Sommaire
Propriétés Médicinales de la Tulsi du Kilimandjaro
Ocimum kilimandscharicum pour se protéger de la Malaria
Flux Génétiques de la Tulsi du Kilimandjaro
Différentes classes de composés caractérisant Ocimum kilimandscharicum
Huiles Essentielles d’Ocimum kilimandscharicum
Activités Médicinales du Linalol
Activités Médicinales du Camphre
Danger: Ocimum kilimandscharicum dans la décontamination des sols pollués
Brevets portant sur Ocimum kilimandscharicum
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Avant-Propos Botanique
Ocimum kilimandscharicum est originaire de l’Afrique de l’est – Tanzanie, Ethiopie, Soudan, Kenya, Ghana, Nigeria et Ouganda – et il est, également, présent, et cultivé, dans d’autres régions Africaines. Dans les régions au climat tempéré/sub-tropical, la plante peut atteindre plus de deux mètres de hauteur.
Dans son milieu d’origine, c’est une espèce vivace. Elle est très cultivée dans les zones tropicales: la plante peut être récoltée trois fois par an pendant trois à cinq années. Les rendements en feuilles sèches varient entre 2,5 et 5,5 tonnes par hectare annuellement. Au séchage, Ocimum kilimandscharicum perd 23% de sa bio-masse.
Le genre Ocimum a été divisé, par Alan Paton, en trois sections, ou sous-genres. La première section, dénommée “Ocimum”, se caractérise par des étamines postérieures dotées d’appendices. Alan Paton divise cette section “Ocimum” en deux sous sections – sur la base de la morphologie du calice: “Ocimum” et “Gratissima”.
Ocimum kilimandscharicum fait partie de la sous-section “Ocimum” – qui se caractérise par la gorge du calice ouverte et barbue – en compagnie d’Ocimum basilicum, d’Ocimum americanum et d’Ocimum citriodorum. La sous-section “Gratissima” se caractérise par une gorge du calice fermée par les lobes médians de la lèvre inférieure pressés contre la surface inférieure de la lèvre supérieure. Elle comprend Ocimum gratissimum.
La seconde section, dénommée “Hierocymum” – et, parfois, “Nautochilus” – se caractérise par des fascicules de poils à la base des étamines postérieures. Elle comprend Ocimum tenuiflorum et Ocimum selloi.
La troisième section, dénommée “Gymnocyum”, se caractérise par des étamines postérieures glabres. Elle comprend Ocimum campechianum.
Les feuilles d’Ocimum kilimandscharicum font entre 25 et 40 mm de longueur et entre 10 et 20 mm de largeur. Ses fleurs sont de couleur blanche, avec des nuances mauves: leur corolle fait de 3 à 4 mm de longueur et leur calice de 2 à 3,5 mm de longueur à la floraison et de 3 à 4,5 mm à fructification. Les étamines sont au nombre de deux paires et la paire d’étamines postérieures est poilue à la base. Ses graines sont noires et mucilagineuses lorsque détrempées.
Ocimum kilimandscharicum possède un pollen très caractéristique car il est de couleur rouge brique – au contraire des espèces les plus commercialisées dont le pollen est de couleur blanche ou jaune: Ocimum basilicum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum americanum, Ocimum gratissimum, Ocimum selloi, Ocimum campechianum.
Dès 1994, je pressentis l’importance de ce “Basilic camphré” – que j’introduisis, en France, avec le premier catalogue de semences bios de Terre de Semences. D’ailleurs, à l’époque, c’est réellement un écotype “camphré” que nous avons proposé. Je l’avais découvert dans le catalogue (de 3000 variétés, ou espèces, en semences) de l’organisation à but non lucratif, “Abundant Life Seed Foundation” – qui fut consumée par un incendie criminel dans des conditions très suspectes, en 2003.
C’est en cette même année 1994 que j’introduisis, également, l’espèce dénommée “Tulsi”, ou “Basilic Sacré” – non déterminée spécifiquement, encore, à ce jour – qui, vers 2000, a été commercialisée en Amérique du nord sous la dénomination “Spice” et “Blue Spice”. Il est à noter – eu égard à l’identification botanique – qu’elle possède, également, un pollen de couleur rouge brique.
Je me rappelle fort bien du port majestueux du “Basilic camphré” que je cultivais, en 1994, à St Menoux, dans l’Allier, dans une serre de 90 mètres de longueur qui était voilée d’une moustiquaire – afin de d’éviter toute pollinisation croisée entre les 400 variétés de Capsicum (piments) que j’évaluais cette année-là. A chacun ses folies de grandeurs!
Aujourd’hui, il me semble beaucoup plus adéquat de dénommer cette espèce “Tulsi du Kilimandjaro” ou “Basilic du Kilimandjaro” – et non plus “Basilic camphré” dans la mesure ou il existe un certain nombre d’écotypes d’Ocimum kilimandscharicum qui sont, strictement, exempts de camphre dans leur huile essentielle, ou qui n’en contiennent que très peu. Et c’est sans même évoquer le fait qu’il existe des chémotypes “camphrés” parmi les 75 chémotypes caractérisant Ocimum basilicum – ainsi que parmi les écotypes caractérisant Ocimum americanum.
Propriétés Médicinales de la Tulsi du Kilimandjaro
Au Kenya, Ocimum kilimandscharicum a été, traditionnellement, utilisé pour soigner les douleurs abdominales, la rougeole, les refroidissements, la diarrhée, la toux, les congestions pulmonaires – ainsi que pour repousser les moustiques vecteurs de malaria.
Dans le district d’Uriri au Kenya, Ocimum kilimandscharicum fait partie des 5 plantes médicinales les plus réputées chez les tradi-praticiens – en compagnie de Calamintha nepeta, Hoslundia opposita, Hyptis pectinata et Plectranthus barbatus. Il est utilisé pour traiter les diarrhées, les rhumes et grippes, les toux, les douleurs abdominales, l’anoxémie et la rougeole. [20]
Au Rwanda, Ocimum kilimandscharicum a été, traditionnellement, utilisé pour soigner les inflammations oculaires.
Au Brésil, Ocimum kilimandscharicum a été, traditionnellement, utilisé pour soigner les bronchites, les fièvres et les congestions pulmonaires.
En Inde, Ocimum kilimandscharicum a été, traditionnellement, utilisé pour soigner l’anorexie, les problèmes oculaires, les bronchites, les refroidissements, les ulcères, les troubles de la mémoire, les infections bactériennes, les fièvres, les maux de têtes, les odeurs corporelles fétides, les sinusites, l’asthme, la gale, la teigne, les maux d’estomac, les blessures.
En Inde, Ocimum kilimandscharicum est dénommé “Kapura Tulsi”- ou “Kapoor Tulsi”. Le terme “Kapura”, pour désigner cette Tulsi, est dérivé du terme Sanskrit “Karpura” – signifiant le Camphre/Camphrier. Quant au terme “camphre”, il est dérivé du Latin “camphora” lui-même dérivé de l’Arabe “kâfûrũ” qui fut inspiré de l’expression, en vieux Malais, “Kapur Barus” – signifiant le camphre de Barus, un port de Sumatra.
Il existe une sloka, en Sanskrit, qui remercie Kapura Tulsi pour son immense potentiel thérapeutique et sa courtoisie envers l’Humanité. Il est vrai que si les Peuples recouvraient l’usage, bienheureux, de rendre hommages, et gratitudes, en toutes courtoisies, aux Plantes Médicinales de la Biosphère qui les ont accompagnés pendant des millions d’années… la Mère Planétaire n’en serait que mieux honorée.
Ainsi que le Nagual John Lash la perçut, l’épitaphe de cette souche mourante de l’Anthropos pourrait être: «ils ont péri de ne plus savoir rendre hommage à la Beauté!»
En Inde, les systèmes de Médecines Traditionnelles – Ayurveda, Unani et Siddha – ont utilisé Ocimum kilimandscharicum pour ses propriétés anti-inflammatoires, vulnéraires, insecticides, aromatiques, digestives.
Des études pharmacologiques récentes ont mis en exergue ses capacités anti-malariales, anti-microbiennes, insecticides, anti-oxydantes, vulnéraires [51], anti-microbiennes, anti-diarrhéiques [9], anti-mélanome, radio-protectrices [41], anti-nociceptives [55], anti-névralgiques, anti-inflammatoires [8], analgésiques [8], anti-cancérigènes, neuro-protectrices [36], larvicides [26], anti-arthritiques [54], immuno-modulatrices [56].
Son activité insecticide a été validée à l’encontre des moustiques Anopheles gambiae, Anopheles arabiensis et Culex quinquefasciatus, ainsi qu’à l’encontre de Rhyzopertha dominica (Capucin des grains) [3], Sitophilus zeamais (Charançon du maïs) [21], Sitotroga cerealella (Alucite des céréales), Helicoverpa armigera (Noctuelle de la tomate) [45].
Son activité acaricide a été validée à l’encontre de la Tique bleue d’Asie (Boophilus microplus).
Les propriétés anti-cancérigènes, anti-oxydantes et anti-inflammatoires, de son huile essentielle, ont été mise en exergue, en 2014, lors d’une étude intitulée “Chemical composition and free radical-scavenging, anticancer and anti-inflammatory activities of the essential oil from Ocimum kilimandscharicum”. [23]
Il est très important de souligner qu’Ocimum kilimandscharicum est puissamment thérapeutique tout autant en huile essentielle qu’en extraits aqueux (infusions) ou en teintures-mères alcooliques. Les teintures-mères alcooliques (TM) se préparent en faisant macérer les parties aériennes, dans de l’alcool bio (environ 45°/50°), durant quelques mois à l’obscurité.
Ocimum kilimandscharicum pour se protéger de la Malaria
Une étude du Kenya, en 2002, a validé l’activité protectrice, à l’encontre du moustique Anopheles gambiae, des plantes suivantes: Ocimum kilimandscharicum, Ocimum americanum, Ocimum basilicum, Ocimum suave, Lantana camara, Tagetes minuta, Azadirachta indica, Hyptis suaveolens, Lippia uckambensis et Corymbia citriodora. [10]
Le palmarès de la protection est revenu aux trois espèces suivantes: Corymbia citriodora, Ocimum kilimandscharicum et Ocimum suave.
Une étude de Tanzanie, en 2009, a validé l’activité larvicide d’Ocimum kilimandscharicum, à l’encontre du moustique Anopheles gambiae, avec l’huile essentielle extraite de ses plantes séchées – et conservées pendant quatre années. Lors de cette expérimentation, l’inhibition globale de l’alimentation des moustiques par l’insecticide DEET (N,N-Diéthyl-m-toluamide) était de 95% alors que celle d’Ocimum kilimandscharicum était de 87,4% – à savoir, quasiment identique. [29]
Dans cette étude, l’écotype analysé contenait 70,4% de camphre, 7,2% d’eucalyptol, 6,2% de limonène, 5,1% de camphène – comme composants majeurs.
Une étude de Tanzanie, en 2008, a validé l’activité insecticide d’Ocimum kilimandscharicum à l’encontre des moustiques Anopheles gambiae, Anopheles arabiensis et Culex quinquefasciatus – en la comparant avec celle de la citronnelle (Cymbopogon citratus). L’objectif de cette étude était d’identifier les plantes les plus efficaces eu égard aux piqures de moustiques – vecteurs du paludisme ou malaria. Ocimum kilimandscharicum et Ocimum suave étaient utilisés par 67% des foyers interviewés. Les autres plantes privilégiées étaient: Azadirachta indica (Meliaceae), Eucalyptus globulus (Myrtaceae) et Lantana camara (Verbenaceae). [1]
Lors de cette étude, la citronnelle s’est avérée encore plus protectrice qu’Ocimum kilimandscharicum et Ocimum suave.
Une étude du Kenya, en 2012, a identifié les plantes traditionnellement utilisées, par les groupes ethniques du Kenya, les Luo et les Kuria, afin de se protéger des vecteurs de la malaria. Les espèces les plus actives sont: Ocimum kilimandscharicum, Ocimum gratissimum, Tylosema fassoglense, Ageratum conyzoides (Arnica Kanak), Croton macrostachyus, Albizia coriaria, Spilanthes caulirhiza . [15]
Une étude du Kenya, en 2021, a validé l’activité larvicide d’Ocimum kilimandscharicum à l’encontre des larves des moustiques Anopheles gambiae et Anopheles arabiensis en la comparant, in vitro et in vivo, avec celle d’une souche de Bacille – Bacillus thuringiensis subsp. israelensis. Dans l’essai simulé sur le terrain, dans les 24 heures, la formulation a montré une mortalité de 98% alors que le Bti avait atteint 54%. Au troisième jour, elle a provoqué une mortalité de 100% alors que le Bti a atteint 76,5%. [12]
Dans cette étude, l’écotype analysé contenait 36,58% de camphre, 18,61% de limonène, 7,14% de camphène – comme composants majeurs.
Une étude du Kenya, en 2020, a identifié les composants des fumées produites par les espèces Ocimum kenyense, Ocimum kilimandscharicum et Ocimum lamiifolium lors des fumigations protectrices à l’encontre des moustiques. Les composants majeurs pour la fumée de deux écotypes analysés, d’Ocimum kilimandscharicum, étaient: le camphre, le limonène, l’estragol, le géraniol, l’(E)-β-caryophyllène, l’eucalyptol, l’(E)-β-farnésène, le fenchone, l’(E)-β-ocimène. Le premier chémotype était “camphre/limonène/géraniol” et le second était “camphre/eucalyptol/(E)-β-caryophyllène”. [11]
Le terpénoïde, α-phellandrène, était présent, également, dans les fumées des trois espèces d’Ocimum. Ce terpénoïde est également, très abondant dans les feuilles du Curcuma (Curcuma longa), dans le Fenouil, dans la Cannelle et dans la Ridolfie des moissons (Ridolfia segetum). Son activité insecticide a été évaluée, par exemple, à l’encontre de Lucilia cuprina, Anopheles stephensi, Aedes aegypti, Lymantria dispar et Cochliomyia macellaria.
Un écotype de Ridolfie des moissons – plante médicinale et alimentaire traditionnelle en Sicile – a été analysé, en mars 2021, avec 49,3% d’α-phellandrène et 9,2% de β–phellandrène. Son activité insecticide a, ainsi, été validée à l’encontre de: Culex quinquefasciatus, Musca domestica et Spodoptera littoralis. [13]
Diverses études pharmacologiques ont mis en exergue la puissante activité anti-malariale de l’acide bétulinique et de l’acide ursolique qui sont présents dans diverses espèces d’Ocimum – dont Ocimum kilimandscharicum. [24] [25] [38]
Flux Génétiques de la Tulsi du Kilimandjaro
Sur le plan des flux génétiques, il ne semble pas qu’Ocimum kilimandscharicum – 2n=76 [63] – soit très enclin à se croiser, fertilement, avec d’autres espèces d’Ocimum – du moins, les espèces les plus cultivées et commercialisées actuellement. A ce jour, il s’avère que les seules potentialités de croisements, fertiles, concernent Ocimum basilicum… et encore, sur un mode relativement rare – spontané ou induit.
Et c’est fort dommage pour les obtenteurs cherchant à intégrer, dans les variétés d’Ocimum basilicum, des résistances au mildiou du basilic, Peronospora belbahrii, car Ocimum kilimandscharicum lui est totalement résistant – du moins, dans la plupart de ses écotypes analysés et étudiés.
Un hybride interspécifique – stérile mais vivace – entre Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum, a émergé, spontanément, en 1983, dans le jardin de Peter Borchard, le fondateur de Companion Plants à Athens dans l’Ohio. Cet hybride célèbre, dénommé “African Blue”, est le fruit d’un croisement spontané entre un écotype d’Ocimum kilimandscharicum et la variété “Dark Opal”, d’Ocimum basilicum. Par contre, la couleur du pollen, de cet hybride spontané, est crème.
En 2020, une équipe de Pune, dans le Maharashtra, en Inde, publiait ses analyses génomiques de deux hybrides spontanés entre Ocimum kilimandscharicum et Ocimum basilicum. [60]
Selon l’étude de Simon [71], aux USA, en 1999, portant sur une quarantaine d’accessions d’Ocimum, “African Blue” est un basilic dont l’huile essentielle contient 55% de linalol, 15% d’eucalyptol et, également, 22% de camphre – alors qu’Ocimum kilimandscharicum, son parent, peut en contenir plus de 80% en fonction des écotypes. Cette étude a mis en exergue que les teneurs les plus élevées, en huile essentielle, dans les espèces majeures d’Ocimum, caractérisaient Ocimum kilimandsharicum, avec 5,22%, et “African Blue”, avec 2,34%.
“Dark Opal” a été développé, dans les années 1950 – par John Scarchuk et Joseph Lent de l’université du Connecticut – à partir de populations d’Ocimum basilicum, de couleur violette, originaires de Turquie. “Dark Opal” fut introduit par le semencier Ferry-Morse Seed Company, en 1962. Elle peut contenir jusqu’à 80% de linalol dans son huile essentielle.
En Israël, la société Israélienne Hishtil a introduit deux hybrides interspécifiques, réputés vivaces, entre Ocimum kilimandscharicum et Ocimum basilicum, qui sont dénommés “Magic Mountain F1” et “Magic White F1”. [61] [62] Les plantes, de ces deux nouvelles variétés ornementales, font 80 cm de hauteur. Elles sont annoncées plus résistantes au froid… que les variétés conventionnelles d’Ocimum basilicum.
Selon une étude, également Israélienne, de 2015, dénommée “Resistance Against Basil Downy Mildew in Ocimum Species”, qui porte sur 113 accessions d’Ocimum, [70] “Magic Mountain F1”, et “Magic White F1”, sont modérément résistants au mildiou du basilic car leur score est de 0,58 – sur l’échelle de 0 à 4. Quant à l’écotype d’Ocimum kilimandscharicum, analysé dans cette étude (PI 652052), il est totalement résistant au mildiou avec un score de 0.
Il est à noter, d’ailleurs, que selon cette même étude, les 12 variétés, hybrides F1, d’Ocimum basilicum, commercialisées par le semencier Israélien, Hishtil, sont totalement susceptibles au mildiou, Peronospora belbahrii – et ce, malgré leurs noms très tendance: “Dark Lady”, “Wild Magic”, “Wild Color”, “Red Ball”, etc… Lorsque le mildiou a frappé, en Israël, en octobre 2011, aucune variété commercialisée, d’Ocimum basilicum, ne pouvait lui résister – pas plus les, tant vantés, hybrides F1 que les variétés conventionnelles.
En 2016, des obtenteurs, en Inde, à Lucknow, au CIMAP (Central Institute of Medicinal and Aromatic Plants), ont croisé une variété Indienne, “CIM Surabhi”, d’Ocimum basilicum [58] (de chémotype “linalol” à 76%) avec un écotype “camphre” d’Ocimum kilimandscharicum dans l’objectif de créer un hybride interspécifique, vivace, avec une forte tolérance au stress. Cet hybride est, effectivement, très rustique au froid – tout comme son parent Ocimum kilimandscharicum. [48]
Il est important de souligner que ces hybrides inter-spécifiques, impliquant Ocimum kilimandscharicum, sont fertiles – contrairement à tous ceux que le CIMAP a tenté de développer en impliquant Ocimum tenuiflorum.
Depuis 2000, le CIMAP, de Lucknow, a développé une douzaine de variétés de Tulsis (par des méthodes de sélection massale, ou d’hybridation, conventionnelles) dont trois d’Ocimum tenuiflorum: “CIM Ayu” (Krishna Tulsi) de cycle court avec un taux élevé d’eugénol à 83% [69]; “CIM Angana” (Shyam Tulsi) de forte productivité et de couleur très sombre; “CIM Kanchan” avec un taux élevé de méthyl-eugénol.
Le CIMAP a, également, développé, en 2017, une variété d’Ocimum americanum, “CIM Jyoti” – avec un fort taux de citral (néral plus géranial) de 76% – comme culture alternative à la citronnelle, (Cymbopogon citratus), car les paysans de l’Inde hésitent à investir 4 à 5 années de culture pour la production de citral. [66] Les plantes de cette obtention, “CIM Jyoti”, font 75/85 cm de hauteur.
En 2018, ces mêmes obtenteurs annonçaient la création, en cours, d’un second hybride, résistant au froid, impliquant, de nouveau, “CIM Surabhi” et un écotype “linalol” (à 75 ou 80%) d’Ocimum kilimandscharicum. [57]
Il faut, en effet, de fortes gelées pour qu’Ocimum kilimandscharicum périsse. Cette résistance au froid est due, en partie, à l’abondance de trichomes non-glandulaires, à la surface de ses feuilles – qui tiennent le froid à l’écart des cellules de surface – et, en partie, au taux élevé de l’acide aminé, proline, dans cette espèce. Lors de cette recherche, l’hybride interspécifique avait, d’ailleurs, beaucoup plus de proline que son parent, Ocimum kilimandscharicum.
En 2019, cette même équipe du CIMAP de Lucknow, en Inde, (Sunita Singh Dhawan et al.) enregistrait, officiellement, une nouvelle variété hybride [67] dénommée “CIM Shishir”. Cette variété fut obtenue, tout d’abord, en croisant une variété d’Ocimum basilicum avec un écotype, au chémotype camphré, d’Ocimum kilimandscharicum. La progéniture de cette hybridation a été sélectionnée, pour son aspect vivace et sa résistance au froid et au stress, et la meilleure lignée a été, subséquemment, croisée avec une seconde variété d’Ocimum basilicum possédant un chémotype à haut taux de linalol. Après de multiples sélections, il en résulte, ainsi, un hybride inter-spécifique, “CIM Shishir”, avec un taux de linalol de l’ordre de 70-75% – et contenant, également, 9% de camphre et 4% d’estragol.
En 2020, Le CIMAP enregistra une nouvelle variété d’Ocimum basilicum, dénommée “CIM Sukhda” – développée pour l’agriculture de l’Inde du sud – avec un contenu en huile de 0,53% et une productivité de 105 kg par hectare. Son chémotype est “linalol”, à près de 80%, avec environ 4% de bisabolène, et autant de citral, comme composés majeurs. Cette variété fut obtenue à partir de la découverte, en 2013, d’un hybride naturel dans une culture d’Ocimum basilicum, d’Ocimum americanum sp. americanum et Ocimum americanum sp. pilosum. [74]
En 2020, la même équipe de chercheurs de Lucknow, en Inde, publiait une étude sur les variations du contenu des huiles essentielles, selon les conditions agro-climatiques, de deux hybrides : l’hybride intra-spécifique d’Ocimum basilicum (OBL-1) et un hybride inter-spécifique entre Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum (HYBL-1) – très proche de “CIM Shishir”. [65]
Selon ces chercheurs, l’hybride inter-spécifique, (HYBL-1), contenait, dans son huile essentielle, en fonction des deux stations de culture, 68,5% et 71,8% de linalol; 8% et 9,4% de camphre; 4,6% et 4,3% d’eucalyptol.
Il n’est nulle part précisé, dans les rapports publiés par ces chercheurs de l’Inde, si leurs divers hybrides interspécifiques impliquant Ocimum kilimandscharicum, ont, également, incorporé la résistance totale de cette espèce au mildiou du Basilic, Peronospora belbahrii.
En Inde, Ocimum basilicum est cultivé sur, environ, 8000 hectares. Les diverses espèces d’Ocimum sont cultivées sur 25 000 hectares. La production annuelle, en Inde, d’huiles essentielles, de diverses espèces d’Ocimum, est de l’ordre de 300 tonnes.
En fait, les chercheurs, des divers instituts de recherche agronomique, en Inde, ne se sont jamais penchés, auparavant, sur la résistance de leur cultures de Basilic, Ocimum basilicum, à Peronospora belbahrii, dans la mesure où ce n’est qu’en octobre 2020 que le premier cas de mildiou a été identifié au CIMAP de Lucknow – avec 20 à 30 % des plantes d’Ocimum basilicum infectées. [68]
De plus, ainsi que R. K. Hal, du CIMAP, le spécifie, dans son étude, de 2018, “Traditional Plant Breeding in Ocimum”: «Les travaux de sélection, pour la résistance aux maladies chez Ocimum, sont très maigres».
Aujourd’hui, les chercheurs du CIMAP de Lucknow vont pouvoir exercer leur dextérité à produire des hybrides interspécifiques résistants à Peronospora belbahrii, car, ainsi qu’il a été observé dans diverses pays, la vitesse de croisière de ce mildiou du basilic est extrêmement rapide.
Ainsi, en Israël, le mildiou, découvert en fin 2011, n’a mis qu’une seule année pour se propager dans tout le pays.
En conclusion, à ce jour – ou du moins, jusqu’en octobre 2021 – l’objectif déclaré de ces diverses hybridations interspécifiques a été de produire des plantes vivaces, résistantes au stress et au froid, et capables d’une forte productivité (200 à 250 kgs par hectare) d’une huile essentielle à haute teneur en linalol (75%) – pour les besoins de l’Industrie.
Car l’Industrie est obsédée par le linalol! Que ce soit pour les arômes naturels dans l’alimentation, pour la parfumerie, pour les cosmétiques, pour les produits d’entretien… et même, parfois, pour la thérapie!
Et pour évoquer une note naturaliste! Il n’est pas que l’industrie de la parfumerie qui soit obsédée par le linalol: les fourmis, également. En effet, durant tout cet été 2022, j’ai du lutter contre des colonnes de fourmis qui déchiquetaient, systématiquement, les tiges florales – avant maturité totale des semences – uniquement des variétés d’Ocimum basilicum possédant un chémotype “Linalol”. Ces colonnes de fourmis ne laissaient, une fois leur butin sécurisé dans les fourmilières, que des tiges florales strictement nues. Jamais ne s’en prirent-elles aux écotypes d’Ocimum possédant un chémotype “Citral”, “Camphre”, “Bisabolène”, “Cannelle” ou “Anis”.
Selon certaines estimations, le linalol serait présent dans 60% à 80% des parfums, produits cosmétiques et produits d’entretien (savons, détergents, etc). Il est à souligner que, selon d’autres estimations, plus de 70% de ce linalol est, strictement, d’origine synthétique.
En 2021, le marché mondial du linalol est de l’ordre de 582 millions de dollars. Les leaders industriels du linalol sont BASF, Royal DSM, Arora Aromatics, Chemical Point UG, Ernesto Ventós S.A., etc.
Le linalol est, également, utilisé dans la fabrication de substances odorantes – tels que le néral et le géranial. C’est, aussi, l’un des éléments majeurs dans la synthèse des vitamines A et E. De par sa structure, il constitue l’un des composants de base pour un large spectre de terpénoïdes: géraniol, terpinéol, citral, ionone, citronellol, farnésol et autres sesquiterpènes.
Différentes classes de composés caractérisant Ocimum kilimandscharicum
Les composés phénoliques identifiés à partir d’extraits des feuilles de Ocimum kilimandscharicum incluent: l’acide gallique, l’acide protocatéchuique, l’acide chlorogénique, l’acide rosmarinique, l’acide lithospermique, l’acide vanillique, l’acide p-coumarique, l’acide hydroxy benzoïque, l’acide syringique, l’acide caféique, l’acide férulique et l’acide sinapique.
Les flavonoïdes identifiés à partir d’extraits des feuilles d’Ocimum kilimandscharicum incluent: la quercétine, la rutine, la galutéoline, la lutéoline, l’apigénine, la vicénine, le kaempférol.
Les triterpénoïdes et stéroïdes identifiés à partir d’extraits des feuilles de Ocimum kilimandscharicum incluent: l’acide ursolique, le cadinol, le thymol, l’acide bétulinique, le β-sitostérol et le stigmastérol.
En 2015, une étude pharmacologique a mis en exergue l’activité anti-cancer de l’acide bétulinique qui est présent dans diverses espèces d’Ocimum – dont Ocimum kilimandscharicum. [46] L’activité anti-cancer de l’acide bétulinique a été validée à l’encontre des cancers du sein, de l’estomac, des ovaires, des poumons, du colon-rectum, de la vésicule biliaire, du pancréas, de la vessie, du col de l’utérus, du foie, etc, etc.
Les semences sèches d’Ocimum kilimandscharicum contiennent environ 18% de protéines ainsi que de 12 à 17% d’huile riche en acides gras tels que les acides palmitique, arachidinique, oléique, linoléique, linolénique et octadécatriénoïque.
Huiles Essentielles d’Ocimum kilimandscharicum
Ainsi que je l’ai évoqué dans mon avant-propos, il n’est pas vraiment souhaitable de qualifier Ocimum kilimandscharicum de “Basilic camphré” dans la mesure où, en fonction des écotypes qui ont été analysés pour leur huile essentielle, le taux de camphre peut varier de 0% à plus de 80%.
En fonction des écotypes, le contenu en huile essentielle varie entre 1% et 5,5% de la bio-masse sèche. [14] De plus, les composants des huiles essentielles varient en fonction des saisons, des processus de récolte et de séchage, de la nature des sols ainsi que du type d’agriculture utilisée (bio ou en chimie). [72]
Ainsi, un écotype d’Ocimum kilimandscharicum, de l’Inde, a été analysé, en 2009: en fonction de la saison (hiver ou été), le taux de camphre variait de 48,9% à 58,9% tandis que le taux d’eucalyptol variait de 22,2% à 14,8% et que le taux de limonène variait de 5,5% à 5,6%. [53]
Fondamentalement, la compréhension, pour les espèces de plantes médicinales, de la notion d’écotype – à savoir l’identification de ses composants thérapeutiques particuliers issus d’un écosystème particulier – est indissociable de l’objectif médicinal de toute thérapie qui est, en fait, de “soigner”…
Ainsi, dans le cas de la composition de ses huiles essentielles, Ocimum kilimandscharicum n’aura pas les mêmes tonalités thérapeutiques si son chémotype majeur est “camphre”, “linalol”, “eugénol” ou “eucalyptol”. [40]
Voici une sélection de divers chémotypes d’Ocimum kilimandscharicum qui proviennent de divers continents:
Une étude, de 2018, a analysé les composants de l’huile essentielle de 13 populations provenant de l’Inde – et, plus particulièrement, de d’Uttarakhand – et en a déterminé trois chémotypes majeurs: “camphre” (de 52% à 57%), “linalol” (de 65% à 91%) et “phényl-propanoides/sesquiterpènes”. [6]
Un écotype analysé, en Inde, en 2012, avait pour chémotype “linalol/camphre/eucalyptol” – avec 42% et 59% de linalol, respectivement, dans les feuilles et dans les fleurs et avec seulement 17 et 16% de camphre, respectivement, dans les feuilles et dans les fleurs. [14]
Un écotype analysé, en Inde, en 2011, avait pour chémotype le camphre (64,9%), le limonène (8,7%) et le camphène (6,4%).
Un écotype analysé, en Inde, dans l’Andra-Pradesh, en 2020, contenait 56,07% de camphre, 13,56% de limonène et 7,32% de camphène comme composants majeurs. [4]
Un écotype analysé, au Kenya, en 2009, contenait 70% de camphre, 5% de camphène, 7% d’eucalyptol et 6% de limonène – comme composants majeurs. [2]
Un écotype analysé, en Inde, dans le Kumaun Himalaya, en 2018, contenait 83,04% d’eugénol, 9,39% de (Z)-β-ocimène et 6,7% de germacrène D. [37]
Un écotype analysé, au Rwanda, en 1984, avait pour chémotype l’eucalyptol (1.8-cinèole) à hauteur de 62% avec, ensuite, le limonène et le β-pinène comme composants majeurs. [34]
Deux écotypes analysés, au Kenya, en 2009, contenaient, respectivement, comme composants majeurs de l’huile essentielle de leurs feuilles: 16,9% et 30,6% de camphre; 3,24% et 6,33% de camphène; 15,65% et 19,02% d’eucalyptol; et 11,10% de géraniol pour l’entre d’eux. Ils contenaient, respectivement, comme composants majeurs de l’huile essentielle de leurs fleurs: 21,15% et 27,36% de camphre; 5,48% et 2,99% de (E)– β-Caryophyllène; 3,79% et 12,29% d’eucalyptol; 4,24% de d’acétate de géranyl pour l’entre d’eux – et du β-myrcène, du camphène, du limonène, du (Z)-β-ocimène, etc, etc. [7]
Pour ces deux écotypes du Kenya, le taux de non-terpénoïdes présents dans l’huile essentielle était, respectivement, de 3,66% et 1,70% pour les feuilles et 0% et 1,67% pour leurs fleurs.
Deux écotypes analysés, au Kenya, en 2019, contenaient, respectivement, comme composants majeurs de l’huile essentielle de leurs feuilles et fleurs: 19,4% de camphre et 9,94% de limonène; 19,93% d’eucalyptol et 19,20% de linalol. [50]
Au Kenya, l’huile essentielle d’Ocimum kilimandscharicum constitue le principal ingrédient utilisé dans la fabrication de deux produits de la gamme Naturub – un baume et une pommade – qui ont été mis au point par l’International Centre of Insect Physiology and Ecology (ICIPE), l’Université de Nairobi (UoN) et le Kenya Wildlife Service (KWS). Ils sont produits, et commercialisés, par le Muliru Farmers Conservation Group Enterprise (MFCG). [44]
Le baume est utilisé pour soulager les rhumes, la grippe, les piqûres d’insectes et les douleurs musculaires, tandis que la pommade est utilisée pour soulager rapidement les tensions musculaires, les rhumatismes, les articulations arthritiques, les fibroses, les contusions, les lombalgies, les névralgies et les sciatiques.
En Tanzanie, un écotype analysé, en 2007, contenait 52% de camphre [5] tandis qu’un autre écotype analysé, en 2009, possédait un chémotype de méthyl-eugénol.
Un écotype analysé, au Nigeria, en 2014, contenait, dans les fleurs, 40,4% de méthyl-eugénol, 11,9% de bornéol et 10,6% de linalol ; et dans les feuilles, 53,9% de méthyl-eugénol, 16,2% d’γ-cadinène et 4,5% de linalol. [49]
Un écotype analysé, en Inde, dans le Karnataka, en 2013, contenait 52% de camphre, 15% d’estragol, 6% de camphène et 4% de (E)-β-ocimène. [28]
Il existe, même, un chémotype “eugénol/bisabolène” qui a été identifié dans un écotype de l’Inde – à Lucknow – avec 32% d’eugénol, 15,4% de β-bisabolène et 10,9% d’(E)-α-bisabolène. Il est, d’ailleurs, à noter que cet écotype, d’Ocimum kilimandscharicum, était tout, sauf camphré (avec 0,1%), car en sus des bisabolènes et de l’eugénol, il se caractérisait par 10,2% d’estragol et 8,2% d’eucalyptol. [27]
Ainsi que je l’ai mis en exergue, dans ma première monographie concernant la Tulsi tempérée, cet écotype de Lucknow n’est pas du tout Ocimum kilimandscharicum mais, bien plutôt, Ocimum bisabolenum.
L’activité anti-bactérienne de l’huile essentielle d’Ocimum kilimandscharicum a été validée à l’encontre de: Escherichia coli, Enterobacter cloacae, Klebsiella pneumonia, Pseudomonas aeruginosa, Shigella dysenteriae, Shigella flexneri, Vibrio cholera, Salmonella enterica, Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis, Enterococcus faecalis, Streptococcus mutans, Proteus sp., Bacillus saccharolyticus, Bacillus stearothermophilus, Bacillus thurengiensis, Bacillus subtilis, Lactobacillus casei, Lactobacillus plantarum, Micrococcus luteus, Micrococcus sp., etc.
Dans le Tamil Nadu, en Inde, en 2016, une formulation de sirop a été proposée constituée, seulement, d’Ocimum kilimandscharicum et d’Acorus calamus (Jonc odorant) – eu égard à leurs capacités anti-microbiennes et anti-oxydantes. [22]
L’activité anti-fongique de l’huile essentielle d’Ocimum kilimandscharicum a été validée à l’encontre de: Rhizoctonia solani [75], Choanephora cucurbitarum, Aspergillus flavus [19], Mucor mucedo, Penicillium notatum, Rhizopus stolonifer, Aspergillus niger, Candida albicans, Cryptococcus neoformans, Microsporum cassis, Sporotrichum schenkii, etc.
Ocimum kilimandscharicum est hautement résistant à Peronospora belbahrii.
L’activité insecticide de l’huile essentielle d’Ocimum kilimandscharicum a été validée à l’encontre de: Tuta absoluta (Mineuse sud-américaine de la tomate) [43]; Sitophilus zeamais (Charançon du maïs) et Rhyzopertha dominica (Capucin des grains) [18]; Sitotroga cerealella (Alucite des céréales).
Activités Médicinales du Linalol
En fait, il n’existe pas un linalol, mais deux car le linalol possède deux énantiomères – les formes R et S. [81] Selon la définition classique, les énantiomères sont des isomères chimiques, des images miroir non superposables.
Le (S)-linalol (coriandrol) possède un parfum doux, floral, herbacé et semblable à celui du petit-grain avec des notes fruitées d’agrumes. Quant au (R)-linalol (licaréol), il possède un arôme boisé rappelant la lavande. Pour le nez humain, le seuil de détection est 0,8 ppb (parties par milliard) pour la forme R alors qu’il est de 7,4 ppb (parties par milliard) pour la forme S. [78] [79]
Sur PubMed, la requête “linalool” renvoie sur plus de 3000 entrées.
Les espèces médicinales, en sus de certains écotypes d’Ocimum, contenant, généralement, plus de 70% de linalol, dans leur huile essentielle, sont, par exemple: le camphrier (Cinnamomum camphora), le Bois de Rose (Aniba rosaeodora), le Linaloe (Bursera delpechiana), le Coriandre (Coriandrum sativum), le Thym (Thymus sp.).
Je ne vais pas nommer, ici, les espèces médicinales contenant, généralement, plus de 30% de linalol, dans leur huile essentielle, car il en existe des centaines.
De récentes investigations pharmacologiques ont mis en exergue ses propriétés anti-oxydantes [73], analgésiques [76], anti-inflammatoires [82], anti-cancéreuses, anti-hyperlipidémiques, anti-microbiennes, anti-nociceptives, anti-hypertensives, anxiolytiques, anti-dépressives [80], sédatives, anti-convulsives, anti-psoriasiques [103], immuno-modulatrices, anti-glutamatergiques, anti-arhythmiques [102] et protectrices de l’épiderme, de l’estomac, des poumons, des reins, du système nerveux, du coeur [94] et du foie [96]. Le linalol peut induire l’apoptose des cellules cancéreuses par le biais du stress oxydatif, tout en protégeant les cellules normales.
Le linalol constituerait la substance thérapeutique, par excellence, pour tous les bi-polaires qui, selon certaines études constitueraient jusqu’à 6,5% de la population. [77] C’est une bonne nouvelle car au vu de la graphénisation du cerveau, d’une grande partie de la population humaine – qui a perdu le nord – nous allons être, bientôt, les témoins d’une pandémie de tri-polaires, de quadri-polaires…
L’activité anti-cancéreuse du linalol a été validée à l’encontre de la leucémie [97] et des cancers: de la prostate [83] [87], du colon [85], du col de l’utérus [91], des poumons [84], de la bouche [86], des seins [88] [95], du cerveau [89] [92], de la peau [90].
Une étude Chinoise [100], de 2021, a étudié les propriétés hypnotiques et sédatives du linalol lorsqu’il est appliqué, en acupuncture, au milieu du nombril, sur le point Shen Que – le huitième point du Vaisseau Conception et, si je puis paraphraser, “La Tour de Guet de l’Alma Mater Planétaire”.
L’activité anti-bactérienne du linalol a été validée à l’encontre de: Aeromonas hydrophila, Shewanella putrefaciens, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pasteurella multocida.
L’activité anti-parasitaire du linalol a été validée à l’encontre de: Leishmania infantum.
L’activité insecticide du linalol a été validée à l’encontre de: Tribolium castaneum [101], Musca domestica.
L’activité anti-fongique du linalol a été validée à l’encontre de: Cryptococcus sp, Saccharomyces cerevisiae, Candida albicans, Candida tropicalis, Candida krusei, Candida parapsilosis, Candida glabrata, [99] Aspergillus brasiliensis.
Une étude, de 2011, intitulée “A comprehensive review of vaginitis phytotherapy”, [93] porte sur la santé du vagin grâce aux plantes médicinales. Selon les conclusions des chercheurs: Les plantes possédant le carvacrol, l’eucalyptol, le géraniol, le germacrène-D, le limonène, le linalol, le menthol, le terpinène-4-ol et le thymol, ont présenté des effets anti-candida. Une très faible concentration d’huile de géranium, et de géraniol, a bloqué la croissance mycéliale, mais pas celle des levures. L’huile d’arbre à thé comprenant le terpinène-4-ol, l’alpha-terpinène, le gamma-terpinène et l’alpha-terpinéol, a montré des propriétés anti-bactériennes, anti-fongiques et anti-protozoaires à l’encontre des Trichomonas.
Il existe un certain nombre d’articles, sur la Toile, déclenchant de fortes alertes eu égard aux risques, supposés, d’allergies, et d’eczéma, induits par la consommation de linalol. Nonobstant, il s’avère que toutes ces allergies ne sont pas provoquées par le linalol mais par l’oxyde de linalol.
C’est l’oxydation du linalol qui est toxique. Le linalol dans sa forme d’origine, en synergie avec d’autres composants – le célèbre “effet entourage” – n’induit aucune toxicité.
Activités Médicinales du Camphre
Tant que j’en suis à évoquer la Chasse aux Sorcières Terpéniques, je vais présenter les propriétés médicinales du camphre – qui constitue le composant majeur d’une grande partie des écotypes d’Ocimum kilimandscharicum.
C’est, ainsi, avant tout pour la production de camphre que les paysans de l’Inde, et de l’Afrique cultivent, Ocimum kilimandscharicum – du moins, dans ses écotypes les plus camphrés.
C’est l’arbre de l’espèce Cinnamomum camphora qui, aujourd’hui, est le principal pourvoyeur de camphre naturel. Cette espèce se caractérise par trois chémotypes principaux: “camphre” (Hon Sho, huile de Camphre); “linalol” (Ho Cho, huile de Bois de Ho); “eucalyptol” (Yu Sho, huile de Ratvinsara).
Il existe, dans le nord-est de l’Inde, dans l’Assam, un écotype de Basilic, Ocimum basilicum, qui est strictement camphré – avec 42% de camphre, 7,6% de limonène et 5,6% de β-sélinène. [98] Il existe, au Kenya, à Yatta, un écotype de Basilic, Ocimum basilicum, également camphré car son huile essentielle en contient 31% dans les feuilles et 32,6% dans les fleurs. [109]
De récentes investigations pharmacologiques ont mis en exergue ses propriétés anti-inflammatoires, anti-prurigineuses, anti-arthritiques, anti-rhumatismales, analgésiques, antiseptiques, anti-spasmodiques, cardio-protectrices, anti-infectieuses, expectorantes, anti-microbiennes, anti-mutagéniques, anti-cancérigènes, anti-fertilité, anti-coccidiennes.
Les activités anti-mutagéniques et anti-cancérigènes du camphre, ou de plantes contenant une forte teneur en camphre, ont été validées à l’encontre des cancers des poumons, des seins, du foie, du colon, etc.
Le camphre a été, traditionnellement, utilisé pour soigner les tumeurs, l’arthrite, les rhumatismes, les brûlures superficielles, les blessures, l’eczéma et les irritations cutanées, les bronchites, les congestions pulmonaires, les maux de tête, les migraines, les névralgies, les toux, les pathologies cardiaques, les troubles de la circulation sanguine, les troubles du système digestif, les spasmes, les infections fongiques.
Le camphre – comme beaucoup d’autres substances médicinales – doit être utilisé avec prudence car, à haute dose, il peut être toxique. Il existe une pléthore d’études, sur le web, eu égard à la toxicité du camphre mais elles ne concernent que des cas individuels – qui sont statistiquement inexistants.
Le camphre est déconseillé aux femmes enceintes.
Le camphre fait, ainsi, partie d’une formulation très réputée issue (et inspirée) de la Pharmacopée Tibétaine, dénommée “Padma 28” qui possède des activités antioxydantes, anti-inflammatoires et immunomodulatrices – et qui est, plus particulièrement, prescrit pour la protection du système cardio-vasculaire.
La formulation originelle Tibétaine se nomme “Gabur-25” – ga bur nyer lnga / ག་བུར་ཉེར་ལྔ། – signifiant “Camphre 25”.
Elle fut enregistrée officiellement, en 1977, en Suisse, avec certaines des plantes médicinales Tibétaines originelles remplacées par des plantes médicinales Européennes à l’activité thérapeutique équivalente. En sus du camphre, il contient: gingembre, myrobalan, bois de santal rouge, cardamome, réglisse, clou de girofle, margousier, calendula, etc. Cette formulation est, également, efficace dans les traitements à l’encontre de la sclérose en plaques, de l’hépatite, des infections respiratoires, de la pulpite dentaire, de la Maladie de Parkinson, de la Maladie d’Alzheimer [108], des blessures, de l’hypercholestérolémie, de la leucémie, des bactéries pathogènes, des empoisonnements, des fièvres, etc. [104] [105]
La formulation originelle Tibétaine comprend: Cinnamomum camphora (Camphrier), Aquillaria agallocha (Bois d’Aloès), Santalum album (Santal blanc), Pterocarpus sandalinus (Faux-Santal rouge), Bambusa textilis (Bambou des tisserands), Crocus sativus (Safran), Syzigium aromaticum (Clou de Girofle), Myristica fragrans (Noix de muscade), Elettaria cardamomum (Cardamome), Amomum subulatum (Grande Cardamome), Mesua ferrea (Safran cobra), Foeniculum vulgare (Fenouil), Saussurea lappa, Glycyrrhiza glabra (Réglisse), Nardostachus grandifolia, Dendrobium moniliforme, Hydrocotyle nepalensis (Népal ombelle), Terminalia chebula (Myrobalan noir), Terminalia belerica (Myrobalan bâtard), Emblica officinalis (Amla).
Le camphre, du moins le chlorure de camphorimine, fait, également, partie du très célèbre remède de Gaston Naessens (1924 – 2018), dénommé “714-X”. [106] [107] Gaston Naessens a été persécuté, par la mafia médicale, pendant des dizaines d’années.
Et pour reparler de Chasse aux Sorciers! Lorsque nous vivions à St-Menoux, dans l’Allier, dans les années 90 – le lieu de création de notre Jardin Botanique de la Mhotte et, ensuite, de notre société Terre de semences – notre ami, le médecin Michel Fabre, était allé au Canada témoigner au procès de Gaston Naessens. Michel, subséquemment, avait été convoqué, pour cette raison, par le conseil criminel de l’organisation mafieuse, dénommée en France, l’Ordre des Médecins – pour soutien de charlatan supposé.
Le camphre, de nouveau, est le second plus important composant, après le Henné (Lawsonia inermis), d’une formulation, de la Médecine Unani, en Inde, dénommée “Marham Ḥina” – qui est très active dans la guérison du psoriasis. [112]
Selon la Médecine Traditionnelle Chinoise, le Camphre «fait circuler le Sang et réduit l’Inflammation. Ouvre les Orifices et éveille l’Esprit. Dissipe le Vent-Humidité et tue les Parasites». Le Camphre fut, originellement, nommé dans le Traité médical dénommé “Ben Cao Pin Hui Jing Yao ” de Liu Wen-Tai, en 1505.
Les Plantes Médicinales qui “Ouvrent les Orifices” sont utilisées dans le traitement des conditions associées à l’effondrement du système nerveux central – notamment les accidents vasculaires cérébraux, le delirium tremens, le coma, les poings serrés, les membres raidis, les crises d’épilepsie.
Toujours sur une modalité “Chinoise”. Lors de mon premier voyage en Inde, en 1988, à Bénarès, dans le Cachemire et au Népal – durant lequel je perdis 14 kg dont je n’avais pas besoin… car les chaleurs étaient extrêmes – je survivais (psycho-somatiquement) au célèbre “Baume de Tigre”, très camphré, qui fut créé par un herboriste de la cour impériale de Chine, Aw Chu Kin, et commercialisé, par lui-même, dès 1870, en Birmanie.
Son “Baume de Tigre” ne fut dénommé ainsi que le jour où, à sa mort, en 1908, ses deux fils lancèrent un commerce à Singapour, car l’un d’entre-eux, très doué pour le négoce, s’appelait “Aw Boon Haw / Tendre Tigre” – tandis que l’autre s’appelait “Aw Boon Par/Tendre Léopard”. Avec de tels noms pour ses fils, Aw Chu Kin était, sans doute, en sus d’un herboriste et pharmacien, un shaman initié aux parfums des félins.
Le “Baume de Tigre” contient, selon ses distributeurs en France: du camphre, du menthol, des huiles essentielles de menthe, de cajeput, de clou de girofle, de cannelle et d’eucalyptus. [110]
– le tout étant annoncé comme “végan” pour voguer sur l’une des vagues des retardés mentaux … qui font le beau jeu des Globalistes Schwabistes déments en désir de “Grande Réinitialisation”… sauf pour eux-mêmes! Et surtout, répétons-le, en grand désir de détruire l’agriculture et la distribution alimentaire – à savoir d’affamer les Peuples. Faut-il le réitérer sur un mode plus réaliste?
Le “Baume de Tigre” contient, selon ses distributeurs aux USA: du camphre, du menthol, de l’extrait de capsicum, des huiles essentielles de cassia, de cajeput, de clou de girofle ainsi que de l’huile de menthe démentholisée.
Le camphre est considéré comme un aphrodisiaque – tout autant que le Clou de Girofle et la Cannelle dans le Baume de Tigre… De plus, il est réputé induire la contraception, provoquer l’avortement et réduire la production de lait chez les femmes allaitantes. C’est un contraceptif dans la mesure où il diminue la spermatogenèse, chez l’homme, et où il bloque l’implantation de l’embryon, chez la femme.
A cet égard, toutes les plantes contenant, dans leur huile essentielle, une forte teneur en camphre – tels que les écotypes camphrés d’Ocimum kilimandsharicum – peuvent être considérées comme des Plantes Médicinales Maîtresses et Tantriques.
Si le camphre est aphrodisiaque, les écotypes camphrés d’Ocimum kilimandsharicum le sont également.
Il est vrai que, sur le plan de la sexualité camphrée, les études se suivent et se contredisent. Ainsi, une étude, de 2012, affirme que, selon la Médecine Traditionnelle Iranienne, le camphre serait un démotivateur de libido – et ils prétendent le confirmer avec des rats mâles. [111]
Ainsi, en 2014, tout au contraire, des chercheurs affirment que le camphre ne démotive pas sexuellement les rats mâles: il n’aurait aucun impact sur le niveau de testostérone et augmenterait, seulement, le taux d’hormones lutéinisantes. [112]
De même, en 2016, des chercheurs affirment que le camphre améliorerait les fonctions reproductives de la volaille. [113]
Si je me réfère à l’une de mes Bibles, “The Encyclopedia of Aphrodisiacs”, de Christian Ratsch et de Claudia Müller-Ebeling, les espèces de Cinnamonum sont toniques, stimulantes et aphrodisiaques – du moins Cinnamonum verum (Cannelle), Cinnamonum loureiroi (Cannelle).
Le camphre serait-il tout aussi aphrodisiaque chez Cinnamomum camphora – lorsqu’il s’agit d’un écotype camphré? C’est ce qu’affirment, au moins pour les mâles, les négociants, sur la Toile, en huile de camphre: elle permettrait de remotiver le pénis dans ses inclinations érectiles.
En tout cas, toujours selon Christian Ratsch et de Claudia Müller-Ebeling – dans leur ouvrage “Shamanism and Tantra in the Himalayas”, (en page 142), de nombreux shamans Népalais invoquent “Kapura” dans leurs mantras de voyage – au-delà du Voile. De plus, le camphre entre dans la composition de très nombreux encens essentiels dans les rituels.
Danger: Ocimum kilimandscharicum dans la décontamination des sols pollués
Une étude Indienne [37], de 2018, a mis en exergue qu’Ocimum kilimandscharicum constitue un puissant accumulateur de métaux lourds. Ces chercheurs ont cultivé l’écotype Himalayen de Kumaun (avec un chémotype eugénol) dans des sols contaminés, à dessein, avec du plomb, du cuivre et du cadmium. Selon leur conclusion: « L’étude ci-dessus montre que les traitements au cuivre, au plomb et au cadmium entraînent des changements quantitatifs mineurs dans l’huile essentielle – l’eugénol, le (Z)-βocimène et le germacrène D étant les principaux composants de l’huile essentielle dans toutes les plantes cultivées dans des sols traités aux métaux. La production d’Ocimum kilimandscharicum dans des sols contaminés par le cuivre, le plomb et le cadmium avec la conservation du contenu principal de l’huile essentielle (eugénol : de 78,07 à 83,04%), qui est un composant à valeur ajoutée dans l’industrie cosmétique, parfumée et pharmaceutique, semble être une technique verte efficace pour l’élimination de ces métaux des sols pollués ».
Je réitère, donc, ce que j’ai déjà évoqué dans ma monographie sur le Basilic, Ocimum basilicum. En effet, en 1993/1994, une investigation Russe a analysé les huiles essentielles de diverses plantes médicinales, cultivées en Bulgarie, de divers genres botaniques – dont Ocimum. Selon les conclusions de ces chercheurs: «Nous avons constaté que la concentration des métaux lourds les plus dangereux dans toutes les huiles et extraits de plantes testés était très faible, proche des limites de détection des appareils utilisés. Nous avons conclu que la plupart des huiles essentielles et des plantes médicinales pouvaient être cultivées avec succès sur des sols pollués par des métaux lourds et sous l’effet de la pollution atmosphérique, en remplacement de certaines autres cultures comestibles.» [114]
Dès 1997, Jerald Schnoor (de l’université d’Iowa) avait décliné les conditions idéales permettant de décontaminer, avec des plantes, des sols hautement pollués. Selon ses conclusions, il est nécessaire que telle ou telle espèce végétale puisse produire plusieurs tonnes de bio-masse sèche par hectare et qu’elle puisse accumuler de grandes quantités de métaux lourds (1000 mg par kg de bio-masse) annuellement. Afin de nettoyer le sol, en l’espace de 3 à 5 années, cette espèce doit être capable d’accumuler 10 fois plus que le taux présent dans le sol. A savoir, par exemple, que si la concentration de cadmium, dans le sol, est de 500 mg par kilo, cette espèce végétale doit être capable d’en accumuler 5000 mg au fil des années. [52]
Ainsi, selon la thèse des industriels déments, les Basilics constituent des vecteurs privilégiés de “phyto-remédiation” parce que les métaux lourds se concentrent dans leur bio-masse, sans impacter, prétendument, la qualité de leurs huiles essentielles… qui peuvent, donc, être commercialisés, sans soucis, par l’industrie des cosmétiques.
Quid du “recyclage” des déchets de plantes de Basilic archi-gavées de métaux lourds – et cultivées sur des milliers d’hectares? La question, au fond de la salle, n’a pas été entendue.
Extrême Danger: Graphène, Nano-Particules Métalliques, et autres Nano-technologies, chez Ocimum kilimandscharicum
Les chiméristes, et autres nano-technologistes – comme pour Ocimum tenuiflorum et Ocimum basilicum – se sont lancés dans la “synthèse verte”de nano-particules en ayant recours à des feuilles ou des extraits d’Ocimum kilimandscharicum.
Ainsi, une étude de 2014, porte sur la “synthèse verte” de nano-particules d’argent, à partir d’extraits aqueux de feuilles d’Ocimum kilimandscharicum, afin d’étudier leurs propriétés anti-bactériennes à l’encontre d’Escherichia coli, Klebsiella pneumonia, Proteus vulgaris, Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus. [16]
Ainsi, une étude de 2015, porte sur la “synthèse verte” de nano-particules d’argent, à partir de fleurs d’Ocimum kilimandscharicum, afin d’étudier leur activité anti-oxydante et anti-dépressive. [30]
Ainsi, une étude de 2015, porte sur la “synthèse verte” de nano-particules d’argent, à partir de d’extraits alcooliques de tiges d’Ocimum kilimandscharicum, afin d’étudier leur activité anti-cancer à l’encontre du cancer du foie ( Hep-G2). [42]
Ainsi, une étude de 2016, porte sur la “synthèse verte” de nano-particules d’argent, à partir d’extraits aqueux de feuilles d’Ocimum kilimandscharicum, afin d’étudier leurs propriétés larvicides à l’encontre du moustique Aedes aegypti. [39]
Ainsi, une étude de 2019, porte sur la “synthèse verte”de nano-particules d’argent, à partir d’extraits aqueux de feuilles d’Ocimum kilimandscharicum, afin d’étudier leurs propriétés anti-microbiennes à l’encontre de Fusarium oxysporum, Colletotrichum gloeosporioides, Bacillus sp. et Enterobacter cloacae. [31]
Brevets portant sur Ocimum kilimandscharicum
Une demande de brevet, de 2017 – WO/2017/051302 – concerne “une composition contenant un extrait d’Ocimum kilimandscharicum, où la composition est appropriée pour lutter contre un parasite ou une maladie des abeilles. Le parasite des abeilles peut être un acarien, un coléoptère, une mite, une fourmi, une guêpe, un frelon, et la maladie des abeilles peut être une maladie fongique ou une maladie bactérienne. Et la composition est appropriée pour l’administration dans une ruche contenant des abeilles infectées de cette façon”. [35]
Une autre demande de brevet, de 2016 – WO2018091983A1 – concerne “une formulation botanique pour traiter les pathologies buccales” incorporant Ocimum kilimandscharicum, et du monofluorophosphate de sodium, en sus de 14 autres plantes médicinales: Ocimum basilicum, Ocimum filamentosum, Ocimum minimum, Eugenia aromatica, Mentha spicata, Mentha piperita, Mentha vagans, Mentha suaveolens, Salvadora persica, Syzygium aromaticum, Ziziphus mauritiana, Mentha Longifolia, Olea europaea et Azadirachta Indica. [17]
Une autre demande de brevet, de 2015 – par Babuulal Bhavarlal Jain, le directeur de diverses grosses sociétés pharmaceutiques en Inde – concerne un complexe dénommé “Pancha Tulasi”, à savoir “Cinq Tulsi”. [32] [33] Le brevet porte sur la purification des eaux contaminés avec des micro-organismes pathogènes grâce à une formulation constituée de cinq des espèces suivantes: Ocimum tenuiflorum, Ocimum basilicum, Ocimum canum, Ocimum citriodorum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum ciliatum, Ocimum kilimandscharicum, Ocimum americanum, Ocimum campechianum, Ocimum viride et Ocimum gratissimum.
Manifestement, cet industriel prend ses rêves pour des réalités de vouloir breveter la totalité des Ocimum médicinaux d’un coup de brevet magique – sous prétexte de décontamination des eaux!
Voici une séquence de photographies (de Xochi) illustrant l’épanouissement délicat d’une fleur d’Ocimum kilimandscharicum. En Hommage à la Beauté!