Les Qualités Extrêmement Médicinales de la Tulsi d’Inde, Ocimum tenuiflorum – un Elixir de Vie, par excellence… et très anti-cancer

Sommaire

Avant-Propos Botanique

Tulsi, la Manifestation de la Mère Céleste… et l’Hommage à ses Amants

Propriétés Médicinales d’Ocimum tenuiflorum

Ocimum tenuiflorum à l’encontre des pathologies d’irradiation induites par l’oxyde de graphène et autres (nano)-technologies pernicieuses

Ocimum tenuiflorum: “Plante à Rêves” ou “Plante Tantrique”?

Différentes classes de composés caractérisant Ocimum tenuiflorum

 Huiles Essentielles d’Ocimum tenuiflorum: β-Caryophyllène, Eugénol, Méthyl-Eugénol, β-Elémène… et quelques chémotypes mineurs

Activités Médicinales du β-Caryophyllène

Activités Médicinales de l’Eugénol

Activités Médicinales du Méthyl-Eugénol

Activités Médicinales du β-Elémène

Extrême Danger: Graphène, Nano-Particules Métalliques, et autres Nano-technologies, chez Ocimum tenuiflorum

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Ocimum tenuiflorum. “Tulsi Krishna”. Photo de Xochi dans son jardin de l’Oregon

Avant-Propos Botanique

L’espèce Ocimum tenuiflorum fait partie du genre Ocimum dans la Famille des Lamiaceae – et de la Tribu, quasi tropicale, des Ocimeae. Elle fait partie, en compagnie d’Ocimum selloi d’Amérique latine – de la seconde section, ou sous-genre, du genre Ocimum, qui est dénommée “Hierocymum” – et, parfois, “Nautochilus”. Ce sous-genre se caractérise par des fascicules de poils à la base des étamines postérieures.

La Tribu des Ocimeae se caractérise par des étamines déclinées: elles se trouvent au-dessus de la lèvre inférieure (antérieure) de la corolle plutôt que de monter sous la lèvre supérieure (postérieure).

C’est une espèce annuelle – ou une vivace à cycle court – qui est cultivée, ou naturalisée, en Inde, dans toute l’Asie du sud-est, en Afrique, dans les Pays Arabes, en Australie, etc. Selon les archéo-généticiens – qui traquent les vestiges génomiques, au tréfonds de l’ADN, afin d’établir des cartes de phylogéographie –  Ocimum tenuiflorum serait originaire du centre-nord de l’Inde. [55]

Mais la phylogéographie, fondée sur l’ADN, est-elle une science exacte ou une forme de prétention mégalo-maniaco-génétique – sur mode néo-darwiniste? Si l’on en croit une étude ayant recours à des marqueurs moléculaires, Ocimum tenuiflorum serait très proche d’Ocimum gratissimum [43]. Selon une autre étude, de 2008, ayant recours à la même technique RAPD, Ocimum tenuiflorum serait très proche d’Ocimum americanum. [61] Selon une récente étude, de 2021, ce serait plutôt Ocimum kilimandsharicum qui serait proche d’Ocimum tenuiflorum. [166]

Alors qu’en fait existentiel, dont morphologique, il semblerait qu’Ocimum tenuiflorum soit très proche d’Ocimum selloi… originaire d’Amérique centrale et du sud. Les Voies de Gaïa, la Mère, sont parfois impénétrables.

D’ailleurs, plutôt que de prétendre discerner des proximités “génétiques”, parmi les diverses espèces d’Ocimum, certains chercheurs ne pourraient-ils pas se pencher sur l’origine, “génétiquement” parlant, du genre Ocimum, de la Famille des Lamiacées, dans l’Ordre des Lamiales? A savoir l’origine authentique, au sein de la Biosphère Gaïenne… et non pas les fabulations insensées des néo-darwinistes évolutionnistes – ou des néo-évolutionnistes darwinistes.

Le pollen d’Ocimum tenuiflorum est de couleur jaune.

Ocimum tenuiflorum se distingue, aisément, des autres espèces d’Ocimum, par son calice glabre à l’intérieur et par son pédicelle très caractéristique – car il est de la même longueur que le calice. De plus, son pollen est de couleur jaune – tout comme celui d’Ocimum gratissimum

Ocimum tenuiflorum. “Tulsi Krishna”. Fleurs violettes avec un pollen de couleur jaune. Photo de Xochi dans son jardin de l’Oregon

La dénomination Ocimum tenuiflorum – Ocimum à fleurs minces – provient du fait que ses fleurs sont minces ou ténues. C’est, en fait, de la poésie… car les fleurs de certaines autres espèces d’Ocimum sont tout autant ténues. 

Ténu provient du terme Latin, “tenuis”, signifiant mince, léger, fluet, petit, etc.

Ce qui est, véritablement, “ténu” chez Ocimum tenuiflorum, c’est son génome…. si je puis m’aventurer sur un terrain mythologique glissant, celui de la phylo/génétique – du Grec “phylon” signifiant tribu, clan, famille… en bref, une unité de vie communautaire décente, mutualiste et viable.

En effet, l’une des analyses du génome d’Ocimum tenuiflorum, publiée en 2015, a mis en valeur sa très grande proximité phylogénétique avec Salvia miltiorrhiza – l’une des plantes, nommée Danshen, les plus réputées de la Médecine Traditionnelle Chinoise – qui était, jusqu’alors, considérée comme ayant le plus petit génome (analysé) dans la Famille des Lamiacées. C’est maintenant le génome d’Ocimum tenuiflorum (avec, environ, 142 245 pb) qui détient ce record – avec, également, le plus petit nombre de chromosomes. Il contient, par exemple, six fois moins d’ADN qu’Ocimum gratissimum. [100]

Ce qui n’est pas “ténu”, existentiellement, chez Ocimum tenuiflorum, c’est son énorme variabilité morphologique – perceptible à l’oeil nu sans l’apport de la technologie moderne virtuelle générant des séquences génomiques. Et ce, au-delà des deux types classiques, à savoir le type à feuilles vertes et tiges vertes et le type à feuilles vertes, ou violettes, et à tiges violettes. 

Ainsi, une étude, de 2015, a décliné les variabilités morphologiques, considérables, dans 49 accessions d’Ocimum tenuiflorum provenant de toute l’Inde. [8] La surface des feuilles varie de glabre à pubescente. La hauteur des plantes varie entre 18 cm et 53 cm. La grandeur des feuilles varie entre 3 cm et près de 9 cm. La forme des feuilles varie entre ovale et elliptique/oblongue. La couleur des feuilles varie de vert à violet. Le nombre de feuilles, par plante, varie entre 18 et 71. Le poids, pour 100 feuilles, varie de 13 grammes à 62 grammes. 

Ses fleurs – croissant en racèmes allongés et en verticilles serrés – sont de différentes couleurs avec des combinaisons de calice violet ou vert et de corolle violette ou blanche. La couleur des semences varie de violet clair à jaune-brun et leur poids est de 0,3 gramme pour 1000 graines.

Ce qui n’est pas non plus “ténu”, existentiellement, chez la Tulsi, Ocimum tenuiflorum, c’est son spectre très étendu de propriétés médicinales qui la rend “Incomparable”, depuis des millénaires, aux yeux des Peuples de l’Asie du sud-est… et aux yeux des investigateurs pharmacologiques modernes car la requête “Ocimum tenuiflorum” sur le site web gouvernemental de PubMed, aux USA, propose 649 études pharmacologiques. 

Elle en propose beaucoup plus pour “Ocimum basilicum” (1110) car cette espèce est beaucoup plus cultivée de par le monde – de par son statut de Basile.

Récemment, la Tulsi, Ocimum tenuiflorum, a pu, même, surfer sur le tsunami destructeur du CoqueVide/19. En effet, au prétexte de cette fausse pandémie, certains chercheurs (en Inde et en Chine, par exemple) se sont penchés (re-penchés) sur les plantes traditionnelles, les plus réputées, pour soigner les grippes banales, ou les grippes aggravées de complications – en bref pour soigner les douleurs, les fièvres, les maux de têtes, les toux, les inflammations pulmonaires, etc, etc, concomitantes des multiples types de grippe de par le monde.

En Inde, au printemps 2020, le ministère de l’AYUSH – Ayurvéda, Yoga et Naturopathie, Unani, Siddha et Homeopathy – s’est empressé de formuler un complexe “anti-CoqueVide” et “populaire” à base de plantes locales. Ce complexe Ayurvédique, dénommé “Kwath”, est composé de Tulsi (Ocimum tenuiflorum), de Cannelle (Cinnamomum zeylanicum), de Gingembre (Zingiber officinale), de Vigne (Vitis vinifera) et de Poivre noir (Piper nigrum). [122]

En Inde, durant l’été 2021, un nouveau complexe Ayurvédique “anti-CoqueVide” fut proposé par une équipe de chercheurs, composé de Tulsi (Ocimum tenuiflorum), de Menthe (Mentha arvensis) et de Coriandre (Coriandrum sativum). [127]

En Inde, à l’automne 2021, un nouveau complexe Ayurvédique “anti-CoqueVide” [126] fut proposé, commercialement – avec l’autorisation du ministère de l’AYUSH –  avec le nom “Coronil”, composé de Tulsi (Ocimum tenuiflorum), d’Ashwagandha (Withania somnifera) et de Guduchi (Tinospora cordifolia).

En Inde, durant l’été 2021, une équipe de chercheurs a publié une revue systématique des plantes médicinales, des trois systèmes de médecine de l’Inde (Ayurveda, Siddha, Unani), afin de décliner celles qui sont les plus réputées à soigner les grippes – et leurs complications éventuelles. [172] Ces chercheurs ont sélectionné 22 plantes médicinales – dont les deux plus fondamentales étaient Ocimum tenuiflorum et Tinospora cordifolia. Venaient ensuite: Achyranthes bidentata, Cinnamomum cassia, Cydonia oblonga, Embelia ribes, Justicia adhatoda, Momordica charantia, Withania somnifera, et Zingiber officinale.

Parmi ces plantes traditionnelles à l’encontre de la grippe, la Pharmacopée populaire propose les espèces médicinales suivantes: Nigella sativa (Nigelle), Glycyrrhiza glabra (Réglisse), Cydonia oblonga (Cognassier), Withania somnifera (Ashwagandha), Zingiber officinale (Gingembre), Cinnamomum zeylanicum (Cannelle), Scutellaria baicalensis (Scutellaire du Baïkal), Azadirachta indica (Neem), Tinospora cordifolia (Guduchi), Calendula officinalis (Souci), Isatis indigotica (Pastel), Prunus armeniaca (Noyau d’abricot), Rhodiola rosea (Orpin rose), Lonicera japonica (Chèvrefeuille Japonais), Phyllanthus emblica (Myrobolan emblique), Asparagus racemosus (Shatavari), Morinda citrifolia (Noni), etc, etc…

Je renvoie les lecteurs intéressés vers mes “Protocoles de Plantes Médicinales pour les Grippes et autres pathologies respiratoires”. Ainsi que vers mes diverses monographies médicinales portant sur Isatis indigotica, Nigella sativa, Calendula officinalis, Scutellaria baicalensis, Withania somnifera, Glycyrrhiza glabra.

Aujourd’hui, quel est le pourcentage de la population qui possède, encore, la capacité “d’imaginer” que les Peuples de l’Humanité ont survécu, pendant des millions d’années, sans les poisons synthétiques, chimériques et hyper toxiques, de la Mafia Pharma – qui sont dénommés vaccins et remèdes… depuis, juste, 150 années? 

Qui peut encore “imaginer”, au sein des Peuples meurtris, que, sur le plan de la thérapie, les Plantes Médicinales sont suprêmes, maîtresses et incomparables – telle que Tulsi, la Manifestation de la Mère Céleste?

Il n’est, donc, que de cultiver la Tulsi, Ocimum tenuiflorum, dans son jardin, même s’il est avéré que son amour immodéré pour la chaleur n’en fait pas une des espèces d’Ocimum les plus aisées dans certaines régions de France. 

L’optimum de la germination, des semences d’Ocimum tenuiflorum, se situe entre 20°C et 30°C – en fonction des écotypes. Au jardin, ou dans les champs, il lui faut une saison assez longue, et bien chaude, pour qu’il puisse s’exprimer dans toute sa plénitude. Il est, donc, conseillé de semer, au printemps, les semences d’Ocimum tenuiflorum deux mois avant la date présumée des dernières gelées – afin de transplanter des plants déjà vigoureux.

Il est, également, conseillé de replanter les jeunes plants de manière très rapprochée car, dans la majorité des régions françaises, Ocimum tenuiflorum ne va pas produire autant de bio-masse que d’autres espèces ou variétés d’Ocimum basilicum. Même en Inde, la production de biomasse d’Ocimum tenuiflorum est un tiers inférieure à celle des variétés d’Ocimum basilicum les plus sélectionnées. 

Au séchage, Ocimum tenuiflorum perd 47% de sa bio-masse – contre 23% pour Ocimum kilimandscharicum et 35% pour Ocimum gratissimum.

Ocimum tenuiflorum. “Tulsi Krishna”. Photo de Xochi dans son jardin de l’Oregon

Tulsi, la Manifestation de la Mère Céleste… et l’Hommage à ses Amants

“Tulsi Tulana Nasti Ataeva Tulasi”. Tulsi est Incomparable… dans le sens qu’elle ne puisse, à rien d’autre, être comparée. De par cet attribut, elle constitue une manifestation de la Mère Céleste en Terre.

En Inde, Tulsi, Ocimum tenuiflorum, le Basilic Sacré, est appelée la “Reine des Herbes”, “l’Incomparable”, “la Grande Mère Médecine de la Nature” et “l’Elixir de Vie”. C’est une plante, extrêmement, révérée d’un point de vue rituel, religieux et spirituel – d’où ses appellations Ocimum sanctum, Basilic Sacré, Holy Basil… 

Le terme “sacré” a été attribué à “Ocimum tenuiflorum” parce qu’auparavant il se nommait “Ocimum sanctum”. Le terme “sacré” est évoqué dans son expression la plus sacrée, à savoir “qui confère du Pouvoir”. En effet, les termes “sacré”, “sacrement”, “sacrifice”, etc, participent de la même étymologie: “Sak” en Sanskrit, signifiant “la force, la puissance” – à savoir le Pouvoir. Ce qui est “sacré”, pour l’Anthropos, génère un partage de Pouvoir … avec celles qui le détiennent, à savoir les Forces Telluriques.

Selon Sri Sri Sitaramdas Omkarnath, celui qui s’enduit de la terre de Tulsi, “Tulsimritika”, réalise les siddhis, à savoir les pouvoirs, des meilleurs siddhas. 

Le Traité “Tulsi Mahimamritya” affirme qu’un toucher de Tulsi, “Tulsi Sparsha”, équivaut à un bain (de purification) ou à une méditation. Selon l’essai, de 1992, intitulé “Tulsi. Vishnu’s consort on Earth”. [70]

La Tulsi est, ainsi, mentionnée dans le “Charaka Samhita”, le plus ancien des trois antiques traités de l’Ayurveda, rédigé, au 6 ème siècle avant EC – ou plus ou moins – par Charaka, un très célèbre thérapeute surnommé l’Hippocrate de l’Inde. Elle est également mentionnée dans les autres traités médicaux, “Sushrutha Samhita”, “Ashtanga Hridayam”, “Ashtanga Sangraha”.

“Ocimum sanctum”, en Inde, ne constitue pas une appellation adéquate car tous les Basilics y sont Tulsis et, donc, Sacrés. Il est possible, néanmoins, d’un point de vue Védique, que cette Tulsi, Ocimum tenuiflorum, soit la plus antique, en Inde, quant à son usage médicinal, et rituel, car les autres espèces de Tulsi  – Ocimum gratissimum, Ocimum americanum, Ocimum kilimandscharicum, etc – sont, vraisemblablement, toutes issues du berceau Africain.

Dans le “Devi Bhagavata Purana”, elle est considérée comme étant une incarnation de la Déesse Tulsi, l’une des consortes de Vishnu, et elle est utilisée, systématiquement, en offrandes dans les festivals et les rituels honorant Vishnu – ainsi que ses avatars, Krishna et Vithoba. 

Dans les jardins et les cours intérieures des familles de l’Inde, Tulsi siège, toujours, au coeur sacré. Pour toutes les familles de l’Inde, Tulsi est une manifestation de Notre Mère Divine qui est en Terre. 

Tulsi est plantée au coeur des foyers – dans un pot de terre ou une structure appelée “Tulsi Vrindavan” ou “Tulsithara”- dans un espace purifié quotidiennement avec de l’eau et de la bouse de vache.  Elle y est plantée afin de chasser les esprits – ou les virus extra-terrestres – maléfiques car elle est “Buthagni”, une tueuse de démons par le feu, “Buth/Agni”. 

Et vu l’essence de Tulsi, elle est aussi le feu de BhuDevi – un avatar de Gaïa, la Mère Planétaire. D’ailleurs, dans l’un des langages de l’Inde, le Telugu, dans le Telangana, Tulsi y est dénommée “Bhu Tulsi” – la Tulsi de Gaïa.

En Inde, au coeur du foyer familial, Tulsi est honorée par des prières, des offrandes, des mantras, des bougies, des lumières, avec de l’eau du Gange… C’est, également, pour cela qu’Ocimum tenuiflorum est dénommée “Puja Tulsi”, la Tulsi du Rituel.

Ses graines sont parfois portées sur le corps en tant que charme de protection – par exemple, en mala, en chapelet. La Tulsi est réputée purifier l’aura.

Dans l’un des mythes du Vaishnavisme, l’une des branches de l’Hindouisme, Tulsi est associée au “Samudra Manthana”, le grand brassage de l’Océan Cosmique – l’Océan de Lait, Kshirodadhî – par les divinités. A la fin de ce cycle, Dhanvantari émergea avec Amrita, l’élixir d’immortalité. Lorsque les démons tentèrent de subtiliser cet élixir, Vishnu le confia aux divinités et pleura de joie de l’avoir recouvré. L’une de ses larmes tomba, dans l’Amrita, et il en émergea Tulsi. 

Les dévots Vaishnava la considèrent comme une manifestation de la Divinité dans le Royaume Végétal. Tulsi est considérée comme l’interface entre le Ciel et la Terre: Brahma est dans ses branches, le Gangā coule dans ses racines, les divinités demeurent dans ses feuilles… 

Dans la tradition Hindoue, Tulsi est appelé “Vaishnavi” (consacrée à Vishnu), “Vishnu Vallabha” (la bien-aimée de Vishnu), “Haripriya” (la bien-aimée de Vishnu) et “Vishnu Tulsi”. 

Padma Purana, et Tulsi Kavacham, décrivent Tulsi comme une protectrice de la vie, accompagnant les êtres humains de la naissance à la mort.

Durant une éclipse, par exemple, des feuilles de Tulsi, légèrement aspergées avec de l’eau du Gange, sont ajoutés aux cruches d’eau et de nourriture afin de les garder pures.  

Le “Padma Purana” déclare que, lors de la crémation rituelle, si un défunt est brûlé avec des rameaux de Tulsi, il voyage instantanément vers la demeure de Vishnu.

Lorsqu’un brahmane est décédé, il lui est amené une plante de Tulsi – afin qu’elle soit honorée. Un petit morceau de racine est placé dans sa bouche et des feuilles sont placées sur son visage et sur sa poitrine. Il est, ensuite, aspergé d’eau du Gange avec une branche de Tulsi. 

Tulsi, avec des feuilles vertes, est appelée “Shri-Tulsi” (Tulsi favorable) – “Shri” étant, également, la consorte principale de Vishnu. Tulsi avec des feuilles vertes, ou violettes, et des tiges violettes, est appelée “Shyama-Tulsi” (Tulsi sombre) et aussi “Krishna-Tulsi” (Tulsi de Krishna) parce que Krishna est de couleur bleue – un vestige, peut-être, d’une race d’Anthropos bleu qui a disparu de la planète.

La Tulsi, Ocimum tenuiflorum, avec des feuilles vertes est, parfois, appelée “Rama-Tulsi”. Caveat: l’appellation “Rama-Tulsi” est, selon certains auteurs, attribuée à Ocimum gratissimum – par exemple, dans une étude, de 2015, portant sur les activités anti-bactériennes et anti-fongiques d’Ocimum kilimandscharicum, Ocimum tenuiflorum et Ocimum gratissimum. [170]

Par contre, chez les Nayars, les Brahmanes Guerriers du Kerala, dans le sud de l’Inde, Ocimum tenuiflorum est consacré à Shiva. Et cela n’est pas étonnant car, manifestement, vu leurs pratiques sexuelles, et la liberté des femmes, les Nayars étaient des adeptes du Shivaïsme méridional – et des pratiques shamaniques afférentes. Les Nayars considéraient, en effet, que cette Tulsi est consacrée à Shiva et qu’en l’honorant, quotidiennement, dans la Nature ou dans les jardins et les champs, ou au coeur du foyer, il n’était nul besoin, afin d’honorer Shiva, de se déplacer ailleurs – dans un temple de pierre, par exemple. Selon l’ouvrage “Plant Myths and Traditions in India” de Shakti Gupta (en page 59).

Selon certains récits, le lingam de Shiva aurait été généré de la terre fertile croissant en synergie avec les racines de Tulsi – “Tulsimritika”. 

Ces hommages à Tulsi, et à Shiva, constituent une voie très animiste d’honorer la Vie. Pour rappel, l’animisme n’est pas la croyance selon laquelle le monde serait vivant, cela en est la perception authentique et sensuelle. Bom Shakti!

Historiquement parlant, l’érudit P. V. Sharma, qui a retracé les origines de Tulsi, affirme  qu’il n’en existe aucune mention dans l’Amarakosha – l’un des plus antiques lexiques Sanskrits – rédigé par Amarasimha vers le 6ème siècle. Selon Sharma, c’est le terme “Surasa” qui aurait été utilisé dans l’ancienne époque. Cela ne serait que vers le 9ème siècle que le terme “Tulsi” serait apparu sur la scène botanique – et il aurait atteint sa proéminence vers le 12ème siècle. Philologiquement, il est possible que “Surasa” soit devenu “Surasi”, “Sulasi”, “Chulasi”, “Tulasi”. Selon l’ouvrage, de 1965, intitulé “Tree Symbol Worship in India” – de Sankar Sen Gupta. 

Historiquement, Tulsi a été mentionnée dans ces divers Puranas: Vishnu Purana, Padma Purana, Shiva Purana, Vayu Purana et Brahmavaivarata Purana.

Il est, extrêmement, patent que, dans ses diverses appellations, ou qualificatifs, la “Tulsi”, en tant que manifestation de la Mère Planétaire, est associée tout autant à ses amants, ou archétypes masculins – “Tulsi Rama”, “Tulsi Krishna”, “Vaishnavi”, “Vishnu Tulsi” – qu’à ses propres avatars: “Shri Tulsi ”, “Tulsi Lakshmi”, “Bhu Tulsi”, “Vishnu Vallabha”, “Haripriya”… ou qu’au partage des Pouvoirs, les Siddhas, générés par ses propres Forces Féminines Telluriques – dont ses Forces Atmosphériques. 

Lakshmi est aussi appelée “Tulasi Mata”, la Mère du Monde. Selon une des nombreuses croyances Hindoues – rapportées dans l’ouvrage, de Wollheim da Fonsera, “Mythologie des alten Indian” [54] – Shri aurait été incorporée en Tulsi et c’est ainsi que la déesse a adopté ce nom depuis lors. Ainsi qu’il est affirmé dans la Kriya-yogasara (au chapitre 23.3 sq): Indra, ainsi que les autres divinités, doivent toujours honorer cette superbe Tulasi qui confère le succès aux quatre coins de l’univers.

Selon une des nombreuses légendes Hindoues, Tulsi serait née durant la pleine lune de Kartik: Tripurari Purnima ou Deva-Deepawali, le festival des lumières divines. C’est, sans aucun doute, un hommage à la lumière organique de la Mère Céleste, notre Mère Galactique – qui est, également, la Mère Animale Planétaire. 

Ainsi, en Inde, Tulsi constitue la plante rituelle, et sacrée, par excellence, mais elle constitue, également, l’une des plantes médicinales les plus réputées.

Ocimum tenuiflorum. “Tulsi Krishna”. Photo de Xochi dans son jardin de l’Oregon

Propriétés Médicinales d’Ocimum tenuiflorum

Traditionnellement, Ocimum tenuiflorum a été utilisé, par les tradi-praticiens, de l’Asie du sud-est, pour soigner la malaria, l’arthrite, la toux, l’asthme, la dysenterie, les évanouissements, les refroidissements, les pathologies dermatologiques, l’infection par le ver annulaire, les bronchites, les otites, les pathologies hépatiques et gastriques, les problèmes cardio-vasculaires.

Ainsi, en Inde, Ocimum tenuiflorum est l’une Plantes Médicinales les plus réputées,  quels que soient les Peuples, les régions, les époques, les systèmes médicaux…

Une étude ethnobotanique, de 2013, portant sur les plantes médicinales anti-malariales utilisées par 20 tradi-praticiens – des districts de Cuttack, Gajapati et Koraput districts, dans l’état d’Odisha, en Inde – a mis en exergue 16 espèces médicinales, appartenant à 12 familles botaniques. Ocimum tenuiflorum faisait partie des 6 espèces les plus fréquemment rapportées pour leur utilisation prophylactique, contre le paludisme, par les guérisseurs de ces trois districts d’Odisha – en compagnie  d’Andrographis paniculata, Azadirachta indica, Nyctanthes arbor-tristis, Piper nigrum, Zingiber officinale [108]

Une étude ethnobotanique, d’août 2021, portant sur les plantes médicinales utilisées dans le district de Pauri, dans l’Uttarakhand, en Inde, a mis en exergue 236 espèces médicinales appartenant à 80 familles et 188 genres traitant 82 pathologies. Ocimum tenuiflorum faisait partie des 5 espèces les plus fréquemment rapportées pour leur utilisation médicinale – en compagnie d’Urtica dioica, Bergenia ciliataViola canescens et Rhododendron arboretum. [109]

Une étude ethnobotanique, de 2015, a porté sur les plantes médicinales utilisées pour soigner les troubles menstruels, dans le district d’Udhampur, Jammu et Kashmir, en Inde. Ocimum tenuiflorum faisait partie des 9 espèces les plus fréquemment rapportées pour leur utilisation médicinale eu égard aux troubles menstruels – en compagnie de  Triticum aestivum, Taraxacum officinale, Citrus limon, Allium cepa, Cicer arietinum, Trigonella foenum-graecum, Rubia manjith, Ocimum tenuiflorum et Oryza sativa. [110]

Une étude ethnobotanique, de 2014, a porté sur les plantes médicinales utilisées par les tribus Kani dans le Kerala, en Inde.  Ocimum tenuiflorum était la seconde plante utilisée après Plumbago zeylanica – en compagnie d’Artocarpus hirsutus, Andropogon muricatus, Helicteres isora, Coscinium fenestratum et Justicia adhatoda. [111]

Une étude ethnobotanique, de 2014, a porté sur les plantes médicinales utilisées par les tribus Kani Tirunelveli, dans le Tamil Nadu, en Inde. Ocimum tenuiflorum faisait partie des 11 espèces, sur 90, les plus fréquemment rapportées. [114]

Une étude ethnobotanique, de 2015, a porté sur les plantes médicinales utilisées par la Tribu de l’ile de Little Nicobar, en Inde. Ocimum tenuiflorum faisait partie des 4 espèces, sur 34, les plus fréquemment rapportées – en compagnie de Passiflora suberosa, Senna occidentalis et Glochidion calocarpum. [112]

Une étude ethnobotanique, de 2011, a porté sur les plantes médicinales utilisées par les tradi-praticiens de Mayiladumparai, dans le Tamil Nadu, en Inde. Ocimum tenuiflorum était la plante la plus utilisée pour soigner la toux. [113]

Une étude ethnobotanique, de 2014, a porté sur les plantes médicinales utilisées par les villageois de Thoppampatti, dans le district de Dindigul, dans le Tamil Nadu, en Inde. Ocimum tenuiflorum faisait partie des 8 espèces les plus fréquemment rapportées – en compagnie de Cynodon dactylon, Azadirachta indica, Moringa oleifera, Coriandrum sativum, Abelmoschus esculentus, Acalypha indica et Hibiscus rosa-sinensis. [115]

Une étude ethnobotanique, de 2019, a porté sur les plantes médicinales utilisées par les habitants des Iles Maurice – dont une partie de la population a immigré de l’Inde. Ocimum tenuiflorum faisait partie des 3 espèces les plus fréquemment rapportées – en compagnie de Curcuma longa et d’Allium sativum. [116]

Selon les pratiques médicales traditionnelles de l’Inde – Ayurvéda, Unani et Siddha – Ocimum tenuiflorum a été utilisé pour soigner les toux, les bronchites, les fièvres, les pathologies biliaires et pour ses propriétés anti-diabétiques, anti-inflammatoires, anthelminthiques, analgésiques, anti-émétiques, anti-cancéreuses, antiseptiques, anti-oxydantes, anti-ulcéreuses, hépato-protectrices, cardio-protectrices, anti-coagulantes, anti-cariogènes, anti-cataractes et anti-fécondité.

Ocimum tenuiflorum fait partie, par exemple, d’un complexe Ayurvédique aux propriétés anti-athérogéniques, anti-oxydantes, anti-coagulantes, anti-inflammatoires et hypolipidémiques – en compagnie d’Allium sativum (Ail), Withania somnifera (Ashwagandha), Commiphora mukul (Myrrhe), Guduchi (Tinospora cordifolia), Plumbago indica, Semecarpus anacardium, Hemidesmus indicus, Terminalia arjuna. [118]

Ocimum tenuiflorum fait partie, par exemple, d’un complexe, inspiré de la Médecine  Ayurvédique, aux propriétés anxiolytiques – en compagnie de Withania somnifera, Hemidesmus indicus, Aegle marmelos et Emblica officinalis. Ce complexe a été validé quant à ses capacité anti-oxydantes, anxiolytiques et activatrices de GABA.

En Ayurveda, C’est une espèce “Rasayana” – tonique et adaptogène. Dans le Tridosha, Ocimum tenuiflorum harmonise Vata et Kapha et accroit Pitta. 

Des études pharmacologiques récentes ont mis en exergue ses capacités adaptogènes, anti-cancéreuses, anti-asthmatiques [28], anti-dépressives, anti-inflammatoires, analgésiques [164], anti-pyrétiques, neuro-protectrices [37] [59], anti-diabétiques [68] [173], hépato-protectrices, hypo-lipidémiques, anti-stress [41], immuno-modulatrices, chémo-protectrices, radio-protectrices, anti-bactériennes [14], anti-oxydantes, anti-ulcéreuses, anti-paludéennes, anti-inflammatoires, anti-athérogéniques, vulnéraires, anthelminthiques [165].

Son activité anti-cancéreuse [25] a été validée à l’encontre de la leucémie [33], du mélanome [120], des cancers du sein [29], des poumons [46]  [49], de l’estomac [36], du foie et de la bouche [15]  [17], du cou [35].

Son activité thérapeutique à été validée à l’encontre de la gingivite [40], des maladies parodontales [39], des caries [52], de l’intoxication par le plomb [31], des chimios pour le cancer [42], du stress [93], de l’épilepsie [89], de l’hypertension, du diabète, du stress, de l’obésité, de l’anxiété, de la dyslipidémie, etc.

Des extraits d’Ocimum tenuiflorum possèdent une activité à l’encontre des fungi suivants: Choanephora cucurbitarum, Rhizoctonia solani [56], Candida albicans, Alternaria tenuis, Helminthosporium spp, Curvularia penniseli, Alternaria solani, Candida guillermondii, Colletotricum capsici, Curvularia spp. Fusarium solani, Helminthosporium oryzae.

Ocimum tenuiflorum entre, même, dans la composition d’emballages biodégradables et anti-microbiens – en synergie avec du chitosan. [51]

De même qu’à l’encontre des bactéries suivantes: Klebsiella oxytoca, Kochuria kristinae, Acinetobacter boumani, Sphingomonas paucimobilis, Pseudomonas fluorescens, Streptococcus gordonii, Enterococcus faecalis, Bacillus subtilis, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus.

Ocimum tenuiflorum fait partie d’un complexe médicinal Thaïlandais très efficace à l’encontre des caries dentaires – en particulier, à l’encontre de Streptococcus mutans – en compagnie d’Albizia myriophylla, d’Alpinia galanga, et d’Avicennia marina. [117]

Sur le plan agricole. Des extraits aqueux d’Ocimum tenuiflorum possèdent un impact allélopathique à l’encontre des espèces botaniques suivantes: Lepidium sativum, Lactuca sativa, Medicago sativa, Echinochloa crus-galli, Phleum pratense. [24]

Des extraits d’Ocimum tenuiflorum induisent une tolérance à l’encontre de la sécheresse dans les cultures de riz ainsi qu’un allègement de la toxicité par l’arsenic dans les jeunes plants de riz. [38]  [65]

Ocimum tenuiflorum à l’encontre des pathologies d’irradiation induites par l’oxyde de graphène et autres (nano)-technologies pernicieuses

Aujourd’hui, la Mafia Pharmacratique, globaliste et eugéniste, est en cours d’orchestrer un gigantesque génocide dont l’un des vecteurs principaux est l’irradiation: ondes électromagnétiques; agriculture toxique; déchets radioactifs; eaux extrêmement contaminées; réseaux 4 et 5G; graphène, et autres nano-particules et nano-technologies dans les vaccins; graphène dans tous les secteurs de la vie quotidienne… 

Les Peuples sont en train de s’étioler, inexorablement, sous l’impact des pathologies d’irradiation. Je renvoie les lecteurs intéressés vers le sixième essai, intitulé  “Un Holocauste Vaccinal d’Amplitude Planétaire” – de ma séquence “2020: Grand Minimum Solaire, Catastrophes Alimentaires et Sanitaires”

Je réitère que l’intitulé de cette séquence n’a rien à voir avec la fausse pandémie du CoqueVide/19. J’ai publié le premier essai, en octobre 2019, deux mois avant le lancement de la première phase (active) du Grand Reset des Schwabistes –  le CoqueVide/19… que j’avais, nonobstant, pressenti et annoncé dans mon Canto, publié en mars 2018, “Dansez la Vaccinade vers la Grande Hommelette Finale!”.

L’intitulé de cette séquence “Catastrophes Alimentaires et Sanitaires” est, strictement, corrélé: aux catastrophes agricoles, et alimentaires, induites par le présent Grand Minimum Solaire; au génocide allopathique, dont vaccinal, orchestré par la Pharmacratie depuis plus d’un siècle; à l’état sanitaire des Peuples physiquement intoxiqués (par l’alimentation, par la pollution, etc) et mentalement lobotomisés (par la religion, l’éducastration, l’Etat et les médias corrompus); à la destruction orchestrée, par les Globalistes eugénistes, de toute l’économie et, surtout, de tout le secteur agricole et de distribution alimentaire.

Aujourd’hui, face au génocide des Peuples par les pathologies d’irradiation, la Tulsi, Ocimum tenuiflorum, constitue une Plante Médicinale Maîtresse “Incomparable” et, en particulier, eu égard à ses propriétés anti-carcinogéniques, anti-mutagéniques, anti-oxydantes, anti-prolifératives et radio-protectrices. 

En effet, la Tulsi, Ocimum tenuiflorum, constitue une plante anti-cancer, par excellence, grâce à la présence prépondérante de composants extrêmement thérapeutiques et protecteurs: l’eugénol, le méthyl-eugénol, le β-caryophyllène, l’acide rosmarinique, l’acide carnosique, l’apigénine, l’orientine, la vicénine, le β-sitostérol, la lutéoline, la rabdosiine… 

Tous ces composants amplifient l’activité anti-oxydante, modifient l’expression des gènes, induisent l’apoptose et inhibent l’angiogenèse et les métastases. Ils protègent l’ADN à l’encontre des radiations toxiques libérées, intentionnellement, par les technologies de communication/information, par les produits toxiques de l’agriculture chimique, par les centrales nucléaires et leurs déchets… et, bien sûr, par l’oxyde de graphène, et autres nano-particules et nano-technologies irradiantes, présents dans tous les secteurs de la vie quotidienne : vaccins, remèdes allopathiques, insuline, anesthésiants, cosmétiques, vêtements, serviettes hygiéniques, condoms, huisseries, béton de construction, etc, etc – sans oublier les chemtrails.

Les capacités de protection de tous ces composants, à l’encontre des radiations, ont été mises en lumière par de nombreuses études. Pour l’orientine et la vicénine: [132]  [133]. Pour la lutéine: [152] Pour l’acide rosmarinique: [136]  [145]  [153].

Selon une étude récente [66], de 2019, qui a étudié l’activité anti-proliférative des composés d’Ocimum tenuiflorum, c’est l’acide phénolique, rabdosiine, qui possède le plus d’activité anti-proliférative [134] – à l’encontre des lignées de cancer évaluées. La rabdosiine est également très activement anti-allergique. 

La rabdosiine a été identifiée, en 1988, dans la Plante Médicinale de la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise, Dong Ling Cao (Rabdosia rubescens), qui est réputée pour ses nombreuses propriétés médicinales – dont sa protection à l’encontre de divers cancers (sein, oesophage, estomac…). Sa présence a, également, été découverte, récemment, en 2021, dans les racines de la Consoude officinale (Symphytum officinale).[139]

Ocimum tenuiflorum fait partie des quelques espèces, de la Famille des Lamiacées, identifiées pour leur haut niveau de capacité eu égard à la protection à l’encontre des radiations. Une étude, de 2022, a identifié, à cet effet, la Tulsi, en sus de la Menthe poivrée (Mentha piperita), de l’Origan (Origanum vulgare) et du Romarin (Rosmarinus officinalis). 

Ainsi que les chercheurs, de cette étude, l’expriment: «Parmi les mécanismes des effets radioprotecteurs d’extraits et de substances phytochimiques bien étudiés, on peut mentionner, principalement, la protection contre les dommages chromosomiques, le piégeage des radicaux libres, la diminution de la peroxydation lipidique et l’augmentation des niveaux d’enzymes glutathion, superoxyde dismutase, catalase et phosphatase alcaline, ainsi que la réduction de la mort cellulaire. Les substances végétales ont protégé le tractus gastro-intestinal, la moelle osseuse et les fibroblastes pulmonaires». [119]

Ces chercheurs ont souligné, également, la nécessité d’accorder beaucoup plus d’attention, eu égard à leurs capacités anti-oxydantes, aux espèces suivantes de la même famille botanique des Lamiacées: Lavandula angustifolia, Mentha arvensis, Mentha spicata, Plectranthus amboinicus, Salvia miltiorrhiza, Salvia officinalis, Scutellaria baicalensis et Zataria multiflora. 

Ocimum tenuiflorum fait partie d’une palette de plantes sélectionnées, en 2011, en Inde, pour protéger des volailles à l’encontre de l’oxydation induite par un empoisonnement au cadmium – en compagnie de Withania somnifera, Asparagus racemosus, Andrographis paniculata, Gymnema sylvestre, Spirulina platensis, Panax ginseng – et du Shilajith. [121]

Faut-il préciser qu’Ocimum tenuiflorum est à ce point radio-protecteur qu’il en est le sujet de brevets. Tel ce brevet, de 2011, portant sur “l’Application d’un extrait de Tulasi dans la préparation d’un médicament pour le traitement des lésions dues aux radiations” – CN102048812A. Le brevet précise, également, que la Tulsi protège à l’encontre des radiations… en raison de ses capacités anti-oxydantes et radio-protectrices – et sans effets secondaires. [167]

Une autre demande de brevet, de 2015 – par Babuulal Bhavarlal Jain, le directeur de diverses grosses sociétés pharmaceutiques en Inde – concerne un complexe dénommé “Pancha Tulasi”, à savoir “Cinq Tulsi”. [168]  [169] Le brevet porte sur la purification des eaux contaminés avec des micro-organismes pathogènes grâce à une formulation constituée de cinq des espèces suivantes: Ocimum tenuiflorum, Ocimum basilicum, Ocimum canum, Ocimum citriodorum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum ciliatum, Ocimum kilimandscharicum, Ocimum americanum, Ocimum campechianum, Ocimum viride et Ocimum gratissimum.

Manifestement, cet industriel prend ses rêves pour des réalités de vouloir breveter la totalité des Ocimum médicinaux d’un coup de brevet magique – sous prétexte de décontamination des eaux!

Ocimum tenuiflorum: “Plante à rêves” ou “Plante Tantrique”?

Certains érudits ont évoqué les effets psychoactifs de la Tulsi. En effet, elle est aussi une “plante à rêves” utilisée, depuis des millénaires, dans un mélange à fumer qui contient également les plantes suivantes: Hemidesmus indicus (Salsepareille de l’Inde),  Nelumbo nucifera (Lotus), Aegle Marmelos (Bael), Picrorhiza kurroa (Kutki) et Carthamus tinctorius (Carthame). Ce mélange fumé est réputé induire des visions et agir comme un catalyseur vers des états profonds de rêve éveillé. 

Une “plante à rêves”, peut-être, car sa cousine, Ocimum campechianum, possède la réputation d’être utilisée par les Ayahuasqueros au Brésil.

C’est une “plante à rêves” qui est, également, utilisée par les Aborigènes d’Australie en tant que tonique pour soigner des fièvres et autres pathologies – selon l’ouvrage de Snu Voogelbreinder, “Garden of Eden: The Shamanic Use of Psychoactive Flora and Fauna, and the Study of Consciousness”. [50] Depuis combien de dizaines de milliers d’années dans le temps linéaire? Et depuis combien de cycles dans leur Temps de Rêve Aborigène?

Selon les Traités Ayurvédiques, «La Tulsi ouvre le coeur et le mental et distribue l’énergie d’amour et de compassion». 

Dans cette vision shamanique, Ocimum tenuiflorum est telle une “panacée” tant sur le plan physique que sur le plan psychique – et il s’agit, en fait, du même Plan. En effet,  Ocimum tenuiflorum est, également, très réputé pour ses qualités adaptogènes, toniques, régénératrices – en bref, aphrodisiaques. 

D’ailleurs, l’eugénol – l’un de ses composants très prépondérant – a été validé, aussi, comme un tonique aphrodisiaque pour les mâles souffrant de dysfonctionnement érectile. [11]

Son aspect anti-fécondité est, vraisemblablement, induit par la présence abondante d’acide ursolique qui, en raison de son effet anti-œstrogène, réduit la spermatogenèse. 

En Inde, les semences mucilagineuses d’Ocimum tenuiflorum sont utilisées pour soigner les infections du système génito-urinaire. De plus, il a été validé, pharmacologiquement, que des extraits d’Ocimum tenuiflorum inhibent le vecteur de la gonorrhée, Neisseria gonorrhoeae – avec la même efficacité que la pénicilline et la ciprofloxacine (Ciflox de Bayer).

Il est à noter, d’ailleurs, qu’Ocimum tenuiflorum possède, également, une activité anthelmintique tout comme de nombreuses autres Plantes Médicinales Maîtresses qui sont, en même temps, des espèces anthelmintiques (expulsant les vers intestinaux) et anti-fertilité et/ou abortives. Ce sont, en effet, les mêmes Plantes Médicinales Maîtresses qui chassent les parasites intestinaux et qui expulsent les fruits non souhaités de la matrice des femmes. 

Ce sont, par exemple: l’Absinthe (Artemisia absinthium), l’Armoise (Artemisia vulgaris), le Curcuma (Curcuma longa), l’Aloe (Aloe vera), la Grande Ortie (Urtica dioica), la Chicorée (Cichorium intybus), l’Epazote (Dysphania  ambrosioides), le Neem (Azadirachta indica), le Moringa (Moringa oleifera), le Pommier de Sodome (Calotropis procera ), le Giroflier (Syzygium aromaticum), le Ricin (Ricinus communis, le Bael (Aegle marmelos), le Genévrier (Juniperus communis), l’Hibiscus rose de Chine (Hibiscus rosa-sinensis), la Garance Indienne (Rubia cordifolia), l’Abutilon Indien (Abutilon indicum), l’Abrus à chapelet (Abrus precatorius), la Quinine de Cayenne (Quassia amara), La Chirette verte (Andrographis paniculata), etc, etc.

Ocimum tenuiflorum s’avère, ainsi, une plante “Tantrique”, par excellence, tout autant que sa cousine Ocimum basilicum – et tout comme l’Ortie! En effet, c’est un tonique et aphrodisiaque qui, de plus, protège eu égard à la fécondité (et aux fruits non souhaités) et à l’encontre des maladies sexuellement transmissibles. 

Quant au Cannabis sativa, c’est un autre dossier très volumineux – et voluptueusement Tantrique… si affinités. Il possède, également, une activité anthelmintique ainsi qu’une activité anti-spermatogénique et abortive. Il possède, de plus, très assurément, une activité aphrodisiaque – et par excellence. Ne laissez, donc, pas les handicapés de la joie de vivre prétendre que le cannabis serait une plante démotivante sur le plan érotico-sexuel! Lorsque cela s’avère être, effectivement, le cas, ce n’est pas le Cannabis sativa qu’il faille incriminer mais, bien plutôt, soit un excès de THC, non métabolisable par le cerveau très meurtri d’une grande partie de la population; soit l’usage de souches de Cannabis (créées dans des serres aseptisées Hollandaises) au taux très élevé de terpènes trop anesthésiants; soit, bien évidemment, le caractère non-orgasmique, par essence, de ces handicapés de la joie de vivre.

Différentes classes de composés caractérisant Ocimum tenuiflorum

De par sa proportion très élevée de composés polyphénoliques, de terpénoides et de flavonoïdes, Ocimum tenuiflorum possède un fort potentiel antioxydant.

Ses flavonoïdes incluent: la lutéine, l’apigénine, l’orientine, la vicénine, le cirsilinéol, la cirsimaritine.

De par la présence de l’orientine, Ocimum tenuiflorum peut prévenir et soigner la thrombocytopénie. [16] L’orientine et la vicénine, possèdent, également, une activité radio-protectrice.

Ses composés phénoliques incluent: l’acide rosmarinique, l’acide lactique, l’acide protocatéchuique, l’acide vanillique, l’acide propanoïque, l’isothymusine.

Ses terpénoides incluent: l’acide ursolique, l’acide oléanolique, l’acide bétulinique, l’acide carnosique, le stigmastérol.

Ocimum tenuiflorum contient, également, des ignanes: la rabdosiine et l’acide shimobashirique.

Ses graines contiennent les acides palmitrique, stéarique, linolénique, linoléique, oléique, du sitostérol.

Huiles Essentielles d’Ocimum tenuiflorum

β-Caryophyllène, Eugénol, Méthyl-Eugénol, β-Elémène… et quelques chémotypes mineurs

Le parfum caractéristique des espèces et des variétés d’Ocimum est attribué à la synergie, dans leurs huiles essentielles, entre des substances phyto-chimiques volatiles appartenant, principalement, aux classes des terpénoïdes et/ou des phénylpropanoïdes. Ces substances sont sécrétées et emmagasinées dans diverses parties spécialisées de la plante: les trichomes glandulaires, les osmophores, et autres conduits et cavités.

Il a été prouvé qu’en fonction des saisons – ou de la phase de croissance –  le taux de ces principaux composés varie… et il peut, considérablement, varier.

Une étude Indienne, de 2012, a étudié la composition de l’huile essentielle de 31 accessions d’Ocimum tenuiflorum provenant de diverses zones agro-climatiques: tempérées, semi-arides, sub-tropicales et tropicales.  [1]

Chez ces 31 écotypes de l’Inde, les trois principaux composés de l’huile essentielle  étaient: le méthyl-eugénol (variant entre 1,54% et 93,16%), l’eugénol (variant entre 0,06% et 70,41%), le β-caryophyllène (variant entre 4,60% et 33,77%) et le β-élémène (variant entre 0,39% et 32,81%) . 

Il est à souligner que le méthyl-eugénol était présent dans 23 écotypes – dont 20 à plus de 70%. L’eugénol était présent dans 18 écotypes – dont 11 à plus de 20%. Le β-caryophyllène était présent dans 30 écotypes. Le β-élémène était présent dans 18 écotypes.

Ensuite, en fonction des écotypes, voici les autres composés principaux présents dans l’huile essentielle de ces 31 populations d’Ocimum tenuiflorum: le germacrène-D (à hauteur de 18,05%); l’α-caryophyllène (à hauteur de 19,42%); le copane (à hauteur de 5,73%); le bornéol (à hauteur de 3,49%).

Une autre étude Indienne, de 2013, a étudié la composition de l’huile essentielle de 32 accessions d’Ocimum tenuiflorum provenant de diverses zones agro-climatiques. Les quatre principaux composés de l’huile essentielle étaient: le méthyl-eugénol (variant entre 0,87% et 82,98%), l’eugénol (variant entre 1,94% et 60,20%), le β-caryophyllène (variant entre 4,13% et 44,60%) et le β-élémène (variant entre 0,76 et 32,41%). [71]

Par  exemple, un écotype du Karnataka contient du méthyl-eugénol à hauteur de 82,9%. [62] 

Il est à souligner que, selon cette étude, l’eugénol était présent dans tous les écotypes – dont 26 écotypes à plus de 35%.

Ce sont donc le méthyl-eugénol, l’eugénol, le β-caryophyllène et le β-élémène, qui constituent les quatre composés les plus caractéristiques de la majorité des écotypes d’Ocimum tenuiflorum – du moins en Inde. 

Il est à noter que les différents résultats obtenus, quant aux proportions diverses de méthyl-eugénol et d’eugénol, dans les écotypes d’Ocimum tenuiflorum, de l’Inde, peuvent, en partie, s’expliquer par la conversion d’eugénol en méthyl-eugénol – par exemple eu égard à différents processus, ou périodes, de récolte et séchage. [123] [125]

En fait, ce sont 24 chémotypes différents qui ont été identifiés pour Ocimum tenuiflorum – de par le monde. En voici quelques-uns, peu communs:

Provenant de la région tropicale de Patna en Inde, il existe un chémotype β-élémène (avec 32,81%) qui est, particulièrement, à souligner, de par sa rareté, car ses quatre autres composants majeurs sont le β-caryophyllène (16,37%), le germacrène-D (32,81%), le β-ocimène (17,69%) et le copane (5,73%).

Provenant de la région tropicale de Lucknow, en Inde, il existe un chémotype avec 66,8% de phénylpropanoïdes et 29,5 de sesquiterpénoïdes. C’est un chémotype “eugénol/β-caryophyllène” avec 66,5% et 12,4%, respectivement. Il contient, également, 9% de β-élémène, 2,9% de germacrène D et 2,9% d’α-sélinène. 

Provenant de Thaïlande, il existe un chémotype caryophyllène/eucalyptol/α-pinène/camphène/β-pinène. [75]

Provenant de Cuba, il existe un chémotype avec 34,3% d’eugénol, 23,1% de β-caryophyllène et 18% de β-élémène. [97]

Provenant du Pakistan, il existe un chémotype avec 44,63% d’estragol et 21,84% de linalol. [90]

En fonction des écotypes, l’huile essentielle d’Ocimum tenuiflorum a été validée active à l’encontre des fungi suivants: Mycobacterium tuberculosis [58], Candida albicans, Fusarium verticillioides, Penicillium expansum, Aspergillus flavus, Epidermophyton floccosum, Microsporum gypseum, Sporothrix schenckii.

En fonction des écotypes, l’huile essentielle d’Ocimum tenuiflorum a été validée active à l’encontre des bactéries suivantes: Anthrobacter globiformis, Bacillus megaterium, Escherichia coli, Pseudomonas spp. Staphylococcus aureus, Staphylococcus albus and Vibrio cholerae, Mycobacterium tuberculosis, Micrococcus pyogenes var. aureus, Propionibacterium acnes, Enterococcus faecalis. 

En fonction des écotypes, l’huile essentielle d’Ocimum tenuiflorum a été validée insecticide à l’encontre des insectes suivants: Callosobruchus maculatus [91], Sitophilus oryzae [96], Anopheles gambiae, Spodoptera littoralis, Culex quinquefasciatus [104], Musca domestica, Aedes aegypti.

Le CIMAP, de Lucknow, en Inde, a développé une douzaine de variétés de Basilics (par des méthodes de sélection massale, ou d’hybridation, conventionnelles) dont trois d’Ocimum tenuiflorum: “CIM Ayu” (Krishna Tulsi) de cycle court avec un taux élevé d’eugénol; “CIM Angana” (Shyam Tulsi) de forte productivité et de couleur très sombre; “CIM Kanchan” avec un taux élevé de méthyl-eugénol.

“CIM Ayu” (2003) contient 83% d’eugénol et 7,47% de ß-élémène. Son contenu en huile essentielle est de 0,72% et sa productivité est de 110 kg par hectare.

CIM Angana” (2007) contient 40,42% d’eugénol; 16,65% de germacrène D; 14,11% de ß-caryophyllène et 14,11% de ß-élémène. Sa productivité est de 90 kg par hectare.

“CIM Kanchan” (2004) contient 70% de méthyl-eugénol; 15,07% de ß-caryophyllène et 7,6% de ß-élémène.

Activités Médicinales du β-Caryophyllène

Le β-caryophyllène, un sesquiterpène, est l’un des terpènes les plus présents dans les plantes médicinales et alimentaires. Il se trouve, par exemple, en abondance dans les huiles essentielles du giroflier, du poivre noir, du romarin, du houblon, de l’origan, de la cannelle et … du cannabis. 

Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 3000 études se rapportant au (β)-caryophyllène. Une méta-étude, de 2018, a passé en revue 545 études relatives à l’impact du β-caryophyllène dans la seule sphère neurologique. [69]

Le β-caryophyllène est, également, un cannabinoïde. C’est ce qu’a découvert une équipe de scientifiques Suisses et Allemands en 2008 [78]: il agit, ainsi, spécifiquement sur les récepteurs CB2. C’est un agoniste fonctionnel CB2 et les investigations pharmacologiques récentes ont amplement, démontré l’extrême intérêt des cannabinoïdes sélectifs CB2 pour soigner l’arthrite [85], la sclérose en plaques et la démence – entre autres pathologies neuro-sensorielles. 

Depuis la découverte, dans l’organisme, du système endocannabinoïde,  les récepteurs cannabinoïdes CB2 ont été mis en exergue de par leurs activités thérapeutiques anti-oxydantes, anti-inflammatoires, immuno-modulatrices et anti-apoptotiques qui peuvent être obtenues sans provoquer d’effets psychotropes par les CB1.

Depuis un certain nombre d’années, le système endocannabinoïde est devenu essentiel dans le traitement de nombreuses pathologies – tels que le cancer, les maladies neurodégénératives, l’obésité, etc. Aujourd’hui, en France, la très grande majorité des médecins généralistes n’a jamais entendu parler de l’existence du système endocannabinoïde dans l’organisme. 

Le β-caryophyllène est réputé pour ses propriétés vulnéraires [94], anti-bactériennes, cardio-protectrices [64], anti-inflammatoires [107], neuro-protectrices [80], anti-stress, anti-dépressives [67], anti-addictions, anti-oxydantes, hépato-protectrices, gastro-protectrices, néphro-protectrices, immuno-modulatrices, anti-spasmodiques, analgésiques, anti-cancers [76], chémo-préventives.

Sur le plan des addictions, le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de l’addiction à la cocaïne [72], de l’alcoolisme [73]  [95], à la nourriture [79], aux amphétamines [74].

Sur le plan neuro-protecteur [88], le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de la Maladie d’Alzheimer [86], de la sclérose en plaques, de la démence [105], de l’anxiété, du stress, des convulsions, de l’ischémie cérébrale, de la perte de mémoire, etc. 

Le β-caryophyllène possède une forte activité anti-proliférative, anti-oxydante et anti-néoplasique – à savoir anti-carcinogénique. Cette activité a été validée, lors de récentes investigations pharmacologiques, à l’encontre des cancers du colon-rectum, du pancréas, des seins [83]  [103], du cerveau, de la peau, du foie, des ovaires [81], de la prostate [98], des poumons [102], de la vessie, de la peau, de l’estomac, etc, etc.

Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 200 études portant sur l’activité anti-carcinogénique du β-caryophyllène.

Activités Médicinales de l’Eugénol

En sus des espèces d’Ocimum, l’eugénol se trouve, principalement, dans le Clou de Girofle (Syzygium aromaticum), dans la Cannelle (Cinnamomum verum), dans la Noix de Muscade (Myristica fragrans) – ainsi que dans les bananes, les semences de carotte, le café, le laurier, etc.

L’eugénol [82] est réputé pour ses propriétés anti-cancéreuses [13], anti-tumorales, anti-prolifératives [53], anti-oxydantes, anti-inflammatoires [2], anti-diabétiques [21], anti-convulsives [4]  [77], antiseptiques, neuro-protectrices [32], hépato-protectrices, cardio-vasculaires [48], gastriques [10]  [23], anti-nociceptives [9], anti-pyrétiques, anti-génotoxiques, anti-dépressives, anti-stress, anti-parasitaires, nématocides, anti-bactériennes  (fongicides et bactéricides), anthelmintiques [165] et anti-herbivores. 

C’est, également, un tonique aphrodisiaque pour les mâles souffrant de dysfonctionnement érectile. [11] 

Sur le plan de son activité anti-cancer [3]  [47], de nombreuses études ont validé le mécanisme moléculaire de l’apoptose, induite par l’eugénol, dans les mélanomes, les ostéosarcomes, les leucémies, les tumeurs gastriques et cutanées et les mastocytes. L’eugénol est, ainsi, actif à l’encontre des cancer du sein [5]  [12]  [18]  [19]  [26], des poumons [6]  [44]  [57], du colon-rectum [22], du col de l’utérus [27] [34], de la prostate, de l’estomac, de la peau et de la leucémie.

L’eugénol empêche la formation de protéines amyloïdes et inhibe l’hémolyse induite par les amyloïdes. [45]

L’eugénol a été validé actif à l’encontre des bactéries suivantes: Mycobacterium tuberculosis, Salmonella enterica [20], Salmonella typhi, Neisseria gonorrhoeae, Listeria monocytogenes, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli, Streptococcus agalactiae, Klebsiella pneumoniae.

L’eugénol a été validé actif à l’encontre des fungi suivants: Candida albicans, Candida tropicalis, Candida krusei, Aspergillus niger, Penicillum glabrum, Penicillium italicum, Fusarium oxysporum, Fusarium solani, Saccharomyces cerevisiae, Trichophyton mentagrophytes, Lenzites betulina, Laetiporus sulphurous, Trichophyton rubrum, Rhizoctonia solani,  Botrytis cinerea

L’eugénol a été validé actif à l’encontre des parasites suivants: Giardia lamblia, Fasciola gigantica, Haemonchus contortus

Dans l’agriculture, l’eugénol est actif à l’encontre des fungi suivants: Aspergillus ochraceus, Phlyctena vagabunda, Penicillium expansum, Botrytis cinerea, Monilinia fructigena, Sclerotinia sclerotiorum, Rhizopus stolonifer, Mucor spp., Saccharomyces bayanus, Rhodotorula bacarum, Pichia membranifaciens. 

Son activité insecticide a été validée à l’encontre de: Aedes albopictus, Psoroptes cunicul, Spodoptera frugiperda, Rhipicephalus sanguineus.

Activités Médicinales du Méthyl-Eugénol

Le méthyl-eugénol est, directement, dérivé de l’eugénol, un produit de l’acide aminé phénylalanine, par l’intermédiaire de l’acide caféique et de l’acide férulique via la “voie du shikimate”.

En sus des espèces d’Ocimum, le méthyl-eugénol se retrouve dans plus de 450 espèces botaniques appartenant à 80 familles. [106] Il se retrouve, même, à plus de 90%, de l’huile essentielle, dans certaines espèces: Clusena anisata, Croton malambo, Cinnamomum cordatum, Pimenta racemosa – ainsi que les espèces du genre Melaleuca.

Le méthyl-eugénol est réputé pour ses propriétés anti-inflammatoires, apoptotiques, hépato-protectrices, néphro-protectrices, anti-oxydantes, immuno-modulatrices, anti-carcinogéniques, anti-nociceptives, etc.

Le méthyl-eugénol, médicinalement parlant, se caractérise, quasiment, par les mêmes activités que l’eugénol.

Par contre, une étude très récente, de mars 2022, a mis en exergue que les écotypes d’Ocimum tenuiflorum au taux élevé de méthyl-eugénol possédaient un faible parfum au contraire des écotypes riches en eugénol et dépourvus de méthyl-eugénol. [124] Les trois principaux composés de l’huile essentielle, des 5 écotypes analysés, étaient: l’eugénol, le β-caryophyllène et le β-élémène.

Le méthyl-eugénol est, ainsi, actif à l’encontre du cancer du col de l’utérus, [7] du sein, de l’oeil, du colon, etc. 

Le méthyl-eugénol, et l’eugénol, possèdent les mêmes propriétés anti-microbiennes à l’encontre de nombreuses espèces de fungi tels que Aspergillus ochraceus, Aspergillus niger, Aspergillus flavus, Aspergillus orizae, Penicillium clavigerum, Penicillium expansum, etc.De même à l’encontre de bactéries pathogènes telles que Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Salmonella sp., etc. 

Le méthyl-eugénol est réputé attirer les pollinisateurs (papillons de nuits et scarabées, en particulier) et il constitue, également, un imitateur de phéromone chez les Syrphidae dont le syrphe des corolles (Eupeodes corollae), mâles et femelles; chez la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata); chez les mâles des espèces de mouches à fruits du genre Zeugodacus et du genre Bactrocera – telles que Bactrocera dorsalis, Bactrocera diversa, Bactrocera latifrons, Bactrocera carambolae, Bactrocera papayae, Bactrocera cucurbitae et Bactrocera umbrosa; chez les Chrysopidae. [60] 

Il existe des dizaines d’études, sur PubMed, portant sur la forte attraction des mâles des mouches Bactrocera – telle que la mouche des fruits Asiatique, Bactrocera dorsalis, – eu égard au méthyl eugénol  dont ils se nourrissent compulsivement. Le méthyl eugénol constitue, en effet, un attractif mâle très puissant – donc un piège très efficace dans l’agriculture.

La pharmacophagie du méthyl-eugénol induit la production de phénylpropanoïdes, le diméthoxyphénol et l’alcool (E)-coniférylique, qui sont séquestrés et stockés dans la glande rectale avant d’être libérés comme composants phéromonaux sexuels pendant l’accouplement au crépuscule.

Une étude, de 2019, intitulée “Comparison of the Sex Pheromone Composition of Harmonia axyridis Originating from Native and Invaded Areas” [101] a constaté, chez la coccinelle Chinoise, Harmonia axyridis, que les femelles originaires du sud-est de la Chine libéraient, dans des proportions similaires, les cinq mêmes composés phéromonaux – à savoir β-caryophyllène, β-élémène, méthyl-eugénol, α-humulène et α-bulnesène – que les femelles des populations invasives en Amérique du nord. Cependant, les femelles d’Harmonia axyridis libéraient ces composés en plus grande quantité en Amérique du nord. 

Cependant, il agit, également, à l’encontre des insectes herbivores. Par exemple, son activité insecticide a été validée à l’encontre des espèces suivantes: le thrips Californien (Frankliniella occidentalis); le moustique-tigre (Aedes albopictus); un acarien (Dermatophagoides farinae).

Les capacités anesthésiques de l’eugénol, et du méthyl-eugénol, sont mise à profit dans la confection de filets pour la pêche. [87]

Activités Médicinales du β-Elémène

Le β-élémène a suscité de nombreuses investigations pharmacologiques de par sa prévalence dans de nombreuses Plantes Médicinales Maîtresses de la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise. Ainsi, il est plus particulièrement présent dans les espèces du genre Curcuma – telles que Curcuma longa, Curcuma phaeocaulis, Curcuma kwangsinensis et Curcuma wenyujing [63] 

En Chine, il existe des injections, autorisées par les autorités Chinoises, depuis 1994, qui sont composées, principalement, de β-élémène avec un peu de γ-élémène et de δ-élémène. 

Certaines plantes médicinales maîtresses, de la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise, sont réputées pour leur niveau (haut ou moyen) de β-élémène, de γ-élémène, de α-élémène et de δ-élémène : Solidago decurens, Michelia figo, Magnolia grandiflora, Chrysanthemum morifolium, Cinnamomum glanduliferum, Angelica keiskei, Angelica sinensis, Scutellaria baicalensis, Leonurus sibericus, Daucus carota, Alisma orientalis, etc, etc. [141]

Il faut, également, signaler qu’il en est de même pour Nigella damascena – dont le taux de β-élémène varie entre 47% et 73% en fonction de divers écotypes.

 Nigella sativa, par contre, en est dépourvue et est, plutôt, riche en monoterpènes (p-cymène, thymoquinone, thymohydroquinone, nigellone, thymol, etc).

Le β-élémène est un sesquiterpène réputé pour son action anti-cancer. [84]  [140] Des études pharmacologiques récentes ont démontré – de par ses propriétés anti-oxydantes, anti-carcinogéniques et anti-tumorales – qu’il peut inhiber la prolifération cellulaire, arrêter le cycle cellulaire, induire l’apoptose cellulaire et augmenter l’immunogénicité des cellules cancéreuses.

Parmi ses isomères, le β-élémène est le plus prépondérant.

Le β-élémène a été, ainsi, validé actif à l’encontre du cholangiocarcinome [143], du cancer colo-rectal, de tumeurs cérébrales, du cancer des poumons [148] [150], du cancer de la thyroïde, du cancer du sein [147], de l’ostéosarcome, du cancer de l’estomac [129], du cancer de l’oesophage [149], du cancer du foie [131], du cancer de la vessie, du cancer de la peau, du lymphome de Burkitt, du cancer du cerveau [128], du cancer des ovaires [151], du cancer de la prostate [146], de la leucémie myélogène [130], du cancer de la bouche [144], etc, etc.

Le β-élémène possède, également, des propriétés anti-inflammatoires, anti-obésité, anti-athérosclérose, anti-spermagéniques, immuno-modulatrices [142].

Extrême Danger: Graphène, Nano-Particules Métalliques, et autres Nano-technologies, chez Ocimum tenuiflorum

Les chiméristes, et autres nano-technologistes, ne purent pas résister à la tentation de “fonctionnaliser” Ocimum tenuiflorum – eu égard à sa réputation “d’Elixir de Vie”au prétexte de le rendre, encore, plus thérapeutique. 

Dans leurs prétentions mégalo-maniaques, ces chercheurs, très perturbés du mental, clament que leurs nano-particules métalliques, d’argent, de platine, de zinc, etc – ainsi que leur nano-tubes de carbone et autres dérivés du graphène – sont, intrinsèquement, “green”, et “eco-friendly”, parce qu’elles sont fabriquées à partir de plantes – en l’occurence, des fleurs ou feuilles d’Ocimum tenuiflorum.

Ainsi, une étude, de 2012 présente des nano-particules d’argent, à partir de feuilles d’Ocimum tenuiflorum, afin de valider leur activité anti-bactérienne à l’encontre d’Escherichia coli, de Corney bacterium et de Bacillus subtilis. [154]

Ainsi, une étude, de 2012 présente des nano-particules de platine en utilisant les feuilles d’Ocimum tenuiflorum comme vecteur de réduction. [157]

Ainsi, une étude, de 2017, présente des nano-tubes de carbone, à parois multiples – à savoir du graphène – fonctionnalisés avec des nano-particules d’argent, préparées à partir de feuilles d’Ocimum tenuiflorum, afin d’établir des diagnostics de fertilité. [138]

Ainsi, une étude, de 2017, présente des nano-particules “vertes”, d’argent, préparées à partir de feuilles d’Ocimum tenuiflorum, afin de mettre au point un processus de fabrication bon marché… et écologique. [158]

Ainsi une étude, de 2019, présente des points quantiques de carbone – à savoir du graphène – préparés à partir des fleurs d’Ocimum tenuiflorum, afin de détecter du vert de malachite (ou vert d’aniline).

Ainsi, une étude, d’août 2020, présente des nano-particules “vertes”, de zinc, concoctées à partir de feuilles d’Ocimum tenuiflorum, afin de valider leur non toxicité dans le traitement de divers cancers. [137]

Ainsi, une étude, d’août 2020, présente une synthèse “écologique/verte” de nano-capsules d’oxyde de zinc à partir d’extrait de feuilles d’Ocimum tenuiflorum afin de valider leur activité anti-bactérienne. [163]

Ainsi une étude, de janvier 2021, porte sur la réduction d’oxyde de graphène, avec des feuilles d’Ocimum tenuiflorum, afin de réaliser un composé nano-particulaire avec des nano-particules de ZnFe2O4 et de CeO2. [161]

Ainsi, une étude, d’août 2021, présente des nano-particules “vertes”, d’argent, à partir de feuilles d’Ocimum tenuiflorum, afin d’évaluer leurs capacités anti-oxydantes et catalytiques. [135]

Ainsi, une étude, de septembre 2021, présente des nano-particules d’argent, et de sélénium, synthétisées à partir d’extraits d’Ocimum tenuiflorum, afin de valider leur activité anti-oxydante – tout en restant “eco-friendly”… Selon les chercheurs, ces nano-particules ont démontré une cytotoxicité et une génotoxicité significatives à des concentrations élevées! Sans plaisanter? [156]

Ainsi, une étude, de décembre 2021, présente une synthèse “écologique/verte” de nano-particules d’argent, à partir d’extraits d’Ocimum tenuiflorum – et d’Aloe vera – afin de valider leur activité anti-bactérienne. [162]

Ainsi, une étude, de juin 2022, présente des points quantiques de carbone – à savoir du graphène – préparés à partir des fleurs d’Ocimum tenuiflorum, afin d’étudier les inter-actions entre le remède anti-léprosique, Dapsone, et les points quantiques de carbone. [155]

Ainsi, une étude, de juillet 2022, présente un composé nano-particulaire d’or et d’argent dont la réduction a été réalisée avec des feuilles d’Ocimum tenuiflorum – en tant qu’agent potentiel anti-bactérien et nano-catalytique. [159]