Translations d’Andromède: Commentaires de la Sloka 5

Les commentaires des Translations d’Andromède de John Lash présentent des bribes d’un mythe alternatif de la préhistoire de la Terre. Le mythe n’est pas complet, ou séquentiel dans ces notes, mais il peut être pressenti d’après les aspects mis en exergue.

Tous les commentaires et l’épopée des Translations d’Andromède ont été placés sur mon nouveau site Magie Tantrique Gaïenne qui rassemble toutes mes traductions de l’oeuvre de John Lamb Lash.

Sarod

Un instrument de musique classique Hindoue à ne pas confondre avec le sitar beaucoup plus connu. Le sarod est un grand luth avec deux jeux de cordes et une plaque métallique. Les cordes sont pincées plutôt que frappées générant un son percutant distinct du gémissement exotique du sitar.

La musique de sarod est privilégiée par les Tantrikas par la façon dont elle stimule la pulsation d’excitation de la Kundalini, de la Puissance du Serpent, lorsqu’elle jaillit au travers du sushuma, le canal central dorsal de l’anatomie subtile des êtres humains. Bien que les Andromèdiens ne possèdent pas une structure anatomique similaire – leur corps entier étant plasmatique plutôt que somatique – ils peuvent faire l’expérience de l’impulsion du sarod au travers de sensations  de leur vortex anatomique primaire, plus ou moins comparable à la veine cave dans l’anatomie humaine.

Qu’il soit couplé à un double humain ou non, Asuramaya peut se remémorer de la séquence de ses incarnations sur Terre à raison de neuf à la fois bien que ce nombre soit supérieur à neuf. Alors qu’il translate, il n’est pas Asuramaya de la Cour de Vaishvana: il n’est appelé ainsi que dans un sens commémoratif. Son corps plasmatique coéternel n’appartient à nulle vie unique et à nul environnement mais il retient les scénarios de toutes ces vies. Son rappel des notes pulsantes du sarod jaillit du pathos de la mémoire terrestre tant bien manque-t-il de l’anatomie pour cette sensation précise.

 

Pan et Marsyas

Deux célèbres satyres dans la mythologie Grecque. Tous les deux jouaient du syrinx, la flute de Pan mais Maryas, est-il raconté, eut la malchance d’être entendu par Appolon qui estima qu’il était meilleur que lui-même. De par sa jalousie – si typique des divinités Gréco-Latines – Apollon commanda que Marsyas soit écorché vivant.

Pan, la divinité de la Nature dont la forme humaine était les Silènes, les compagnons grivois de Dyonisos, ne fut pas puni pour le charme de sa flute mais il fut banni sous des conditions qui n’ont jamais été éclaircies. La désapparition du Grand Dieu Pan fut déplorée dans l’entièreté du monde Païen à l’aube de l’Age des Poissons. (La principale source classique en est le dialogue de Plutarque “Dialogue sur les oracles de la Pythie”). Sur M 31, la Saga du Grand Soupir commémore le destin unique de l’Eon Sophia. Dans Sa divinité, les Andromèdiens reconnurent la Divinité de la Nature sur Terre. Pour les Andromèdiens, la perte de la connexion avec la Nature est la plus grande tragédie qui affecte leurs contreparties dans l’habitat Gaïen mais ils comprennent, au moins, cette perte alors que les êtres humains semblent être complètement inconscients de sa nature réelle. C’est pour cela que la condition humaine est une tragédie tout autant d’ignorance que de perte.

Les deux énigmes méditées par Asuramaya sont la dévaluation rationnelle de la beauté naturelle (à savoir, estimer que l’Idéel soit plus attirant que le Naturel), représentée par la condamnation de Marsyas et le déni de la sagesse des instincts, incarnés par Pan. Pour la sensibilité Andromèdienne, ces deux développements sont des perversions grotesques dues au handicap propre à l’humanité, l’hypertrophie de ses circuits cérébraux frontaux.

 

Juste au point où elle tourne

Sur M 31, la perception est une co-fonction de l’environnement de l’observateur. Cet aspect de la physique Andromèdienne a été intuitivement perçu par des théoriciens d’inclination poétique sur Terre: «Il nous faut prendre conscience du fait que la perception soit plus un attribut de la bioshère dans son intégralité plutôt que l’apanage d’une seule espèce en son sein» (David Abrams, “The Perceptual Implications of Gaia,” dans The Ecologist, Vol. 15, No. 3, 1985). Cette intuition est largement perdue, cependant, en raison de l’échec de l’espèce humaine de diriger suffisamment d’attention vis à vis des dynamiques de connexion atmosphérique.

Pour les natifs de M 31, toute perception est divinatoire et le message – l’augure – à interpréter se révèle toujours par le biais de la “métamorphose” du phénomène perçu. En raison, peut-être, de la réception subliminale du signal de 19985, Rilke eut l’intuition de ce secret. Dans les Sonnets à Orphée, II, 12, le poète post-Romantique évoque la plus célèbre des hamadryades, Daphné, pour susciter la sensation exacte du concept de “métamorphose”:

«Choose to be changed. O be infused with the rapture of a fire

that shows not what’s changing in it as it burns,

for the directing spirit of the earth entire

loves the figure of flight at the point where it turns.

Who cleaves to bare survival is already arrested,

and how safe is that unremarkable gray?

Faraway a supreme endurance warns against hardening

as if an invisible hammer were suspended in air.

Whoever pours out like a stream is beckoned to know

and at last is led through the play of harmonies

that end at the start and begin in the ending.

Every fortunate moment where two can cross paths,

and be astonished, is the offspring of our departure. And so

the fleet-formed Daphne, transformed into laurel,

wants you to turn into wind»

Translation from Jogn Lash after Walter Kaufmann, who translates the fourth line as “loves the figure of flight not so much as the point where it turns.”

 

Attracteur étrange

Les Andromèdiens furent ravis lorsque les scientifiques Terriens découvrirent une manière innovatrice de considérer la Nature appelée “physique du chaos” ou “physique stochastique”. Fascinés par des phénomènes turbulents non-prédictibles tels que les nuages de vapeur, les tourbillons dans les rivières, les investigateurs Terriens ont découvert que des structures non-évidentes, au sein d’un chaos apparent, pouvaient être approchées par des modèles mathématiques. Lorsque des équations de réitérations furent intégrées à un ordinateur, elles produisirent des dessins graphiques complexes qui se répétaient sur des échelles différentes. Bien que ces dessins, appelés des fractales, n’apparaissent pas véritablement dans la Nature, la dimension chaotique de la Nature les produit. La tendance de la Nature à générer des fractales est attribuée à une entité appelée un attracteur étrange, à savoir le vortex dynamique de n’importe quel système turbulent.

Sur Terre, l’attracteur étrange semble organiser la Nature de manière cachée mais sur Andromède un attracteur étrange opère normalement entre l’habitat naturel et ses habitants. Les natifs de M 31 s’émerveillent de ce que leurs contreparties Terriennes aient détecté l’écologie Andromèdienne dans l’infrastructure des processus turbulents. Ce rapprochement entre les physiques Terrienne et Andromèdienne est la cause d’une énorme célébration dans le monde-miroir parce que tout cela suggère que la physique de la Beauté pourrait être éveillée dans l’imagination humaine, l’autre côté du miroir. (Voir plus avant, univers parallèles).

Pourrait être, mais ne le sera pas forcément. L’alignement rêvé si ardemment par les Andromèdiens dépend d’un ajustement radical de la perception humaine: de sorte que l’acte de perception soit expérimenté «comme un phénomène de réciprocité organisé tout autant par le monde environnant que par celui qui perçoit» (Abrams). Cette dynamique interactive est inhérente à la perception Andromèdienne mais, sur Terre, elle a besoin d’être apprise et enseignée. Le fondement conceptuel n’est pas inconnu sur Terre mais il est rarement appliqué à la physique atmosphérique. Les Bouddhistes utilisent le terme “co-émergence” dans un sens philosophique  mais leur théoria se situe encore très loin de la réalisation d’une contemplation sensorielle.

Sur M 31, les Bardes de l’Estuaire, versés dans l’art de la divination par le langage, sont surnommés “attracteurs étranges” en raison de la manière dont les augures se comportent autour d’eux, à l’image dont les phénomènes naturels se comportent sur Terre aux alentours des entités de ce nom. Savourant l’allusion, Asuramaya rappelle que les sorciers de la Terre commandent l’intention de leurs yeux.

 

Se convertit à des codes soniques cadencés

Dans la musique visuelle perçue par les shamans Shipibo-Conibo, des figures géométriques apparaissent, «des visions d’ondulation rythmique, d’ornementation lumineuse et parfumée, ou le feuilletage rapide des pages d’un livre contenant de nombreux motifs.» Ce mode de perception hallucinatoire se rapproche de la norme sur Andromède mais elle est seulement accomplie dans toute sa plénitude par les poètes et les danseurs. «Les motifs apparaissent partout où l’on tourne le regard: dans les formations d’étoiles, dans les dents d’une personne, dans les mouvements d’une touffe d’herbe. Dès que le réseau flottant touche ses lèvres et sa couronne, le shaman peut émettre des mélodies qui correspondent à la vision lumineuse.» (Angelika Gebart-Sayer, “Una terapie esthetica”, in America Indigena, 1986, cité par Jeremy Narby dans “The Cosmic Serpent”.)

Ici, l’activité shamanique Terrienne se rapproche d’un vecteur de divination sur Andromède: la conversion visuelle-sonique, l’unité de la lumière claire et de la vacuité. Ce vecteur est approximativement appréhendé dans le Dharmakaya du Bouddhisme, plus particulièrement dans la phase de développement du Dzogchen.

 

La vision fait que l’observateur disparaît

Dans la physique Andromèdienne, la vitesse de la lumière n’est pas constante mais elle varie avec la profondeur de la vision. Au-delà d’une certaine profondeur, la lumière ralentit drastiquement et l’observateur est téléporté à la vision observée. Le corps suit le regard littéralement. Puisque la téléportation est un effet résultant de l’observation en profondeur, le voyant se dissout réellement dans l’acte de contemplation. Cela explique pourquoi les Andromèdiens peuvent se déplacer dans la galaxie, en contemplant d’immenses nébuleuses et d’autres événements spectaculaires.

La vision en profondeur illustre le second vecteur de la divination sur M 31: la conversion visuelle-spatiale, l’unité de l’apparence  et de la vacuité. Cette modalité perceptuelle est appréhendée approximativement dans le Nirmanakaya du Bouddhisme de neuvième degré (Ati Dzogchen).

 

Puits de larmes

Dans le mythe de création des Indiens Winnebago du Wisconsin, le Faiseur de Terre médite sur le pouvoir d’émaner un monde: «Si je souhaite quelque chose, cela deviendra tout comme je le souhaite, tout comme mes larmes sont devenues les mers». (Mircea Eliade, “From Primitives to Zen”). Egalement dans le Vishnou Purana, le témoin qui tout contemple, et dont les yeux sont tels une rosée granuleuse qui imprègne toutes les formes sensibles, est appelé “le Seigneur des Larmes”. Viracocha, en Amérique du sud, est également ainsi nommé. 

 

Appelés des nexus limpides

Grâce au lancement de Hubble, le télescope en orbite, des milliers de photographies de l’espace profond ont été réalisées en haute résolution. Dans une session d’observation conduite en décembre 1995, les astronomes réalisèrent 342 photographies d’une région dans la Constellation de la Grande Ourse considérée comme étant particulièrement riche en phénomènes de l’espace profond. Cette zone a été depuis connue comme le Champ Profond de Hubble. La région sous observation était environ 1/30 ème du diamètre de la pleine lune, un échantillonnage de la taille d’un timbre poste des étendues lointaines de l’espace cosmique. Les techniciens gardèrent le télescope stable pendant dix jours afin que les senseurs optiques puissent enregistrer une énorme quantité de données. Lorsqu’elles furent agrandies et analysées, les photos révélèrent 3000 galaxies différentes.

Lors des études récentes sur la présence mystérieuse de “matière noire”, les astronomes ont accompagné les photographies de Hubble avec des données provenant du LSST, le Large Synoptic Survey Télescope. Utilisé pour cartographier la distribution de la matière noire, il est 20 fois plus puissant que les télescopes optiques. Un scan de 14 000 degrés de ciel, calibré à la 27ème magnitude (la limite de l’observation à l’oeil nu est généralement fixée à la 6ème magnitude) n’est encore capable de détecter qu’à raison d’une distribution de 600 000 par degré carré. Le secret de la matière noire (connue sous le nom de Lumière Osirienne dans la physique Andromèdienne) semble être qu’elle «établit le schéma fondateur d’assemblage de la matière ordinaire en galaxies, étoiles, planète et vie» (“Life Came from Outer Space” by Joe Alper: “Astronomy Magazine”, November 2002).

En compilant son célèbre catalogue, Charles Messier appliqua le terme “nébuleuses” à tous les objets dans le ciel nocturne qui frappent l’oeil comme étant de forme incertaine ou vague. Son catalogue de 109 objets inclut des amas ouverts d’étoiles, des nébuleuses diffuses, des galaxies irrégulières et des galaxies spirales telles que M 31. Tous ces objets sont en effet nébuleux mais ce ne sont pas tous des Nébuleuses au sens strict du terme. Une nébuleuse diffuse, telle que celle dans Orion désigné sous M 42, est un nuage de gaz coloré reconnu, dans la physique Andromèdienne, comme étant une Carnation, une Teinte, une manifestation subtile de la projection Eonique de vie. La coloration de la Carnation révèle si c’est de la vie organique ou inorganique qui y est projetée.

Les astrophysiciens Terriens perçoivent, dans ces nébuleuses diversement teintées, les conditions idéales pour la naissance d’étoiles en des éruptions violentes de matière élémentaire. C’est pour cela qu’elles sont appelées des berceaux de naissance d’étoiles. Certains astronomes  maintiennent que le Soleil de la Terre, la mère-étoile du système qui accueille cette planète, naquit dans la Nébuleuse d’Orion. Dans l’imagerie mythologique d’Asar-Osiris, la région de “l’épée” qui pend convie à des associations phalliques, comme si la semence des Dieux Célestes s’était déchargée de cette région.

Les Galaxies de nombreux types existent par milliards dans l’espace cosmique mais les Carnations nébuleuses indicatives de la vie sont relativement rares. Ce fait semble confirmer le rapport de certains initiés Terriens qui maintiennent que les royaumes de l’activité inorganique dans le cosmos sont de loin plus nombreux que ceux de l’activité organique. (Bien sûr, l’inorganique vit à sa propre manière). Pour que des formes organiques puissent émerger, il doit exister une Carnation dans la matière primordiale, comme une buée de souffle coloré sur un miroir d’obsidienne. Les nuances pastel de beige, rose, pêche et ambre indique des Carnations où la capacité pour la conscience sensible est optimale. (Cf. Castañeda, Le Feu de l’intérieur).

Les Carnations Nébuleuses indiquent les conditions initiales pour la vie organique mais pour que celle-ci se manifeste en Devenir de Plénitude, l’existence d’une planète à l’image de la Terre est nécessaire. La présence d’une planète à l’image de la Terre dans une galaxie peut être indiquée par une coloration. M 31 présente une teinte d’ambre fumé comme si l’aura entière de la galaxie était colorée par la présence en elle d’une bande organique. Les photos procédant, par milliers, du Télescope Hubble montrent en couleurs optimisées (et parfois fallacieuses) l’immense diversité de ces Carnations appelées Nébuleuse de la Cloche, Nébuleuse de la Tarantule, Nébuleuse  de l’Œil de Chat, etc, selon les premiers indices mondains suggérés par leurs formes turbulentes.

 

Trou Blanc

Une fiction mathématique conçue par les astrophysiciens Terriens pour expliquer le problème soulevé par la notion chimérique d’un trou noir; elle-même inventée pour expliquer la fiction mathématique d’un “quasar” supposé avoir été “observé” pour la première fois dans la Nébuleuse du Crabe; le quasar, à son tour, étant une notion chimérique pour expliquer le jaillissement massif inexplicable de “rayonnement synchrotronique” se déversant des vestiges de la supernova du Crabe, une émission “d’énergie” en excès de tout ce que peuvent prévoir les lois de la physique au moment où elle fut, pour la première fois, “détectée par des instruments”.

Dans la vision Andromèdienne, la fiction des trous noirs et des trous blancs hante le mental des astronomes Terriens de par le fait qu’ils sont dépourvus d’accès perceptuel direct au cosmos. Dans ses cinq règles fondant les biophysiques de l’orgone, Wilhelm Reich souligna: «Le scientifique se trompera d’autant plus qu’il négligera sa conscience et ses perceptions sensorielles» (L’Ether, Dieu et le Diable). Cette vision reflète l’évidence des sciences yoguiques perfectionnées  durant le crépuscule Atlantéen de la romance Chtonienne. Les yogis-chasseurs – qui accomplissaient de longues veilles de rêve éveillé – développèrent des siddhis, des pouvoirs occultes ou paranormaux telles que l’anima, la perception de la structure atomique et moléculaire, le mahima, la perception de la structure des galaxies, et autres. La méthode yoguique «écarte complètement toutes les aides extérieures et s’en remet au développement des organes internes de perception». I. K. Taimni, “The Science of Yoga”, commentary on the “Yoga Sutras of Patanjali”. Se reporter aussi à Alain Daniélou, dans “La Fantaisie des Dieux et l’Aventure Humaine”. De façon assez paradoxale, Daniélou voit, dans le mysticisme Shivaïte, la science visionnaire des Hommes d’Orion transmise «au travers de la chaîne de la paternité physique selon l’information du Linga Sharira, le code génétique». Il considère cette sagesse – et la magie surnaturelle qui lui est attachée – comme l’accomplissement spirituel le plus élevé de l’espèce humaine.

La physique de la Beauté pose comme postulat trois différentes sortes de lumière: atmosphérique, organique et supra-organique. La première est la lumière qui se manifeste en tant qu’effet local photochimique dans l’atmosphère d’une planète porteuse de vie. Le phénomène fut également souligné par le cosmologiste hérétique Wilhelm Reich: «La lumière ne se meut pas du tout mais elle est un effet local de l’illumination orgonale». La lumière organique est blanche comme de la perle liquide et la lumière supra-organique est noire comme de l’onyx ou de l’obsidienne liquide. Les photos de M 31 révèlent un coeur laiteux de lumière organique telle un vortex dans une mer de lumière noire supraorganique. Il n’y existe pas de trou noir, juste un vortex dans la mer noire de la conscience – comme le dirait Castañeda.

La supposition de l’existence “d’un trou noir” au coeur de la Galaxie d’Orion indique que les astronomes Terriens détectent le jeu co-émergent de la lumière organique et de la lumière supra-organique mais en interprètent mal la nature. L’orifice fictionnel est en réalité un vortex de lumière supra-organique duquel la lumière organique surgit tout en y replongeant. Lorsque la lumière noire jaillit, elle écrème à l’image du surf qui écrème sur l’océan ou, pour appliquer une meilleure analogie, dans un tourbillon. Durant ce processus, les deux sortes de lumière échangent des propriétés. Elles échangent même de vastes champs d’information sensible. Ce phénomène est accompagné d’une absorption exempte d’égoïté, l’unité de l’extase et de la vacuité. Cette activité correspond au troisième vecteur de la divination sur M 31: la conversion sonique-spatiale accomplie dans l’équivalent Andromèdien de l’union sexuelle. On en trouve quelque approximation dans le Sambhogakaya du Bouddhisme de neuvième degré mais elle est plus pleinement réalisée dans les pratiques du Tantra Hindou dont l’intention est de dissoudre le corps physique dans le Shabdabraham, le courant sonique cosmique.

Sur Terre, durant l’époque pré-chrétienne, la physique de la lumière organique, et de la lumière supra-organique, était uniquement révélée à ceux qui participaient dans les Mystères des Ecoles de Mystères. «Avec l’eau blanche / est le grand arbre humide». L’initiation amenait à la rencontre avec une radiance sublime, la lumière organique de laquelle l’adepte recevait l’instruction. Un autre niveau d’initiation était représenté dans le “Rituel Noir d’Osiris” et les pratiques corrélées à l’énigme du “Cygne Noir”. Ces techniques mystérieuses produisaient la perception directe de l’interaction des lumières organique et supra-organique, l’activité au coeur de toutes les galaxies spiralantes. Les Ecoles des Mystères étaient des pépinières pour les doubles Andromèdiens.

La coïncidence entre le temps terrestre et le temps Andromèdien, autour de 18 avant EC, fut reconnue par les initiés Gnostiques comme le moment de changer la méthode d’introduction secrète à la lumière organique et de s’ouvrir au public quant à certains principes cosmologiques.  Les adeptes, dans les Ecoles de Mystères, s’alignèrent avec leurs doubles Andromèdiens  afin d’articuler un nouveau message de libération pour l’humanité mais leur initiative fut violemment réprimée par les adhérents à une nouvelle religion du sacrifice par procuration, une parodie du supplice du shaman pendu aux arbres. La connexion Andromèdienne, qui eut pu être annoncée à cette époque, fut contrecarrée.

Par conséquent, la désorientation de l’humanité, dans l’Age des Poissons, est de loin plus profonde qu’elle aurait du être en raison des tendances habituelles et prédictibles de dégénérescence dans la dernière moitié du Kali Yuga. La dualité Piscéenne, opposant le corps et l’esprit,  exclut la dualité authentique de l’accouplement et du reflet cosmiques. Cette fausse opposition empêche la découverte spontanée des pouvoirs dans le corps (les siddhis) qui connectent l’expérience humaine à son monde-miroir dans M 31. Les Mystères enseignaient comment reconnaître et cultiver ces pouvoirs innés précieux.

 

Gemmation

Un terme Théosophique décrivant le bourgeonnement granulaire, semblable à de la rosée, de la matière primordiale dans les formes vivantes. La nature granulaire de la matière fut postulée théoriquement dans les “quanta” de Max Planck mais elle peut être observée directement en contemplant, sans focaliser, les profondeurs du ciel nocturne ou simplement en fermant les yeux.

 

Muse tardive

Celle qui arrive toujours tardivement – mais jamais trop tard.

 

Shiva foudroyant Kama dans l’oubli

Dans la mythologie Hindoue, le dieu Shiva est un grand yogi et chasseur, un maître des pouvoirs surnaturels bloqués dans le corps humain. Il personnifie l’antique race des Dasyu, les Hommes d’Orion qui s’adaptèrent complètement et joyeusement à la vie dans l’habitat Gaïen. La souche première des peuples Aborigènes d’Australie, de Tasmanie et du sud de l’Inde, les Dasyus émergèrent originellement lorsque ces régions étaient tectoniquement beaucoup plus rapprochées que maintenant. Ils renoncèrent à la technologie à l’exception de tout ce qui est corrélé aux pouvoirs cachés dans le corps humain, les siddhis. Ils vivaient délibérément de manière “primitive”, des “sauvages” éclairés qui communiaient avec la Nature et avec les animaux  sauvages; cependant, au travers de la Sagesse Shivaïte, ils accomplirent des niveaux de lucidité intellectuelle et spirituelle dont la sophistication n’a jamais été égalée par toute autre culture sur la planète (Daniélou).

Dans un épisode mythique, Shiva fut perturbé dans sa méditation yoguique par Kama, le Dieu du Désir. D’un regard de son troisième oeil, Siva réduisit Kama en cendres. Le mythe rappelle la destruction par Zeus des Titans dont il est dit que l’humanité émergea de leurs cendres. Les deux mythes, Hindou et Grec, appartiennent à un scénario qui décrit comment l’attraction charnelle de Kama-Eros fut telle qu’elle produisit, chez les Femmes Sidhe et chez les Hommes d’Orion, des os, cette partie du corps qui laisse des cendres. Le mythe décrit les conditions initiales requises pour l’émergence de corps soutenus par une infrastructure squelettée. L’humanité dévolua d’un prototype plasmatique qui acquit, tout d’abord, un flux sanguin et, ensuite, un processus de formation osseuse enraciné dans le sang. Le sang est formé dans la moelle mais la moelle, originellement, constituait la matrice de l’os. La combustion de Kama (la moelle primordiale) en cendres représente le dépôt initial de matière osseuse“ de la nature des cendres” dans le moule plasmatique de l’espèce humaine.

Des fossiles de bactéries sans noyaux, des procaryotes) – que l’on ne peut pas distinguer de celles qui existent de nos jours – ont été retrouvés dans des roches volcaniques et sédimentaires (les Warrawoona Serries en Australie) remontant à 3,6 milliards d’années alors que les fossiles de cellules animales dotées d’un noyau (des eucaryotes) ne remontent qu’à 5 millions d’années au plus – quand bien même les structures anatomiques de ces espèces animales furent élaborées durant l’Explosion Cambrienne il y a environ 550 millions d’années. C’est pour cela que la solidification du squelette de la forme humaine d’advint que très tardivement, à la suite d’une très longue romance entre les Hommes d’Orion et les Sidhe. L’épisode de Kama signale le moment décisif dans ce développement à long terme.

 

Lumière d’une bougie qui brûle

Une description de M31 à l’oeil nu par des navigateurs médiévaux. Cité par R. H. Allen dans “Star Names” (Dover Books, New York, 1963, page 39.)

 

La vision d’Andromède

Sur Terre, il existe une différence notable entre tout simplement voir et regarder délibérément. Une personne dans un café qui aperçoit un ami dirait “Oh, je vois un ami”. Cette personne voit son ami sans l’avoir cherché, à ce moment-là, ou bien elle voit son ami sans le reconnaître. Cette façon bancale de voir est spécifique à la Terre parce que l’organisation des facultés humaines introduit une rupture entre le voir et le regarder.

Sur Andromède, voir est indissociable de regarder. Le regarder est là-bas un regard impeccable, soutenu, extatique, une envolée de voir intégral, jamais moins. Le regard change selon les saisons, et principalement le long de lignes collectives, mais la faculté individuelle de regarder est préservée dans les facultés divinatoires innées aux natifs. Plus ces facultés sont développées, plus le regard devient distinct. Le développement des facultés de divination est optionnel pour tous les Andromèdiens. Il existe une extase aux deux extrémités du spectre du voir, à la fois dans l’envolée visionnaire collective et dans l’éventail distinct de divination bardique.

Sur Terre, chaque personne semble bénéficier de manières particulières de voir et de regarder mais c’est largement une illusion en raison du caractère aléatoire du regard humain – en raison de son anarchie apparente, pourrait-on dire. Ce caractère aléatoire perceptuel confère un frisson unique à l’expérience terrestre mais il véhicule, également, un effet secondaire de désorientation.

…. suite de la traduction à venir

 

Ce jaillissement de mer

«non pas une fantaisie poétique / mais une réalité biologique». Dans “Trilogy” de H.D.

 

Le voeu du Bodhisattva

La formule éthique suprême du Bouddhisme exprimant l’intention de renoncer à sa propre libération et de lutter pour la libération de tous les êtres sensibles. (Au dessus, stance 38, ils sont tous impliqués). Cette renonciation est exprimée dans le Voeu; cependant, il ne veut rien dire tant que l’expérience de la libération n’a pas été réalisée. On ne peut pas renoncer à ce que l’on n’a pas encore atteint.

 

Lorsque la masculinité mourut

La mort sacrificielle fut exigée par les prêtresses Gaïennes – en réaction aux chasseurs d’Orion excédant leur quota – mais l’acceptation de ce sacrifice fut un acte d’abandon qui transforma les chasseurs. La mort volontaire et sublime permit aux Hommes d’étendre la corde génitale, de l’étirer à son extrême limite sans qu’elle ne se brise. C’est de cette manière qu’ils se rapprochèrent de l’habitat Gaïen tout en retenant leur connexion à leur système-matrice dans le Trapèze.

Une fois goûté, l’abandon présenta un chemin de transcendance. Les chasseurs prirent conscience que la mort volontaire et sublime n’était pas la seule voie de partir car un acte d’abandon encore plus puissant était accompli lorsqu’ils mourraient en co-émergence extatique, pendus aux bras des hamadryades. Cette secousse extatique n’arrivait pas même à déchirer totalement le fil acca de son enracinement dans la Carnation Pléromique, de sorte que les héros mourant retournaient vers leur Nébuleuse, encore et toujours, plus ou moins intacts. La rupture intégrale, lorsqu’elle advint, dévolua en fatalité sexuelle.

Les Hommes d’Orion étaient notoirement myopes: ils ne percevaient, assez mal, que ce qui était très proche et encore comme si vu de très loin. Durant des éons, ils ne perçurent pas comment les Femmes Gaïennes étaient conçues, anatomiquement clonées de la forme originelle splendide et sensuelle du Corps de Gaïa. Les détails intimes de l’anatomie fée-mâle étaient évasifs. Et  plus particulièrement la fente couleur de pêche entre les cuisses des Sidhe échappaient à l’observation peu acérée des Chasseurs. Ils ne la découvrirent point et ne pouvaient donc pas s’enquérir de sa finalité. Penchés près des Sidhe dans leurs tumulus de fées, les Hommes contemplaient des animaux magiques s’extrudant, comme des bulles, des nombrils-étoiles duveteux des Femmes mais il s’agissait plus d’une intuition inspirée d’un rêve lucide que d’une perception authentique de l’anatomie Gaïenne.

L’orifice de la génération était révélé mais non point l’orifice de la délectation.

Et puis un jour, par hasard, des Chasseurs, en quête de colombes colorées qui nichaient dans les hautes branches des arbres siddhana, s’apperçurent que les dryades de cette espèce accomplissaient un rituel curieux. En fait, toutes les dryades réalisaient ce rituel mais il ne fut découvert, originellement, que dans ce groupe. Cela se passa ainsi parce que le roucoulement des colombes colorées ennuyait les Chasseurs et leur attention faillait, laissant leurs yeux vagabonder apathiquement sur les formes splendides des féemelles déployées parmi les branches et drapées autour des troncs. Simultanément, comme les Chasseurs se contentaient de se prélasser, jaillit au sein de leur mental un flux d’imagerie innée à leur structure psychique, le flux d’éléments du Trapèze. Des triangles dansèrent dans leurs têtes, un surflux de cogitation géométrique totalement distinct de tout ce qui les entourait, abstrait du monde naturel. Près de se pâmer, les Hommes gardèrent un oeil mélancolique ouvert pour le cas où les colombes colorées s’envoleraient à portée de leurs flèches.

C’est alors que les Chasseurs distraits découvrirent l’étrange petit rituel: debout sur le sol près des arbres, la nymphe appuyait son épaule gauche contre l’arbre, inclinait sa hanche, levait son bras droit, abaissait sa main entre ses cuisses et lorsqu’elle tremblait d’une manière étrange et presque violente, l’arbre tremblait à son tour, en dansant de ses branches, et c’est alors que toute la population d’arbres de cette espèce entrait dans la danse.

Consigné dans la mémoire ancestrale et préservée jusqu’à une période beaucoup plus tardive, ce comportement singulier fournit la base d’un rituel magique:

« Afin de stimuler la sève vitale d’un arbre et faire en sorte qu’il produise des fleurs et des fruits, une jeune fille d’âge nubile s’enlaçait autour du tronc, tirait à elle un rameau et donnait un petit coup de talon sec aux racines. Ces dryades étaient dépeintes, alors (sur la grande Stupa de Sanchi et ailleurs) en train de stimuler, magiquement, les arbres auxquels elles étaient attachées. Et le fait que la mère accouchante du Bouddha est également représentée dans cette posture signifie qu’en elle la puissance maternante de la Nature (représentée depuis des temps immémoriaux dans l’arbre et dans les divinités terrestres de l’imagination populaire) portait ses plus beaux fruits: à savoir le fruit d’or de la semence de conscience Bouddhique qui repose au coeur du lotus de ce monde ». (Joseph Campbell, The Mythic Image).

C’est alors que les Chasseurs perçurent quelque chose d’encore plus intriguant. Distraits de leur vigile nonchalante, ils virent comment les hamadryades descendaient leur main gauche pour se pénétrer d’un doigt au moment où elles déchargeaient cette légère pulsion et comment cette pulsion libérait un frisson de délice qui exsudait un nectar parfumé de leurs cuisses, ou de quelque part entre leurs cuisses, selon ce qu’en déduisirent les chasseurs à la vue basse. En y regardant de plus près, ils se trouvèrent aspirés dans l’aura de cette zone parfumée: un paradis Gaïen qu’à ce jour ils ne connaissaient pas.

Des éons s’écoulèrent et la fascination s’intensifia. Les plus audacieux des Chasseurs découvrirent un plaisir unique à ressentir, tout d’abord en observant le plaisir jaillissant dans la nymphe et ensuite en y plongeant dedans, ou dans la nymphe, là précisément où cette fente libérait son nectar. C’était comme de plonger dans la Carnation Pléromique, mais en mieux. Maintenant, lorsque la corde génitale s’affaiblissait et qu’ils devaient retourner vers le Trapèze pour se recharger, quelque chose d’autre les poussait à s’attarder sur Terre. Pour les Hommes qui étaient passés par le rituel du sacrifice, dans la mort volontaire sur l’arbre, le fil acca était particulièrement faible mais, jusqu’alors, il ne s’était pas détaché intégralement de la matrice cosmique. C’est alors que chez les Chasseurs qui devinrent absorbés dans le spectacle séduisant des dryades en une étreinte arborée, l’inconcevable arriva: le frisson des nymphes délogea la corde génitale.

Dans un moment de surprise stupéfiante, certains des Chasseurs sentirent que leur corde acca s’affaissait et se rembobinait dans leurs corps, une sensation inconnue jusqu’alors. La surprise augmenta lorsque le frisson des hamadryades libérait un courant qui pénétrait leur corps et impliquait le cordon relâché. Sans savoir tout d’abord comment cela arrivait, les Chasseurs sentirent que leur corde acca s’étendait vers l’atmosphère Gaïenne plutôt que de s’étirer verticalement vers Orion. Les cordes se déployaient en liberté parmi les rameaux et descendaient ensuite le long des troncs, attirés par un attracteur étrange. Lorsque les Chasseurs réussirent à harmoniser leur vision nébuleuse à ces vagues sensations physiques, ils s’aperçurent que leur corde acca se faufilait dans les triangles pubiens des nymphes flânantes.

Tout cela se déroula dans un demi-rêve alors que les traqueurs s’efforçaient de décliner les phases impliquées mais leur concentration s’avéra précaire… Quelque part entre le rêve et le frisson, monta un jaillissement de délice intégral dont les Hommes n’avaient jamais connu l’équivalent. Comme de par son propre pouvoir, la corde acca se tendit et pénétra dans la niche parfumée d’une nymphe embrassant un arbre. L’intensité de convulsion de la pénétration fut à ce point intense que les Hommes se relâchaient instantanément. Il était étrange d’accomplir un tel contact sans le moindre iota d’effort et de le voir s’estomper comme si le plaisir qui invitait le contact le dissolvait également. Eventuellement, ils découvrirent que le plaisir initial pouvait être reproduit par une réinsertion constante.

Et c’est ainsi qu’advint la conjugaison originelle des Sidhe et des Hommes d’Orion. Pour les Hommes, cela s’avéra être un phénomène miraculeux, une nouvelle orientation de leur puissance de traque. Inséré dans la niche parfumée de n’importe quelle nymphe, le fil acca détaché métamorphosa leur perception du monde Gaïen. A leur grande surprise, ils découvrirent qu’ils pouvaient continuer à chasser avec la corde acca insérée. La corde dans le bosquet les alignait sans faille avec les habitudes de la myriade d’espèces. Ils commencèrent à chasser avec une vision altérée, traquant les animaux magiques de la Déesse et captant leur mana, mais sans  tuer, sans le besoin de prendre la vie pour la partager. Le mana ainsi absorbé ne les poussait pas à des excès violents. Les rituels mystiques de la conjugaison engendrèrent un jaillissement pur d’élan si doux qu’ils pouvaient à peine le soutenir. Dans l’exultation sexuelle, la fibre en pulsation, entre l’homme et la femme, était tissée d’une extase si pure et si innocente que cela les rendit humbles: cela projeta dans l’ombre le rayonnement Anthropique de leurs origines célestes.

C’est ainsi que naquit l’acte charnel bien qu’il ne fut que peu charnel à ses origines. Une discrète union plasmique avait commencé. Durant de nombreux éons, l’humanité s’épanouit avec cette connexion avant que l’accouplement ne devienne somatique. De l’union dévoluée des Sidhe et des Hommes, des hybrides innombrables naquirent, des générations de dieux métamorphiques. Mais l’acte de génération véhiculait un fardeau entropique. Le pouvoir de reproduction augmenta en proportion inversée au plaisir de l’union primordiale. La masculinité avait trouvé une niche sur Terre, véritablement, mais lorsque la corde acca se flétrit pour devenir un simple outil de reproduction, la masculinité mourut en même temps que l’exultation originelle. L’entièreté de l’espèce humaine, maintenant liée sexuellement jusque dans son anatomie, chuta dans l’esclavage de la procréation.

 

Le cygne qui guide la Soleil

La Constellation du Cygne (appelée également la Croix du Nord) est positionnée dans le bras d’Orion en amont du système solaire. L’étoile blanche massive de queue, Denb-eb, alpha Cygni, détermine la signature visuelle de la constellation relative au courant d’étoiles dans cette région. En fait, elle se déplace en synchronisation avec le soleil de sorte qu’elle semble soutenir une luminosité stable tout comme un pilote navigue à contre-courant de la rivière, en amont dans le continuum de l’espace-temps. Visuellement, le Cygne plane vers les profondeurs de la Voie Lactée en guidant le soleil et sa flotte de planètes dans le tournant vaste du bras local et en direction du coeur de la Galaxie d’Orion.

 

Cassiopée, Pégase, Andromède

Cassiopée – Pégase – Andromède: Constellations du ciel septentrional associées avec le mythe Gnostique de l’Eon Déchu, Sophia, qui devient la Déesse de la Terre, Gaïa. Son histoire est consignée par les Andromèdiens dans la Saga du Grand Soupir.

 

Univers Parallèle

Sur Andromède – le monde miroir de l’expérience humaine – les lois esthétiques oeuvrent tout comme les lois naturelles sur Terre. C’est la physique de la Beauté. Les plantes croissent de toute autre manière et les fleurs s’épanouissent différemment, à l’image de ce que l’habitat Gaïen ressemblerait s’il était perçu extatiquement, contemplé dans le jaillissement de la vision de la Beauté, sans identification. Sur Andromède, tout ressemble à cela, normalement.

Le monde parallèle sur Andromède est une réplique fidèle du monde habité par l’humanité sur Terre à l’exception qu’il ne contient aucun déchet, aucun élément rejeté ou superflu de quelque sorte. L’identification produit l’illusion de la division, une fausse perception de l’inégalité de par laquelle certains facteurs doivent sans cesse être rejetés, négligés, non respectés. Sur Andromède, personne ne rejette quoi que ce soit parce qu’il n’existe rien à rejeter. Il n’est pas de regard qui ne loue pas ce qu’il contemple. Dans ce monde parallèle, tout un chacun obtient l’attention dont il a besoin parce que personne n’obtient une dose d’attention spéciale ou superflue.

Dans tout le spectre du Devenir, la myriade des mondes-miroirs sont co-émergents, un paire à la fois. La Trinité Divine émerge parce que dans chaque paire, la contrepartie primordiale est couplée avec une contrepartie secondaire. Les contreparties primordiales se reflètent mutuellement, tout comme la Terre et Andromède. Les contreparties secondaires à la Terre, dimensionnellement cachées au sein du Soleil, reflètent le couplage de la Terre et d’Andromède. Le reflet est fractal et extrapolant: c’est toute la galaxie d’Andromède qui est un miroir de la vie sur Gaïa, mais non pas vice-versa, parce que le reflet est asymétrique.

Le monde-miroir Andromèdien et le monde de la Terre se manifestent ensemble, en co-émergence, tout comme des gens dans une salle se lèvent en même temps que leurs images contemplées dans un miroir placé dans cette salle. Lorsqu’ils entrent dans la salle, il en de même de leurs images dans le miroir. Des monde jumelés sont sublliminalement entremêlés de la manière où le sont le rêve et l’éveil. Chaque monde confère une partie de ses propriétés physiques à l’autre. Les scientifiques sur Terre seront toujours stupéfaits par les propriétés les plus élémentaires du monde physique tant qu’ils n’arriveront pas à prendre conscience qu’un autre jeu de lois interfère avec les lois terrestres. Dans la co-émergence cosmique, la beauté de la physique s’entremêle avec les processus des lois physiques.

Un exemple de physiques co-émergentes peut être perçu dans le royaume des plantes et des arbres. Une tige de blé ne serait pas capable de se tenir érigée si elle était exclusivement sujette aux lois terrestres. Le grain dans l’épi est lourd et le grain devrait tomber à terre en raison des lois terrestres alors qu’en fait la tige défie les lois de la gravité. Elle plonge vers le haut, érigée et d’aplomb. Avant qu’il ne puisse tomber, mourir et se régénérer, le grain doit être élevé dans la communion avec l’entièreté de l’environnement cosmique. La beauté de l’offrande de lui-même est structurée par des lois Andromèdiennes. Sur Terre, c’est la gravité qui est la force primordiale de structuration du monde. Sur Andromède, il s’agit de la lévité.

Il est vrai que la force centrifuge sur Terre possède sa contrepartie dans la force centripète, dans la gravité, mais ce serait une pure bêtise de présumer que le force centrifuge – à savoir la fuite hors du point central de la masse – maintienne la tige de blé en position érigée ou permette aux arbres de danser souplement dans l’air ou permette à des millions d’autres plantes, d’herbes et de lianes de se tortiller extatiquement vers le ciel. L’ingéniosité humaine ne peut pas générer le miracle de la tige de blé, le processus spiralant de la tige de la belle de jour ou d’un séquoia géant. En termes d’ingénierie, ce sont des miracles de structures vivantes qui défient à la fois les lois de la mécanique et de la pesanteur. Rien de construit par l’expertise humaine ne pourrait être aussi souple et cependant aussi solide. Construite sur des principes terrestres, la tige de blé est nonobstant incapable de se tenir droite et stable en raison exclusivement de lois terrestres. Elle requiert la co-émergence des physiques Andromèdiennes. Le monde des plantes, sur Terre, reflète la Physique de la Beauté, les lois esthétiques qui prévalent sur Andromède. Les tournesols de Van Gogh croissent là-bas comme ils apparaissent dans ses peintures, froncés gélatineusement dans le plasma translucide de l’atmosphère. 

Les scientifiques sur Terre ne pourront jamais élucider les physiques terrestres à moins qu’ils ne reconnaissent que tous les événements physiques sur la planète émergent à partir de la conjoncture de deux systèmes distincts de lois physiques, Andromèdienne et Terrestre. Deux sont nécessaires pour en connaître un.

 

Ton coeur aura intuitionné son apposition

Le jumelage dynamique des physiques Gaïennes et Andromèdiennes est plus qu’un événement physique: c’est également une situation éthique. La clé de l’éthique Andromèdienne est le plaisir. La clé de l’éthique Gaïenne est la confiance. La formule qu’elles produisent est de faire confiance au plaisir, précisément ce que les êtres humains faillent si misérablement à accomplir. C’est pour cela que les humains sont enclins à dévier du principe subtil qui harmonise leurs lignes narratives, leurs narrations particulières. La dyade plaisir/confiance n’est pas une apposition mais les appositions en sont intuitionnées. Oeuvrer avec l’apposition est le secret de l’harmonie dans l’habitat Gaïen. C’est le chemin de transcendance le plus ludique et le plus fertile, ainsi que le plus mystérieux. La complémentation accomplie, lorsque la confiance et le plaisir sont considérés comme sacrés, constitue le fondement somatique de l’éthique humaine.

Dans les enseignements Bouddhistes, la Réalité Ultime est expérientielle et elle se manifeste en trois kayas (ou dimensions) appelées Dharma, Sambhoga et Nirmana, unifiés par un quatrième kaya, Sahaja. (Dans le Tantra Hindou parallèle à cette métaphysique Bouddhiste, ces autres Dimensions sont appelées les quatre Mudras, des “sceaux”). Constamment, les Andromèdiens perçoivent les Kayas au travers de “conversions” innées à leurs facultés divinatoires: conversion sonique-visuelle, l’union de la claire lumière et de la vacuité (Dharmakaya); conversion sonique-spatiale, l’union de l’extase et de la vacuité (Sambhogakaya); et la conversion visuelle-spatiale, l’union de l’apparence et de la vacuité (Nirmanakaya). Avec le Sahaja, les quatre Kayas fusionnent dans le Mahamudra, le Sceau du Délice Parfait.

L’histoire alternative de l’espèce humaine, connue des Andromèdiens, leur offre des intuitions très claires mais également l’occasion d’une immensité de tritesse. Ce qui va mal sur Terre est tellement évident et il est tout aussi évident que l’humanité n’a pas la moindre idée quant à ce qui va mal. Cette situation critique se réduit à la perte de la confiance. Toute désintégration, naturelle et morale, procède de cette privation. C’est l’entropie véritable opérant au travers d’un manque d’empathie car l’empathie repose sur la confiance. Les êtres humains qui aspirent ardemment à imaginer la divinité ne perçoivent pas que l’imagination est divine et qu’elle ne devrait pas être appliquée à de telles fantaisies mais utilisée pour accomplir des actions pratiques et généreuses, pour jouer et pour guérir. Plus est invoqué “l’amour de Dieu”, moins l’empathie prend de l’importance parmi les créatures sensibles. Le complexe religieux qui culmine dans l’Age des Poissons va amener l’espèce humaine à son annihilation car la religion constitue la déviation terminale. Les Andromèdiens ont profondément conscience de cette problématique car leur version de l’histoire humaine se focalise sur l’épisode de la Chute de Sophia, l’événement qui génère les Archontes (les entités déviantes qui inspirent la religion rédemptionniste et les notions erronées de divinité, selon les sources Gnostiques). Dans leur empathie pour leurs doubles humains, les Andromèdiens rêvent une autre histoire et projettent au travers des confins poussiéreux de l’espace/temps un message de libération spirituelle – tardif mais pas trop tard. La Connexion Andromèdienne révèle le chemin de la dualité divine de la manière appropriée à l’espèce humaine sur le point de s’annihiler. Elle garantit que la confiance sacrée, enfin restaurée (stanza 36) soit possible bien qu’elle ne garantisse sa réalisation à personne en particulier.

Selon la vision Andromèdienne de la vie sur Terre, l’erreur fatale est claire: adhérer à des croyances qui connectent l’expérience humaine au Sacré est la marque de l’impulsion religieuse; mais considérer ces croyances comme sacrées constitue une erreur qui pervertit la connexion avec le Sacré. Aucune croyance n’est sacrée mais ce qui connecte l’humanité au Sacré est la confiance qui soutient toute croyance quelle qu’elle soit. Croire, c’est conférer la confiance. Les natifs de M 31 savent que la puissance de la confiance est dans la dose. Le fait que l’un puisse faire confiance à l’autre constitue le fondement d’un système de monde. Si la confiance est la connexion sacrée, et si ce en quoi nous faisons confiance est du non-sens, ou pire encore, alors la connexion au Sacré est anéantie, les vies sombrent dans le péril et le monde se désintègre. A la clôture du Kali Yuga, la vie sur Terre devient intolérable lorsque la confiance est conférée aux choses les plus déviantes et les plus désobligeantes que l’on puisse imaginer.

La confiance est la colle terrestre de même que le plaisir est la colle Andromèdienne. Ensemble, elles confèrent une cohésion à toutes les actions de ces mondes en miroir. Bien qu’elle soutienne n’importe quelle croyance, la confiance n’est pas un sujet de croyance. La confiance est le contrepoint de l’amour. C’est une apposition sublime. Faire confiance authentiquement et créativement, c’est savoir que quelque chose d’apposé répond à cette confiance, quelque chose dans l’ordre cosmique du Devenir répond, en conséquence, et pourvoit l’amour pour ce qui est l’objet de la confiance.

Lorsque l’on connaîtra comment ce à quoi on fait confiance est soutenu par ce qui nous anime pour faire confiance, notre coeur intuitionnera son apposition.