Un Manifeste en Hommage au Besobila Ethiopien, Ocimum bisabolenum… et une plongée, vertigineuse, au coeur du marasme botanique sévissant, chez les Basilics, depuis une cinquantaine d’années

Fleur d’Ocimum bisabolenum, le Besobila Ethiopien.
Photographie de Xochi.

Déclaration d’Intentions

Ce “Manifeste” pourrait, tout autant, être considéré comme une lettre ouverte adressée à tous les supposés experts mondiaux du Basilic, tous les scientifiques travaillant avec des Ocimum dans leurs laboratoires aseptisés, et autres botanistes, tels que: James Simon, Alan Paton, Noelle Fuller, Klaudija Carovic, Aynalem Gebre Gossa, Bizuayehu Tesfaye Asfaw, Bekri Melka Abdo, Weldemariam Geja, Weretaw Sisay, Geeta Tewari, Nativ Dudai, Faith Belanger, R. K. Joshi, Rajendra C. Padalia, E. Svecova, J. Neugebauerova, Amit Aggarwal, N.S. Gill, Yemisrach Fikadu, Bhagwan Singh Chandravanshi, Estifanos Ele Yaya, Magrate M. Kaigongi, Edeget Merawi, Taye Birhanu, Hewan Demissie, Sintayehu Musie, Peter Radacsi, Rajni Rawat, Vandana Tiwari, Andrea Copeta, Jessica Frigerio, Federica Betuzzi, Miriam Bazzicalupo, etc, etc…

J’ai écrit à certains d’entre eux, en août 2022, ou en novembre 2023, ou très récemment, mais seuls quelques-uns ont osé me répondre… car je ne suis pas titulaire d’un PdD à la loterie néo-darwinienne! 

Ce “Manifeste” est le troisième essai que je rédige sur l’espèce de Basilic Ethiopien que j’ai nommée “Ocimum bisabolenum”, en août 2022 – ce qui semble très logique en corrélation avec les dénominations “Besobila”, “Bisabol” and “Bisabolène” – parce que, de toute évidence, personne d’autre avant moi n’a développé la capacité “d’imaginer” que le soi-disant Basilic sacré tempéré, ou “Tulsi tempérée”, ou “Spice” et “Blue Spice”, pouvait être une espèce, en soi, d’origine Ethiopienne – et la capacité de le prouver. 

Et je défie, aujourd’hui, tous les spécialistes du Basilic et des Ocimum, de par le monde, de me prouver que j’ai tort sur le contenu de cet essai et de ma très longue monographie précédente sur l’Ocimum bisabolenum d’Éthiopie. Merci de votre attention! 

Avant de plonger, avec passion, dans le vif du sujet – le chaos botanique qui entoure, depuis plus de 50 années, l’espèce que j’ai nommée Ocimum bisabolenum, le Besobila Ethiopien – je présente différentes sections afin de prouver mon propos: à savoir, l’origine Ethiopienne de la Tulsi sacrée tempérée qui croît communément en Europe, et en Amérique du Nord, depuis les années 70, et son statut d’espèce à part entière. What the Fake? Photographie non correcte dans l’étude “Tulsi – A Review Based Upon Its Ayurvedic and Modern Therapeutic Uses”. 2021. La photo montre très clairement Ocimum bisabolenum avec des pédoncules courts et un pollen rouge-orange… alors qu‘Ocimum tenuiflorum a de longs pédoncules et un pollen jaune – et des feuilles totalement différentes. Les 5 auteurs, originaires du Punjab, sont des thérapeutes Ayurvédiques. 50 ans de chaos botanique !

Fleur d’Ocimum kilimandscharicum. Photographie de Xochi.

Dans la première section, je présente quelques 25 points – botaniques, historiques, agronomiques, génétiques, ethniques et donc existentiels – concernant le Besobila Ethiopien, Ocimum bisabolenum…. en guise d’apéritif

Fleur d’Ocimum americanum.
Photographie de Xochi.

Dans la deuxième section, j’ai rassemblé tous mes commentaires précédents sur les preuves génétiques de l’existence d’Ocimum bisabolenum – et j’en ai ajouté de nouveaux, en particulier sur l’énigmatique écotype nommé “Vana 8258”. 

Dans la troisième section, je présente une description botanique d’Ocimum bisabolenum – offerte par l’impressionnant et excellent document, en Français, du Conservatoire des Plantes Médicinales, Milly la Forêt, intitulé “La diversité du genre Ocimum dans les collections du CNPMAI” – qui comprend 286 pages.

Dans la quatrième section, je décris, aussi brièvement que possible, les nombreux épisodes, depuis les années 90, de cet obscurcissement scandaleux de la vérité  concernant le Besobila d’Éthiopie, Ocimum bisabolenum – afin d’exprimer ma rage.  

Dans la cinquième section, je décris, par ordre chronologique, la bagatelle de 98 études publiées sur les Ocimum – couvrant plus d’un quart de siècle entre 1990 et 2024 – qui devraient être, comme il se doit, rétractées ou, au moins, corrigées. 

Fleur d’Ocimum tenuiflorum.
Photographie de Xochi.
Fleur d’Ocimum basilicum.
Photographie de Xochi.

Dans la sixième section, enfin, comme j’ai le privilège de ne pas être surchargé de diplômes d’Etat, dans la vie, je donne quelques indices sur mes qualifications, mes missions et mes exploits – issus de la vraie Vie et non des universités néo-darwiniennes décadentes.

Fleurs d’une plante issue d’un croisement spontané entre Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum. Photographie de Xochi.

Quelle est la seule espèce de Basilic sur Terre… ?

Quel est l’expert en Ocimum capable d’invalider l’une des 25 vérités suivantes, du monde Réel, caractérisant le Besobila Ethiopien, Ocimum bisabolenum ?

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, dont le nom est lié au “Bisabol”, la résine de la myrrhe africaine, Commiphora guidotti, qui croit en Éthiopie et en Somalie ? Le “Besobila” d’Éthiopie, Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, connue pour son parfum exquis de vanille épicée, de tutti fruity et de myrrhe? Le “Besobila” d’Éthiopie, Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, connue pour avoir jusqu’à 45,79% (en Ethiopie) ou jusqu’à 46,55% (à Ranikhet, Uttarakhand, Inde) ou jusqu’à 56,97% (dans une étude Croate [51]) de Bisabolène dans son huile essentielle? Le Besobila d’Éthiopie, Ocimum bisabolenum

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, connue pour avoir un chémotype Bisabolène avec l’Eugénol, l’Eucalyptol, l’Estragole, le Linalol, l’α-Bergamotène et le β-Caryophyllène, comme composants majeurs et/ou permanents? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, utilisée par les gens pour conserver les produits laitiers et conserver le beurre clarifié pendant une période pouvant aller jusqu’à 15 ans? Le Besobila d’Éthiopie, Ocimum bisabolenum

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, provenant d’Éthiopie, étant mentionnée, dès 1981, comme ayant des anthères, et un pollen, de couleur orange ? Dans le célèbre opus de Maria Jansen, “Spices, condiments and medicinal plants in Ethiopia, their taxonomy and agricultural significance” (Epices, condiments et plantes médicinales en Éthiopie, leur taxonomie et leur importance pour l’agriculture). Le Besobila d’Éthiopie, Ocimum bisabolenum

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, comme ayant été caractérisée, dès 1990 et 1999, comme un chémotype à Bisabolène par le chercheur américain James Simon ? Il s’agissait du GRIN “PI 414205”, en 1990 [39], et “Blue Spice” en 1999 [41], tous deux écotypes d’Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, à petite fleur mauve, à styles et filaments d’étamines mauves, à pédoncule très petit, à bords pourpres sur les jeunes feuilles et à pollen rouge-orange? Ocimum bisabolenum.

En 2005, Richters Herbs au Canada a ajouté “Blue Spice” à son catalogue de graines. Ocimum bisabolenum a été nommé, ainsi, en hommage à son aura bleu-mauve qui émane, et rayonne, de ses très longs épis floraux. En effet, Ocimum bisabolenum est repérable, de loin, grâce à sa coloration bleutée ponctuée de points orange.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, ayant une “dénomination bleue” – eu égard à l’aura bleu-mauve qui émane, et rayonne, de ses très longs épis floraux? “Blue Spice”, un écotype d’Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, qui, dès 1974, a reçu la dénomination “Spice Basil. Ocimum sanctum” dans le New York Botanical Garden Press – par Helen H. Darrah qui décrivait ses “corolles lavande et étamines orange” et qui mentionnait qu’il était largement cultivé aux Etats-Unis et que c’était le nom donné par de nombreux cultivateurs US? Ocimum bisabolenum

Quelle est la seule espèce commune de Basilic, sur Terre, ayant un poids de 0,5 à 0,6 g pour 1000 graines – deux fois plus lourd que les graines d’Ocimum tenuiflorum et deux à trois fois plus léger que les graines d’Ocimum basilicum? Ocimum bisabolenum

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, caractérisée par 70% de grains de pollen octacolpés et heptacolpés – alors que le pollen hexacolpé est la norme dans le genre Ocimum? Ocimum bisabolenum

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, qui embaume le jardin dès que les plantes sont, ne serait-ce que, légèrement touchées ou arrosées? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, prospérant partout en Europe, et en Amérique du Nord – et sans soucis d’acclimatation – gratifiant les abeilles mellifères de pelotes de pollen rouge brique? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, prospérant partout en Europe, et en Amérique du Nord, connue pour sa stricte incapacité à se croiser avec d’autres espèces d’Ocimum – ou, du moins, connue pour l’absence de tels témoignages, de la part de semenciers professionnels, depuis 50 ans? Et ce, malgré les abeilles mellifères qui butinent frénétiquement les plantes. Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, prospérant dans les montagnes d’Ethiopie (jusqu’à 2800 m. d’altitude), ou dans les montagnes de l’Himalaya (jusqu’à 2000 m. d’altitude)… ou dans les zones froides et tempérées de l’Europe et de l’Amérique du Nord? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, présentée par la banque de semences du Ministère de l’Agriculture, aux USA (GRIN//USDA) comme étant Ocimum tenuiflorum alors que 7 de leurs 9 écotypes ne le sont absolument pas – comme je l’ai prouvé dans ma première longue monographie? Et d’après leurs propres photographies, aussi, d’ailleurs !!! Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, qui est vendue – en semences bios ou non – par une pléthore de semenciers prétendant qu’elle serait Ocimum tenuiflorum/sanctum, Ocimum americanum, Ocimum kilimandscharicum, Ocimum africanum, Ocimum basilicum x africanum… tout en présentant des photographies invalidant cette spécification? Le Basilic sacré tempéré, ou Tulsi tempérée, Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, capable de croître pendant quelques années, en zone tempérée, tout en fleurissant pendant tout l’hiver et en survivant à des températures allant jusqu’à -7°C, à l’abri du vent? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, connue pour délivrer une quantité extrêmement faible d’huile essentielle – de 0 % à 0,5 % ? 

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, qui a été la plus mal identifiée au cours des 50 dernières années, et nommée Ocimum basilicum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum americanum, Ocimum kilimandscharicum, Ocimum gratissimum, Ocimum lamiifolium…? Ocimum bisabolenum

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, prospérant partout en Europe, et en Amérique du Nord, qui est strictement, et quasi intégralement, résistante au mildiou du basilic, Peronospora belbahrii? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, prospérant partout en Europe, et en Amérique du Nord, capable de donner 2 ou 3 récoltes (par exemple, dans le nord de l’Espagne) pendant la saison de croissance – parce qu’elle tolère une large gamme de températures? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, prospérant partout en Europe, et en Amérique du Nord, qui obtient le trophée de la plus grande production de biomasse – grâce à plusieurs récoltes… et, aussi, grâce à une canopée très structurée et abondante? Ocimum bisabolenum.

Quelle est la seule espèce de Basilic, sur Terre, – dans le cas où nous “croyons” au mythe génétique – pour lequel les différents écotypes constituent leur propre groupe génétique avec leur propre poids spécifique d’ADN d’environ 4350/4500 Mbp? Les écotypes GRIN PI 652059 des Maldives, PI 652056 du Danemark et PI 414205 des États-Unis? Des écotypes  d’Ocimum bisabolenum. [52]

Ecotype d’Ocimum bisabolenum à pollen orange – et à style extrêmement long – du Népal. Gyaneswor. Katmandou. 1300 mètres d’altitude qui se présente comme un Ocimum americanum.
https://efloraofindia.com/2011/03/17/ocimum-basilicum-var-pilosum/

Selon le paradigme du mythe génétique… le Besobila Ethiopien constitue une véritable espèce: Ocimum bisabolenum

Selon l’étude Polonaise, de 2016, “Genetic characterization of Ocimum genus using flow cytometry and inter-simple sequence repeat markers” – de Monika Rewers et d’Iwona Jedrzejczyk – le contenu en ADN des 5 accessions GRIN/USDA de l’Ocimum tenuiflorum supposé varie de 900 à 4489 Mbp. [52]

Pourquoi ? Parce que 3 d’entre eux sont des Ocimum bisabolenum et strictement pas des Ocimum tenuiflorum: PI 652059 des Maldives (4372 Mbp), PI 652056 du Danemark (4489 Mbp) et PI 414205 des États-Unis (4421 Mbp).

Selon l’étude, de Taiwan, en 2013, “Genetic diversity among Ocimum species based on ISSR, RAPD and SRAP markers”, les écotypes “Spice” et “Blue Spice” constituent leur propre groupe séparé. [8]  

Cette étude Taïwanaise a divisé tous les écotypes analysés en quatre groupes distincts: 

Le premier groupe ne contenait que des variétés d’Ocimum basilicum.

Le second groupe contenait les variétés (ou écotypes) “Lemon”, “Lime”, “East Indian”, “Mrs. Burns” et “Sweet Dani”. A savoir l’espèce Ocimum americanum.

Le troisième groupe contenait les écotypes “Spice” et “Blue Spice”. A savoir l’espèce Ocimum bisabolenum.

Le quatrième groupe contenait l’espèce Ocimum tenuiflorum – sous ses formes vertes et violettes. 

Selon l’étude, de 2018, “Population structure, genetic diversity and downy mildew resistance among Ocimum species germplasm” [23]: «Trois descendances F1 de l’accession k3.1 139 (“ Spice”) hybridées avec des accessions Ocimum basilicum k1.1 – à savoir 22 (RUSB_09), 6 (“ DiGenova”) et 47 (MRI) – forment un clade bien soutenu (0,938 ) avec les accessions 135 (PI 414201) et 136 (PI 414203). La stérilité de cette descendance suggère l’existence d’une barrière reproductive majeure entre les accessions d’Ocimum basilicum k1.1 d’importance commerciale et ce clade k3 le moins basal, fortement soutenu (1.00)»… «Deux accessions USDA/GRIN supplémentaires, PI 414201 (acc. 140) et PI 414203 (acc.141), sont incluses dans ce clade et leur parenté est inconnue… ».   

Cette étude indique – et c’est une information très précieuse – que : « Le groupe k3.1 comprend 7 accessions phénotypiquement indiscernables provenant de sociétés de semences commerciales et de l’USDA-GRIN. Ce groupe est fortement soutenu (1,00) et constitue manifestement une population autonome”. 

Et quelles sont les 7 accessions qui composent cette “population autonome”? “Blue Spice”, “Blue Spice F1”, “Spice”, PI 414204, PI 414205, PI 652056, PI 652059 – tous des écotypes d’Ocimum bisabolenum. Et cela en addition aux écotypes PI 414201 et PI 414203 – qui pourraient s’avérer, selon les auteurs, des hybrides F1 entre “Spice” (Ocimum bisabolenum) et Ocimum basilicum – qui sont inclus dans ce clade.

En conclusion, selon cette étude, un clade génétique assez cohérent est constitué par les écotypes suivants d’Ocimum bisabolenum: “Blue Spice”, “Blue Spice F1”, “Spice”, PI 414201, PI 414203, PI 414204, PI 414205, PI 652056, PI 652059.

“Blue Spice“, “Blue Spice F1”, “Spice”, PI 414204, PI 414205, PI 652056 et PI 652059 sont les numéros 138 à 144 et constituent un clade. De plus, ci-dessus, le n°133 est nommé “Spice F1/Spice x“ ; le n°135 est PI 414201 ; le n°136, PI 414203, est nommé “Spice x”.

Selon l’étude génétique, de 2018, “Product authenticity versus globalisation – The Tulsi case”, [57] il y a un énorme problème d’erreur d’identification avec un écotype nommé “Vana 8258” – une “Tulsi” distribuée par la société Pukka au Royaume-Uni… qui aurait, supposément, formé des “herboristes Ayurvédiques”… pour l’identification botanique!

Le nom “Vana” suggère normalement qu’il s’agit d’un Ocimum gratissimum… bien que ce nom soit parfois utilisé pour Ocimum tenuiflorum

Le problème est que la fleur de “Vana 8258” est mauve avec du pollen blanc – c’est-à-dire qu’elle ne provient ni d’Ocimum tenuiflorum ni d’Ocimum gratissimum qui, tous deux, ont du pollen jaune – et il semble qu’il pourrait s’agir d’un écotype d’Ocimum bisabolenum… mais avec du pollen blanc. 

Il pourrait donc s’agir, avec son pollen blanc, d’un écotype d’Ocimum americanum mais, sur le tableau des haplotypes, “Vana 8258” est totalement séparé d’Ocimum americanum et plus proche d’Ocimum kilimandscharicum

Selon cette étude, il existe également un énorme problème, au Royaume-Uni, en ce qui concerne la dénomination “Rama Tulsi” car “Tulsi”, normalement, en Inde, peut correspondre à “Rama Tulsi”, “Krishna Tulsi”, “Vana Tulsi”, etc…

En fait, de nombreuses graines de “Tulsi Rama”, commercialisées au Royaume-Uni, sont, tout simplement, des graines de Besobila Ethiopien, Ocimum tenuiflorum.

Pourquoi ? Parce que, par exemple, pendant de nombreuses années, elle a été vendue sous ce nom, “Tulsi Rama”, par Richo Cech (Strictly Medicinal Seeds) aux Etats-Unis – qui a été très influent dans l’identification erronée de diverses espèces d’Ocimum. Richo a gardé ce nom, “Tulsi Rama”, pendant longtemps, jusqu’en 2010 (Horizon Seeds)… quand il a changé pour “Kapoor Tulsi” – qui est, en fait, Ocimum kilimandscharicum.

Selon les conclusions. «O. basilicum, O. americanum, O. x africanum et O. kilimandscharicum formaient un clade commun (97%). “Vana Tulsi”, bien que légèrement (mais significativement) différente, était clairement située dans ce clade, mais significativement (98%) séparée des autres accessions….. 

Vana Tulsi” appartient à l’haplotype I, bien qu’il reste séparé des autres membres de ce clade : il ne peut être attribué à aucune des quatre espèces reconnues dans ce groupe. 

Alors que le profil de l’huile essentielle de “Vana Tulsi” différait clairement des accessions testées d’O. tenuiflorum, y compris “Rama Tulsi” et “Krishna Tulsi”, il était également distinct d’O. basilicum et d’O. americanum (qui étaient également variables). 

Alors que O. basilicum et O. americanum possèdent une lèvre supérieure bien développée, cet organe est plus court chez O. kampechianum, O. tenuiflorum, O. gratissimum, ainsi que chez le spécimen validé de “Vana Tulsi” de notre échantillon. »

Pour résumer ce dilemme botanique, leurs conclusions génétiques sont très claires : “Vana 8258” est une véritable espèce car elle ne peut être assignée à aucune des quatre espèces reconnues dans ce groupe : Ocimum basilicum, Ocimum americanum, Ocimum x africanum et Ocimum kilimandscharicum

Pouvons-nous, d’ailleurs, en tirer des conclusions existentielles quant au statut d’Ocimum bisabolenum dans les jardins du Royaume-Uni ? 

Tout d’abord, si Pukka, au Royaume-Uni, vend des feuilles sèches bios d’écotypes d’Ocimum bisabolenum – sous les noms de “Rama Tulsi”  ou “Vana Tulsi” ou autre – c’est, sûrement, parce que les agriculteurs bios Britanniques peuvent produire, “localement”, cette Tulsi tempérée, à l’extérieur dans les champs, et sans chaleur excessive – au contraire d’Ocimum tenuiflorum qui est une espèce tropicale ou sub-tropicale. 

Secondement. Si tous les semenciers, au Royaume-Uni, en Europe, en Amérique du Nord, en Australie… vendent aux jardiniers des graines d’Ocimum bisabolenum – sous quelque nom que ce soit: “Blue Spice”, “Spice”, “Rama Tulsi”, “Sacred Tulsi”, “Temperate Tulsi”, etc, et sous n’importe quel nom d’espèce – c’est parce que l’objectif d’une entreprise de semences est de vendre des semences… tout simplement. 

Quant à leurs clients, les jardiniers, ils préfèrent semer des graines de “Basilic sacré/Tulsi” qui germent facilement, et produisent de belles plantes, même quand le climat n’est pas très chaud. Les jardiniers préfèrent donc acheter des graines d’Ocimum bisabolenum… tout simplement. 

Les jeunes plants d’Ocimum bisabolenum (5/7 cm) ont été transplantés, dans notre jardin, vers le 30 août. Six semaines plus tard, les premières graines sont déjà mûres (sur des pédoncules floraux allant jusqu’à 26 cm) et les plus grandes plantes ont pris un espace de 55 cm par 55 cm et 40 cm de haut – avec une architecture très structurée… bien que nous soyons bien dans la saison d’automne.

En Éthiopie, en juin 2024, le chercheur Aynalem Gebre Gossa – de l’Institut Ethiopien de recherche agricole – a publié une nouvelle étude sur l’analyse génétique de 62 écotypes de basilic éthiopien considérés à tort comme appartenant tous à l’espèce Ocimum basilicum: “Genetic diversity and population structure of Ethiopian basil (Ocimum basilicum L.) accessions using DArTseq markers.” [20]

Selon les conclusions des auteurs, « l’analyse structurelle a mis en évidence l’existence de deux populations ancestrales au sein des accessions de basilic, ce qui a été confirmé par le regroupement». En d’autres termes, ces 62 écotypes de Basilic Ethiopien ont été classés dans deux groupes génétiquement différents… avec deux lignées ancestrales distinctes. 

Selon les auteurs: « Entre les populations, la valeur de la FST varie de 0,02 à 0,13, ce qui suggère une différenciation minime à modérée. Un niveau modéré de différenciation a été observé entre les accessions collectées à Amhara et Sidama (0,13), Harari et Sidama (0,12), Sidama et SNNPR (0,12), Amhara et SNNPR (0,10), SNNPR et Tigray (0. 10), Harari et SNNPR (0.10), Amhara et SNNPR (0.10), SNNPR et SWE (0.10), Harari et SWE (0.10), Amhara et SWE (0.08), Sidama et Tigray (0.07), Oromiya et Sidama (0.06), Harari et Tigray (0.06). Les populations d’Amhara et du Tigré (0,05), du Harari et de l’Oromiya (0,05), de l’Oromiya et du Tigré (0,05), du SWE et du Tigré (0,04), et de l’Oromiya et du SNNPR (0,02) présentaient des différences minimes les unes par rapport aux autres.»

Pourquoi donc? Parce qu’il s’agit, en fait de Réel, de deux espèces différentes: Ocimum bisabolenum (“Besobila”) et Ocimum basilicum var. thyrsiflorum (“Ajuban” or “Ashkuti”). 

Selon l’analyse génétique, de 2018, “Chemical composition, genetic diversity, antibacterial, antifungal and antioxidant activities of camphor-basil (Ocimum kilimandscharicum Guerke)” [81], portant sur 13 ecotypes d’Ocimum kilimandscharicum, l’un des écotypes est considéré à tort comme étant Ocimum kilimandscharicum, OK13, alors qu’il s’agit en fait d’un écotype d’Ocimum bisabolenum. Cet écotype est d’ailleurs originaire de l’Uttarakhand, et j’ai déjà signalé la présence abondante d’écotypes d’Ocimum bisabolenum dans cet état montagneux du nord de l’Inde.

Cet écotype contient 26,3% de bisabolène et, de plus, sa teneur en huile essentielle est la plus faible (0,15%), ce qui correspond à la moyenne de l’espèce. Son chémotype est considéré comme eugénol / estragole / (E)-α-bisabolène / β-bisabolène / eucalyptol (phénylpropanoïde/sesquiterpène) – formant ainsi son propre cluster. 

Selon cette étude, l’huile essentielle de cet écotype d’Ocimum bisabolenum a démontré une activité antioxydante conséquente – et plus élevée que celle des 12 autres écotypes d’Ocimum kilimandscharicum

Et c’est peu dire, car le contenu phénolique total d’Ocimum bisabolenum est calculé à 735,76 mg GAE g-1, alors que celui des 12 autres écotypes d’Ocimum kilimandscharicum varie de 4,47 à 22,47 mg GAE g-1. En d’autres termes, 150 fois plus au maximum ! 

Quant au test FRAP, il est de 934,64 mM Fe (II) g-1 pour Ocimum bisabolenum et de 30 à 76 mM Fe (II) g-1 pour les 12 autres écotypes d’Ocimum kilimandscharicum. En d’autres termes, 30 fois plus au maximum !

D’un point de vue génétique, il est bien entendu totalement isolé des 12 autres écotypes d’Ocimum kilimandscharicum, et les amateurs de génétique sont invités à se référer aux sections correspondantes de cette étude. 

Selon l’étude, de 2003, “Genetic Diversity of Basil (Ocimum spp.) based on RAPD Markers”, [188] tout ce qui est décrit dans cette étude sur l’Ocimum tenuiflorum concerne un écotype appelé “Sacred”, distribué par Nichols Gardens, et dont l’identité est clairement celle d’une Tulsi tempérée, Ocimum bisabolenum – d’après les photographies, et la description, de ce semencier, aujourd’hui, malgré le fait qu’il soit présenté comme un Ocimum tenuiflorum[57] 

Dans cette étude, on constate que bien que les espèces Ocimum tenuiflorum et Ocimum selloi partagent la même section botanique, elles ne sont similaires qu’à 36 % – sur la base de leur analyse génétique – parce qu’il s’agit d‘Ocimum bisabolenum.

En conclusion de toutes ces analyses génétiques. Il est évident que l ‘Ocimum bisabolenum – sous couvert de noms fantaisistes, sous couvert de noms authentiques de l’Inde et, plus problématiquement, sous couvert de toutes les principales espèces d’Ocimum – constitue une entité génétique propre, une espèce à part entière. 

Ainsi, aujourd’hui, on peut classer, sous l’ombrelle Ocimum bisabolenum, les écotypes suivants : les GRIN/USDA PI 414201, PI 414202, PI 414203, PI 414204, PI 414205, PI 652056, PI 652059. 

Ensuite, “Blue Spice”, “Spice” et “Vana 8258”. 

Ensuite, un bon nombre d’offres commerciales pour des graines de “Tulsi Rama” concernent, en fait, Ocimum bisabolenum. La première, en ligne, étant Amazon – avec des photos du Besobila. [59]

Ensuite, un bon nombre d’offres commerciales de graines de “Tulsi Kapoor” concernent, en fait, Ocimum bisabolenum. Comme le commentait Noelle Fuller, dans son étude de 2018 “Variation in Growth and Development, and Essential Oil Yield between Two Ocimum Species (O. tenuiflorum and O. gratissimum) Grown in Georgia” [63]: «Le cultivar Kapoor constitue le type de basilic sacré le plus commun vendu par les fournisseurs de semences aux États-Unis. » 

Enfin, la quasi majorité des graines vendues avec les dénominations “Sacred Basil”, “Sacred Tulsi” et  “Holy Basil”, depuis 50 ans, en Europe et en Amérique du Nord, sont des graines d’Ocimum bisabolenum. Et ailleurs, par exemple en Argentine. [61]

Certaines entreprises (bios ou non) vendent des graines d’Ocimum bisabolenum, aux États-Unis, au kilo – et il y en a environ 1 700 000 dans un kilo.

Le 1er novembre 2024, en plongeant au coeur de dizaines de cartons contenant une bibliothèque de plusieurs milliers d’ouvrages – que nous avions entreposés avant de repartir aux USA, en 2004 – j’ai découvert l’ouvrage, de 1996, intitulé “Basil. An herb Lover’s Guide” –  rédigé par Thomas DeBaggio et Susan Belsinger. En pages 88 et 89, cet ouvrage présente deux écotypes d’Ocimum bisabolenum – avec des illustrations représentant, correctement, les feuilles de cette espèce:

Le premier est présenté comme “Spice”, Ocimum americanum.  Selon les auteurs: «Sujet de confusion dans le commerce des semences, ce basilic n’est pratiquement jamais proposé sous son nom propre, mais sous celui de basilic sacré . Bien que sacré ou saint pour certains, il ne s’agit pas du basilic sacré hindou (O. tenuiflorum anciennement appelé O. sanctum). Cette erreur d’identification peut s’être produite au cours de l’itinéraire détourné qu’il a emprunté pour atteindre le grand public.

Richard Dufresne (1943-2018) a transmis la graine à Park Seed Company qui l’a fait connaître à un public plus large. M. Dufresne explique qu’il a obtenu la graine il y a près de vingt ans de Heinz Grotzke, le fondateur du Meadowbrook Herb Garden dans le Rhode Island. Grotzke a appelé sa graine basilic Sacré et a déclaré qu’elle provenait d’une source Allemande.

Les feuilles dégagent une douceur musquée qui s’estompe pour laisser place à la cannelle et aux épices, avec une note légèrement piquante. Le parfum emplit la bouche dès la première bouchée, suivi de la menthe, et est chaud sur la langue ».

Le second est présenté comme “Sacred”, Ocimum americanum. Selon les auteurs: «Ce basilic a été introduit par Richter avant 1979 et nous n’en avons pas trouvé d’autres dans nos essais. Conrad Richter affirme que la source des graines de la firme se trouvait en Inde, mais ce basilic diffère nettement de l’O. tenuiflorum, communément “Holy” aux Etats-Unis et “Tulsi” dans le nord de l’Inde… Le basilic “Sacré” a été la seule plante, dans nos essais, à vouloir tellement fleurir qu’une taille lourde n’a pas pu l’inciter à produire plus de feuillage».

Richters Herbs, au Canada, passa de “Sacred” (Ocimum sanctum) à “Spice” (Ocimum sp.) dans son catalogue de semences de 1981/1982.

Description Botanique d’Ocimum bisabolenum par le Conservatoire National des Plantes Médicinales de Milly la Forêt

Les botanistes à la recherche d’une description botanique complète d’Ocimum bisabolenum sont invités à consulter l’impressionnant et excellent document du Conservatoire des Plantes Médicinales, Milly la Forêt, intitulé “La diversité du genre Ocimum dans les collections du CNPMAI ” – qui comprend 286 pages. Il n’est que de chercher pour le terme “Spice”.

Ce document comprend également des clés botaniques permettant de différencier les espèces et les cultivars d’Ocimum, ainsi que des clés de détermination de leurs graines. 

Dans ce document très détaillé, le Conservatoire présente l’écotype d’Ocimum bisabolenum dit “Spice” ou “Blue Spice” – avec ses anthères orangées et une image rigoureusement correcte. Rien qu’avec le dessin du calice, il est clair qu’Ocimum bisabolenum est une espèce à part entière.

Le document le présente d’ailleurs comme un Ocimum sp. pour ne pas prendre de risque. Cette détermination doit être relativement récente, car une étude très récente en Italie présente le “Blue Spice”, qu’ils ont reçu du Conservatoire de Milly la Forêt, comme un Ocimum basilicum. [2]  

Caveat. Dans le tableau présentant les différentes huiles essentielles des différentes espèces d’Ocimum, deux analyses sont proposées pour “Spice”. L’une correspond au chémotype normal d’Ocimum bisabolenum: à savoir, α-Bisabolène (12,28%), β-Bisabolène (16,38), α-Bisabolol (14,3%) puis, Eugénol, Eucalyptol, Estragol, β-Ocimène. 

En guise de conclusion, il faut noter que la clé de détermination proposée pour les espèces d’Ocimum place Ocimum bisabolenum juste avant Ocimum basilicum, c’est-à-dire dans une très grande proximité morphologique. Ceci explique pourquoi les botanistes éthiopiens ont beaucoup de mal à distinguer les deux espèces lorsqu’ils parlent de Besobila – alors que leur deuxième écotype est Ocimum basilicum var. thyrsiflorum, connu sous le nom de “Ajuban” ou “Ashkuti”.

Ocimum bisabolenum, le Besobila Ethiopien, au parfum de myrrhe, de tutti-fruti… Photographie de Xochi.

What the Fake is Going on? Une plongée au coeur du marasme botanique sévissant chez les Basilics… depuis une cinquantaine d’années

Puis-je affirmer, d’emblée, que j’estime que mon identification, en août 2022, de l’origine Ethiopienne et du statut d’espèce de la “Tulsi sacrée” tempérée, Ocimum bisabolenum, figure parmi les découvertes les plus impressionnantes de ce 21e siècle dans le monde des Ocimum ?

Et, en matière de faits et d’exploits, je dirais la même chose de l’introduction, par Richo Cech, de l’écotype “Mrihani” d’Ocimum basilicum, de Zanzibar, qui est le seul écotype, ou cultivar, de cette espèce, à être, strictement et totalement, résistant au mildiou du basilic – car, jusqu’à présent, aucun autre, vraiment, ne s’est fait connaître. 

Malheureusement, l’explorateur botanique Richo Cech, de Strictly Medicinal Seeds, dans le sud de l’Oregon – que je connais car nous avons été voisins pendant de nombreuses années – a été très actif dans l’identification erronée de certains écotypes ou espèces d’Ocimum qu’il vendait dans son catalogue de semences… depuis quelques années. Bien qu’il ait corrigé certaines des erreurs botaniques que je lui avais signalées… aujourd’hui, la “Tulsi sacrée” tempérée est toujours présentée, sur son site web, comme Ocimum africanum

C’est du pur non-sens, et de la paresse – car Richo connaît très bien mon travail… car nous fûmes voisins, pendant de très nombreuses années, dans la vallée de l’Applegate – la Banana Belt de la Ganja. Malheureusement, en adoptant la dénomination Ocimum africanum, Richo suit la ligne idéologique malheureuse choisie par Alan Paton et le Jardin Botanique de Kew – en totale contradiction, d’ailleurs, avec celle du GRIN/USDA… qui caractérise ses divers écotypes comme Ocimum tenuiflorum. Et je suis en total désaccord… avec les deux ! Quelle pagaille ! S’agit-il de science botanique ?

En novembre 2023, j’ai annoncé une “lettre ouverte” sur ma découverte – publiée en août 2022 – de l’origine et du statut d’espèce de l’Ocimum bisabolenum d’Éthiopie… que je n’ai jamais écrite parce que, vraiment, qui s’en soucie ? Qui se soucie de  s’enquérir de l’ignorance, de l’arrogance, du mépris d’une bande d’experts scientifiques auto-proclamés coincés dans les ornières néo-darwiniennes de “l’establishment” – et, surtout, incapables d’apprendre de leurs erreurs et de les corriger ? Qui se soucie aujourd’hui de la détermination spécifique d’une espèce Africaine d’Ocimum quand le Monde entier sombre dans le chaos le plus total… parce que les mondialistes ont décidé de tout détruire ?

Puis, récemment, Conrad Richter, de Richter Herbs, au Canada, m’a écrit un courrier s’enquérant d’une publication officielle portant sur le statut taxonomique d’Ocimum bisabolenum – c’est-à-dire “un traitement taxonomique de ce binôme”. Sans plaisanter! Et cette demande précise a ravivé ma rage refoulée !

Me voici donc, aujourd’hui encore, pour un Canto exprimant… Ma rage ! Ma tristesse face à l’absence totale de fraternité mutuelle, ou de sororité, dans le monde botanique! Mon mépris satirique de toute la fausse science issue des attardés mentaux néo-darwinistes! Ma demande “d’inclusivité” pour, au moins, les espèces Ethiopiennes du genre Ocimum… si ce n’est pour mes propres exploits botaniques! Ma “diversité” Gaïenne en mettant en exergue, et en célébrant, “l’Animisme”, le “Dessein Intelligent” et le “Mythe Sophianique”!

Comme il est impossible d’aller au cœur d’un sujet, d’un processus, d’un phénomène, si l’on ne connaît rien de ses origines authentiques… commençons donc par une chronologie précise concernant les aventures, dans le monde occidental, du “Basilic sacré” tempéré – le Besobila Ethiopien, Ocimum bisabolenum.

Dans les années 80, Ocimum bisabolenum a été introduit en Amérique du Nord, très probablement par J. L. Hudson, Seedsman, de Honda en Californie, ou bien par Forest Shomer, d’Abundant Life Seed Foundation, de Townsend dans l’Etat de Washington – dont le premier catalogue de graines date de 1974.

Dans les années 80, mon meilleur ami Mushroom, alias Alan Michaël Kapuler – l’un des meilleurs sélectionneurs pour le jardinage et l’agriculture bios aux USA et dans le monde – a introduit Ocimum bisabolenum dans son catalogue Peace Seeds avec des graines de J. L. Hudson, Seedsman. Par la suite, Seeds of Change (racheté à l’époque par Mars) a introduit Ocimum bisabolenum dans son énorme catalogue de semences bios – Mushroom étant le directeur de recherche de cette grande entreprise de semences bios au Nouveau-Mexique. 

En 1994, j’ai moi-même introduit Ocimum bisabolenum, en France et en Europe, sur le marché des semences biologiques – sous le nom d’Ocimum sanctum – avec le premier catalogue de semences biologiques de ma petite entreprise de semences de l’époque, “Terre de Semences”.

Ce n’est que vers 2015/2016 que j’ai commencé à augmenter la diversité des semences de Basils, pour l’Association Kokopelli, en cultivant, dans mon jardin du sud de l’Oregon, les mêmes nouvelles espèces que je plaçais en production de semences avec nos producteurs biologiques français – ainsi qu’un tas d’accessions d’Ocimum du GRIN/USDA.

A l’automne 2016 – alors que je commençais, assidûment, à photographier une pléthore d’écotypes et de variétés d’Ocimum – afin d’enrichir la gamme de semences médicinales biologiques de Kokopelli – j’ai fait remarquer, à qui voulait bien l’entendre, qu’il ne pouvait s’agir de l’espèce Ocimum sanctum/Ocimum tenuiflorum, originaire de l’Inde. 

J’ai donc alerté mes amis et collègues producteurs de semences, dans tous les USA (notamment Richo de Strictly Medicinal Seeds, Mushroom of Peace Seeds, Frank Morton de Wild Garden Seeds, CR Lawn de Fedco, etc) sur le fait que l’Ocimum, originaire d’Inde, au pollen rouge, que nous commercialisions, depuis des dizaines d’années, sous les dénominations “Holy Basil”, “Tulsi”, “Basilic sacré” – et, qui était, alors, parfois, commercialisé sous les dénominations “Spice” et “Blue Spice”… pour le rendre plus épicé et exotique – n’était, “spécifiquement” parlant, rien de ce que certains le dénommaient… au gré de la loterie botanique.

Pendant l’été 2022, j’ai cultivé, dans notre très grand jardin de désert, de nombreuses plantes – dont 30 espèces, écotypes ou cultivars d’Ocimum… J’ai donc été, un jour, très surpris de découvrir que l’un d’entre eux, l’écotype GRIN/USDA PI 652059 des Maldives, était étiqueté, à tort, comme Ocimum tenuiflorum alors qu’il s’agissait, sans aucun doute, d’une Tulsi tempérée avec du pollen rouge.

En août 2022, j’ai rédigé ma première monographie portant sur Ocimum bisabolenum: “L’Ethiopie est la source de la Tulsi tempérée au parfum épicé de vanille et de myrrhe… et au pollen rouge – Ocimum bisabolenum”; et ma seconde en décembre 2023: “Les propriétés anti-oxydantes et anti-cancérigènes de la Tulsi Ethiopienne, Ocimum bisabolenum”

Dans la foulée, j’ai traduit la première en anglais : “Ethiopia is the source of the temperate Tulsi with its spicy scent of vanilla and myrrh… and red pollen – Ocimum bisabolenum” – que j’ai publiée le 26 août 2022.

En 2017, j’avais, déjà, rédigé deux essais sur les Tulsi, les Cannabinoïdes et la Ganja: “L’épopée des cannabinoïdes Védiques : De la Tulsi à la Ganja” and “Tulsis et autres Vérités Basilico-moléculaires pour se libérer de la Terreur Pharmacratique”.

En fait, au cours de l’été 2022, j’ai passé quatre mois entiers à rédiger sept monographies sur les propriétés médicinales des sept principales espèces d’Ocimum – car, en effet, je considère l’Ocimum bisabolenum comme l’une des principales espèces, aujourd’hui, dans le monde.

“Les Qualités Extrêmement Médicinales de la Tulsi, Ocimum gratissimum: une Panacée Tropicale”

“Les Qualités Extrêmement Médicinales du Basilic des Amériques Latines, Ocimum selloi”

“Les Qualités Extrêmement Médicinales de la Tulsi, Ocimum americanum”

“Les Qualités Extrêmement Médicinales de la Tulsi du Kilimandjaro, Ocimum kilimandscharicum”

“Les Qualités Extrêmement Médicinales de la Tulsi d’Inde, Ocimum tenuiflorum – un Elixir de Vie, par excellence… et très anti-cancer”

“Les Qualités Extrêmement Médicinales du Basilic, Ocimum basilicum”.

Une nouvelle fois, aux USA et en Europe, j’ai informé des dizaines et des dizaines de semenciers, à l’automne 2022, que la Tulsi tempérée n’est pas, à proprement parler, un Ocimum tenuiflorum, et qu’il s’agit en fait du Besobila éthiopien, Ocimum bisabolenum… mais en vain.

En août et septembre 2022, j’ai envoyé des dizaines de courriels aux auteurs des dizaines d’études Basil pour qu’ils se rétractent ou, au moins, qu’ils corrigent – car, parfois, leurs conclusions sont tout à fait valables. 

Eh bien… comme je n’ai pas de doctorat évalué par les pairs… personne ne m’a répondu – ou presque. Personne ne m’a accordé son attention… ni même prêté son attention – si c’était trop coûteux pour leur petit ego et leurs vanités mal placées ! Quelle indignité !

En conclusion. Dernièrement, parmi les doctorants en basilic, la situation est aussi statique qu’elle pourrait l’être. Ainsi, il y a deux semaines, en septembre 2024 – dans un addendum à ma monographie principale – j’ai écrit mes commentaires concernant 6 nouvelles études qui continuent à prétendre qu’Ocimum bisabolenum pourrait être soit Ocimum tenuiflorum, soit Ocimum americanum ou Ocimum basilicum

Aujourd’hui, puis-je inviter toutes les personnes impliquées dans l’une des 98 études erronées – à corriger ou à rétracter – à méditer sur tout cela… si elles sont intéressées, si elles ouvrent, toujours, dans ce domaine… ou si elles sont, encore, en vie ? 

98 études publiées sur Ocimum, à rétracter ou à corriger, entre les années 1990 et 2024

“Genetic diversity and population structure of Ethiopian basil (Ocimum basilicum L.) accessions using DArTseq markers.”. June 2024. Link.

“Distribution, local use, and bio-prospecting opportunity of Ocimum americanum L. in Northwestern part of the Amhara Region, Ethiopia”. May 2024. Link.

“Characterization of the floral traits, pollen micromorphology and DNA barcoding of the edible flowers from three basil taxa (Lamiaceae)”. February 2024. Link.

“Health and therapeutic potentials of Ocimum essential oils: a review on isolation, phytochemistry, biological activities, and future directions”. 2024. Link

“Phenotypic Variations and Bioactive Constituents among Selected Ocimum Species”.  November 2023. Link.

“A comparison of high- and low-resolution gas chromatography–mass spectrometry for herbal product classification: A case study with Ocimum essential oils”. 2023.  Link.

“Swiss ADME Predictions of Phytoconstituents Present in Ocimum sanctum Linn”.  August 2023. Link.

“African and Holy Basil – a review of ethnobotany, phytochemistry, and toxicity of their essential oil: Current trends and prospects for antimicrobial/anti-parasitic pharmacology”.  July 2023. Link.

“The chemotypes of Ethiopian Ocimum basilicum L. (sweet basil) germplasms”. 2023. Link.

“An Update on the Therapeutic Anticancer Potential of Ocimum sanctum L.: “Elixir of Life””. 2023. Link.

“Ethnomedicinal uses, phytochemistry and pharmacological study of Ocimum americanum L.: A review”. 2023. Link.

“Biochemical Compounds, Antioxidant Capacity, Leaf Color Profile and Yield of Basil (Ocimum sp.) Microgreens in Floating System”. 2023. Link.

“Diversity of Ethiopian sweet basil (Ocimum basilicum) germplasm for quantitative morphological traits”.  2023. Link.

“A taxonomic review of the genus Ocimum L. (Ocimeae, Lamiaceae)”. 2023. Link.

“A Glance at the Phytochemical and Ethno-pharmacological Understanding of Four Ocimum Species”. 2022. Link.

“Identification of the Aroma Compounds of Ocimum americanum as a Function of Growth Stages and their In Vitro Antioxidant and Anti-inflammatory Potential”. 2022. Link.

“Chemical composition and antioxidant activities of the essential oils of Lippia adoensis and Ocimum sanctum”. 2022. Link.

“The Cultural and Commercial Value of Tulsi (Ocimum tenuiflorum L.): Multidisciplinary Approaches Focusing on Species Authentication”. 2022. Link.

“Effect of Drying Methods and Drying Days on Essential Oil Content and Physicochemical Properties of Basil (Ocimum basilicum) Varieties in Ethiopia”. 2022. Link.

Ocimum Species: A Review on Chemical Constituents and Antibacterial Activity”. 2022. Lien.

“A Systemic Review of Ocimum sanctum (Tulsi): Morphological Characteristics, Phytoconstituents and Therapeutic Applications”. 2022. Link.

“Antibacterial activity of basil leaves (Ocimum basilicum) against Bacillus cereus”. 2022. Link.

“Performance of Ethiopian Sweet (Ocimum basilicum) Genotypes”. 2022. Link.

“A review on: Medicinals uses of spices and condiments in Ethiopia”. 2022. Link.

“Chemical Composition and Antifungal Potential of the Essential Oils of Ocimum gratissimum L, Ocimum suave L, Aframomum alboviolaceum Ridley and Zingiber officinale Roscoe against Two Molds associated with to the Alteration of Smoked Fish Ethmalosa fimbriata Bowdich”. 2022. Link.

“A glance at the chemodiversity of Ocimum species: Trends, implications, and strategies for the quality and yield improvement of essential oil”. 2021. Link.

“Determination of Seasonal Variation of Volatile Organic Constituents of the Leaves of Traditional Herb Ocimum sanctum”. 2021. Link

“Tulsi – A Review Based Upon Its Ayurvedic and Modern Therapeutic Uses”. 2021. Link.

“Benefit and use of Sweet basil in Ethiopia. A review”. 2021. Link.

“Tulsi – A Review Based Upon Its Ayurvedic and Modern Therapeutic Uses”. 2021. Link. 

“Chemotypic Characterization of Ocimum basilicum L. Essential Oils for Ethiopian Genotypes”. March 2021. Link.

“Bioactive Compounds and Aroma Profile of Some Lamiaceae Edible Flowers”. 2020.  Link.

“Constituents and Biological Activities Some of the Selected Ocimum Species: A Review”. 2020. Link.

“Phytochemical and Pharmacological Overview on Ocimum sanctum: effect of growth stages”. 2020. Link.

“Effect of Natural Drying Methods on Flavour Profile of Camphor Rich Ocimum americanum L. from North India”. 2019. Link.

“Variation in Growth and Development, and Essential Oil Yield between Two Ocimum Species (O. tenuiflorum and O. gratissimum) Grown in Georgia”. 2018.  Link.

“Impact of Drying Methods on Essential Oil Composition of Ocimum americanum L. From Kumaun Himalayas”. 2018. Link.

“Population structure, genetic diversity and downy mildew resistance among Ocimum species germplasm”. 2018. Link.

“Traditional Plant Breeding in Ocimum”. 2018. Link.

“Extraction of Essential Oil from Ocimum Lamiifolium Using Steam Distillation”. 2018.  Link.

“A review on: Indian traditional shrub Tulsi (Ocimum sanctum): The unique medicinal plant”. 2018. Link.

“Product authenticity versus globalization – The Tulsi case”. 2018. Link.

“Genetics, Cytogenetics, and Genetic Diversity in the Genus Ocimum”. 2018.  Link.

“Product authenticity versus globalisation— The Tulsi case”. 2018. Link

“Chemical composition, genetic diversity, antibacterial, antifungal and antioxidant activities of camphor-basil (Ocimum kilimandscharicum Guerke)”. 2018.  Link.  

“Genetic diversity and chemotype selection in genus Ocimum”. 2017. Link.

“Agronomic and Bio-chemical Variability of Ethiopian Sweet basil (Ocimum basilicum) Accessions”. 2017. Link.

“Protection of polyunsaturated fatty acids of fish oil from common Kilka (Clupeonella cultriventris caspia) using holy basil (Ocimum sanctum) essential oil”. 2017. Link.

“Assessment of the Essential Oil Composition in Ocimum species of Uttarakhand”.  2017. Link.

“Morphological and biochemical intraspecific characterization of Ocimum basilicum”.  2017. Link.

“Epidemiology of Basil Downy Mildew”. 2017. Link.

“A comparative study of morphological and anatomical structures of four Ocimum species in Uttarakhan. India”. 2016.  Link.

“Chemical constituents, physicochemical properties and antibacterial activity of leaves essential oil of Ocimum urticifolium”. 2016. Link.

“Genetic characterization of Ocimum genus using flow cytometry and inter-simple sequence repeat markers”. 2016. Link.

“Comparative Volatile Oil Composition of Three Ocimum Species from Western Himalaya”. 2016. Link.

“Introduction of Ocimum tenuiflorum plant to the Egyptian cultivation”. 2016. Link.

“Antimicrobial Activity of Tulsi (Ocimum tenuiflorum) Essential Oil and Their Major Constituents against Three Species of Bacteria”. 2016. Link.

“Spectral and chemometric analyses reveal antioxidant properties of essential oils from four Cameroonian Ocimum”. 2016. Link.

“Chemical profile of Ocimum americanum L. from north- western Himalayan region: A comparative study”. 2016. Link.

“Diversity analyses in Ocimum species: Why and how?”. 2016.  Link. 

“Resistance Against Basil Downy Mildew in Ocimum Species”. 2015. Link.

“Sources of variability in essential oil composition of Ocimum americanum and Ocimum tenuiflorum”. 2015. Link.

“Chemical Composition, Antioxidant and Antimicrobial Activities of the Essential Oils of Twelve Ocimum basilicum L. Cultivars Grown in Serbia”. 2015. Link.

“The Effect of Different Harvest Stages on the Quality and Quantity of the Essential Oil of Tulsi (Ocimum sanctum L.)”. 2015. Link.

“Effect of drying on the quality of essential oil of Ocimum americanum”. 2015. Link. 

“Chemical composition of the essential oil of Ocimum tenuiflorum L. (Krishna Tulsi) from North West Karnataka, India”. 2014. Link.

“Acaricidal activity of five essential oils of Ocimum species on Rhipicephalus (Boophilus) microplus larvae”. 2014. Link.

“Morphological Characteristics and Susceptibility of Basil Species and Cultivars to Peronospora belbahrii”. 2014. Link.

“Phytoconstituents, traditional medicinal uses and bioactivities of Tulsi (Ocimum sanctum Linn.): A review”. 2014. Link.

“A Rapid Screening Approach to Identify Resistance to Basil Downy Mildew (Peronospora belbahrii)”. 2014. Link.

“Chemical composition and antimicrobial activity of essential oil of Ocimum kilimandscharicum (R. Br.) Guerke: A new chemotype”.  2014. Link.

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“Chemical Compositions and Antimicrobial Activities of Ocimum sanctum L. Essential Oils at Different Harvest Stages”. 2013. Link.

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“Basil: a source of essential oils”. 1990.  Link.

Ocimum bisabolenum (à droite et à gauche) et Ocimum kilimandscharicum (au milieu). Voyez-vous une différence au niveau de leur architecture, de leur canopée et de leur biomasse ?