondant au plexus cardiaque. Le Lotus du Coeur est un mandala à douze pétales de rayons vermillions immergés dans une coloration douce et fumée. (Sat-chakra-nirupana, Verse 22-27, dans “The Serpent Power”, Sir John Woodruffe.)

Les Andromèdiens considèrent le système des sept chakras comme un moule artificiel entre le corps humain et le double plasmique. Il persiste avec une force mystérieuse, tout comme une image récurrente, mais il n’est que la relique des jeux archaïques de pouvoir mâle. Lorsque les Hommes d’Orion ne purent plus pratiquer communément leur traque, en retournant de temps en temps vers le Trapèze, ils devinrent maussades et ressortirent à des stratagèmes complexes d’introversion. Au fil de nombreux éons, ils produisirent le corps de chakras comme une fixation imaginative, un vortex érigé soutenu par leurs désirs introjetés. Sortant du monde physique, ils pouvaient temporairement tourbillonner d’extase dans le corps de chakras mais la dissipation résultante ne pouvait pas les retransporter vers Orion. Les modèles d’anatomie yoguique furent les exploits les plus formidables de rêve accomplis par les mâles traqueurs.

Les Andromèdiens, qui sont totalement éveillés dans leur corps plasmique, n’ont aucun usage du modèle yoguique de téléportation simulée. La bilocalisation surpasse tout bricolage avec le véhicule Atlantéen des chakras.

Pour contempler l’Irréel / avec des yeux réels

Au fil de nombreux éons, des chapitres de la romance Chtonienne se déroulèrent à différents endroits sur Terre. Sur le sous-continent Indien, la race des Dasyus (intimement connectés aux Aborigènes d’Australie) raffina, en un art subtil, la magie chasseresse des Hommes d’Orion.  Leurs prouesses stratégiques, apprises et appliquées dans la Nature, leur conféraient également l’opportunité de développer un vaste éventail de sagesses magiques et métaphysiques. L’héritage Shivaïte était tout aussi sophistiqué que son cousin germain, l’Ati Dzogchen – développé parmi les races Mongoles de l’Asie intérieure – mais il ne présentait ni les prétentions hiérarchiques, ni la pompe ou les circonstances, caractéristiques de la haute tradition Asiatique.  Les Dasyus conservèrent l’attitude puriste et ascétique du shamanisme Indigène – la racine de toute expérience religieuse authentique dans l’habitat Gaïen.

Vers le nord, au-delà de la chaîne neigeuse des Himalayas, les descendants tardifs des Hommes d’Orion développèrent une variation étrange du shamanisme Gaïen fondée sur des techniques de rêve, plutôt que sur la traque. C’étaient les rishis, les initiés aux immenses pouvoirs visionnaires. La racine du terme rishi est corrélée au terme Vrish-, “étendre, imprégner”, duquel le nom du dieu Hindou Vishnou est dérivé. En “rêvant éveillés”, les rishis s’absorbaient dans la contemplation qui imprègne l’univers. Ils pénétraient dans le rêve de Vishnou et y naviguaient. (Voir ci-dessus, le rêve doucement abstrayant de Vishnou). En raison de cette orientation particulière, ils accédèrent à la bilocalisation par un chemin de traverse, pour ainsi dire. La bilocalisation révèle deux vies simultanément, un aperçu du “double dynamique” bien trop infiniment mystérieux pour être conçu rationnellement. La reconfiguration du double – qui va et vient dans les deux vies – ne peut pas être appréhendée par un quelconque mental mais elle peut être retracée par des narrations et ses actions sont en fait déterminées par des filaments narratifs qui se déploient au travers des galaxies comme une fine pellicule de mycélium.

Bien que la bilocalisation physique soit un acte de traque, elle peut être induite au travers d’une transe prolongée, tout comme les rishis avaient coutume de le faire. Siégeant dans un repos sublime dans leurs refuges montagneux merveilleux, ils se bilocalisaient réellement mais comme ils étaient en train de rêver plutôt que de traquer, ils ne jouissaient pas d’une pleine autonomie dans les deux scénarios, de sorte qu’ils étaient enclins à considérer l’une des scènes comme “irréelle”. Cette pratique curieuse les amena à formuler une épistémologie vaste et complexe qui dévalua l’évidence directe de leurs sens. D’où le Vedanta et l’inclination intégrale de négation du monde de la philosophie Hindoue.

En raison de la distorsion inhérente à leurs techniques, les rishis ne réalisèrent pas qu’il n’existe rien d’Irréel dans le cosmos car la contemplation de l’Irréel est un effet authentique de la structure optique cosmique. La meilleure preuve de cette proposition est de contempler la Terre à partir de son monde-miroir sur M 31. Les doubles Andromèdiens peuvent percevoir la vie sur Terre comme s’ils y étaient – observant au travers des yeux de leurs contreparties – et ce qu’ils voient semble “irréel” non pas parce que c’est illusoire mais parce que c’est contemplé relativement à sa réalité de miroir, en double vision. Contemplant l’Irréel avec des yeux réels, ils prennent conscience de qui ils sont dans les autres dont ils sont le reflet.

Commentaires de la SLOKA 5: Physique de la Beauté

Sarod

Un instrument de musique classique Hindoue à ne pas confondre avec le sitar beaucoup plus connu. Le sarod est un grand luth avec deux jeux de cordes et une plaque métallique. Les cordes sont pincées plutôt que frappées générant un son percutant distinct du gémissement exotique du sitar.

La musique de sarod est privilégiée par les Tantrikas par la façon dont elle stimule la pulsation d’excitation de la Kundalini, de la Puissance du Serpent, lorsqu’elle jaillit au travers du sushuma, le canal central dorsal de l’anatomie subtile des êtres humains. Bien que les Andromèdiens ne possèdent pas une structure anatomique similaire – leur corps entier étant plasmatique plutôt que somatique – ils peuvent faire l’expérience de l’impulsion du sarod au travers de sensations  de leur vortex anatomique primaire, plus ou moins comparable à la veine cave dans l’anatomie humaine.

Qu’il soit couplé à un double humain ou non, Asuramaya peut se remémorer de la séquence de ses incarnations sur Terre à raison de neuf à la fois bien que ce nombre soit supérieur à neuf. Alors qu’il translate, il n’est pas Asuramaya de la Cour de Vaishvana: il n’est appelé ainsi que dans un sens commémoratif. Son corps plasmatique coéternel n’appartient à nulle vie unique et à nul environnement mais il retient les scénarios de toutes ces vies. Son rappel des notes pulsantes du sarod jaillit du pathos de la mémoire terrestre tant bien manque-t-il de l’anatomie pour cette sensation précise.

Pan et Marsyas

Deux célèbres satyres dans la mythologie Grecque. Tous les deux jouaient du syrinx, la flute de Pan mais Maryas, est-il raconté, eut la malchance d’être entendu par Appolon qui estima qu’il était meilleur que lui-même. De par sa jalousie – si typique des divinités Gréco-Latines – Apollon commanda que Marsyas soit écorché vivant.

Pan, la divinité de la Nature dont la forme humaine était les Silènes, les compagnons grivois de Dyonisos, ne fut pas puni pour le charme de sa flute mais il fut banni sous des conditions qui n’ont jamais été éclaircies. La désapparition du Grand Dieu Pan fut déplorée dans l’entièreté du monde Païen à l’aube de l’Age des Poissons. (La principale source classique en est le dialogue de Plutarque “Dialogue sur les oracles de la Pythie”). Sur M 31, la Saga du Grand Soupir commémore le destin unique de l’Eon Sophia. Dans Sa divinité, les Andromèdiens reconnurent la Divinité de la Nature sur Terre. Pour les Andromèdiens, la perte de la connexion avec la Nature est la plus grande tragédie qui affecte leurs contreparties dans l’habitat Gaïen mais ils comprennent, au moins, cette perte alors que les êtres humains semblent être complètement inconscients de sa nature réelle. C’est pour cela que la condition humaine est une tragédie tout autant d’ignorance que de perte.

Les deux énigmes méditées par Asuramaya sont la dévaluation rationnelle de la beauté naturelle (à savoir, estimer que l’Idéel soit plus attirant que le Naturel), représentée par la condamnation de Marsyas et le déni de la sagesse des instincts, incarnés par Pan. Pour la sensibilité Andromèdienne, ces deux développements sont des perversions grotesques dues au handicap propre à l’humanité, l’hypertrophie de ses circuits cérébraux frontaux.

Juste au point où elle tourne

Sur M 31, la perception est une co-fonction de l’environnement de l’observateur. Cet aspect de la physique Andromèdienne a été intuitivement perçu par des théoriciens d’inclination poétique sur Terre«Il nous faut prendre conscience du fait que la perception soit plus un attribut de la bioshère dans son intégralité plutôt que l’apanage d’une seule espèce en son sein» (David Abrams, “The Perceptual Implications of Gaia,” dans The Ecologist, Vol. 15, No. 3, 1985). Cette intuition est largement perdue, cependant, en raison de l’échec de l’espèce humaine de diriger suffisamment d’attention vis à vis des dynamiques de connexion atmosphérique.

Pour les natifs de M 31, toute perception est divinatoire et le message – l’augure – à interpréter se révèle toujours par le biais de la “métamorphose” du phénomène perçu. En raison, peut-être, de la réception subliminale du signal de 19985, Rilke eut l’intuition de ce secret. Dans les Sonnets à Orphée, II, 12, le poète post-Romantique évoque la plus célèbre des hamadryades, Daphné, pour susciter la sensation exacte du concept de “métamorphose”:

«Choose to be changed. O be infused with the rapture of a fire

that shows not what’s changing in it as it burns,

for the directing spirit of the earth entire

loves the figure of flight at the point where it turns.

Who cleaves to bare survival is already arrested,

and how safe is that unremarkable gray?

Faraway a supreme endurance warns against hardening

as if an invisible hammer were suspended in air.

Whoever pours out like a stream is beckoned to know

and at last is led through the play of harmonies

that end at the start and begin in the ending.

Every fortunate moment where two can cross paths,

and be astonished, is the offspring of our departure. And so

the fleet-formed Daphne, transformed into laurel,

wants you to turn into wind»

Translation from John Lash after Walter Kaufmann, who translates the fourth line as “loves the figure of flight not so much as the point where it turns.”

Attracteur étrange

Les Andromèdiens furent ravis lorsque les scientifiques Terriens découvrirent une manière innovatrice de considérer la Nature appelée “physique du chaos” ou “physique stochastique”. Fascinés par des phénomènes turbulents non-prédictibles tels que les nuages de vapeur, les tourbillons dans les rivières, les investigateurs Terriens ont découvert que des structures non-évidentes, au sein d’un chaos apparent, pouvaient être approchées par des modèles mathématiques. Lorsque des équations de réitérations furent intégrées à un ordinateur, elles produisirent des dessins graphiques complexes qui se répétaient sur des échelles différentes. Bien que ces dessins, appelés des fractales, n’apparaissent pas véritablement dans la Nature, la dimension chaotique de la Nature les produit. La tendance de la Nature à générer des fractales est attribuée à une entité appelée un attracteur étrange, à savoir le vortex dynamique de n’importe quel système turbulent.

Sur Terre, l’attracteur étrange semble organiser la Nature de manière cachée mais sur Andromède un attracteur étrange opère normalement entre l’habitat naturel et ses habitants. Les natifs de M 31 s’émerveillent de ce que leurs contreparties Terriennes aient détecté l’écologie Andromèdienne dans l’infrastructure des processus turbulents. Ce rapprochement entre les physiques Terrienne et Andromèdienne est la cause d’une énorme célébration dans le monde-miroir parce que tout cela suggère que la physique de la Beauté pourrait être éveillée dans l’imagination humaine, l’autre côté du miroir. (Voir plus avant, univers parallèles).

Pourrait être, mais ne le sera pas forcément. L’alignement rêvé si ardemment par les Andromèdiens dépend d’un ajustement radical de la perception humaine: de sorte que l’acte de perception soit expérimenté«comme un phénomène de réciprocité organisé tout autant par le monde environnant que par celui qui perçoit» (Abrams). Cette dynamique interactive est inhérente à la perception Andromèdienne mais, sur Terre, elle a besoin d’être apprise et enseignée. Le fondement conceptuel n’est pas inconnu sur Terre mais il est rarement appliqué à la physique atmosphérique. Les Bouddhistes utilisent le terme “co-émergence” dans un sens philosophique  mais leur théoria se situe encore très loin de la réalisation d’une contemplation sensorielle.

Sur M 31, les Bardes de l’Estuaire, versés dans l’art de la divination par le langage, sont surnommés “attracteurs étranges” en raison de la manière dont les augures se comportent autour d’eux, à l’image dont les phénomènes naturels se comportent sur Terre aux alentours des entités de ce nom. Savourant l’allusion, Asuramaya rappelle que les sorciers de la Terre commandent l’intention de leurs yeux.

Se convertit à des codes soniques cadencés

Dans la musique visuelle perçue par les shamans Shipibo-Conibo, des figures géométriques apparaissent,«des visions d’ondulation rythmique, d’ornementation lumineuse et parfumée, ou le feuilletage rapide des pages d’un livre contenant de nombreux motifs.» Ce mode de perception hallucinatoire se rapproche de la norme sur Andromède mais elle est seulement accomplie dans toute sa plénitude par les poètes et les danseurs. «Les motifs apparaissent partout où l’on tourne le regard: dans les formations d’étoiles, dans les dents d’une personne, dans les mouvements d’une touffe d’herbe. Dès que le réseau flottant touche ses lèvres et sa couronne, le shaman peut émettre des mélodies qui correspondent à la vision lumineuse.» (Angelika Gebart-Sayer, “Una terapie esthetica”, in America Indigena, 1986, cité par Jeremy Narby dans “The Cosmic Serpent”.)

Ici, l’activité shamanique Terrienne se rapproche d’un vecteur de divination sur Andromède: la conversion visuelle-sonique, l’unité de la lumière claire et de la vacuité. Ce vecteur est approximativement appréhendé dans le Dharmakaya du Bouddhisme, plus particulièrement dans la phase de développement du Dzogchen.

La vision fait que l’observateur disparaît

Dans la physique Andromèdienne, la vitesse de la lumière n’est pas constante mais elle varie avec la profondeur de la vision. Au-delà d’une certaine profondeur, la lumière ralentit drastiquement et l’observateur est téléporté à la vision observée. Le corps suit le regard littéralement. Puisque la téléportation est un effet résultant de l’observation en profondeur, le voyant se dissout réellement dans l’acte de contemplation. Cela explique pourquoi les Andromèdiens peuvent se déplacer dans la galaxie, en contemplant d’immenses nébuleuses et d’autres événements spectaculaires.

La vision en profondeur illustre le second vecteur de la divination sur M 31: la conversion visuelle-spatiale, l’unité de l’apparence  et de la vacuité. Cette modalité perceptuelle est appréhendée approximativement dans le Nirmanakaya du Bouddhisme de neuvième degré (Ati Dzogchen).

Puits de larmes

Dans le mythe de création des Indiens Winnebago du Wisconsin, le Faiseur de Terre médite sur le pouvoir d’émaner un monde:«Si je souhaite quelque chose, cela deviendra tout comme je le souhaite, tout comme mes larmes sont devenues les mers». (Mircea Eliade, “From Primitives to Zen”). Egalement dans le Vishnou Purana, le témoin qui tout contemple, et dont les yeux sont tels une rosée granuleuse qui imprègne toutes les formes sensibles, est appelé “le Seigneur des Larmes”. Viracocha, en Amérique du sud, est également ainsi nommé. 

Appelés des nexus limpides

Grâce au lancement de Hubble, le télescope en orbite, des milliers de photographies de l’espace profond ont été réalisées en haute résolution. Dans une session d’observation conduite en décembre 1995, les astronomes réalisèrent 342 photographies d’une région dans la Constellation de la Grande Ourse considérée comme étant particulièrement riche en phénomènes de l’espace profond. Cette zone a été depuis connue comme le Champ Profond de Hubble. La région sous observation était environ 1/30 ème du diamètre de la pleine lune, un échantillonnage de la taille d’un timbre poste des étendues lointaines de l’espace cosmique. Les techniciens gardèrent le télescope stable pendant dix jours afin que les senseurs optiques puissent enregistrer une énorme quantité de données. Lorsqu’elles furent agrandies et analysées, les photos révélèrent 3000 galaxies différentes.

Lors des études récentes sur la présence mystérieuse de “matière noire”, les astronomes ont accompagné les photographies de Hubble avec des données provenant du LSST, le Large Synoptic Survey Télescope. Utilisé pour cartographier la distribution de la matière noire, il est 20 fois plus puissant que les télescopes optiques. Un scan de 14 000 degrés de ciel, calibré à la 27ème magnitude (la limite de l’observation à l’oeil nu est généralement fixée à la 6ème magnitude) n’est encore capable de détecter qu’à raison d’une distribution de 600 000 par degré carré. Le secret de la matière noire (connue sous le nom de Lumière Osirienne dans la physique Andromèdienne) semble être qu’elle «établit le schéma fondateur d’assemblage de la matière ordinaire en galaxies, étoiles, planète et vie» (“Life Came from Outer Space” by Joe Alper: “Astronomy Magazine”, November 2002).

En compilant son célèbre catalogue, Charles Messier appliqua le terme “nébuleuses” à tous les objets dans le ciel nocturne qui frappent l’oeil comme étant de forme incertaine ou vague. Son catalogue de 109 objets inclut des amas ouverts d’étoiles, des nébuleuses diffuses, des galaxies irrégulières et des galaxies spirales telles que M 31. Tous ces objets sont en effet nébuleux mais ce ne sont pas tous des Nébuleuses au sens strict du terme. Une nébuleuse diffuse, telle que celle dans Orion désigné sous M 42, est un nuage de gaz coloré reconnu, dans la physique Andromèdienne, comme étant une Carnation, une Teinte, une manifestation subtile de la projection Eonique de vie. La coloration de la Carnation révèle si c’est de la vie organique ou inorganique qui y est projetée.

Les astrophysiciens Terriens perçoivent, dans ces nébuleuses diversement teintées, les conditions idéales pour la naissance d’étoiles en des éruptions violentes de matière élémentaire. C’est pour cela qu’elles sont appelées des berceaux de naissance d’étoiles. Certains astronomes  maintiennent que le Soleil de la Terre, la mère-étoile du système qui accueille cette planète, naquit dans la Nébuleuse d’Orion. Dans l’imagerie mythologique d’Asar-Osiris, la région de “l’épée” qui pend convie à des associations phalliques, comme si la semence des Dieux Célestes s’était déchargée de cette région.

Les Galaxies de nombreux types existent par milliards dans l’espace cosmique mais les Carnations nébuleuses indicatives de la vie sont relativement rares. Ce fait semble confirmer le rapport de certains initiés Terriens qui maintiennent que les royaumes de l’activité inorganique dans le cosmos sont de loin plus nombreux que ceux de l’activité organique. (Bien sûr, l’inorganique vit à sa propre manière). Pour que des formes organiques puissent émerger, il doit exister une Carnation dans la matière primordiale, comme une buée de souffle coloré sur un miroir d’obsidienne. Les nuances pastel de beige, rose, pêche et ambre indique des Carnations où la capacité pour la conscience sensible est optimale. (Cf. Castañeda, Le Feu de l’intérieur).

Les Carnations Nébuleuses indiquent les conditions initiales pour la vie organique mais pour que celle-ci se manifeste en Devenir de Plénitude, l’existence d’une planète à l’image de la Terre est nécessaire. La présence d’une planète à l’image de la Terre dans une galaxie peut être indiquée par une coloration. M 31 présente une teinte d’ambre fumé comme si l’aura entière de la galaxie était colorée par la présence en elle d’une bande organique. Les photos procédant, par milliers, du Télescope Hubble montrent en couleurs optimisées (et parfois fallacieuses) l’immense diversité de ces Carnations appelées Nébuleuse de la Cloche, Nébuleuse de la Tarantule, Nébuleuse  de l’Œil de Chat, etc, selon les premiers indices mondains suggérés par leurs formes turbulentes.

Trou Blanc

Une fiction mathématique conçue par les astrophysiciens Terriens pour expliquer le problème soulevé par la notion chimérique d’un trou noir; elle-même inventée pour expliquer la fiction mathématique d’un “quasar” supposé avoir été “observé” pour la première fois dans la Nébuleuse du Crabe; le quasar, à son tour, étant une notion chimérique pour expliquer le jaillissement massif inexplicable de “rayonnement synchrotronique” se déversant des vestiges de la supernova du Crabe, une émission “d’énergie” en excès de tout ce que peuvent prévoir les lois de la physique au moment où elle fut, pour la première fois, “détectée par des instruments”.

Dans la vision Andromèdienne, la fiction des trous noirs et des trous blancs hante le mental des astronomes Terriens de par le fait qu’ils sont dépourvus d’accès perceptuel direct au cosmos. Dans ses cinq règles fondant les biophysiques de l’orgone, Wilhelm Reich souligna:«Le scientifique se trompera d’autant plus qu’il négligera sa conscience et ses perceptions sensorielles» (L’Ether, Dieu et le Diable). Cette vision reflète l’évidence des sciences yoguiques perfectionnées  durant le crépuscule Atlantéen de la romance Chtonienne. Les yogis-chasseurs – qui accomplissaient de longues veilles de rêve éveillé – développèrent des siddhis, des pouvoirs occultes ou paranormaux telles que l’anima, la perception de la structure atomique et moléculaire, le mahima, la perception de la structure des galaxies, et autres. La méthode yoguique «écarte complètement toutes les aides extérieures et s’en remet au développement des organes internes de perception». I. K. Taimni, “The Science of Yoga”, commentary on the “Yoga Sutras of Patanjali”. Se reporter aussi à Alain Daniélou, dans “La Fantaisie des Dieux et l’Aventure Humaine”. De façon assez paradoxale, Daniélou voit, dans le mysticisme Shivaïte, la science visionnaire des Hommes d’Orion transmise «au travers de la chaîne de la paternité physique selon l’information du Linga Sharira, le code génétique». Il considère cette sagesse – et la magie surnaturelle qui lui est attachée – comme l’accomplissement spirituel le plus élevé de l’espèce humaine.

La physique de la Beauté pose comme postulat trois différentes sortes de lumière: atmosphérique, organique et supra-organique. La première est la lumière qui se manifeste en tant qu’effet local photochimique dans l’atmosphère d’une planète porteuse de vie. Le phénomène fut également souligné par le cosmologiste hérétique Wilhelm Reich: «La lumière ne se meut pas du tout mais elle est un effet local de l’illumination orgonale». La lumière organique est blanche comme de la perle liquide et la lumière supra-organique est noire comme de l’onyx ou de l’obsidienne liquide. Les photos de M 31 révèlent un coeur laiteux de lumière organique telle un vortex dans une mer de lumière noire supraorganique. Il n’y existe pas de trou noir, juste un vortex dans la mer noire de la conscience – comme le dirait Castañeda.

La supposition de l’existence “d’un trou noir” au coeur de la Galaxie d’Orion indique que les astronomes Terriens détectent le jeu co-émergent de la lumière organique et de la lumière supra-organique mais en interprètent mal la nature. L’orifice fictionnel est en réalité un vortex de lumière supra-organique duquel la lumière organique surgit tout en y replongeant. Lorsque la lumière noire jaillit, elle écrème à l’image du surf qui écrème sur l’océan ou, pour appliquer une meilleure analogie, dans un tourbillon. Durant ce processus, les deux sortes de lumière échangent des propriétés. Elles échangent même de vastes champs d’information sensible. Ce phénomène est accompagné d’une absorption exempte d’égoïté, l’unité de l’extase et de la vacuité. Cette activité correspond au troisième vecteur de la divination sur M 31: la conversion sonique-spatiale accomplie dans l’équivalent Andromèdien de l’union sexuelle. On en trouve quelque approximation dans le Sambhogakaya du Bouddhisme de neuvième degré mais elle est plus pleinement réalisée dans les pratiques du Tantra Hindou dont l’intention est de dissoudre le corps physique dans le Shabdabraham, le courant sonique cosmique.

Sur Terre, durant l’époque pré-chrétienne, la physique de la lumière organique, et de la lumière supra-organique, était uniquement révélée à ceux qui participaient dans les Mystères des Ecoles de Mystères. «Avec l’eau blanche / est le grand arbre humide». L’initiation amenait à la rencontre avec une radiance sublime, la lumière organique de laquelle l’adepte recevait l’instruction. Un autre niveau d’initiation était représenté dans le “Rituel Noir d’Osiris” et les pratiques corrélées à l’énigme du “Cygne Noir”. Ces techniques mystérieuses produisaient la perception directe de l’interaction des lumières organique et supra-organique, l’activité au coeur de toutes les galaxies spiralantes. Les Ecoles des Mystères étaient des pépinières pour les doubles Andromèdiens.

La coïncidence entre le temps terrestre et le temps Andromèdien, autour de 18 avant EC, fut reconnue par les initiés Gnostiques comme le moment de changer la méthode d’introduction secrète à la lumière organique et de s’ouvrir au public quant à certains principes cosmologiques.  Les adeptes, dans les Ecoles de Mystères, s’alignèrent avec leurs doubles Andromèdiens  afin d’articuler un nouveau message de libération pour l’humanité mais leur initiative fut violemment réprimée par les adhérents à une nouvelle religion du sacrifice par procuration, une parodie du supplice du shaman pendu aux arbres. La connexion Andromèdienne, qui eut pu être annoncée à cette époque, fut contrecarrée.

Par conséquent, la désorientation de l’humanité, dans l’Age des Poissons, est de loin plus profonde qu’elle aurait du être en raison des tendances habituelles et prédictibles de dégénérescence dans la dernière moitié du Kali Yuga. La dualité Piscéenne, opposant le corps et l’esprit,  exclut la dualité authentique de l’accouplement et du reflet cosmiques. Cette fausse opposition empêche la découverte spontanée des pouvoirs dans le corps (les siddhis) qui connectent l’expérience humaine à son monde-miroir dans M 31. Les Mystères enseignaient comment reconnaître et cultiver ces pouvoirs innés précieux.

Gemmation

Un terme Théosophique décrivant le bourgeonnement granulaire, semblable à de la rosée, de la matière primordiale dans les formes vivantes. La nature granulaire de la matière fut postulée théoriquement dans les “quanta” de Max Planck mais elle peut être observée directement en contemplant, sans focaliser, les profondeurs du ciel nocturne ou simplement en fermant les yeux.

Muse tardive

Celle qui arrive toujours tardivement – mais jamais trop tard.

Shiva foudroyant Kama dans l’oubli

Dans la mythologie Hindoue, le dieu Shiva est un grand yogi et chasseur, un maître des pouvoirs surnaturels bloqués dans le corps humain. Il personnifie l’antique race des Dasyu, les Hommes d’Orion qui s’adaptèrent complètement et joyeusement à la vie dans l’habitat Gaïen. La souche première des peuples Aborigènes d’Australie, de Tasmanie et du sud de l’Inde, les Dasyus émergèrent originellement lorsque ces régions étaient tectoniquement beaucoup plus rapprochées que maintenant. Ils renoncèrent à la technologie à l’exception de tout ce qui est corrélé aux pouvoirs cachés dans le corps humain, les siddhis. Ils vivaient délibérément de manière “primitive”, des “sauvages” éclairés qui communiaient avec la Nature et avec les animaux  sauvages; cependant, au travers de la Sagesse Shivaïte, ils accomplirent des niveaux de lucidité intellectuelle et spirituelle dont la sophistication n’a jamais été égalée par toute autre culture sur la planète (Daniélou).

Dans un épisode mythique, Shiva fut perturbé dans sa méditation yoguique par Kama, le Dieu du Désir. D’un regard de son troisième oeil, Siva réduisit Kama en cendres. Le mythe rappelle la destruction par Zeus des Titans dont il est dit que l’humanité émergea de leurs cendres. Les deux mythes, Hindou et Grec, appartiennent à un scénario qui décrit comment l’attraction charnelle de Kama-Eros fut telle qu’elle produisit, chez les Femmes Sidhe et chez les Hommes d’Orion, des os, cette partie du corps qui laisse des cendres. Le mythe décrit les conditions initiales requises pour l’émergence de corps soutenus par une infrastructure squelettée. L’humanité dévolua d’un prototype plasmatique qui acquit, tout d’abord, un flux sanguin et, ensuite, un processus de formation osseuse enraciné dans le sang. Le sang est formé dans la moelle mais la moelle, originellement, constituait la matrice de l’os. La combustion de Kama (la moelle primordiale) en cendres représente le dépôt initial de matière osseuse“ de la nature des cendres” dans le moule plasmatique de l’espèce humaine.

Des fossiles de bactéries sans noyaux, des procaryotes) – que l’on ne peut pas distinguer de celles qui existent de nos jours – ont été retrouvés dans des roches volcaniques et sédimentaires (les Warrawoona Serries en Australie) remontant à 3,6 milliards d’années alors que les fossiles de cellules animales dotées d’un noyau (des eucaryotes) ne remontent qu’à 5 millions d’années au plus – quand bien même les structures anatomiques de ces espèces animales furent élaborées durant l’Explosion Cambrienne il y a environ 550 millions d’années. C’est pour cela que la solidification du squelette de la forme humaine d’advint que très tardivement, à la suite d’une très longue romance entre les Hommes d’Orion et les Sidhe. L’épisode de Kama signale le moment décisif dans ce développement à long terme.

Lumière d’une bougie qui brûle

Une description de M31 à l’oeil nu par des navigateurs médiévaux. Cité par R. H. Allen dans “Star Names” (Dover Books, New York, 1963, page 39.)

La vision d’Andromède

Sur Terre, il existe une différence notable entre tout simplement voir et regarder délibérément. Une personne dans un café qui aperçoit un ami dirait “Oh, je vois un ami”. Cette personne voit son ami sans l’avoir cherché, à ce moment-là, ou bien elle voit son ami sans le reconnaître. Cette façon bancale de voir est spécifique à la Terre parce que l’organisation des facultés humaines introduit une rupture entre le voir et le regarder.

Sur Andromède, voir est indissociable de regarder. Le regarder est là-bas un regard impeccable, soutenu, extatique, une envolée de voir intégral, jamais moins. Le regard change selon les saisons, et principalement le long de lignes collectives, mais la faculté individuelle de regarder est préservée dans les facultés divinatoires innées aux natifs. Plus ces facultés sont développées, plus le regard devient distinct. Le développement des facultés de divination est optionnel pour tous les Andromèdiens. Il existe une extase aux deux extrémités du spectre du voir, à la fois dans l’envolée visionnaire collective et dans l’éventail distinct de divination bardique.

Sur Terre, chaque personne semble bénéficier de manières particulières de voir et de regarder mais c’est largement une illusion en raison du caractère aléatoire du regard humain – en raison de son anarchie apparente, pourrait-on dire. Ce caractère aléatoire perceptuel confère un frisson unique à l’expérience terrestre mais il véhicule, également, un effet secondaire de désorientation.

…. suite de la traduction à venir

Ce jaillissement de mer

«non pas une fantaisie poétique / mais une réalité biologique». Dans “Trilogy” de H.D.

Le voeu du Bodhisattva

La formule éthique suprême du Bouddhisme exprimant l’intention de renoncer à sa propre libération et de lutter pour la libération de tous les êtres sensibles. (Au dessus, stance 38, ils sont tous impliqués). Cette renonciation est exprimée dans le Voeu; cependant, il ne veut rien dire tant que l’expérience de la libération n’a pas été réalisée. On ne peut pas renoncer à ce que l’on n’a pas encore atteint.

Lorsque la masculinité mourut

La mort sacrificielle fut exigée par les prêtresses Gaïennes – en réaction aux chasseurs d’Orion excédant leur quota – mais l’acceptation de ce sacrifice fut un acte d’abandon qui transforma les chasseurs. La mort volontaire et sublime permit aux Hommes d’étendre la corde génitale, de l’étirer à son extrême limite sans qu’elle ne se brise. C’est de cette manière qu’ils se rapprochèrent de l’habitat Gaïen tout en retenant leur connexion à leur système-matrice dans le Trapèze.

Une fois goûté, l’abandon présenta un chemin de transcendance. Les chasseurs prirent conscience que la mort volontaire et sublime n’était pas la seule voie de partir car un acte d’abandon encore plus puissant était accompli lorsqu’ils mourraient en co-émergence extatique, pendus aux bras des hamadryades. Cette secousse extatique n’arrivait pas même à déchirer totalement le fil acca de son enracinement dans la Carnation Pléromique, de sorte que les héros mourant retournaient vers leur Nébuleuse, encore et toujours, plus ou moins intacts. La rupture intégrale, lorsqu’elle advint, dévolua en fatalité sexuelle.

Les Hommes d’Orion étaient notoirement myopes: ils ne percevaient, assez mal, que ce qui était très proche et encore comme si vu de très loin. Durant des éons, ils ne perçurent pas comment les Femmes Gaïennes étaient conçues, anatomiquement clonées de la forme originelle splendide et sensuelle du Corps de Gaïa. Les détails intimes de l’anatomie fée-mâle étaient évasifs. Et  plus particulièrement la fente couleur de pêche entre les cuisses des Sidhe échappaient à l’observation peu acérée des Chasseurs. Ils ne la découvrirent point et ne pouvaient donc pas s’enquérir de sa finalité. Penchés près des Sidhe dans leurs tumulus de fées, les Hommes contemplaient des animaux magiques s’extrudant, comme des bulles, des nombrils-étoiles duveteux des Femmes mais il s’agissait plus d’une intuition inspirée d’un rêve lucide que d’une perception authentique de l’anatomie Gaïenne.

L’orifice de la génération était révélé mais non point l’orifice de la délectation.

Et puis un jour, par hasard, des Chasseurs, en quête de colombes colorées qui nichaient dans les hautes branches des arbres siddhana, s’apperçurent que les dryades de cette espèce accomplissaient un rituel curieux. En fait, toutes les dryades réalisaient ce rituel mais il ne fut découvert, originellement, que dans ce groupe. Cela se passa ainsi parce que le roucoulement des colombes colorées ennuyait les Chasseurs et leur attention faillait, laissant leurs yeux vagabonder apathiquement sur les formes splendides des féemelles déployées parmi les branches et drapées autour des troncs. Simultanément, comme les Chasseurs se contentaient de se prélasser, jaillit au sein de leur mental un flux d’imagerie innée à leur structure psychique, le flux d’éléments du Trapèze. Des triangles dansèrent dans leurs têtes, un surflux de cogitation géométrique totalement distinct de tout ce qui les entourait, abstrait du monde naturel. Près de se pâmer, les Hommes gardèrent un oeil mélancolique ouvert pour le cas où les colombes colorées s’envoleraient à portée de leurs flèches.

C’est alors que les Chasseurs distraits découvrirent l’étrange petit rituel: debout sur le sol près des arbres, la nymphe appuyait son épaule gauche contre l’arbre, inclinait sa hanche, levait son bras droit, abaissait sa main entre ses cuisses et lorsqu’elle tremblait d’une manière étrange et presque violente, l’arbre tremblait à son tour, en dansant de ses branches, et c’est alors que toute la population d’arbres de cette espèce entrait dans la danse.

Consigné dans la mémoire ancestrale et préservée jusqu’à une période beaucoup plus tardive, ce comportement singulier fournit la base d’un rituel magique:

« Afin de stimuler la sève vitale d’un arbre et faire en sorte qu’il produise des fleurs et des fruits, une jeune fille d’âge nubile s’enlaçait autour du tronc, tirait à elle un rameau et donnait un petit coup de talon sec aux racines. Ces dryades étaient dépeintes, alors (sur la grande Stupa de Sanchi et ailleurs) en train de stimuler, magiquement, les arbres auxquels elles étaient attachées. Et le fait que la mère accouchante du Bouddha est également représentée dans cette posture signifie qu’en elle la puissance maternante de la Nature (représentée depuis des temps immémoriaux dans l’arbre et dans les divinités terrestres de l’imagination populaire) portait ses plus beaux fruits: à savoir le fruit d’or de la semence de conscience Bouddhique qui repose au coeur du lotus de ce monde ». (Joseph Campbell, The Mythic Image).

C’est alors que les Chasseurs perçurent quelque chose d’encore plus intriguant. Distraits de leur vigile nonchalante, ils virent comment les hamadryades descendaient leur main gauche pour se pénétrer d’un doigt au moment où elles déchargeaient cette légère pulsion et comment cette pulsion libérait un frisson de délice qui exsudait un nectar parfumé de leurs cuisses, ou de quelque part entre leurs cuisses, selon ce qu’en déduisirent les chasseurs à la vue basse. En y regardant de plus près, ils se trouvèrent aspirés dans l’aura de cette zone parfumée: un paradis Gaïen qu’à ce jour ils ne connaissaient pas.

Des éons s’écoulèrent et la fascination s’intensifia. Les plus audacieux des Chasseurs découvrirent un plaisir unique à ressentir, tout d’abord en observant le plaisir jaillissant dans la nymphe et ensuite en y plongeant dedans, ou dans la nymphe, là précisément où cette fente libérait son nectar. C’était comme de plonger dans la Carnation Pléromique, mais en mieux. Maintenant, lorsque la corde génitale s’affaiblissait et qu’ils devaient retourner vers le Trapèze pour se recharger, quelque chose d’autre les poussait à s’attarder sur Terre. Pour les Hommes qui étaient passés par le rituel du sacrifice, dans la mort volontaire sur l’arbre, le fil acca était particulièrement faible mais, jusqu’alors, il ne s’était pas détaché intégralement de la matrice cosmique. C’est alors que chez les Chasseurs qui devinrent absorbés dans le spectacle séduisant des dryades en une étreinte arborée, l’inconcevable arriva: le frisson des nymphes délogea la corde génitale.

Dans un moment de surprise stupéfiante, certains des Chasseurs sentirent que leur corde acca s’affaissait et se rembobinait dans leurs corps, une sensation inconnue jusqu’alors. La surprise augmenta lorsque le frisson des hamadryades libérait un courant qui pénétrait leur corps et impliquait le cordon relâché. Sans savoir tout d’abord comment cela arrivait, les Chasseurs sentirent que leur corde acca s’étendait vers l’atmosphère Gaïenne plutôt que de s’étirer verticalement vers Orion. Les cordes se déployaient en liberté parmi les rameaux et descendaient ensuite le long des troncs, attirés par un attracteur étrange. Lorsque les Chasseurs réussirent à harmoniser leur vision nébuleuse à ces vagues sensations physiques, ils s’aperçurent que leur corde acca se faufilait dans les triangles pubiens des nymphes flânantes.

Tout cela se déroula dans un demi-rêve alors que les traqueurs s’efforçaient de décliner les phases impliquées mais leur concentration s’avéra précaire… Quelque part entre le rêve et le frisson, monta un jaillissement de délice intégral dont les Hommes n’avaient jamais connu l’équivalent. Comme de par son propre pouvoir, la corde acca se tendit et pénétra dans la niche parfumée d’une nymphe embrassant un arbre. L’intensité de convulsion de la pénétration fut à ce point intense que les Hommes se relâchaient instantanément. Il était étrange d’accomplir un tel contact sans le moindre iota d’effort et de le voir s’estomper comme si le plaisir qui invitait le contact le dissolvait également. Eventuellement, ils découvrirent que le plaisir initial pouvait être reproduit par une réinsertion constante.

Et c’est ainsi qu’advint la conjugaison originelle des Sidhe et des Hommes d’Orion. Pour les Hommes, cela s’avéra être un phénomène miraculeux, une nouvelle orientation de leur puissance de traque. Inséré dans la niche parfumée de n’importe quelle nymphe, le fil acca détaché métamorphosa leur perception du monde Gaïen. A leur grande surprise, ils découvrirent qu’ils pouvaient continuer à chasser avec la corde acca insérée. La corde dans le bosquet les alignait sans faille avec les habitudes de la myriade d’espèces. Ils commencèrent à chasser avec une vision altérée, traquant les animaux magiques de la Déesse et captant leur mana, mais sans  tuer, sans le besoin de prendre la vie pour la partager. Le mana ainsi absorbé ne les poussait pas à des excès violents. Les rituels mystiques de la conjugaison engendrèrent un jaillissement pur d’élan si doux qu’ils pouvaient à peine le soutenir. Dans l’exultation sexuelle, la fibre en pulsation, entre l’homme et la femme, était tissée d’une extase si pure et si innocente que cela les rendit humbles: cela projeta dans l’ombre le rayonnement Anthropique de leurs origines célestes.

C’est ainsi que naquit l’acte charnel bien qu’il ne fut que peu charnel à ses origines. Une discrète union plasmique avait commencé. Durant de nombreux éons, l’humanité s’épanouit avec cette connexion avant que l’accouplement ne devienne somatique. De l’union dévoluée des Sidhe et des Hommes, des hybrides innombrables naquirent, des générations de dieux métamorphiques. Mais l’acte de génération véhiculait un fardeau entropique. Le pouvoir de reproduction augmenta en proportion inversée au plaisir de l’union primordiale. La masculinité avait trouvé une niche sur Terre, véritablement, mais lorsque la corde acca se flétrit pour devenir un simple outil de reproduction, la masculinité mourut en même temps que l’exultation originelle. L’entièreté de l’espèce humaine, maintenant liée sexuellement jusque dans son anatomie, chuta dans l’esclavage de la procréation.

Le cygne qui guide la Soleil

La Constellation du Cygne (appelée également la Croix du Nord) est positionnée dans le bras d’Orion en amont du système solaire. L’étoile blanche massive de queue, Denb-eb, alpha Cygni, détermine la signature visuelle de la constellation relative au courant d’étoiles dans cette région. En fait, elle se déplace en synchronisation avec le soleil de sorte qu’elle semble soutenir une luminosité stable tout comme un pilote navigue à contre-courant de la rivière, en amont dans le continuum de l’espace-temps. Visuellement, le Cygne plane vers les profondeurs de la Voie Lactée en guidant le soleil et sa flotte de planètes dans le tournant vaste du bras local et en direction du coeur de la Galaxie d’Orion.

Cassiopée, Pégase, Andromède

Cassiopée – Pégase – Andromède: Constellations du ciel septentrional associées avec le mythe Gnostique de l’Eon Déchu, Sophia, qui devient la Déesse de la Terre, Gaïa. Son histoire est consignée par les Andromèdiens dans la Saga du Grand Soupir.

Univers Parallèle

Sur Andromède – le monde miroir de l’expérience humaine – les lois esthétiques oeuvrent tout comme les lois naturelles sur Terre. C’est la physique de la Beauté. Les plantes croissent de toute autre manière et les fleurs s’épanouissent différemment, à l’image de ce que l’habitat Gaïen ressemblerait s’il était perçu extatiquement, contemplé dans le jaillissement de la vision de la Beauté, sans identification. Sur Andromède, tout ressemble à cela, normalement.

Le monde parallèle sur Andromède est une réplique fidèle du monde habité par l’humanité sur Terre à l’exception qu’il ne contient aucun déchet, aucun élément rejeté ou superflu de quelque sorte. L’identification produit l’illusion de la division, une fausse perception de l’inégalité de par laquelle certains facteurs doivent sans cesse être rejetés, négligés, non respectés. Sur Andromède, personne ne rejette quoi que ce soit parce qu’il n’existe rien à rejeter. Il n’est pas de regard qui ne loue pas ce qu’il contemple. Dans ce monde parallèle, tout un chacun obtient l’attention dont il a besoin parce que personne n’obtient une dose d’attention spéciale ou superflue.

Dans tout le spectre du Devenir, la myriade des mondes-miroirs sont co-émergents, un paire à la fois. La Trinité Divine émerge parce que dans chaque paire, la contrepartie primordiale est couplée avec une contrepartie secondaire. Les contreparties primordiales se reflètent mutuellement, tout comme la Terre et Andromède. Les contreparties secondaires à la Terre, dimensionnellement cachées au sein du Soleil, reflètent le couplage de la Terre et d’Andromède. Le reflet est fractal et extrapolant: c’est toute la galaxie d’Andromède qui est un miroir de la vie sur Gaïa, mais non pas vice-versa, parce que le reflet est asymétrique.

Le monde-miroir Andromèdien et le monde de la Terre se manifestent ensemble, en co-émergence, tout comme des gens dans une salle se lèvent en même temps que leurs images contemplées dans un miroir placé dans cette salle. Lorsqu’ils entrent dans la salle, il en de même de leurs images dans le miroir. Des monde jumelés sont sublliminalement entremêlés de la manière où le sont le rêve et l’éveil. Chaque monde confère une partie de ses propriétés physiques à l’autre. Les scientifiques sur Terre seront toujours stupéfaits par les propriétés les plus élémentaires du monde physique tant qu’ils n’arriveront pas à prendre conscience qu’un autre jeu de lois interfère avec les lois terrestres. Dans la co-émergence cosmique, la beauté de la physique s’entremêle avec les processus des lois physiques.

Un exemple de physiques co-émergentes peut être perçu dans le royaume des plantes et des arbres. Une tige de blé ne serait pas capable de se tenir érigée si elle était exclusivement sujette aux lois terrestres. Le grain dans l’épi est lourd et le grain devrait tomber à terre en raison des lois terrestres alors qu’en fait la tige défie les lois de la gravité. Elle plonge vers le haut, érigée et d’aplomb. Avant qu’il ne puisse tomber, mourir et se régénérer, le grain doit être élevé dans la communion avec l’entièreté de l’environnement cosmique. La beauté de l’offrande de lui-même est structurée par des lois Andromèdiennes. Sur Terre, c’est la gravité qui est la force primordiale de structuration du monde. Sur Andromède, il s’agit de la lévité.

Il est vrai que la force centrifuge sur Terre possède sa contrepartie dans la force centripète, dans la gravité, mais ce serait une pure bêtise de présumer que le force centrifuge – à savoir la fuite hors du point central de la masse – maintienne la tige de blé en position érigée ou permette aux arbres de danser souplement dans l’air ou permette à des millions d’autres plantes, d’herbes et de lianes de se tortiller extatiquement vers le ciel. L’ingéniosité humaine ne peut pas générer le miracle de la tige de blé, le processus spiralant de la tige de la belle de jour ou d’un séquoia géant. En termes d’ingénierie, ce sont des miracles de structures vivantes qui défient à la fois les lois de la mécanique et de la pesanteur. Rien de construit par l’expertise humaine ne pourrait être aussi souple et cependant aussi solide. Construite sur des principes terrestres, la tige de blé est nonobstant incapable de se tenir droite et stable en raison exclusivement de lois terrestres. Elle requiert la co-émergence des physiques Andromèdiennes. Le monde des plantes, sur Terre, reflète la Physique de la Beauté, les lois esthétiques qui prévalent sur Andromède. Les tournesols de Van Gogh croissent là-bas comme ils apparaissent dans ses peintures, froncés gélatineusement dans le plasma translucide de l’atmosphère. 

Les scientifiques sur Terre ne pourront jamais élucider les physiques terrestres à moins qu’ils ne reconnaissent que tous les événements physiques sur la planète émergent à partir de la conjoncture de deux systèmes distincts de lois physiques, Andromèdienne et Terrestre. Deux sont nécessaires pour en connaître un.

Ton coeur aura intuitionné son apposition

Le jumelage dynamique des physiques Gaïennes et Andromèdiennes est plus qu’un événement physique: c’est également une situation éthique. La clé de l’éthique Andromèdienne est le plaisir. La clé de l’éthique Gaïenne est la confiance. La formule qu’elles produisent est de faire confiance au plaisir, précisément ce que les êtres humains faillent si misérablement à accomplir. C’est pour cela que les humains sont enclins à dévier du principe subtil qui harmonise leurs lignes narratives, leurs narrations particulières. La dyade plaisir/confiance n’est pas une apposition mais les appositions en sont intuitionnées. Oeuvrer avec l’apposition est le secret de l’harmonie dans l’habitat Gaïen. C’est le chemin de transcendance le plus ludique et le plus fertile, ainsi que le plus mystérieux. La complémentation accomplie, lorsque la confiance et le plaisir sont considérés comme sacrés, constitue le fondement somatique de l’éthique humaine.

Dans les enseignements Bouddhistes, la Réalité Ultime est expérientielle et elle se manifeste en trois kayas (ou dimensions) appelées Dharma, Sambhoga et Nirmana, unifiés par un quatrième kaya, Sahaja. (Dans le Tantra Hindou parallèle à cette métaphysique Bouddhiste, ces autres Dimensions sont appelées les quatre Mudras, des “sceaux”). Constamment, les Andromèdiens perçoivent les Kayas au travers de “conversions” innées à leurs facultés divinatoires: conversion sonique-visuelle, l’union de la claire lumière et de la vacuité (Dharmakaya); conversion sonique-spatiale, l’union de l’extase et de la vacuité (Sambhogakaya); et la conversion visuelle-spatiale, l’union de l’apparence et de la vacuité (Nirmanakaya). Avec le Sahaja, les quatre Kayas fusionnent dans le Mahamudra, le Sceau du Délice Parfait.

L’histoire alternative de l’espèce humaine, connue des Andromèdiens, leur offre des intuitions très claires mais également l’occasion d’une immensité de tritesse. Ce qui va mal sur Terre est tellement évident et il est tout aussi évident que l’humanité n’a pas la moindre idée quant à ce qui va mal. Cette situation critique se réduit à la perte de la confiance. Toute désintégration, naturelle et morale, procède de cette privation. C’est l’entropie véritable opérant au travers d’un manque d’empathie car l’empathie repose sur la confiance. Les êtres humains qui aspirent ardemment à imaginer la divinité ne perçoivent pas que l’imagination est divine et qu’elle ne devrait pas être appliquée à de telles fantaisies mais utilisée pour accomplir des actions pratiques et généreuses, pour jouer et pour guérir. Plus est invoqué “l’amour de Dieu”, moins l’empathie prend de l’importance parmi les créatures sensibles. Le complexe religieux qui culmine dans l’Age des Poissons va amener l’espèce humaine à son annihilation car la religion constitue la déviation terminale. Les Andromèdiens ont profondément conscience de cette problématique car leur version de l’histoire humaine se focalise sur l’épisode de la Chute de Sophia, l’événement qui génère les Archontes (les entités déviantes qui inspirent la religion rédemptionniste et les notions erronées de divinité, selon les sources Gnostiques). Dans leur empathie pour leurs doubles humains, les Andromèdiens rêvent une autre histoire et projettent au travers des confins poussiéreux de l’espace/temps un message de libération spirituelle – tardif mais pas trop tard. La Connexion Andromèdienne révèle le chemin de la dualité divine de la manière appropriée à l’espèce humaine sur le point de s’annihiler. Elle garantit que la confiance sacrée, enfin restaurée (stanza 36) soit possible bien qu’elle ne garantisse sa réalisation à personne en particulier.

Selon la vision Andromèdienne de la vie sur Terre, l’erreur fatale est claire: adhérer à des croyances qui connectent l’expérience humaine au Sacré est la marque de l’impulsion religieuse; mais considérer ces croyances comme sacrées constitue une erreur qui pervertit la connexion avec le Sacré. Aucune croyance n’est sacrée mais ce qui connecte l’humanité au Sacré est la confiance qui soutient toute croyance quelle qu’elle soit. Croire, c’est conférer la confiance. Les natifs de M 31 savent que la puissance de la confiance est dans la dose. Le fait que l’un puisse faire confiance à l’autre constitue le fondement d’un système de monde. Si la confiance est la connexion sacrée, et si ce en quoi nous faisons confiance est du non-sens, ou pire encore, alors la connexion au Sacré est anéantie, les vies sombrent dans le péril et le monde se désintègre. A la clôture du Kali Yuga, la vie sur Terre devient intolérable lorsque la confiance est conférée aux choses les plus déviantes et les plus désobligeantes que l’on puisse imaginer.

La confiance est la colle terrestre de même que le plaisir est la colle Andromèdienne. Ensemble, elles confèrent une cohésion à toutes les actions de ces mondes en miroir. Bien qu’elle soutienne n’importe quelle croyance, la confiance n’est pas un sujet de croyance. La confiance est le contrepoint de l’amour. C’est une apposition sublime. Faire confiance authentiquement et créativement, c’est savoir que quelque chose d’apposé répond à cette confiance, quelque chose dans l’ordre cosmique du Devenir répond, en conséquence, et pourvoit l’amour pour ce qui est l’objet de la confiance.

Lorsque l’on connaîtra comment ce à quoi on fait confiance est soutenu par ce qui nous anime pour faire confiance, notre coeur intuitionnera son apposition.