Nouvelles des Brigades Anti-Graphène. Juillet 2023

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La Chasse aux Prédateurs et aux Génocideurs Vaccinalistes est Ouverte

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Nouvelles du 30 Juillet 2023

Science Gaïenne Feuilles

Feuilles, Gènes et Gaz à effet de serre 

David Beerling. Traduction de Xochi

Caveat. Cet ouvrage de David Beerling a été publié en 2007 : à savoir, deux années avant je rédigeai 4 très longs articles sur l’arnaque du Réchauffement Climatique Anthropique. [118] Selon ce chapitre – que j’ai traduit il y a une douzaine d’années – Stephan Harding n’avait pas, encore, compris, malheureusement, que la Narration au sujet du Réchauffement Climatique Anthropique, strictement inexistant, induit une Virose Climatique mentale dans le cerveau de toutes les personnes faibles d’esprit… ou malléables – dont les enfants et les adolescents. 

Il s’agit d’un extrait du second chapître de son ouvrage “The Emerald Planet” publié chez Oxford University Press. [117] 

Les feuilles sont des structures remarquables qui permettent aux plantes de gérer, au quotidien, leur labeur de photosynthèse et de garantir ainsi la continuité des générations. Cela prit, cependant, 40 millions d’années avant que cette innovation, en apparence simple, n’apparaisse et ne se répande au travers de tout le royaume végétal. En comparaison, les humains évoluèrent à partir des primates en un dixième de ce temps. La raison pour laquelle les plantes eurent besoin d’une période de temps inhabituellement aussi longue pour l’évolution de feuilles a étonné les scientifiques durant près d’un siècle. Aujourd’hui, un changement de perspective radical oriente les recherches vers une baisse prononcée des niveaux de dioxyde de carbone pour expliquer ce laps de temps. En supprimant une barrière environnementale à l’évolution des plantes à feuilles, la diminution de dioxyde de carbone peut avoir libéré le potentiel génétique des plantes afin de modeler la matrice de nos flores terrestres modernes. Ce faisant, la diversification des plantes transforma le climat global et accéléra l’évolution des animaux terrestres.

La sonde Galileo, nommée en l’honneur de l’astronome Italien Galileo Galilei (1564-1642), qui initia l’astronomie moderne grâce à ses observations de la voûte céleste en 1610, plongea dans l’oubli en se consumant dans l’atmosphère de Jupiter le 21 septembre 2003. Lancée en 1989, elle légua un héritage historique qui transforma notre vision du système solaire. La mission de Galileo était d’étudier la planète géante Jupiter et ses satellites, dont Galilée, à partir de son jardin de Padoue, en observa quatre lui-même qui se déplaçaient à sa surprise telles des étoiles autour de la planète. Sur son chemin, la sonde captura les premières images rapprochées d’un astéroïde (Gaspra) et réalisa des observations directes de fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 s’écrasant sur Jupiter. Mais le plus remarquable, ce furent les images étonnantes d’icebergs à la surface d’Europa qui furent transmises à la Terre en avril 1997, à la suite de près de huit années d’exploration du système solaire. Les icebergs suggéraient l’existence d’un océan extraterrestre, de l’eau liquide. Les scientifiques de la NASA en charge de cette mission commentèrent pour la presse mondiale, dont l’attention était captivée, que de l’eau liquide en sus de composés organiques déjà présents sur Europa pourraient induire “la vie en moins d’un milliard d’années”. Ce dernier point est discutable; l’eau est essentielle à la vie sur Terre telle que nous la connaissons mais cela ne signifie pas que l’eau soit nécessaire pour la vie ailleurs dans l’Univers. Il se peut que des océans existent également en dessous des croûtes rocheuses et stériles de deux autres satellites Galiléens, Callisto et Ganymède. Callisto et Ganymède maintiennent probablement un océan liquide grâce à la chaleur générée par la radioactivité de leur entrailles rocheuses. Europa, néanmoins, se situe à une moindre distance de Jupiter et toute eau liquide pourrait être maintenue par la chaleur générée par les forces gravitationnelles qui étirent et rétrécissent la planète tout comme la lune de la Terre influence nos marées.

Afin d’atteindre Jupiter, Galileo avait besoin de deux lance-pierres (assistants de gravitation) autour de la Terre et de Vénus. Les assistants de gravitation accélèrent la vitesse et ajustent la trajectoire de la sonde sans consommation de combustible. Les planètes qui pourvoient l’assistance paient le prix de par un ralentissement imperceptible de leur vitesse de rotation. Dans le cas de Galileo, ce processus offrit des observations rapprochées et fortuites de la Terre, à partir de l’espace, permettant ainsi de procéder à une expérience de recherche de la vie extraterrestre, expérience qui n’avait jamais été réalisée auparavant. Pouvions-nous détecter la vie sur Terre avec une sonde planétaire moderne? Dans un article de la revue Nature, Carl Sagan (1934-1996) de l’Université Cornell, et ses collègues, rapportèrent que durant son passage rapproché de la Terre, en décembre 1990, Galileo détecta une abondance d’oxygène gazeux, de grandes quantités de neige, de glace et de vastes océans ainsi que des transmissions radio, d’amplitude modulée, d’un type qui ne pouvait sans doute être attribué qu’à une intelligence. On peut soupçonner la vie sur Terre à partir d’une une atmosphère riche en oxygène. La décomposition des molécules d’eau par les rayons ultraviolets du Soleil constitue l’une des sources de petites quantités d’oxygène dans l’atmosphère. Les atomes d’hydrogène de l’eau s’échappent dans l’espace sous forme de gaz hydrogène tandis que les atomes plus lourds d’oxygène sont entraînés vers la Terre sous l’effet de la pesanteur. Nos océans se dissipent lentement dans l’espace ainsi que l’ont observé les astronautes de la mission Apollo 16, grâce à un puissant télescope, à partir de la surface lunaire. Lorsque l’hydrogène s’échappe, il libère une lueur fluorescente (radiation alpha Lyman) qui n’est pas visible sur Terre en raison des propriétés d’absorption de l’atmosphère. La Lune, cependant, fournit un point d’observation idéal et lorsqu’elle y séjourna brièvement, l’équipe d’Apollo 16 captura des images étonnantes du gaz hydrogène s’échappant de la Terre, révélé par une aura magique s’étalant en direction du Soleil. Mais le don d’oxygène à l’atmosphère, par ce biais, est beaucoup trop lent pour rendre compte de la quantité détectée par Galileo. Seule la biologie peut accomplir cet exploit en enrôlant des système enzymatiques afin de briser les molécules d’eau et de libérer des quantités prodigieuses d’oxygène.

La sonde Galileo détecta également du méthane dans l’atmosphère à raison de 140 fois plus que ce que l’on attendrait de conditions strictement abiotiques et cette disparité est, tout comme pour l’oxygène, une autre indication hautement suggestive de la vie. Le méthane est rapidement converti en vapeur d’eau et en dioxyde de carbone dans l’atmosphère et sa présence ne peut être que très réduite dans l’atmosphère d’une planète dépourvue de vie. Pour que le méthane s’accumule dans l’atmosphère, il faut qu’un mécanisme l’y déverse à une vitesse plus rapide que sa vitesse de destruction. Sur Terre, ce sont les habitants microbiens anaérobie de nos terres marécageuses et des grandes étendues de rizières du sud-est de l’Asie qui réalisent cette tâche en barattant plus de 200 millions de tonnes de ce gaz annuellement.

Des instruments à bord mesurant la composition de la lumière reflétée, à partir de la surface de la Terre, fournirent d’autres indices quant à la présence de la vie et quant aux origines d’une atmosphère riche en oxygène. Des images saisissantes de la Terre, prises par Galileo, révélèrent de vastes étendues de terre absorbant mystérieusement de la lumière rouge visible. L’empreinte d’absorption anormale est différente de celle de n’importe quelles roches communes, ou surfaces terrestres, sédimentaires ou ignées, que l’on trouve ailleurs dans le système solaire, et elle soulève, au moins, la possibilité que la responsabilité en incombe à un certain type de pigment moissonneur de lumière. Et, assurément, les molécules de chlorophylle à l’intérieur des feuilles vertes absorbent plus de 85 % de la lumière rouge visible, arrivant sur terre, qui a assez d’énergie pour impulser la décomposition de l’eau durant le processus de photosynthèse. De larges étendues de la surface terrestre de la planète se caractérisent par l’absorption inhabituelle de lumière visible, nous permettant ainsi d’en déduire que la vie végétale est, de façon concomitante, très largement répandue; cette observation pourvoit une explication à la présence de quantités abondantes d’oxygène dans l’atmosphère.

Le vol rapproché de la Terre par Galileo a convaincu la communauté scientifique qu’elle avait une chance raisonnable de détecter avec succès des formes de vie photosynthétiques dans l’espace interstellaire sur d’autres satellites “terrestres” en rotation autour d’étoiles proches, en assumant qu’ils existent et que nous puissions les localiser. Cela devrait être possible, même à une phase primaire de l’évolution de la vie, parce que des indices de la biosphère photosynthétique de la Terre auraient très bien pu être découverts, lors d’un vol rapproché similaire par une sonde extraterrestre, il y a plus de deux milliards d’années, au vu de la présence de tapis d’algues et de croûtes de cyanobactéries photosynthétiques primitives en lieu de la vie végétale moderne. Que des plantes puissent émerger, ou non, sous une forme reconnaissable est un autre sujet, bien qu’il soit très fortement probable que des chlorophylles, d’une sorte ou d’une autre, aient évolué sur une planète dont l’atmosphère offrait les conditions appropriées à la photosynthèse.

Comme nous pouvions l’espérer, la mission de Galileo laissa présager de plus belles choses à venir de la technologie de l’espace. Aujourd’hui, l’observation de la Terre, à partir de l’espace, révolutionne notre compréhension de la planète. Les satellites sont de nos jours nos macroscopes globaux. De même que le microscope nouvellement inventé par Robert Hooke présenta une perspective renouvelée du monde naturel au 17 ème siècle, le macroscope opérant, à l’autre extrémité de l’échelle spatiale, pourvoit un nouveau médium d’observation des influences naturelles et humaines sur l’état de la Terre. Malheureusement, on ne peut être qu’alarmé par la majorité des informations que nous recueillons. Nous sommes en train de réaliser rapidement que la portion de la surface de la Terre recouverte de neige, de glace et de glaciers, la cryosphère (du Grec cryo signifiant glace ou froid glacial) est en train de se rétrécir de façon alarmante. La mer de glace de l’Arctique est en train de disparaître à grande vitesse, à raison d’une perte de 500 000 kilomètres carrés par décennie. Ailleurs, la glace qui est arrimée sur terre au Groenland et dans l’ouest de l’Antarctique est en mouvement, menaçant de faire monter le niveau des océans à l’échelle du temps des générations présentes. Les plaques de glace qui consolidaient autrefois les glaciers sont en train de fondre et ces derniers sont en train de se soulever de façon spectaculaire en déchargeant leur cargaison glacée dans les océans du monde. Sur la Péninsule Antarctique, la désintégration de plaques de glace plus grandes qu’Hawaï est concomitante avec le réchauffement de 2 à 4° qui a prévalu durant la seconde moitié du siècle. Les empreintes distinctes de l’influence extraordinaire de l’activité humaine, sur le système planétaire, sont reconnaissables, on ne peut plus aisément, à partir de l’espace.

En sus d’ouvrir nos yeux aux transformations de la planète, la puissante technologie de l’âge de l’espace présente également de nouvelles perspectives intellectuelles fascinantes pour le 21 ème siècle. Le mathématicien et physicien Français Henri Poincaré (1854-1912) remarqua un jour que “la Science est constituée de faits. De même que les maisons sont faites de pierres, ainsi la science est constituée de faits. Mais une pile de pierres n’est pas une maison et une collection de faits n’est pas nécessairement de la science”. A l’époque de Poincaré, et qui plus est durant les 19 et 20 ème siècles, la science dépendit de l’observation du monde naturel et du recours au raisonnement inductif et déductif pour élaborer et tester des hypothèses. Des systèmes d’observation de la Terre sont en train d’initier une ère de collecte d’informations sans précédents – les scientifiques recueillent d’énormes quantités de données (“faits”) concernant notre planète – et cela est accompagné du défi, pour le 21 ème siècle, de donner un sens au monde. Pour ce faire, des théories sont nécessaires, constituant l’étape suivant le raisonnement, qui offrent l’opportunité aux scientifiques de faire appel à leur inspiration. Pour Poincaré, l’inspiration jaillit lors d’une excursion géologique. La solution à un problème mathématique difficile, qui le tracassait depuis un certain temps, se manifesta ainsi: “au moment où je mis le pied sur la marche, l’idée me vint, sans que rien dans la chaîne de mes pensées n’en ait apparemment préparé le chemin”. Le cas de Poincaré est typique. Des éclairs d’inspiration, qui induisent des percées dramatiques, semblent souvent être conjurées de nulle part. Einstein souligna qu’il n’y a pas “de chemin logique” dans la connexion des concepts théoriques avec les observations et il remarqua, en 1952, “la connexion toujours problématique entre le monde des idées et ce qui peut être expérimenté”. La technologie satellitaire, à la sophistication croissante, ouvre ainsi de nouvelles perspectives à la dynamique intellectuelle d’élaboration de théories afin d’expliquer la chimie, la physique et la biologie planétaires.

C’est Compton Tucker, de la NASA, qui initia la voie de la compréhension de la végétation terrestre, dans les années 1980, lorsqu’il développa la théorie permettant d’exploiter la capacité des instruments, à bord des satellites, de détecter les pigments de chlorophylle présents dans les feuilles. Les senseurs des satellites détectent, en l’absence de nuages et d’autres interférences atmosphériques, l’absorption intense de lumière visible rouge, par les feuilles vertes de la plante, qui contraste avec leur absorption faible de lumière infrarouge. La “lueur” infrarouge combinée avec un déficit de lumière rouge est une signature caractéristique de la végétation terrestre. L’activité des plantes est, de nos jours, systématiquement suivie en prenant ces mesures, ainsi que d’autres, grâce à des instruments à bord de satellites polaires en orbite qui scannent quotidiennement la surface de la Terre. Les photos des continents verts enregistrées par Galileo ont fait place aux films grâce auxquels nous pouvons contempler, à partir de l’espace, le “verdissement” saisonnier printanier des étendues terrestres de l’hémisphère nord. De même que pour la cryosphère, l’influence des activités humaines se fait également sentir qui se révèle au travers de la réponse des forêts à la fertilisation en dioxyde de carbone. En 1989, par exemple, une équipe de chercheurs analysa des données satellitaires qui révélèrent une stimulation dramatique de la croissance des forêts dans les zones de latitudes très septentrionales durant une des périodes les plus chaudes des deux derniers siècles, à savoir entre 1981 et 1991.

Les satellites, qui scannaient les surfaces des océans et des terres, révélèrent que les plantes marines et terrestres synthétisaient la quantité époustouflante de 105 milliards de tonnes de biomasse, chaque année, à partir de dioxyde de carbone extrait de l’atmosphère. Il est remarquable que le phytoplancton, à savoir les organismes photosynthétiques unicellulaires qui dérivent dans les courants marins et d’eau douce, soit responsable d’environ la moitié de cette production alors qu’il représente moins d’1 % de la biomasse photosynthétique de la Terre. La vie végétale terrestre, d’autre part, contribue à la production de l’autre moitié alors qu’elle constitue plus de 90 % de la biomasse mondiale, une figure qui reflète sa position effective de prédominance dans la biosphère.

La détection des futurs changements dans l’activité des forêts mondiales, à partir de l’espace, va prendre de l’importance. Ils pourraient indiquer lorsque la nature va relâcher le frein qu’elle exerce sur le réchauffement global, car les forêts constituent une éponge majeure naturelle qui absorbe une partie de notre excès de dioxyde de carbone. De par la combustion des énergies fossiles et la destruction des forêts tropicales, les êtres humains ajoutent à notre atmosphère, chaque année, environ 7 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre. Environ la moitié de cette quantité reste dans l’atmosphère, provoquant l’augmentation courante inexorable de sa concentration atmosphérique. Le reste est absorbé, en proportion relativement identique, par les océans et la végétation terrestre. Nul ne peut dire pendant combien de temps, encore, les puits naturels de carbone vont continuer à amortir le choc de nos excès de carbone. Les forêts pourraient perdre cette fonction, d’ici les 50 prochaines années, lorsque leur capacité d’absorber le dioxyde de carbone, et de synthétiser les excès de biomasse, est subjuguée par la libération de dioxyde de carbone due aux processus de respiration dans un climat futur plus chaud et plus sec. Si cela arrive, ou plutôt lorsque cela arrive, car les modèles sont relativement cohérents quant à cette prédiction, cela va accélérer l’accumulation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et par conséquent accélérer le changement climatique. Il est clair que le niveau d’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère a atteint un record sans précédent en 2002, et de nouveau en 2003, poussant certains scientifiques à spéculer, peut-être prématurément, que le changement climatique anthropogénique est déjà tel que les forêts sont en train de libérer du carbone plutôt que d’en absorber.

Toutes les caractéristiques de la vie végétale terrestre que je viens de décliner – sa domination mondiale des zones terrestres, notre capacité de l’observer et de la surveiller à partir de l’espace, et son influence sur notre futur climat – pivotent autour d’un seul organe remarquable: la feuille. Agissant comme d’innombrables rayons solaires, les feuilles accueillent la machinerie biochimique et cellulaire nécessaire pour que les plantes récoltent la lumière solaire et accomplissent leur tâche quotidienne de photosynthèse. De nos jours, ces structures photosynthétiques omniprésentes couvrent 75 % de la surface terrestre de la planète et font preuve de leur extraordinaire versatilité en endurant des extrêmes climatiques qui vont des températures glaciales de -56°C en Sibérie, la région la plus froide de la biosphère terrestre, à des températures de plus de 40°C dans les déserts. Seuls les déserts les plus inhospitaliers, les zones glacées de l’Antarctique et les altitudes les plus élevées dans les montagnes, demeurent stériles. Virtuellement la quasi-totalité de ce que l’on estime être un quart de million d’espèces de plantes à fleurs dépendent des feuilles pour capter la lumière afin de faire fonctionner la photosynthèse et de manufacturer la biomasse. Un très grand nombre d’espèces de plantes sans fleurs dépendent des feuilles pour assurer la croissance, la reproduction, et la continuité des futures générations. En dépit de la diversité fantastique de formes et de tailles, dont elles témoignent dans la nature, toutes les feuilles se conforment à la même matrice structurale: une suspension du limbe en porte à faux, et ce pour de très bonnes raisons. Cet agencement solutionne avec élégance le dilemme technique auquel sont confrontées les plantes qui ont besoin de surfaces photosynthétiques plates. La surface doit être suffisamment rigide pour résister à la pression de la pesanteur tout en restant, simultanément, suffisamment souple pour minimiser les dommages potentiels en cas de temps venté.

Si l’on en juge par les flores modernes planétaires, les feuilles suscitent un sentiment d’inévitabilité évolutive. Il est difficile d’imaginer que les plantes pourraient accomplir leur labeur quotidien de photosynthèse si elles étaient dépourvues de feuilles. Cependant, et c’est surprenant, lorsque les plantes se lancèrent dans leur grande saga de colonisation de la Terre il y a environ 465 millions d’années, elles le firent sans feuilles. Originellement, ce sont les plantes “primitives” sans feuilles qui partirent les premières à l’assaut des terres. Les premières pionnières terrestres, durant ce tournant crucial de l’histoire de la Terre, évoluèrent à partir d’un petit groupe d’algues vertes, principalement d’eau douce, (les Charophyceae) et laissèrent des vestiges fossiles fragmentaires de structures reproductives qui ressemblent étroitement à des bryophytes modernes (mousses, hépatiques, et anthocérotes). Les fossiles, ainsi que les relations fondées sur la configuration génétique des plantes modernes caractérisées par différentes histoires évolutives, ont révélé que la colonisation terrestre par les plantes est essentiellement une histoire de transition évolutive des algues vertes aux bryophytes. Il est étrange que les algues vertes aient occupé les océans et les zones côtières pendant presque un demi-milliard d’années avant qu’une existence terrestre en propre suscite l’intérêt de leurs descendants. La raison pour laquelle la vie végétale “tergiversa”, apparemment, pendant si longtemps sur les plages reste un mystère total.

Avec l’émergence de ces simples organismes photosynthétiques, il fallut patienter encore une quarantaine de millions d’années (il est quelque peu frustrant de voir que le système de datation est imparfait et sujet à controverse) avant que les ancêtres de nos flores modernes vasculaires arrivassent finalement sur la scène; et eux aussi étaient dépourvus de feuilles. Lorsque furent découverts les premiers fossiles remontant à cet épisode important du scénario, leur importance échappa totalement aux pionniers de l’étude scientifique des plantes fossiles. Jusqu’au début du 19 ème siècle, les chasseurs de plantes fossiles étaient préoccupés par les nombreuses plantes à feuilles des dépôts de charbon du Carbonifère, qui possédaient une très grande importance commerciale. Mais en 1859, le Canadien excentrique William Dawson (1820-1899) découvrit des spécimen de plantes fossiles, complètement différents de ce qui avait été trouvé auparavant, sur des littoraux exposés autour de la Péninsule Gaspé, en-dessous de l’emplacement où le Saint Laurent sculpte son embouchure sur la côte nord-est du Canada. Les découvertes de Dawson secouèrent le monde de la paléobotanique et invitèrent les botanistes de l’époque à les expliciter. Dawson croyait fermement que ces étranges fossiles fragmentaires, dépourvus de feuilles et dotés d’une simple structure de ramification, étaient antérieurs à ceux du Carbonifère de plusieurs dizaines de millions d’années. A cette époque, peu de botanistes lui donnèrent raison et ses affirmations furent accueillies par un scepticisme féroce. Certains botanistes pensaient que les fossiles représentaient des tiges de fougères, des racines ou même des algues.

Ce qui influença finalement la tournure des événements, quelque 50 années plus tard, ce fut des rapports émanant de deux botanistes, Robert Kidston (1852-1924) et William Lang (1874-1960), entre 1917 et 1921, décrivant la découverte de plantes terrestres primitives presque complètes dans le petit village pittoresque de Rhynie dans l’Aberdeeshire en Ecosse. Avant la découverte de ces plantes fossiles à Rhynie, les descriptions de plantes terrestres primitives étaient fondées principalement sur des matériaux fossiles fragmentaires; à la suite de cette découverte, la perspective changea complètement. Les plantes de Rhynie sont conservées par des fluides volcaniques riches en silice infiltrant les tissus des plantes mortes et se cristallisant dans les cavités entre les particules de matière organique. Ce processus résulte en fossiles superbement préservés qui révèlent des détails cellulaires magnifiques et qui confèrent un aperçu de ce à quoi ressemblaient les plantes terrestres primitives. D’étranges et simples plantes vasculaires, photosynthétisant par le biais de tiges nues sans feuilles, avaient réellement existé avec un niveau de complexité se situant entre celui des mousses et celui des plantes vasculaires véritables.

Quelques années après la découverte spectaculaire de fossiles à Rhynie, Lang consolida ce triomphe lorsqu’il exhuma des fragments désarticulés des vestiges de la plante vasculaire la plus ancienne ayant jamais été découverte alors. De façon charmante, il la nomma Cooksonia, en l’honneur d’un de ses collaborateurs de longue date, la paléobotaniste Australienne Isabel Cookson (1893-1973). Une description s’ensuivit bientôt, et dans un article important, en 1937, il rapporta des détails de fossiles de Cooksonia complètement aplatis, avec des axes vasculaires simples (des tiges primitives), découverts dans des roches en bordure de l’Ecosse datant de 417 millions d’années. Lang était convaincu que les axes appartenaient à Cooksonia mais une simple association était loin de constituer une preuve irréfutable et il n’était pas possible de démontrer avec certitude que cela était vraiment une plante vasculaire authentique. De telles considérations peuvent sembler être des subtilités mais l’enjeu dans ce cas est une revendication concernant la plus ancienne des plantes vasculaires et des revendications extraordinaires requièrent des preuves extraordinaires. Il fallut attendre encore 50 années avant qu’une preuve plus satisfaisante, sous la forme de spécimens mieux préservés, fût exhumée des roches les plus anciennes du sud du Pays de Galles et datant de 425 millions d’années. C’était, enfin, la preuve fossile confirmant la conviction de Lang quant au statut vasculaire de Cooksonia en montrant, de façon cruciale, des tissus spécialisés conducteurs d’eau au sein des fossiles mêmes. Subséquemment, de nombreux vestiges fossilisés de plantes terrestres vasculaires primitives ont été découverts, présentant tous une structure basique similaire de tiges simples ou ramifiées, dépourvues de feuilles. Frêle et sans feuilles, Cooksonia représente un héraut incongru annonçant l’émergence des flores terrestres authentiques. Tapissant les plaines alluviales aux rivières serpentant au travers de paysages terrestres antiques, il n’ajoutait que peu, apparemment, au vernis vert des premiers photosynthétiseurs déjà à l’oeuvre mais il devait s’avérer essentiel à l’assemblage de la vie terrestre telle que nous la connaissons.

Préfigurée par ces humbles débuts, la vie végétale commença à prospérer. Durant les 65 millions d’années suivants, entre il y a 425 et 360 millions d’années, il s’ensuivit une explosion sans précédent d’innovation et de diversification évolutives. En fait, certains affirment que cette portion de temps géologique représente l’équivalent botanique de “l’explosion Cambrienne”, une ère durant laquelle les animaux marins invertébrés passèrent d’un stade d’organismes unicellulaires à un stade d’organismes multicellulaires complexes en l’espace virtuellement d’un instant géologique, il y a 540 millions d’années. Dans la version botanique, les plantes terrestres se transformèrent en élaborant, durant ce processus, une matrice pour le monde des plantes modernes. Des structures extraordinairement complexes et des cycles de vie sophistiqués émergèrent bientôt à partir de structures très simples composées de quelques cellules seulement. Cependant, dans tout ce tumulte d’excitation évolutive, les feuilles, étrangement, ne firent leur apparition qu’à la toute dernière minute.

Nous possédons des informations, à partir des vestiges fossiles, quant à la séquence évolutive qui a conduit à l’apparition et à la généralisation des feuilles. Au tout début, ce sont des arbres et des buissons de 50 cm de hauteur qui peuplèrent les paysages, en maintenant leur mode photosynthétique de vie sustenté par des branches nues et des rameaux fourchus pendant 30 millions d’années sans feuilles. Et puis, progressivement, sur une période de 10 millions d’années, la situation commença à changer. Des spécimens de fossiles de vraies plantes à feuilles commencent à apparaître émanant des arbres modernes les plus anciennement connus et appartenant au genre disparu Archaeopteris. Ces fossiles fascinants indiquent que les plantes avaient commencé à exploiter la capacité photosynthétique d’un panneau solaire plat afin de capter la lumière solaire et d’alimenter le processus de photosynthèse. Les feuilles, ensuite, apparurent indépendamment dans trois autres groupes de plantes (les shenopsides et les ptéridospermes, qui sont respectivement les formes ancestrales des prêles et des fougères, ainsi que les plantes à graines), car le royaume végétal se saisit du moment. Au début du Carbonifère, il y a 360 millions d’années, les plantes à feuilles étaient fermement établies dans les flores de l’époque.

Si nous réglons l’horloge au moment de l’apparition de la première plante vasculaire Cooksonia et si nous l’arrêtons au moment où les larges feuilles se répandirent communément, nous pouvons percevoir que tout le processus rentre dans une tranche d’âge géologique qui dure de 40 à 50 millions d’années, dans les limites des incertitudes de datation. Il est sincèrement déconcertant de voir que cela demanda aux plantes un temps aussi inhabituellement long pour en arriver à développer ce qui est, malgré tout, une innovation évolutive relativement simple et de voir que, lorsque cela arriva, cela prit une éternité pour se répandre communément dans les flores de l’époque. Considérons, par exemple, que cela demanda un dixième de ce temps pour que les humains évoluent à partir des primates. Qui plus est, les mammifères, qui n’étaient que des joueurs effacés et au rôle secondaire dans le jeu de la vie, s’installèrent dans leur situation présente de diversification et de prédominance en l’espace de 65 millions d’années, à savoir depuis la célèbre extinction des dinosaures.

Le mystère de l’apparition longuement différée des plantes à feuilles sur la scène de l’évolution augmenta avec les découvertes d’algues marines fossilisées dans les roches dolomitiques le long des rivages à l’est du lac Winnipeg au Canada et avec la découverte d’une plante fossile énigmatique dans les affleurements d’une pente de montagne dans le sud-est du Yunnan, en Chine. Les algues fossiles du Canada sont remarquables parce que leurs frondes aplaties et larges, de plusieurs centimètres de large, sont antérieures, de plusieurs dizaines de millions d’années, à l’émergence des plantes terrestres à larges feuilles. Ailleurs, de l’autre côté du monde, les fossiles de l’énigmatique plante vasculaire terrestre Eophyllophyton bellum furent découverts dans des roches Chinoises datant de 390 millions d’années. Les fossiles d’Eophyllophyton sont remarquables parce qu’ils possèdent de vraies feuilles minuscules (d’1-2 mm de diamètre) distribuées régulièrement le long des tiges et des branches, comme dans les plantes modernes à feuilles. Que pouvons déduire de la présence de ces étrangetés botaniques? Je crois que l’existence à la fois des algues à frondes larges et d’Eophyllophyton signale quelque chose d’assez important; elle suggère que les plantes terrestres et marines développèrent la capacité d’élaborer des organes photosynthétiques aplatis bien longtemps avant que l’idée ne décollât.

Nous devons, cependant, faire montre de prudence en supposant, à partir de telles preuves, que toutes les plantes terrestres possédaient la capacité génétique de produire des feuilles, à leur convenance, à toute période de leur histoire évolutive. Pour dépasser ce type de spéculation, il nous faut nous tourner vers la génétique de développement moléculaire, l’étude des voies génétiques communément utilisées pour élaborer des organismes. La fabrication de feuilles, et de beaucoup d’autre choses en sus, requiert des réseaux de gènes homéotiques (également présents chez l’animal) afin d’organiser le développement et la croissance en garantissant que les cellules adoptent la forme et la fonction adéquates en fonction de leur localisation au sein de la plante. Chez les plantes, ce que l’on appelle la famille de gènes d’homéotiques “knotted” (KNOX) joue un rôle crucial dans la formation de la feuille et elle est présente dans certaines algues vertes, les mousses, les fougères, les conifères et les plantes à fleurs. Elle fonctionne d’une manière similaire dans différents groupes de plantes: lorsque des gènes KNOX d’une fougère sont insérés dans une plante à fleur, ou vice-versa, ils fonctionnent encore. En d’autres mots, des plantes possédant des histoires évolutives différentes en sont dotés et leur fonction est hautement conservée, exactement ce que l’on attendrait de gènes qui s’avèrent très anciens.

La première étape pour produire des feuilles consiste à désactiver les gènes KNOX. Une telle désactivation induit l’émergence de croissances latérales à partir de la pousse qui vont ensuite se développer en feuilles. Si les gènes KNOX sont laissés activés, la plante continue de faire croître sa pousse sans s’arrêter pour initier la formation de feuilles. Des groupes de plantes très différents ont suivi cette même approche d’élaboration de feuilles relativement indépendamment. Ce n’est que récemment que les chercheurs en biologie évolutive ont découvert que la formation de feuilles est contrôlée dans un groupe de plantes primitives, les lycophytes, d’une façon relativement similaire à celle des plantes supérieures (angiospermes). Il est donc plus que vraisemblable que toutes les plantes, quelle que soit leur histoire évolutive, partagent un mécanisme génétique commun d’élaboration de feuilles.

Le développement de feuilles requiert également que les plantes “sachent” comment assembler leurs surfaces supérieures et inférieures. Les couches supérieures de la feuilles sont spécialisées dans l’interception et le processing de l’énergie solaire tandis que la structure de la partie inférieure est arrangée de sorte à optimiser l’absorption de dioxyde de carbone. Ces spécialisations doivent être intégrées à la feuille dès le début de son développement et nous découvrons, dans ce cas également, que les gènes de régulation de cette dichotomie sont très anciens, remontant à plus de 400 millions d’années. Certains chercheurs suggèrent même qu’ils furent “empruntés” à ceux qui organisent les tissus vasculaires qui, comme nous l’avons vu pour Cooksonia, apparurent 50 millions avant l’émergence des feuilles. Comme l’attention des généticiens moléculaires, généralement occupée par des cultures d’importance commerciale, se tourne présentement vers des questions plus fondamentales quant aux modes d’évolution des plantes, nous pouvons espérer que des découvertes fascinantes vont se profiler à l’horizon. Pour le moment, nous pouvons souligner que, bien qu’une compréhension adéquate des mécanismes génétiques à la base de l’évolution des feuilles ne soit pas encore d’actualité, il semble cependant que la “boîte à outils” génétique, nécessaire à l’assemblage des feuilles, ait été disponible bien longtemps avant que de larges feuilles fissent leur apparition, manifestée dans les flores fossiles du monde.


Si les chercheurs en génétique moléculaire ont raison d’affirmer que les plantes possédaient la capacité génétique de produire des feuilles très tôt dans leur histoire évolutive, quelques bribes de réconfort peuvent être dérivées, pour les paléontologistes, à partir du fait que ce sont les archives fossiles qui nous offrent un aperçu de la manière dont cette capacité fut activée. Il y a près de 75 ans, le paléobotaniste Allemand, Walter Zimmermann (1892-1980) de l’Université de Tübingen en Allemagne, publia la première tentative détaillée de décliner la trajectoire évolutive des feuilles, à partir des structures axiales originelles des premières plantes terrestres jusqu’à l’apparition éventuelle des arbres pourvus de feuilles authentiques. L’oeuvre de Zimmermann se fondait sur les recherches réalisées par le grand poète et philosophe Johann Wolfgang Goethe (1749-1832) qui publia son essai fondamental “La Métamorphose des Plantes” en 1790. Ce fut durant son voyage épique en Italie de 1786 à 1788 que ses conceptions s’épanouirent quant à la possibilité que les organes des plantes se développassent à partir de la métamorphose d’un seul organe, à savoir la feuille. Les scientifiques, de Darwin à Zimmermann, acceptèrent les notions très aventureuses et hautement originales de Goethe, et ce dernier en vint à être largement considéré comme le père de la métamorphose des plantes.

Zimmermann présenta sa synthèse érudite des preuves fossiles et son intégration aux théories de morphologie végétale, telle que la “théorie du télome”. Cette théorie décrit comment les feuilles émergèrent en un processus évolutif constitué de quatre phases, chacune de ces phases représentant une innovation évolutive authentique et reconnaissable très aisément dans différents groupes de plantes fossiles d’âges progressivement plus jeunes. La transformation commence, durant la première phase, par l’architecture de ramification simple en trois dimensions des tiges des plantes terrestres primitives, telle qu’elle se caractérise dans les fossiles de Rhynie Chert. Durant la seconde phase, la tige principale porte des branches latérales ramifiées, sans plus de division de l’axe central. Eventuellement, les branches latérales se divisent toutes dans le même plan spatial, donnant essentiellement l’apparence d’être aplaties. Cette forme intermédiaire prépare le chemin pour la phase finale de l’évolution de la feuille, le développement de “tissage” qui joint les segments des branches latérales aplaties avec une couche de tissu cellulaire photosynthétique. Comme les feuilles au limbe aplati évoluèrent indépendamment au sein de plusieurs groupes, il s’avère que trois de ces métamorphoses, l’aplanissement, le tissage et la fusion sont des étapes dans l’évolution des feuilles qui ont été mises à contribution de multiples fois durant l’histoire évolutive des plantes à feuilles.

Grâce à Zimmermann, dès 1930 les paléobotanistes avaient à leur disposition une théorie décrivant les différentes phases dans l’évolution d’une feuille. Cependant, le problème avec cette théorie du télome est que ce n’est pas du tout une “théorie” dans le sens formel du terme mais une description du “comment”. Les valeureux efforts de Zimmermann laissèrent clairement de côté la question épineuse de savoir “pourquoi” tout cette affaire demanda autant de temps et le mystère demeura intact. Son travail fut, à juste titre, accueilli par de vives critiques en raison de ce défaut: en effet, “il décrit tout sans rien expliquer”. Comment cela se fait-il que des plantes aussi complexes que des arbres, et se reproduisant par le biais de cycles de vie sophistiqués, évoluèrent aussi souplement, et apparemment sans difficultés, alors que les feuilles rencontrèrent de telles difficultés quand bien même les plantes semblent avoir été équipées de la boîte à outils génétique nécessaire à leur fabrication? Ce contraste remarquable ne peut pas être écarté d’un simple haussement d’épaules et il nous fait entrevoir une nouvelle possibilité: existait-il alors un facteur extérieur à la biologie – l’environnement – tenant en bride l’évolution des feuilles? De nouvelles questions ouvrent de nouvelles portes et projettent soudainement un éclairage différent sur la notion selon laquelle l’efficacité photosynthétique des feuilles fait de leur évolution un phénomène inévitable.

Des éléments cruciaux du cadre systémique conceptuel, nécessaire à une remise en question radicale, commencèrent à émerger avec des études montrant qu’une transformation remarquable du contenu du dioxyde de carbone dans l’ancienne atmosphère avait pris place entre il y a 400 et 350 millions d’années. C’est la même tranche de temps couvrant la diversification évolutive dramatique des plantes – la version botanique de l’explosion Cambrienne. Les évaluations du dioxyde de carbone, fondées sur des analyses chimiques de sols fossiles, révélèrent que les niveaux s’effondrèrent, chutant de 90 %. Lorsque Cooksonia et ses cousins commencèrent à coloniser les terres, ils profitaient des largesses de 15 fois plus de dioxyde de carbone atmosphérique que ce qui prévaut aujourd’hui, en sus d’un climat beaucoup plus chaud. A l’époque où les premières forêts feuillues d’Archaeopteris se répandirent sur les anciens continents, 40 millions d’années plus tard, les niveaux de dioxyde de carbone s’étaient effondrés de 10 fois. Pour autant que nous le sachions, cette dégringolade est sans précédent durant les 500 derniers millions d’années de l’histoire de la Terre et les preuves amenées par les sols fossiles sont corroborées par les théoriciens qui se consacrent à la description de l’histoire du dioxyde de carbone sur la Terre dès ses origines. La chute des niveaux de dioxyde de carbone affaiblit l’effet de serre atmosphérique et conduisit ultimement à un Age Glaciaire majeur, déclenchant la formation et la croissance de glaciers massifs qui s’étalèrent du Pôle Sud au travers des continents contigus jusqu’à atteindre les Tropiques.


Une pièce à conviction supplémentaire requise pour l’établissement d’une connexion entre les niveaux anciens de dioxyde de carbone, et l’évolution des feuilles, fut offerte par la découverte que le gaz lui-même affectait le nombre de pores microscopiques (stomates) sur la surface des feuilles. Les pores stomataux agissent comme des valves miniatures au travers desquelles les feuilles absorbent le dioxyde de carbone, la matière brute de la photosynthèse, et perdent de l’eau. Cette découverte importante fut relatée dans un article essentiel publié dans Nature en 1987 par Ian Woodward qui était alors à l’Université de Cambridge. Connu pour son esprit vif, et souvent acerbe, son amour du cricket et une faiblesse quant à son soutien inconditionnel du Sheffield United Football Club, Woodward révéla l’effet remarquable du dioxyde de carbone sur la formation stomatale non pas grâce à l’étude de plantes vivantes mais au travers de l’examen de spécimens, depuis longtemps disparus, d’arbres natifs à l’Angleterre préservés dans l’herbarium de l’Université de Cambridge. En tant que collections de spécimens de plantes pressées, les herbariums représentent un héritage imprévu de générations de naturalistes qui ont collecté et conservé des plantes depuis au moins le 18 ème siècle. Ils étaient impulsés par la croyance selon laquelle la description des structures de variations intra et inter-populations offraient un moyen de comprendre la nature d’une espèce, une des grandes question de l’histoire naturelle de l’époque. Pour des scientifiques aussi célèbres que Darwin et Linnée, les herbariums constituaient un moyen conventionnel d’étudier l’histoire naturelle des plantes. Linnée qui introduisit le nouveau système – controversé à son époque – de dénomination des plantes (qui était fondé sur leurs caractéristiques sexuelles) créa un immense herbarium de nombreux milliers de spécimens. Une grande partie de cet herbarium demeure aujourd’hui dans les caveaux de la Société qui porte son nom à Burlington House, à Londres. La familiarité de Darwin avec l’organisation des collections de plantes séchées de son mentor, l’aimable John Henslow (1796-1861), lorsqu’il était à Cambridge, lui permit d’identifier soigneusement les plantes par date et par localisation alors qu’ils exploraient les Iles Galapagos en 1865. Cette attention précise pour les détails s’avéra ultérieurement cruciale pour démontrer la nature hautement endémique (une amplitude restreinte géographiquement) de la flore des Galapagos, une problématique qui ne fut jamais aussi concluante pour ses célèbres pinsons parce qu’il n’avait pas bagué les oiseaux avec le même soin méticuleux.

Les Victoriens ne réalisèrent pas l’importance que leurs collections prendraient pour les générations futures. Grâce à leurs efforts, les archives des herbariums permettent de faire un retour vers le passé pour comprendre les réactions historiques des plantes à la montée des niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère induite dès l’origine de la révolution industrielle dans le monde Occidental. A sa grande surprise, Woodward découvrit que les collections de l’herbarium avaient été les témoins de la révolution silencieuse des arbres durant la révolution industrielle Anglaise. Les arbres avaient réagi au niveau croissant dans l’atmosphère de dioxyde de carbone en produisant moins de pores; les feuilles des arbres de l’Angleterre méridionale ont aujourd’hui 40 % de pores en moins relativement à 150 années auparavant. Ce qui fut finalement décisif et qui convainquit les sceptiques, fut la preuve expérimentale démontrant que le contenu en dioxyde de carbone de l’air, dans lequel croissaient les plantes, altérait le nombre des stomates sur les feuilles. Les expérimentations révélèrent également pourquoi: à savoir pour conserver l’eau. Lorsque le dioxyde de carbone est abondant, et que le nombre de pores est restreint, les plantes maintiennent leur niveau de consommation pour la photosynthèse mais, par contre, elles bénéficient d’une diminution de la perte en eau due à la transpiration des feuilles.

Des études ultérieures révélèrent que les plantes possèdent un système de signal génial permettant aux feuilles matures de communiquer avec les nouvelles feuilles en formation afin de les informer du nombre optimum de pores à produire pour les conditions environnementales qu’elles vont bientôt rencontrer. De plus, il fut découvert que toute cette dynamique de régulation, par le dioxyde de carbone, du nombre de pores avait une base génétique lorsque Julie Gray de l’Université de Sheffield et son équipe identifièrent le gène qualifié de HIC (High Carbon Dioxide). Le gène HIC contrôle la formation des pores stomataux selon le niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Cette activation est supposée opérer en influençant le dépôt de substances chimiques spécifiques (acides bras) dans les cellules spécialisées des pores stomataux. Lorsqu’ils sont activés par une atmosphère riche en dioxyde de carbone, les acides gras inhibent le développement de cellules avoisinantes en pores supplémentaires. Dans les plantes mutantes, dont le gène HIC est déficient et ne peut pas être activé adéquatement, moins d’acides gras sont produits et la production stomatale devient hors de contrôle. La prochaine étape consiste à étudier comment les acides gras empêchent la formation de pores, mais cela est encore le sujet d’investigations.

Il est vraisemblable que les gènes, tels qu’HIC, soient d’une ancienneté considérable, programmant les réactions des plantes aux changements de concentrations atmosphériques en dioxyde de carbone. Les fossiles éclairent le débat en révélant des tendances qui sont cohérentes avec les analyses fournies par l’étude des feuilles des spécimens d’herbarium. Les vestiges fossilisés fragmentaires des plantes terrestres primitives qui bénéficiaient originellement d’une atmosphère riche en dioxyde de carbone possèdent très peu de stomates, généralement moins de 5 par millimètre carré. De telles basses valeurs sont exceptionnelles chez les plantes modernes qui possèdent, typiquement, plusieurs centaines de pores par millimètre carré de surface foliaire. Il n’y a que les plantes succulentes des déserts qui puissent se caractériser par des valeurs aussi bases de pores. Après 40 millions d’années de décroissance des niveaux de dioxyde de carbone, nous trouvons les feuilles les plus primitives d’Archaeopteris avec six fois plus de pores que leurs ancêtres axiaux. A l’époque où les plantes à feuilles s’étaient communément répandues, le nombre de pores s’était multiplié par dix, ce qui donne presque l’impression que les plantes haletaient pour de l’air dans leur effort de lutte contre la disette en dioxyde de carbone. Toutes circonstancielles que soient les preuves, il est difficile de ne pas en tirer la conclusion selon laquelle les plantes se sont adaptée aux changements de dioxyde de carbone en ayant recours aux mêmes stratégies durant un temps exceptionnellement long, et peut-être même durant toute leur histoire évolutive.

Pour résumer, l’évidence suggère que des niveaux très élevés de dioxyde de carbone prévalurent, lorsque les plantes primitives apparurent, qui s’effondrèrent, par la suite, lorsque la version botanique de l’explosion Cambrienne eut lieu. Lors de cette explosion végétale, les vestiges fossiles révèlent que les feuilles apparurent graduellement, minuscules au début et devenant progressivement de plus en plus amples, tout en augmentant le nombre de pores stomataux forcés par le stress généré par la disette en dioxyde de carbone. La signification que tout cela avait, dans la compréhension du délai exceptionnellement long requis pour l’évolution de grandes feuilles, devient évidente lorsque nous prenons conscience que le nombre de pores microscopiques entraîne des conséquences essentielles en ce qui concerne la capacité des plantes à rester fraîches. Comme nous l’avons déjà souligné, les pores stomataux agissent comme des valves régulant l’admission de dioxyde de carbone et la perte coûteuse, et inévitable, en eau due à la transpiration, un processus qui rafraîchit la feuille. Plus de pores confèrent une capacité accrue de rester frais. La conservation de la fraîcheur s’avère de plus en plus difficile au fur et à mesure que les feuilles accroissent leur surface car elles sont beaucoup moins efficaces à perdre de la chaleur lors d’une brise rafraîchissante que les petites feuilles. La raison en est que lorsque l’air passe le long de la feuille en ôtant la chaleur, il est ralenti par la friction des molécules de l’air qui se heurtent à la surface de la feuille. Les plus grandes feuilles exercent une friction plus grande parce que l’air doit voyager plus loin et cela diminue l’efficacité du processus de perte de chaleur. On peut donc argumenter que les grandes feuilles attendirent pour se manifester que les niveaux dans l’atmosphère de dioxyde de carbone plongent, ce qui permit aux plantes de produire plus de pores, et ce qui permit aux grandes feuilles de rester fraîches.

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Science Gaïenne

Les Voyages du Carbone: le Carbone sur le long terme

Stephan Harding. Traduction de Xochi

Caveat.  Cet ouvrage de Stephan Harding a été publié en 2009 : à savoir, l’année même où je rédigeai 4 très longs articles sur l’arnaque du Réchauffement Climatique Anthropique. [118] Selon ce chapitre – que j’ai traduit il y a une douzaine d’années – Stephan Harding n’avait pas, encore, compris, malheureusement, que la Narration au sujet du Réchauffement Climatique Anthropique, strictement inexistant, induit une Virose Climatique mentale dans le cerveau de toutes les personnes faibles d’esprit… ou malléables – dont les enfants et les adolescents. 

Stephan Harding est professeur au Schumacher College en Angleterre. Il y enseigne la “théorie Gaïa” et l’écologie profonde. Les “Voyages du Carbone” est un extrait de son ouvrage “Animate Earth. Science, Intuition and Gaïa” [115] paru chez Chelsea Green Publishing. Il explore dans cet ouvrage comment la science Gaïenne peut nous aider à développer un sens de connexion avec le monde “plus qu’humain”. Son travail est fondé sur une intégration précise de l’analyse scientifique rationnelle avec notre intuition, nos sentiments et notre sensibilité. 

Voici le texte en PDF. [116]

Le Carbone sur le long terme

Nous avons déjà examiné certaines des preuves de l’existence de Gaïa. Souvenez-vous de sa température, retracée par le géologue, qui est restée dans les limites du convivial durant les 3500 millions d’années depuis l’émergence de la vie sur notre planète, malgré des escapades occasionnelles lors de périodes plus chaudes ou plus froides. Souvenez-vous aussi qu’un soleil de plus en plus brillant et que des émissions continuelles de dioxyde de carbone, jaillissant des volcans, auraient dû transformer la planète en une étuve infernale, oblitérant toute vie, il y a des millions d’années; cependant, nous jouissons du confort relatif d’une température globale et moyenne de 15°C. Quelles en sont les raisons? La réponse se trouve dans une fantastique synergie holistique Gaïenne de biologie (vie), de géologie (roches), de physique (transferts énergétiques) et de chimie (interactions entre les êtres chimiques) qui oeuvrent ensemble à réguler la température de Gaïa, au fil des ères, dans une danse perpétuelle de rétroaction négative.

Regardons maintenant comment cela se passe, sur le long terme, à savoir sur une période d’environ un million d’années. Cette histoire peut être narrée soit dans le langage excessivement sec de la science conventionnelle, qui considère toute chose comme de la matière morte observée de loin par un intellect humain complètement distant, soit en pleine conscience de notre insertion inéluctable au sein de Gaïa et de nos connexions intimes avec le flux de vie présent dans toute particule de matière. Les écrits scientifiques conventionnels, qu’ils soient techniques ou de vulgarisation, sont totalement sous le joug d’une vision asséchante et objectivante. Je vais, au contraire, et sans scrupules, présenter une version animiste de cette histoire Gaïenne (parmi d’autres) en la personnalisant intentionnellement afin de réinsufler de la vie dans ce qui pourrait être autrement une narration assez fastidieuse et juste capable d’éveiller l’imagination d’une poignée de spécialistes enfermés dans leur tour d’ivoire. 

Emiliania huxleyi – phytoplancton marin unicellulaire produisant des écailles de carbonate de calcium (coccolithes). Micrographie électronique à balayage d’une cellule de coccolithophore. Alison R. Taylor (University of North Carolina Wilmington Microscopy Facility) — PLoS Biology, June 2011, Cover

Laissez-moi commencer à l’échelle ultra-microscopique en vous présentant Emiliania huxleyi, une algue marine unicellulaire, membre de la communauté des phytoplanctons, qui vit à la surface des océans froids. Emiliania est minuscule, à savoir 4/1000 de millimètre (4 microns) de diamètre, et les plaques discoïdes que vous voyez sur la photographie sont encore plus minuscules – un microscope électronique est indispensable pour en percevoir les détails précis. Emiliania appartient à un groupe d’algues que l’on a baptisé d’un nom délicieusement romantique: ce sont les coccolithophoridés, ce qui signifie “les porteurs de petites graines minérales” (du grec “phoros”, porteur; “lithos”, pierre; “coccos”, graine, pépin.) En l’occurrence, les petites graines ou pépins, les coccolithes ou structures en forme de discoïdes, sont constitués de l’un des êtres moléculaires les plus essentiels de Gaïa, le carbonate de calcium qui est une combinaison de trois des éléments (le calcium, le carbone et l’oxygène) nés de l’explosion de la supernova, qui présida à l’émergence de la planète Gaïa, et dont la forme la plus commune est la calcite. La calcite peut elle-même se manifester sous diverses formes mais on la trouve, le plus communément, en tant que constituant principal de la craie légère et poreuse ou du calcaire plus lourd. Emiliania est un organisme photosynthétique unicellulaire et elle possède une maîtrise totale quant à l’utilisation de l’énergie solaire pour convertir le dioxyde de carbone et l’eau en sucres et en oxygène. Elle maîtrise également un autre art biochimique complexe, à savoir la précipitation de calcite, à l’intérieur de cavités intracellulaires profondes, en plaques crayeuses magnifiquement ciselées, les coccolithes, qui, lorsqu’ils sont achevés, sont excrétés afin d’entourer la cellule d’une coquille blanche. Les chimistes rédigent la formule du carbonate de calcium (par exemple, les pépins crayeux portés par ces créatures minuscules) de cette façon: CaCO3.

Cela signifie qu’une seule molécule de carbonate de calcium contient un atome de calcium, un atome de carbone et trois atomes d’oxygène. Comme nous allons le découvrir bientôt, c’est la présence de l’atome de carbone qui confère au carbonate de calcium sa valeur pour la régulation à long terme de la température de Gaïa.

Maintenant, passons de la micro-perspective de cette histoire à une perspective spatiale beaucoup plus vaste impliquant les mouvements de la croûte de la Terre et l’activité immensément puissante des volcans, qui rejettent du dioxyde de carbone – un gaz à effet de serre – ainsi que des quantités considérables de lave, un type de roche étroitement corrélé au basalte et au granite. Le basalte est la mère de toutes les roches. Il surgit du coeur de la planète, aux dorsales médio-océaniques de Gaïa, chaud et malléable comme du chocolat fondant. Le granite naît à des températures et à des pressions excessivement élevées, très profondément en-dessous des marges continentales, lorsque le basalte est en fusion avec de l’eau ou lorsque les sédiments de calcite et de silice se recombinent. Le basalte et le granite (que les scientifiques appellent des roches de silicate de calcium) contiennent beaucoup de calcium, d’oxygène et de silice qui s’auto-organisent en se refroidissant en des structures cristallines tri-dimensionnelles d’une régularité et d’une précision exquises. Enfermés dans la roche, comme des princesses captives dans un antique château, des ions de calcium chargés positivement ne perdent jamais l’espoir de vivre quelque chose d’autre que la stase d’une existence cristalline et ils aspirent à fuir de cette prison de réseau maillé qui les a tenus captifs pendant parfois des millions d’années. Il n’est qu’une façon pour la princesse calcium de s’échapper: elle doit contracter un mariage chimique avec le carbone, son prince, et son soupirant, qui chevauche l’atmosphère dans une molécule de dioxyde de carbone en une quête éternelle de sa princesse incarcérée dans la roche. Lorsqu’une molécule de dioxyde de carbone rencontre enfin du basalte ou du granite, le mariage peut être célébré, mais seulement après que des épreuves complexes aient été surpassées.

Tout d’abord, une molécule d’eau, d’une averse de pluie, doit dissoudre une molécule de dioxyde de carbone afin de produire de l’acide carbonique qui se dissocie immédiatement en deux nouveaux êtres chimiques: un ion bicarbonate, dans lequel l’atome de carbone est lié à un atome d’hydrogène et à trois atomes d’oxygène, et un ion hydrogène positivement chargé. Les ions hydrogène ainsi libérés, n’étant rien d’autre que des protons, sont assez petits pour voyager aisément parmi les êtres chimiques beaucoup plus gros, tels que le calcium, la silice et l’oxygène qui maintiennent fermement le réseau cristallin grâce à la façon dont leurs charges positives et négatives interagissent et s’auto-organisent. De vastes hordes de minuscules ions hydrogène positivement chargés s’insinuent dans les roches. Telles des fourmis, ils passent au travers de minuscules fentes dans les parois du château de granite et s’agglutinent autour des ions oxygène et silice chargés négativement en neutralisant les attractions électriques qui maintiennent l’intégrité de la roche: le granite et le basalte, qui étaient autrefois solides et impénétrables, se dissolvent maintenant lentement comme un morceau de sucre fondant à l’eau.

La roche se désintégrant, le carbone de l’atmosphère, enfermé dans les ions bicarbonate, fusionne avec les princesses récemment libérées, les ions calcium, pour s’unir en un mariage chimique sacré et devenir du bicarbonate de calcium, qui, de façon résumée, est une forme de craie soluble dans l’eau qui contient du dioxyde de carbone capturé de l’air. Un processus précis est ici à l’oeuvre: chaque ion calcium érodé de la roche s’unit à deux atomes de carbone provenant de l’atmosphère. Les célébrants de ces mariages sacrés sont si avides de s’unir les uns aux autres qu’une simple et unique goutte de pluie, tombant sur la surface nue du plus petit galet de granite ou de basalte, suffit à initier de nombreuses noces chimiques car les ions calcium sont enfin libérés de leur prisons rocheuses pour convoler avec leurs ardents soupirants de carbone, aspirés de l’atmosphère. Ce processus, que la science conventionnelle appelle la désagrégation, ou altération météorique, des roches silicatées, élimine du dioxyde de carbone de l’atmosphère, refroidissant ainsi la planète Terre.

La solution de bicarbonate de calcium est lessivée, au travers du sol, par la pluie et éventuellement rejoint une rivière qui l’emmène vers l’océan où, les coccolithophoridés, s’ils sont présents, la précipitent en calcite solide dans leurs corps microscopiques. Il existe également d’autres créatures marines qui précipitent des coquilles et armures calcaires à partir du bicarbonate de calcium. Ce sont, entre autres, des crustacés tels que les crabes et les bernacles et des mollusques, telles que les palourdes, les huîtres et les seiches, dont on peut retrouver les os crayeux sur toutes les plages de la planète.

En précipitant de la calcite qui contient du dioxyde de carbone aspiré de l’atmosphère, ces organismes marins exercent une influence considérable de refroidissement sur toute la planète. C’est, cependant, le phytoplancton microscopique flottant qui, en formant de la calcite, a été de loin le principal acteur de cet effet de refroidissement durant environ les 80 derniers millions d’années. Ces algues minuscules prospèrent sur de vastes superficies des océans froids du monde. Lorsqu’elles meurent, une “neige océanique” crayeuse va se déposer au fond de la mer, et comprime les divers sédiments, qui se sont formés à partir des squelettes crayeux, en une roche carbonatée et dense. Dans de nombreuses régions de la planète, ces sédiments carbonatés sont présents au-dessus du niveau de la mer, là-même où les ont fait surgir les grands mouvements de la croûte terrestre de Gaïa. Les célèbres falaises de craie du sud de l’Angleterre, surnommées les Sept Soeurs, en sont un exemple magnifique. Ces falaises sont presqu’exclusivement constituées d’un nombre incalculable de squelettes calcaires et microscopiques sécrétés, principalement, par les coccolithophoridés. Lorsque vous observez ces falaises, ou en fait n’importe quel morceau de craie ou de calcaire, vous voyez bien sûr de la roche, mais au travers des yeux de Gaïa, ce que vous observez réellement, c’est de l’atmosphère solidifiée, ou plus spécifiquement du dioxyde de carbone dissous et solidifié à partir de l’atmosphère grâce aux attractions irrésistibles entre ce dioxyde de carbone et les princesses calcium qui demeurent au coeur des roches de silicate de calcium. 

Mais ces grands sédiments contiennent plus que de la craie. Une observation même superficielle des roches des Sept Soeurs permettra de déceler un grand nombre de nodules de silex dur qui résistent à l’altération météorologique et qui sont souvent transportés par les marées et les courants sur de longues distances. Ces silex sont constitués de la silice et de l’oxygène qui ont été érodés du granit et du basalte en même temps que le calcium. Lessivée dans les rivières sous forme d’acide silicique, la silice atteint la mer, où les diatomées, les radiolaires et les éponges la précipitent en spicules ou en coques lisses délicatement ciselées qui tombent en pluie vers les profondeurs sombres et boueuses de l’océan, en compagnie des exosquelettes de calcite des coccolithophoridés. La façon dont les reliquats vitreux minuscules de ces êtres s’agrègent pour former des nodules de silex relève toujours d’une sorte de mystère. 

Le bicarbonate de calcium issu de l’altération météorologique des roches est tellement abondant dans les océans que les créatures marines font face à un danger réel de mort par incrustation de calcite car ce bicarbonate de calcium n’aime rien de mieux que de se transmuter en carbonate de calcium en précipitant sur les surfaces disponibles – tout comme il le fait dans les grottes de calcaire. Tout atome de carbone, d’oxygène, d’hydrogène et de calcium éprouve une profonde aise à pouvoir s’assembler en carbonate de calcium – chacun ressent un profond sentiment de stabilité et de réconfort en la présence des autres. Cependant, ces étreintes familiales chaleureuses, entre les êtres chimiques, sont tout à la fois une bénédiction et une malédiction pour ce qui concerne les êtres vivants: une bénédiction parce que le calcium est essentiel à la vie intérieure de la cellule et parce qu’il peut être utilisé pour forger des plaques robustes d’armure protectrice; mais également une malédiction parce qu’un excès de calcite est une condamnation à mort par incrustation ou par empoisonnement des fonctionnements internes de la cellule. Toute créature qui vit dans les océans ne peut échapper à ces dangers qu’en dépensant beaucoup d’énergie afin de pomper le surplus de calcium de ses cellules et de produire des substances gluantes pleines de molécules de sucre spécialement conçues pour faire obstacle à l’incrustation. Certains organismes marins exsudent tout simplement ces substances chimiques sur leur épiderme et dans l’eau de mer qui les entoure; certains autres, comme les coccolithophoridés, les crabes et les oursins de mer ont maîtrisé l’art de contrôler la précipitation au sein de cavités intracellulaires dans lesquelles les substances spécifiques gluantes et sucrées sont utilisées pour diriger l’élaboration d’un vaste spectre d’artefacts de carbonate de calcium délicatement sculptés tels que des carapaces, des discoïdes, des spicules et des épines. Même les animaux terrestres sécrètent ces substances décalcifiantes – nous en enrobons nos dents pour les protéger de l’incrustation par le phosphate de calcium. L’océan abonde tellement en bicarbonate de calcium dissous, généré par l’altération météorologique des roches, que n’importe quelle surface deviendrait rapidement incrustée de calcite si les jus sucrés décalcifiants n’étaient plus produits. 

Le contrôle de la calcification par les êtres vivants est devenu beaucoup plus raffiné et sophistiqué au fur et à mesure que Gaïa développait et renforçait sa capacité d’auto-régulation, au fil des ères géologiques. La forme la plus basique de calcification se manifeste, sans l’intervention de la vie, lorsqu’en l’absence de tout inhibiteur chimique, le calcium précipite à partir de l’eau pour former de simples croûtes marines ou encore les stalactites et les stalagmites dans les grottes de calcaire. Lors des beaux jours de l’enfance de Gaïa, il y a 3000 millions d’années, d’énormes communautés bactériennes (les stromatolites) ont déposé de vastes plate-formes croûteuses de calcaire là où elles avaient besoin de croître, près de la lumière source de vie à la surface des océans. Ensuite, dans la période s’étalant de 600 à 80 millions d’années, les principaux êtres à calcification étaient les coraux, les mollusques et les crustacées. Depuis lors, les principaux sites de calcification biogénique se sont déplacés des marges des continents vers les bords des plateaux continentaux, là où une infinité de petits êtres flottants, tels les coccolithophoridés, ont laissé leurs cadavres crayeux se déposer dans les profondeurs des fonds marins. Durant toute cette trajectoire évolutive, des croûtes aux coccolithophoridés, Gaïa a amélioré ses capacités de calcification de telle sorte que, de nos jours, des quantités de craie, beaucoup plus grandes que jamais, sont précipitées des océans par des algues microscopiques; cette capacité accrue a permis à Gaïa de rester fraîche en face d’un soleil dangereusement brillant. De nouveau, Gaïa se révèle comme une entité animée en évolution.

Jusqu’à maintenant, nous n’avons considéré que la vie des océans dans le grand voyage de craie de Gaïa mais la vie terrestre également contribue, de façon importante et vitale, au refroidissement de la terre en favorisant considérablement la dissolution physique et chimique du granite et du basalte. Partout où la vie terrestre croît sur ces roches, elle a recours à une diversité de moyens physiques et chimiques afin d’extraire le riche butin de nutriments qu’elles recèlent. Ce faisant, la vie accélère et favorise l’enlaçage chimique entre l’eau, le dioxyde de carbone et le calcium pour former du bicarbonate de calcium, un piège liquide pour le dioxyde de carbone, qui sera finalement déposé au fond des océans par les créatures océaniques qui produisent de la calcite; par la même occasion, elle accélère la libération de silice qui se retrouve éventuellement dans les corps vitreux des diatomées, des éponges et des radiolaires.

Comment la vie sur terre favorise-t-elle ces processus d’altération météorologique? Vous êtes un ion calcium prisonnier d’un réseau cristallin dans un immense dôme de granite, à 10 mètres de profondeur, et cela fait des dizaines de millions d’années que vous êtes là. En regardant au travers du réseau, vous notez la présence de beaucoup d’espace vide et vous observez aussi d’autres ions calcium et en fait d’autres êtres chimiques, tels que l’oxygène, la silice et l’aluminium, bien rangés en structures cristallines. C’est comme de glisser votre tête entre deux miroirs parallèles dans un restaurant chinois avec quelques lanternes blanches au plafond. Regardez dans l’un des miroirs et vous verrez des rangs serrés de lanternes qui s’enfuient de chaque côté à l’infini. Les lanternes représentent vos compagnons ions calcium. Il vous faudrait attendre très longtemps avant de pouvoir échapper si vous ne dépendiez que de l’altération météorologique des roches pour vous libérer. Mais, en fait, la surface des roches, dix mètres au-dessus de vous, fourmille d’êtres vivants innombrables dans un sol noir et riche qui accueille des champignons, des micro-organismes et de grandes plantes tels des arbres et des buissons. Une racine massive d’arbre serpente vers vous au travers d’une fissure naturelle dans le granite. La racine fait littéralement éclater la roche en deux et elle entraîne à sa suite du sol riche, noir et humide abondant en vie microbienne. Certains de ces microbes sont des bactéries qui sécrètent une molécule complexe de sucre qui s’enfle quand elle est humide, et qui détache de petits grains de granite de la surface de la roche dans le tunnel créé par la racine de l’arbre. Ces petits fragments de granite pourvoient une surface d’altération très agrandie et ils baignent dans les exhalations gazeuses des milliards de microbes qui abondent dans le sol.

Ces microbes, tout comme nous, utilisent l’oxygène de l’air afin d’extraire de l’énergie des molécules de nourriture et rejettent du dioxyde de carbone. Il en résulte que la terre contient beaucoup plus de ce gaz que l’air en-dessus. Les racines des arbres en rejettent également lorsqu’elles utilisent de l’oxygène pour la combustion des sucres qui ont été élaborés au travers de la photosynthèse par les feuilles tout là haut dans l’atmosphère tourbillonnante. De plus, le sol est rendu magnifiquement poreux grâce à l’action de très nombreuses petites créatures comme les acariens, les mille pattes et les vers de terre qui le retournent, comme le font de nombreux jardiniers, permettant à l’eau de pluie de percoler aisément et d’accomplir les mariages chimiques entre le calcium et le dioxyde de carbone sur les fragments minuscules de roches.

La vie sur terre est un grand être concasseur et dissolveur de roches. L’altération météorologique peut être considérablement amplifiée par des êtres même relativement petits tels que les lichens et les bactéries qui croissent à leur surface; cependant, les buissons et les arbres peuvent s’enfoncer beaucoup plus dans ces roches, accélérant ainsi tout le processus. Ainsi, dans des conditions tropicales chaudes et humides, la vie peut accélérer l’altération météorologique du granite et du basalte mille fois plus vite par rapport à un environnement dénué de vie. Si vous êtes un ion calcium dans une forêt tropicale humide, vous n’aurez peut-être qu’une seule année, plutôt qu’un millier d’années, avant de commencer votre voyage de noces vers la mer, en compagnie de vos deux conjoints ions bicarbonate.

Mais un grand péril ici est à l’affût: l’altération météorologique du granite et du basalte pourrait transformer la planète en une boule de glace congelée pour l’éternité si une trop grande quantité de dioxyde de carbone était transmutée de l’atmosphère en calcite au fond des océans. Pourquoi donc cela ne s’est-il pas produit? Gaïa, en tant qu’entité, échappe à ce destin glacé grâce aux mouvements tectoniques de sa croûte, impulsés par les forces gigantesques à l’oeuvre au coeur profond de son grand corps minéral. Il y reste, en effet, une grande quantité de matériaux radioactifs issus de l’explosion de la supernova qui a généré les éléments de notre planète. Lorsque ces matériaux radioactifs se dégradent, une grande quantité de chaleur est transférée alentour dans les roches basaltiques en demi-fusion qui jaillissent en jets puissants jusqu’à atteindre les dorsales sub-océaniques montagneuses, dont certaines sont alignées du nord au sud au milieu des Océans Atlantique et Pacifique. Le basalte nouvellement émergé se refroidit et, poussé par de nouvelles roches jaillissant, se répand à partir de la crête des dorsales. Pendant tout ce temps, des corps crayeux se déposent sur ces grandes plaques mouvantes de basalte océanique qui se dirigent, lentement mais sûrement, vers un continent. Dans de nombreux endroits, les corps des êtres à coquille de silice – les diatomées et les radiolaires – se déposent au-dessus des cadavres de carbonate de calcium et les protègent des pouvoirs dissolvants des eaux océaniques de grande profondeur qui sont acidifiantes et avec de hautes pressions. Les continents eux-mêmes ne sont que des passagers sur ces immenses plaques de basalte en mouvement car leurs fondations granitiques sont plus légères que les plaques sous-jacentes qui les déplacent de par le monde. 

Lorsqu’il rencontre finalement une marge continentale, le basalte du fond marin se glisse tout doucement en-dessous en emmenant avec lui une partie des sédiments de silice et de carbonate de calcium dans les profondeurs de la Terre tout comme une grosse baleine emmène en plongeant les bernacles qui émaillent sa peau épaisse et graisseuse. Lorsque la silice, le carbonate de calcium et le basalte s’enfoncent dans les profondeurs abyssales, ils se dissolvent sous l’impact des températures et des pressions qui sont puissantes au point de briser les attractions entre le calcium et le carbone dans le carbonate de calcium et entre le silicium et l’oxygène dans la silice. C’est alors que deux transformations extraordinaires se manifestent. La première est la libération de dioxyde de carbone qui surgit de dessous les marges continentales pour jaillir dans des éruptions volcaniques spectaculaires et retourner dans l’atmosphère en vastes quantités en même temps que des coulées de lave rouge et liquide dévalent, telle de la mélasse, les pentes abruptes des volcans. La seconde est la recréation de granite, en-dessous des marges continentales car le calcium, le silicium et l’oxygène, ainsi que de nombreux autres êtres chimiques, se ré-assemblent pour former les nouvelles fondations rocheuses des continents, remplaçant ainsi le granite qui a été perdu en surface par les processus d’altération météorologique. Quel recyclage magnifique à la fois du granite et du dioxyde de carbone. Si seulement nos industries pouvaient recycler leurs produits aussi magnifiquement. (figure 22).

La tectonique des plaques, impulsée comme elle l’est par la désintégration des matériaux radioactifs dans les profondeurs de la Terre, semble être totalement indépendante de la vie. Mais rien n’est plus éloigné de la vérité car sans eau, il n’y aurait pas de tectonique des plaques et sans vie, il n’y aurait pas d’eau. Les molécules d’eau envahissent la matrice cristalline du basalte du fond marin, au fur et à mesure qu’il s’éloigne des dorsales sub-océaniques, en le ramollissant tellement que lorsqu’il rencontre une marge continentale, il ne désire rien d’autre que de s’y enfoncer, comme du chocolat à-demi fondu. Cependant, une fois dans le basalte, certaines des molécules d’eau se dissocient car leurs atomes d’oxygène ressentent une attraction irrésistible envers certains composants ferriques essentiels de telle sorte que l’hydrogène, le plus léger de tous les êtres chimiques, devient alors libre de s’échapper vers l’atmosphère. Au fil du temps, une telle quantité d’hydrogène se perdrait que Gaïa agoniserait de désséchement. Elle échappe à ce destin grâce aux innombrables bactéries à l’oeuvre dans les sédiments des océans qui capturent de l’énergie en réassemblant de l’oxygène avec l’hydrogène en fuite, recréant ainsi l’eau perdue et sauvant la planète. Nous renouvellons l’expression de notre gratitude envers les bactéries, les véritables maîtres du monde. De plus, selon Don Anderson, l’éminent géologue US, il est concevable que la tectonique des plaques ne pourrait pas se manifester sans l’aide du carbonate de calcium déposé par les êtres vivants sur les marges de zones de subduction car il se peut que le poids considérable des sédiments ramollisse la lithosphère océanique en la rendant assez malléable pour qu’elle puissent plonger dans les profondeurs de la Terre. 

Les volcans, les sources chaudes et les tremblements de terre sont sans doute les manifestations les plus évidentes de l’activité tectonique mais des occasions plus rares peuvent se présenter de faire l’expérience des énergies bouillonnantes, à l’oeuvre sous les profondeurs de la croûte de la Terre, qui maintiennent ses plaques en mouvement constant. Lors d’une expédition zoologique aux Caraïbes dans l’île de St Domingue, je grimpai avec un ami vers les Chutes de Trafalgar, au milieu d’une forêt embaumée. Nous contournâmes de grands rochers qui étaient éparpillés dans le bas de la vallée et baignant dans les bénédictions des vastes forêts vertes et du soleil des Tropiques, nous atteignimes la solitude paisible des chutes d’eau. Les cascades étaient tentantes et alors que nous nous baignions derrière les rideaux somptueux d’eau cristalline, nous découvrimes un étroit torrent géothermal d’où jaillissait une eau chaude telle que je n’en ai jamais vue. Ma peau était comme pénétrée d’huiles richement parfumées suite à son long voyage au travers des roches sombres et chaudes loin des royaumes de l’air et de la lumière et suite à son contact prolongé avec du basalte à-demi fondu et du granite nouvellement formé. C’était une chaleur chargée d’un pouvoir de communication inattendu. L’eau tombant des cascades informait mon corps en éveil du monde inférieur de roches qui s’étendait sous nos pieds, bien en-dessous du seuil de notre conscience quotidienne; un royaume, de son propre genre, aussi animé et turbulent que le vent, la pluie et l’océan de notre monde de lumière diurne.

L’énergie thermale est d’une importance vitale pour Gaïa qui gèlerait sans le retour du dioxyde de carbone généré par la fusion de la silice et du carbonate de calcium en-dessous de ses plaques rocheuses mouvantes. Mais que se passerait-il si trop de dioxyde de carbone revenait dans l’atmosphère au travers des volcans? Gaïa ne périrait-elle pas de combustion sous l’assaut de températures beaucoup trop élevées pour que la vie puisse se maintenir? C’est effectivement un danger mortel mais, comme nous l’avons vu, Gaïa s’est maintenue dans un équilibre magnifique de températures vivables durant la plus grande partie de sa longue vie. Comment est-ce possible? Il semble que la danse lente de Tai Chi des rétroactions négatives ait maintenu une température idéale à la vie, une danse magistrale à laquelle participent tous les êtres vivants, les roches et les gaz que nous avons rencontrés jusqu’alors, la danse de la grande aventure du calcaire et du carbone au sein de Gaïa.

Il existe sept rétroactions négatives corrélées qui soient impliquées dans ce grand réseau de danses d’auto-régulation (figure 23). Les volcans ont la charge importante de fournir des légions fraîches de molécules de dioxyde de carbone issues de la fusion du calcaire et de la silice dans les profondeurs de la Terre. Il est à noter, cependant, que ces grandes montagnes coniques de lave sont libres de se comporter comme elles le souhaitent car aucun autre participant de la danse ne peut influer sur leurs éruptions impétueuses. Ainsi, la totalité du monde de surface doit s’adapter et réagir aux intenses bouillonnements de roches à moitié en fusion dans les profondeurs du coeur de la Terre, et dont les volcans sont une manifestation.

Promenons-nous dans une de ces boucles rétroactives. Tout d’abord, jetez de nouveau un coup d’oeil à la figure 8 pour vous remémorer ce que les deux sortes de flèches (pleine et en pointillés) signifient. Imaginez maintenant que de puissantes éruptions volcaniques ont rejeté de vastes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Toute la planète Gaïa se réchauffe en raison de l’augmentation de l’effet de serre; il s’ensuit une intensification de l’évaporation des eaux de l’océan dans l’air qui éventuellement se condense en nuages porteurs de pluie. Une partie de cette pluie tombe sur des terres où la végétation croît sur du granite ou du basalte. L’eau de pluie pourvoyeuse de vie percole au travers du sol pour être absorbée par les plantes, qui croissent plus aisément de par les conditions plus humides. Une plus grande quantité de roche est émiettée et pulvérisée par les racines, les champignons et les bactéries qui respirent de grandes quantités de dioxyde de carbone à la surface considérablement accrue et produite par une myriade de fragments de roches. Cette altération météorologique du granite et du basalte, liée à des processus de vie, aspire du dioxyde de carbone de l’atmosphère et l’envoie dans les rivières sous formes d’ions bicarbonate de calcium dont le carbone aboutit finalement en sédiments de calcite et de calcaire sur les fonds marins. Gaïa s’est maintenant rafraîchie avec moins de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et donc moins de pluie et par conséquent aussi, moins d’altérations météorologiques du basalte et du granite dans ce monde plus sec. La grande danse a achevé son cycle lorsque les volcans réchauffent la planète en rejetant du dioxyde de carbone dans l’air.

Examinons maintenant un autre voyage. Les plantes croissent avec plus de vigueur dans une atmosphère riche en dioxyde de carbone, un nutriment essentiel qu’elles capturent habilement au travers de leurs petits pores sur la partie inférieure des feuilles. Au fil de la croissance des plantes, les racines se développent dans le sol et désagrègent une plus grande quantité de basalte et de granite, rafraîchissant ainsi la Terre. Voyons maintenant encore un voyage. Lorsque le dioxyde de carbone augmente dans l’atmosphère, les températures en hausse stimulent la croissance des plantes, ce qui accroît la vitesse de désagrégation du basalte et du granite et accentue le refroidissement de la Terre. Je vous laisserai élucider les autres voyages par vous-mêmes.

Maintenant, à la suite de cette exploration relativement détaillée du domaine abstrait de la cybernétique et de l’auto-régulation Gaïennes, il nous faut nous demander comment utiliser cette approche afin de nous enraciner encore plus solidement dans notre Terre vivante. Il est certain que la cybernétique risque de nous laisser un sentiment aigu de dissociation du monde – que cela peut nous induire, selon les mots de David Abram, à croire en un “monde entièrement plat vu de-dessus, un monde sans contraste, une nature dont nous faisons pas partie mais que nous observons de l’extérieur – comme un Dieu.” Comment éviter cela? Je trouve que cela aide de convertir les diagrammes en histoires en les emmenant dehors, soir réellement, soit en imagination, afin de transformer les schémas de monde plat avec leurs diverses flèches et composantes en une expérience intuitive des relations à l’oeuvre parmi les sujets vivants que la narration évoque. Si l’histoire concerne l’altération du granite par la pluie et la végétation, je passe du temps avec un rocher de granite, en frayant mon chemin dans les profondeurs de son réseau de silice, et de même avec la pluie, avec les arbres et les mousses, avec les rivières et les nuages. Ce type d’approche éveille les sens et l’intuition en permettant d’évoluer parmi les rétroactions décrites dans une sorte de rêve éveillé qui produit une riche moisson de significations et de sentiments d’appartenance.

Mais qu’en est-il du soleil qui croît en luminosité? Pourquoi son don généreux d’énergie en augmentation n’a-t-il pas subjugué ces grandes boucles de rétroaction négative en condamnant Gaïa à une mort prématurée par combustion? La réponse à cette question semble impliquer l’évolution créatrice innovante de la vie dès le début de son émergence sur la planète il y a 3500 millions d’années. Depuis le début de cette époque, durant laquelle les bactéries constituaient les seules formes de vie, jusqu’à nos jours où Gaïa abonde en créatures multicellulaires extrêmement diversifiées et est l’hôte d’une biodiversité plus grande que jamais, la vie a réussi de mieux en mieux à altérer les roches et donc à aspirer du dioxyde de carbone de l’atmosphère pour précipiter de la calcite et du calcaire. Au début de la vie de Gaïa, lorsque le soleil était plus froid, des pellicules microbiennes, en efficacité et en étendue sans cesse croissantes, présentes à la surface des granites, étaient les vecteurs de l’altération météorologique. Au tout début de sa vie, Gaïa avait besoin d’une atmosphère qui pût conserver une surface chaude face à un soleil frais. Avec seulement les bactéries présentes sur une surface continentale plus restreinte, il y avait beaucoup moins d’altération des roches de silicates que de nos jours. Plus tard, il y a environ 2500 millions d’années, lorsque les premières cellules nuclées se répandirent sur les grands continents, l’altération météorologique s’intensifia. Même plus tard, il y a 400 millions d’années, sous un soleil considérablement plus brillant, il y avait un besoin d’altération météorologique plus prononcée pour enlever du dioxyde de carbone de l’atmosphère. Les plantes terrestres nouvellement évoluées fournirent cette intensification indispensable d’altération grâce à un système racinaire hautement puissant qui pouvait désagréger et dissoudre les roches avec une efficacité et une rapidité inconcevables pour le royaume microbien.

Ainsi, au fil de l’évolution de Gaïa, la diversification parmi ses êtres vivants est allée de pair avec une plus grande capacité de désagrégation des roches et de précipitation du dioxyde de carbone de l’atmosphère en calcite et calcaire. Durant toute cette danse évolutive, les relations entre la vie, les roches, l’atmosphère et les océans se sont intensifiées et approfondies, comme dans un mariage harmonieux, et Gaïa a peaufiné ses capacités de régulation de sa température. Elle a délicatement affiné ses facultés de réaction vis à vis de l’intensification de la brillance du soleil et des variations de quantités de dioxyde de carbone libéré par les volcans, tout comme un musicien commence comme un jeune joueur plein de promesses et mûrit en un virtuose accompli. Au fil des temps, de plus en plus de joueurs, sous la forme d’espèces nouvellement évoluées, ont ajouté leur musique à la symphonie de Gaïa de telle sorte qu’aujourd’hui son orchestre exulte, comme jamais auparavant, de sonorités variées émises par une riche diversité de joueurs et d’instruments.

Mais Gaïa n’a pas toujours été capable de réguler sa température aisément et en douceur face à un soleil de plus en plus brillant. Dans la figure 24, l’axe horizontal montre le temps, d’il y a 600 millions d’années à maintenant tandis que l’axe vertical montre la température correspondante de Gaïa. Dans la courbe “du soleil seulement”, nous pouvons voir comment la température aurait augmenté au fil de l’intensification du rayonnement solaire s’il y avait eu une quantité constante de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Cette constance n’est bien sûr qu’une illusion – ce n’est rien d’autre qu’une “Terre statique” mathématique à titre de comparaison.

La courbe supérieure révèle la température réelle; elle met en valeur qu’il y eut un rafraîchissement conséquent il y a 300 millions d’années, au point qu’une glaciation majeure étreignit la planète. Cet événement qui marque une transition majeure dans l’évolution de Gaïa vers une plus grande maturité, fut provoqué par un accroissement massif de la désagrégation, sous l’action des forces de vie, du granite et du basalte alors que les plantes terrestres, à fort enracinement, prenaient possession de la surface planétaire. Cela prit à Gaïa 100 millions d’années pour se remettre de cette perturbation auto-imposée. Il y a environ 200 millions d’années, beaucoup moins de granite et de basalte était disponible à l’altération météorologique et le dioxyde de carbone, de nouveau, recommença à s’accumuler dans l’atmosphère. Ce qui est étonnant, c’est que les températures, avant et après la période de refroidissement, étaient remarquablement similaires. Avant l’événement, il y a environ 600 millions d’années, sous un soleil moins brillant, de plus hauts niveaux de dioxyde de carbone maintinrent la température dans des limites confortables pour le vivant. Depuis qu’elle s’est remise de son refroidissement, Gaïa a géré l’intensification du rayonnement solaire en stockant du carbone dans les sédiments de carbonate au fond des océans et en enfouissant les cadavres d’êtres vivants photosynthétiseurs riches en carbone.

Nous avons développé, depuis un moment, une compréhension d’ordre intellectuel, des processus par lesquels notre Terre vivante a régulé sa température au fil des ères géologiques sous un soleil de plus en plus brillant. Il est maintenant temps de nous engager dans une démarche plus intuitive vers cette compréhension en expérimentant ce cycle à long terme du carbone.

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“#ClimateScam – Grand Minimum Solaire et Refroidissements Planétaires” 

Comment la société allemande perçoit-elle actuellement le mouvement climatique ?  

Nos données de recherche de mai 2023 montrent que l’image sociale du mouvement climatique a récemment sensiblement changé. Nous formulons des questions clés sur ce dont le débat sur le climat a besoin maintenant. [121]

Nous devons dire dès le début : les changements dans l’évaluation du mouvement climatique et environnemental sont importants. La volonté générale de soutenir les protecteurs du climat a de facto diminué de moitié depuis 2021, passant de 68 à 34 %. Il est également frappant de constater que l’accord avec l’affirmation « Le mouvement climatique et environnemental en Allemagne a à l’esprit le bien-être de la société dans son ensemble » est passé de 60 à 25 %. Beaucoup de personnes qui, il y a deux ans, considéraient encore le mouvement climatique comme un acteur bénéfique à la société dans son ensemble, ne le font apparemment plus. 

Ce qui frappe ici, c’est que ces pertes se répartissent assez symétriquement sur l’ensemble de nos six types sociaux. Cela signifie que les protectionnistes du climat souffrent actuellement d’une perte de réputation non seulement dans certaines mais dans toutes les parties de la société – c’est-à-dire également dans des segments tels que les personnes ouvertes ou impliquées, qui sont plus proches d’eux depuis chez eux. Toutes les couches de la société sont beaucoup plus critiques à l’égard du mouvement climatique aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a deux ans – il n’a gagné ou maintenu sa position auprès de personne.

SUITE.  [121]

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“#ClimateScam – Grand Minimum Solaire et Refroidissements Planétaires” 

Les Allemands en ont assez des idéologues du climat 

Selon Junge Freiheit.  [114]

Selon l’étude, la réputation de l’ensemble du mouvement climatique en Allemagne chute drastiquement. Un fossé profond s’ouvre à la population. La “dernière génération” s’en sort extrêmement mal. BERLIN. 

Les Allemands rejettent désormais à une large majorité les actions de l’ensemble du mouvement de protection du climat. En deux ans, la volonté générale de soutenir la population a diminué de moitié, passant de 68 à 34 %. C’est le résultat d’une étude de l’organisation “More in Common” , qui est financée par la “European Climate Foundation”, entre autres. Il a été présenté dans un webinaire hier

L’organisation a voulu enquêter sur le soutien social des protectionnistes du climat et, avec l’aide de l’institut d’opinion Kantar (anciennement : Emnid), a posé la question primordiale : “Les actions font-elles réfléchir ? La politique subit-elle une pression plus aiguë pour agir ? Ou les manifestations ont-elles un effet négatif sur la réputation du mouvement climatique et de sa cause parmi la population” ? 

Un résultat frappant : l’accord avec l’affirmation “Le mouvement climatique et environnemental en Allemagne a à l’esprit le bien-être de la société dans son ensemble” est passé de 60 à 25 % par rapport à l’étude de 2021. Les auteurs écrivent : «Toutes les parties de la société sont beaucoup plus critiques à l’égard du mouvement climatique aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a deux ans – personne n’a gagné ou maintenu sa position».

SUITE.  [114]

Nouvelles du 29 Juillet 2023

“Terrorisme Pandémique: les Dingues de la Dengue” 

Utilisation du Graphène, et de ses dérivés, pour la détection du “Virus de la Dengue

Etude de décembre 2022. [131] Selon le résumé:

Chaque année, le virus de la dengue et son principal moustique vecteur, Aedes sp., provoquent des épidémies massives, principalement dans les pays équatoriaux. Les techniques préexistantes de détection de la dengue sont coûteuses et nécessitent un personnel qualifié. Le graphène et ses dérivés possèdent des propriétés remarquables de conductivité électrique et thermique, et sont flexibles, légers et biocompatibles, ce qui en fait des plateformes idéales pour le développement de biocapteurs. L’incorporation de ces matériaux, ainsi que de nanomatériaux appropriés, améliore la qualité des méthodes de détection. Le graphène peut aider à surmonter les difficultés associées aux techniques conventionnelles. Dans cette revue, nous avons donné des détails complets sur les diagnostics actuels à base de graphène pour la détection du virus de la dengue. Nous avons également abordé les technologies de biodétection les plus récentes et évalué leurs avantages et leurs inconvénients.

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“Terrorisme Pandémique: les Dingues de la Dengue” 

Pour la Dengue et autres fièvres réelles ou imaginaires: les vertus médicinales de la Chirette Verte, Andrographis paniculata

La Chirette Verte, Andrographis paniculata, est une plante de l’Asie , qui constitue le remède par excellence pour le traitement de différents types de fièvres intermittentes induites par des pathologies telles que le paludisme, la dengue, la fièvre chronique et le chikungunya.

La Chirette Verte étant, également, un anti-inflammatoire, elle va pouvoir soulager les inflammations cérébrales, induisant des hallucinations mentales, chez certaines personnes s’identifiant comme “fiévreuses”.

D’ailleurs, les Dingues de la Dengue ont mis au point, récemment, un senseur, à l’oxyde de graphène réduit, capable de mesurer le taux d’andrographolide, le terpène très amer présent dans Andrographis paniculata – surnommée le Roi des Amers. [120]

La Chirette Verte est un remède fort usité dans les Médecines Traditionnelles Chinoise et de l’Inde – Ayurveda, Siddha, Unani et Homéopathie. Elle possède des qualités anti-carcinogéniques, anti-oxydantes, anti-obésité, anti-diabétiques, anti-bactériennes, anti-pyrétiques, cholagogues, digestives, hépato-protectrices et anti-inflammatoires. Elle a, également, été utilisée dans le traitement de la diarrhée, de la lèpre, de la leptospirose, de la tuberculose, de la rage, des infections des voies respiratoires supérieures, de la sinusite, de la syphilis, de la tuberculose, les maux de gorge, les morsures de serpents, etc. 

La Chirette Verte a été promue, en synergie avec le Curcuma, dans des études récentes, à l’encontre du Sars-CoV-2 inexistant. [126]  [129]

La Chirette Verte fait partie du protocole anti-Lyme de Stephan Harod Buhner que j’ai, quelque peu, modulé afin de proposer: Andrographis paniculata, Withania somnifera, Eleutherococcus senticosus , Schisandra chinensis, Terminalia chebula, Curcuma longa, Uncaria tomentosa, Polygonum cuspidatum, Salvia miltiorrhiza, Lonicera japonica, Houttuynia cordifolia, Nigella sativa, Urtica dioica, Sida cordifolia, Scutellaria baicalensis, Isatis indigofera, Ocimum sp. Tulsi et Artemisia annua.

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Visions d’Ayahuasca 

Vision 4: Les Esprits ou les Mères des Plantes

Luis Eduardo Luna. Traduction de Xochi.

Ce texte est extrait de l’ouvrage de Luis Eduardo Luna et de Pablo Amaringo “Ayahuasca Visions”. Luis Eduardo Luna est un anthropologue Colombien et un chercheur réputé dans le domaine de l’Ayahuasca.  Il a créé Wasiwaska, un centre de recherches sur les plantes psychointégratrices, l’évolution de la conscience et l’art visionnaire – au Brésil.

Dans cette vision, nous voyons les Vegetalistas Shipibo en transe. L’un des shamans est subjugué par les visions mais un vieil Indien le soutient. Les visions sont à ce point intenses que les murs de la maison, en laquelle ils se tenaient, ont disparu et les Vegetalistas se retrouvent maintenant dans la jungle. Ils y perçoivent leurs esprits-gardiens, les mères des plantes (1). 

A l’extrême gauche, nous voyons l’arbre Remo Caspi (Aspidosperma excelsum, famille des Apocynaceae) et son esprit (2). L’esprit est un vieux sage et roi Chinois qui porte une couronne d’or. Il confère une sagesse sublime à ceux qui se sont préparés convenablement afin de consommer de cette plante. Le roi tient un sceptre de mort et il en exercera le pouvoir vis à vis de quiconque n’a pas respecté le régime alimentaire strict requis pour l’ingestion de cette plante. La médecine cathartique de cette plante favorise la connaissance des sciences ésotériques magiques. L’arbre qui lui fait face est le Puka-Lupuna (Cavanillesia hylogeiton, famille des Malvaceae, antérieurement Bombacaceae) connu également sous le nom de Lupuna Colorada. L’esprit-mère de cet arbre est une femme au teint basané avec des yeux de chat et une chaîne d’or autour du cou. Elle est très utile pour les sorciers aux oeuvres maléfiques. La connaissance que cette princesse confère est presque toujours orientée vers la sorcellerie et très rarement vers les guérisseurs qui soignent et sauvent des vies. Cet arbre requiert également une alimentation stricte et rigoureuse et une mort immédiate est le lot de ceux qui ne sont pas préparés (3).

Le troisième arbre est l’Ajosquiro (Gallizia corazema). Son esprit est un homme très petit et aux cheveux bouclés, portant une cape rouge et des vêtements rouges. Peu d’individus ingèrent cette plante car le régime alimentaire qu’il requiert est très rigide et très sévère. Il est symbolisé par les Allcomachines, un groupe de singes féroces qui se pendent avec leurs queues et sautent sauvagement. Cette médecine est utilisée pour se défendre de ses ennemis. Ceux qui ingèrent cette plante deviennent très chauds et ne pensent qu’à se baigner (4).

A l’arrière plan et à droite, nous voyons le buisson Renaquilla (Ficus sp.) entrelacé autour d’un arbre. Son esprit est une femme Shipibo. Si ceux qui ingèrent cette plante suivent un régime alimentaire adéquat, cette femme Shipibo apparaîtra dans leurs rêves et leur enseignera comment guérir avec cette plante. Cette plante n’a pas d’égal quant à sa faculté médicinale pour traiter les fractures et autres lésions; elle peut être appliquée crue ou cuite (5).

A droite, se trouve le grand fakir Kadat. C’est un expert en alquimia palistica (en alchimie végétale). 

Dans le coin droit supérieur, se trouve l’Ange de la Solitude, jouant les chants de la solitude sur sa lyre. Ces chants sont destinés à calmer le coeur empli de chagrin d’un amant esseulé et à l’aider à oublier le/la bien aimé(e) perdu(e).

En face de la Renaquilla se trouve Yahuar-Toro (le taureau de sang) qui se nourrit du Yahuar Piripiri (Eleutherine bulbosa, famille des Iridaceae) (6). L’Icaro de cet animal et de cette plante sert de thérapie pour ceux qui souffrent du “mauvais air” (maladie induite par une mauvaise brise, voir la note de la vision 6) ou qui ont été blessés par les Ayanahui (de aya, défunt et nahui, oeil) (7) ou d’autres êtres malveillants tels que les Chullachaki (esprits des forêts, voir la note de la vision 38) ou les Maligno (les Mauvais Esprits) (8).

Au premier plan se trouvent des plantes dont les images apparaissent telles des femmes assises en conversation. Dans les visions, ces femmes sont connues comme les Sacha-Huarmi (les femmes de la forêt). On trouve ces plantes dans certaines régions de l’Amazone, en général là où il existe des grands rocs. Mais il est très difficile de les découvrir et de les reconnaître.

En face de l’arbre Ajosquiro se trouve le Caballo Piripiri (le cheval Piripiri) (Cyperus sp). Toute personne ingérant cette plante acquiert une grande force. Elle se prépare en mélange avec Jagua ou Huito (Genipa americana, famille des Rubiaceae). Le Jagua est mélangé selon des proportions exactes et précises avec le Piripiri, et, le matin, ce mélange est répandu sur tout le corps. Il faut alors éviter le soleil, le sel, les sucreries, l’ail, l’alcool et la graisse de porc durant une huitaine de jours, tout en s’abstenant de relations sexuelles et de relations sociales avec toute personne sexuellement active. Une journée après que le mélange soit répandu, la peau devient noire comme si elle avait été teinte avec de l’encre noire. Le huitième jour, cette coloration s’estompe (9). Au pied du Caballo Piripiri se trouve un serpent à corne qui chemine au travers des arbres. C’est un serpent aux couleurs vibrantes connu comme Marupa-Machaco. Son Icaro est chanté par les Vegetalistas qui avalent les Virotes (les dards magiques) qu’ils extraient des serpents vénéneux, des piquants de poissons ou des dards de guêpes ou de scorpions (10).

Au premier plan du centre gauche se trouve le Machashca Cantaro (le lanceur de vision). De nombreux Vegetalistas chantent les icaros contenus dans ce lanceur pour se protéger des visions d’un ennemi et également pour renforcer la puissance de leurs propres visions.

A l’arrière-plan, assise près du lac, se trouve une femme dompteuse de serpents avec une plante magique appelée Pichana-Machaco (non-identifiée). Cette plante possède un Icaro utilisé pour soigner les morsures empoisonnées des serpents et autres animaux.

Au loin dans l’arrière plan, un grand jardin s’étend vers un château enchanté aux abords de la cité dense d’Ankord. Ankord est une cité mystérieuse qui se trouve dans une partie inconnue du monde. Au-dessus de la cité, un étrange vaisseau spatial tourne en rond.

Émergeant du coeur du lac, on trouve le grand serpent Killo-Urku-Purahua (killo, jaune; urku, front). Grâce à son regard magnétique, il peut chasser et capturer tout animal qui passe son chemin. Il subjugue ici un ennemi Sarara (Anhinga Anhinga, un oiseau) (11). 

Notes:

Ainsi que nous l’avons vu dans l’introduction, le concept selon lequel les plantes possèdent un esprit, une “mère” ou un “propriétaire” est au coeur de la cosmologie de nombreux groupes Indigènes de la Haute Amazonie. Des plantes alimentaires importantes telles que le Manioc, de grands arbres tels que le Lupuna (Ceiba pentandra, famille des Malvaceae, antérieurement Bombacaceae), des plantes psychotropes et des plantes utilisées dans la préparation d’importants remèdes et poisons, destinés à la chasse et à la pêche, sont considérés comme possédant des esprits particulièrement puissants.

2. Dans l’Amazone Péruvienne, plusieurs espèces sont appelées Remocaspi, un nom dérivé de l’Espagnol remo, pagaie, parce qu’il arrive fréquemment que des pagaies soient confectionnées à partir des racines maîtresses de ces arbres. Selon Tovar (1966:173) Remocaspi le nom donné, dans la partie orientale du Pérou, à Pithecellobium laetum (famille des Fabaceae). Dans son ouvrage “Vocabulary of local names of the Peruvian Flora”, Soukup mentionne les espèces suivantes: Aspidosperma excelsum (famille des Apocynaceae), Pithecellobium lateum et Swartzia brachyrachis peruviana (famille des Fabaceae). En sus de Pithecellobium lateum, Villarejo mentionne aussi (1979:104) Styrax acuminatum (famille des Stiraceae) et Macrocnemum roseum (famille des Rubiaceae). Pithecellobium lateum est utilisé pour soigner les tumeurs internes (Barbira Freedman, communication personnelle). Ses “mères” sont les Macaw et les Pinsha Wanto (non identifiés), des oiseaux qui se nourrissent de graines.

3. Le Puka-Lupuna – ou Lupuna rouge, en raison de la couleur de son écorce – est un grand arbre supposé être associé à des pouvoirs maléfiques. Il est parfois opposé au Lupuna blanc (Ceiba pentandra), telle une plante maléfique versus une plante bénéfique (voir cependant Karsten 1964:82 et 199-200 qui rapporte que les Indiens Shipibo de l’Ucayali utilisent les Lupunas blancs pour la sorcellerie, vraisemblablement en raison de la présence d’une sève toxique et des épines qui recouvrent son tronc). On retrouve une opposition similaire entre le dauphin rose (Inia geoffrensis), considéré comme un shaman maléfique et le dauphin gris (Stheno tucuri) considéré inoffensif. Selon Barbira Freedman, les Lamista croient que la “mère” de cet arbre est un dauphin rose qui se métamorphose en une femme séduisante (communication personnelle). La base du tronc du Lupuna rouge est creuse et paraît souvent enflée. Il est rapporté que l’esprit de cet arbre peut ensorceler une personne, induisant que son estomac se dilate comme son tronc (voir vision 34). Le Lupuna est probablement la dernière espèce d’arbre que les Shipibo refusent d’abattre pour les compagnies forestières et ce pour des raisons spirituelles. Quant à d’autres arbres, ils ont abandonné les tabous traditionnels. (Gebhart-Sayther, communication personnelle). 

4. Selon Barbira Freedman (communication personnelle), deux types sont reconnus (mâle et femelle). Cette plante appartient à la medicina del monte (médecine du royaume de la jungle, à l’exception du royaume des eaux). Les racines sont utilisées, avec deux semaines de régime alimentaire strict, pour “agarrar la medicina rapido”, pour apprendre la médecine rapidement. Sa “mère” est l’arco rojo de doce cuernos (l’arc en ciel rouge aux douze cornes), un des plus puissants des esprits-mères dans tout le Vegetalismo.

5. Plusieurs espèces de Ficus, appelés Renacos, sont communément utilisées dans l’Amazone Péruvienne pour ces maladies. L’analogie joue une fonction importante dans la détermination des propriétés d’une plante. Les Renacos sont souvent épiphytes et parfois croissent en embrassant les arbres environnant, et c’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles les Renacos sont utilisés comme remède pour les membres fracturés. Les Renacos aquatiques sont considérés mener vers le monde des eaux.

6. Piripiri est le nom générique local donné à un grand nombre de plantes, généralement du genre Cyperus, utilisées pour de nombreuses finalités magiques et médicinales. Leur utilisation s’étend au moins dans toute la région de la Haute Amazonie et ces plantes sont connues par de nombreux noms locaux, dont Huaste (Shipibo, Cardenas Timoteo 1989: 221-224); Chondur (Kamsa et Inga dans la vallée Sibundoy, Bristol 1965; Taussig 1987:284) (Yanacona, Coconuco, Paez, dans le sud-ouest de la Colombie, Faust, 1989b:112); Chondoy (Coyaima et Natagaima à Tolima en Colombie, Faust 1986:98; 1989b:203); Nuni (Secoya, Equateur, Vickers et Plowman 1984:11 et Cipoletti 1988), Pijipig (Aguaruna, Pérou, Brown 1985:58, 88-89); etc. Une concoction des racines bulbeuses du Piripiri est bue parmi les Yagua au tout début de l’initiation shamanique afin de contacter l’esprit ou la “mère” de cette plante (Chaumeil 1983:33).

7. Selon Tovar (1966:41), lorsque qu’une personne mauvaise meure, son âme devient un petite lumière jaune, une luciole.

8. Le Maligno est un esprit qui plane généralement au-dessus d’endroits paisibles sur les rives des rivières durant l’été et il peut être reconnu de par le sifflement strident qu’il produit (Chevalier 1982:393). 

9. Genipa americana, qui donne une couleur bleu-foncé et Bixa orellana (famille des Bixaceae), qui donne une couleur rouge, sont communément utilisées comme teintures en Amazone (Schultes et Raffauf 1990:108, 384). Un mélange de Genipa americana et d’une espèce de Cyperus est utilisé dans les “rites de passage” de plusieurs groupes Amazoniens. Parmi les Yagua, par exemple, il est utilisé dans les rituels suivant les premières menstrues, dans l’initiation mâle à la masculinité et comme peinture corporelle dans les guerres (Chaumeil 1983: 252; 1987:40-41).

10. Le terme Virote est le nom Espagnol d’une flèche très puissante, généralement lancée avec une arbalète, utilisée durant le Moyen-Age. Cette flèche était capable de percer les armures des chevaliers. Bien qu’elle fut tombée en désuétude en Europe, de par l’apparition des armes à feu, elle était encore utilisée durant la conquête des Amériques. Le terme Virote fut appliqué ultérieurement aux dards lancés par les Indiens avec une sarbacane, et par extension, aux dards magiques lancés par les shamans. Il est rapporté que les shamans gardent dans leur flegme magique (appelé Mariri, Yachay ou Flema) ces Virotes qu’ils extraient à partir de diverses sources animales ou végétales. Le concept de pathologie résultant de l’introduction d’un objet pathogénique dans le corps d’un patient est communément rapporté parmi les tribus des Amériques du nord et du sud (Eliade 1964:300; Karsten 1964:178; Gebhart-Sayer 1987:189, 241) tout autant que dans d’autres parties du monde (Honko 1968).

11. Il est rapporté que les anacondas et les boas ont le pouvoir d’hypnotiser leurs victimes (voir vision 29). Voir aussi Gebhart-Sayer 1987: 317).

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Les entreprises Australiennes ont 30 jours pour effacer toutes les données afférentes au statut vaccinal CoqueVide/19 de leurs employés… Afin doblitérer toutes les traces compromettantes?

Selon 7 News. Les patrons sont priés de détruire les données de vaccination COVID recueillies sur leur personnel. WorkSafe indique que la réglementation a expiré aujourd’hui et que les employeurs n’ont que 30 jours pour se débarrasser des informations personnelles. [127]

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Ma découverte de la Fleur de Singe, Erythranthe lewisii var. albiflorum à Crater Lake, en Oregon, en juillet 2009

Lorsque des chercheurs d’or “découvrirent” Crater Lake dans l’Oregon en 1853, ils étaient loin de s’imaginer que ce joyau bleu de 10 km de longueur et de 8 km de largeur constituait le lac le plus profond des USA, un lac profond de 598 mètres. Les géologistes de l’époque, du haut de leur arrogance Caucasienne, considérèrent comme de pures légendes les affirmations des tribus Amérindiennes locales selon lesquelles cet écrin bleu était tout ce qui restait d’une très haute montagne qui avait érupté dans un lointain passé. Il fallut attendre 1902 pour que les géologistes d’alors confirment les légendes des peuples Amérindiens qui avaient vécu dans ces régions depuis 10 000 ans: le mont Mazama, une montagne de près de 4000 mètres d’altitude, avait implosé il y a 7700 ans. Ce fut sans doute la plus violente éruption volcanique de la chaîne des Cascades, durant le dernier million d’années, avec une profonde influence sur le climat planétaire de par, entre autres choses, la libération de quantités gigantesques de dioxyde de carbone à faire se pâmer tous les “caniculs-bénis” de la nouvelle hystérie religieuse du réchauffement climatique!

 

Crater Lake sous fumées d’incendies. Photo de Xochi.

Crater Lake, en Oregon, est le lac le plus profond des USA avec 598 mètres.

Crater Lake, riche de 700 espèces de plantes à fleurs, est maintenant l’un des haut-lieux de la biodiversité végétale de l’Oregon.

Au cours d’une excursion botanique en fin juillet 2009, je fus agréablement surpris d’y découvrir des fleurs de variations rares de couleur blanche, et de couleur blanche tachée de mauve, de l’espèce Erythranthe lewisii / Mimulus lewisii appelée en Anglais “Pink Monkeyflower”, la fleur de singe rose, une espèce originaire de la côte ouest des USA.

En termes de synchronicités, cette découverte éveilla mon intérêt à plusieurs égards. Tout d’abord, ces fleurs n’étaient pas sans me rappeler notre première aventure botanique lorsqu’en 1987 nous créèrent, avec ma compagne et notre ami Philippe Deroide, le Laboratoire d’Elixirs Floraux DEVA.

Adam et Eve chassés du Paradis ; Adam et Eve après la faute. Psautier de saint Louis et de Blanche de Castille, début du XIIIe siècle. Manuscrit enluminé sur parchemin Paris, BnF, Arsenal, ms. 1186 res., fol. 12.

Les Erythranthe / Mimulus, sont des éléments-clés de ce système de remèdes floraux créé en 1930 par le génie de l’homéopathie Anglaise, le Docteur Edward Bach, et développé subséquemment par la Flower Essence Society en Californie. Les remèdes floraux à base de divers Erythranthe / Mimulus s’adressent à tout le spectre de peurs et ils semblent particulièrement indiqués en cette époque de fin de civilisation. La mafia globaliste, qui sème le chaos sur cette planète, assistée d’une grande partie des médias qui lui sont à la botte, joue en virtuose sur tout un registre de peurs pour faire émerger son Nouvel Ordre Mondial: la peur des terroristes, la peur de la grippe porcine, la peur du CO2, la peur du réchauffement climatique, la peur de la crise financière, etc, etc.

Ensuite, ces “fleurs de singes” me faisaient un clin d’oeil coquin car je venais juste de traduire un essai de John Lash, “le Fruit Défendu”, un commentaire des illustrations du Psautier de Saint Louis (1253-1270) dont certaines semblent indiquer, irrévocablement, la nature de champignon enthéogénique du “fruit défendu” tandis qu’une autre dépeint la malédiction agricole de Yahvé sous l’oeil goguenard d’un singe malicieux! [132] 

On ne trouve sur le web qu’une seule mention d’une forme blanche de Mimulus lewisii, datant de 2001, par Steve Tyron qui la découvrit en Californie. Lors d’une communication personnelle, Steve m’informa que le spécialiste des Mimulus en Californie n’avait jamais entendu parler d’une telle variation. Par contre, Steve en trouva mention dans l’ouvrage “Guide to Range Flora” ainsi que dans une liste de plantes originaires du nord de la Colombie Britannique au Canada.

Lors d’une seconde visite à Crater Lake en début août 2009, je découvris également des variations de couleur rose très pâle. [123]

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Paroles de Champignon

Terence McKenna. 1985. Traduction de Xochi

Extrait de l’Introduction, par Terence McKenna, de l’ouvrage: “Psilocybin: The Magic Mushroom Growers Guide”. [130]

Terence McKenna (1946-2000) est décédé d’un cancer du cerveau, rare et foudroyant, en l’espace de quelques mois. 

Je suis vieux, plus vieux que l’émergence de la pensée dans votre espèce, qui est cinquante fois plus vieille que votre histoire. Bien que je sois sur terre depuis des temps immémoriaux, je viens des étoiles. Ma demeure n’est pas une planète unique, car une pléthore de mondes éparpillés dans le disque étincelant de la galaxie possèdent des conditions qui confèrent à mes spores une opportunité de vivre. Le champignon que vous voyez est la partie de mon corps qui se donne aux frissons du sexe et aux bains de soleil; mon corps véritable est un fin réseau de fibres qui croissent dans le sol. Ces réseaux peuvent couvrir des hectares et ils possèdent plus de connexions que n’en contient le cerveau humain.

Mon réseau mycélial est quasiment immortel: seules l’intoxication soudaine d’une planète ou l’explosion de son étoile mère peuvent m’éradiquer. Par des voies impossibles à expliquer, en raison de certaines méconceptions dans votre modèle de la réalité, tous mes réseaux mycéliaux dans la galaxie sont en communication supraluminique au travers de l’espace et du temps.

Le corps mycélial est tout aussi fragile qu’une toile d’araignée mais la mémoire et l’hypermental collectifs constituent une immense archive historique de l’aventure de l’intelligence en évolution sur de multiples mondes de notre essaim en spirale étoilée. L’espace, voyez-vous, est un vaste océan pour ces formes de vie robuste qui ont la capacité de se reproduire à partir de spores car ceux-ci sont recouverts de la substance organique la plus dure jamais connue.

Au travers des éons de l’espace et du temps, dérivent de nombreuses formes de vie sporulantes en animation suspendue durant des millions d’années jusqu’à leur rencontre avec un environnement adéquat. Peu d’espèces sont ainsi mentalisées; moi-même, et des proches parents récemment évolués, avons atteint un mode d’hyper-communication et de capacité mémorielle qui nous place en position de tête dans la communauté de l’intelligence galactique. Le mode d’opération de l’hyper-communication est un secret qui ne sera pas confié sans garanties aux humains.

Mais les moyens devraient être évidents: c’est la présence de la psilocybine et de la psilocine dans les voies biosynthétiques de mon corps vivant qui m’ouvrent, ainsi qu’à mes symbiotes, les écrans de vision vers de nombreux mondes. Vous, en tant qu’individu et en tant qu’espèce Homo sapiens, vous êtes à la veille d’établir une relation symbiotique avec mon matériel génétique qui, éventuellement, va conduire l’humanité et la terre vers la communauté galactique des civilisations supérieures.

Comme il ne vous est pas aisé de reconnaître d’autres types d’intelligence autour de vous, vos théories les plus avancées en matière de politique et de société n’ont pas dépassé la notion de collectivisme. Mais au-delà de la cohésion des membres d’une espèce en un organisme social unique, il existe des possibilités évolutives plus riches et même plus baroques. La symbiose en est une. La symbiose est une relation de dépendance mutuelle et de bénéfices positifs pour les deux espèces associées.

Les relations symbiotiques entre moi-même et des formes civilisées d’animaux supérieurs ont été établies de nombreuses fois et en de nombreux espaces au fil des longues périodes de mon développement. Ces relations ont été mutuellement bénéfiques; au sein de ma mémoire repose la connaissance relative aux vaisseaux supraluminiques et à leur mode de construction. J’échangerai cette connaissance contre un ticket gratuit vers de nouveaux mondes gravitant autour de soleils plus jeunes et plus stables que le vôtre.

Afin de me garantir une existence éternelle dans le cours de la longue rivière du temps cosmique, j’ai très souvent proposé cet échange à des êtres supérieurs et je me suis ainsi répandu dans toute la galaxie au fils de longs millénaires.

Un réseau mycélial n’a pas d’organes pour mouvoir le monde, pas de mains; mais les animaux supérieurs, possédant des capacités de manipulation, peuvent contracter une alliance avec la connaissance galactique qui repose en moi-même et s’ils agissent de bonne foi, ils seront ainsi capables de retourner, en compagnie de leurs humbles champignons instructeurs, vers les millions de mondes dont tous les citoyens de notre essaim galactique sont les héritiers.

Humains/Champignons. Tassili n’Ajjer. Environ 5000 avant EC.

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Mycélium: Internet de la Nature 

Paul Stamets. Traduction de Xochi. 2010.

Je suis convaincu que le mycélium constitue le réseau neurologique de la nature. Des mosaïques entrelacées de mycélium imprègnent les biotopes de membranes conférant de l’information. Ces membranes sont conscientes, réagissent aux changements et, collectivement, prennent soin de la santé à long terme de l’environnement qui les accueille. Le mycélium reste en communication moléculaire constante avec son environnement en élaborant diverses réponses enzymatiques et chimiques à des défis complexes. Ces réseaux sont, non seulement, capables de survivre mais parfois de s’étendre sur une surface couvrant des milliers d’hectares, atteignant, par là-même, la plus grande biomasse qu’il soit possible de générer pour un organisme vivant sur cette planète. Le fait que les mycelia puissent développer de gigantesques tapis cellulaires, sur des milliers d’hectares, est la preuve que leur stratégie évolutive est versatile et couronnée de succès.

Ce chapitre est issu de l’ouvrage “Mycelium Running”.

Paul Stamets avec un Agarikon

L’Histoire des Réseaux Fongiques

Les animaux sont plus intimement corrélés aux fungis qu’à tout autre règne planétaire. Il y a plus de 600 millions d’années, nous partagions un ancêtre commun. Les fungis ont développé un moyen de digérer la nourriture, de façon externe, en sécrétant des acides et des enzymes dans leur environnement immédiat et en absorbant ensuite des nutriments par le biais de chaînes cellulaires en forme de maillage. Les fungis commencèrent leur marche sur la terre ferme il y a plus d’un milliard d’années. De nombreuses espèces de fungis élaborèrent des synergies avec les plantes qui étaient, globalement, dépourvues de ces jus digestifs. Les mycologistes pensent que cette alliance a permis aux plantes de s’installer sur terre il y a environ 700 millions d’années. De nombreux millions d’années plus tard, une branche évolutive des fungis aboutit au développement des animaux. Cette branche de fungis, en route vers l’animal, évolua pour capturer des nutriments en enveloppant leur nourriture de sacs cellulaires, à savoir, intrinsèquement, des estomacs primitifs. Alors que les espèces émergeaient des biotopes aquatiques, les organismes s’adaptèrent pour prévenir la perte d’humidité. Chez les créatures terrestres, l’épiderme composé de nombreuses couches cellulaires émergea comme une barrière protectrice contre les infections. Empruntant un chemin évolutif différent, le mycélium conserva son maillage de chaînes cellulaires entrelacées et s’enfonça dans les profondeurs du sol en formant un vaste réseau nutritif grâce auquel la vie put s’épanouir. 

Il y a environ 250 millions d’années, à la jonction des périodes Permienne et Triasique, une catastrophe anéantit 90% des espèces sur Terre sous l’impact, selon certains scientifiques, d’un météorite. Des raz-de-marée, des flots de lave, des gaz brûlants et des vents de plus de 1500 km/heure ravagèrent la planète. La Terre s’assombrit sous un couvert nuageux poussiéreux constitué de débris aériens provoquant des extinctions massives de végétaux et d’animaux. Les fungis héritèrent de la Terre, émergeant afin de recycler les aires de débris post-cataclysmiques. L’ère des dinosaures commença et se termina 185 millions d’années plus tard sous l’impact d’un autre météorite qui provoqua une seconde extinction massive. De nouveau, les fungis surgirent et de nombreuses espèces entrèrent en symbiose avec les plantes pour assurer leur survie. Les fungis classiques, avec le stipe et le chapeau, qui sont si communs de nos jours, sont les descendants d’espèces antérieures à ce second cataclysme. (Les fungis les plus anciens que l’on connaisse – encapsulés dans de l’ambre et découverts dans le New-Jersey aux USA – datent du Crétacé, il y a environ 92 à 94 millions d’années. Les fungis développèrent leurs formes fondamentales bien avant les plus lointains ancêtres mammifères des humains.) Le mycélium guide l’évolution des écosystèmes en favorisant les successions d’espèces. Finalement, le mycélium façonne son environnement immédiat, à son propre bénéfice, en cultivant des écosystèmes qui approvisionnent ses chaînes alimentaires. 

L’écothéoricien James Lovelock, en compagnie de Lynn Margulis, développa l’hypothèse Gaïa qui postule que la biosphère de la planète pilota intelligemment sa course évolutive pour favoriser et générer de nouvelles formes de vie. Je perçois le mycélium comme le réseau vivant qui incarne l’intelligence naturelle imaginée par les théoriciens de l’hypothèse Gaïa. Le mycélium est une membrane sensible exposée, consciente et réagissant aux fluctuations de son environnement. Lorsque les promeneurs, les daims ou les insectes cheminent au travers de ces réseaux filamenteux conscients, ils laissent des impressions intégrées par les mycelia qui réagissent à ces mouvements. Se révélant une structure complexe et ingénieuse pour le partage d’information, le mycélium peut s’adapter et évoluer au travers des forces de la nature en perpétuelle métamorphose. Je ressens cela d’autant plus en pénétrant dans une forêt à la suite d’averses parce que je crois que c’est alors que les membranes mycéliales entrelacées s’éveillent. Ces membranes mycéliales sensibles se comportent comme une conscience fongique collective. Lorsque les métabolismes des mycelia émergent, ils émettent des attracteurs qui libèrent, dans la forêt, des parfums suaves et qui connectent les écosystèmes et leurs espèces par des chemins odorants. Telle une matrice, une immense autoroute biomoléculaire, le mycélium est en dialogue constant avec son environnement réagissant à, et guidant, le flux de nutriments essentiels qui circule au travers de la chaîne alimentaire.

Je crois que le mycélium opère à un niveau de complexité qui dépasse les puissances de calcul de nos plus puissants super-ordinateurs. Je considère le mycélium comme l’Internet naturel de la Terre, une conscience avec laquelle nous pourrions communiquer. Au travers d’une interface interspécifique, il est possible qu’un jour nous échangions des informations avec ces réseaux cellulaires conscients. De par le fait que ces réseaux neurologiques externes soient réceptifs à toute impression qui les atteint, des traces de pas aux branches d’arbres qui chutent, ils pourraient relayer des quantités considérables d’informations concernant les mouvements de tous les organismes demeurant au sein du biotope. Une nouvelle science “bionnière” pourrait voir le jour dédiée à la programmation de réseaux myco-neurologiques capables d’analyser les menaces envers l’environnement et d’y remédier. Des réseaux mycéliaux pourraient être utilisés comme plate-formes d’informations pour des écosystèmes mycologiquement intégrés.

La notion selon laquelle un organisme cellulaire puisse faire preuve d’intelligence pourrait paraître audacieuse si ce n’était pour les travaux réalisés par des chercheurs tels que Toshuyiki Nakagami (2000). Il plaça un labyrinthe sur une boîte de Pétri rempli d’agar-agar et il introduisit des flocons d’avoine à une entrée et à une sortie. Il inocula ensuite l’entrée avec une culture de la moisissure Physarum polycephalum dans des conditions stériles. Alors qu’elle croissait au travers du labyrinthe, elle choisissait, de façon consistante, les voies les plus courtes vers les flocons d’avoine de la sortie, négligeant les impasses et les sorties dépourvues de flocons, faisant ainsi preuve d’une sorte d’intelligence selon Nakagami et ses collègues de recherche. Si cela est vrai, il se peut alors que les réseaux neuronaux des microbes et des mycelia soient hautement intelligents.

Un certain nombre d’études récentes confirment cette nouvelle perspective – à savoir que les fungis puissent être intelligents et puissent s’avérer devenir nos alliés en étant, peut-être, programmés pour recueillir des informations émanant de l’environnement, comme nous l’avons suggéré ci-dessus, ou pour communiquer avec des composants de silice dans une interface d’ordinateur. Imaginant les fungis comme des nano-conducteurs dans des myco-ordinateurs, Gorman (2003) et ses collègues de recherche de l’Université NorthWestern, ont manipulé des mycelia d’Aspergillus niger afin d’organiser de l’or dans son ADN, créant, par là-même, des conducteurs mycéliaux de potentiel électrique. La NASA rapporte que des microbiologistes de l’Université du Tennessee, sous la direction de Gary Sayler, ont développé une puce informatique biologique rustique accueillant des bactéries qui émettent de la lueur lorsqu’elles entrent en contact avec des polluants divers (des métaux lourds aux PCB) (Miller 2004). De telles innovations laissent entrevoir des micro-biotechnologies à l’horizon. En oeuvrant à l’unisson, des réseaux fongiques, et des bactéries réagissant à l’environnement, pourraient nous fournir des données au sujet du pH, détecter des nutriments et des déchets toxiques et même mesurer les populations biologiques.  

Des Fungis dans l’Espace Inter-Stellaire 

Il se peut que les fungis ne soient pas uniques à la Terre. Les scientifiques émettent l’hypothèse que la vie soit répandue dans l’intégralité du cosmos et qu’il est vraisemblable qu’elle existe en présence de l’eau sous forme liquide. Récemment, des scientifiques ont détecté une planète distante de 5600 années-lumière qui s’est formée il y a 13 milliards d’années et qui est si âgée que la vie aurait pu s’y développer et s’y éteindre plusieurs fois. (Savage et al. 2003). (Cela prit 4 milliards d’années pour que la vie se développe sur la Terre). A ce jour, 120 planètes ont été découvertes à l’extérieur de notre système solaire et on en découvre continuellement. Les astrobiologistes croient que les précurseurs de l’ADN, les acides prénucléiques, se forment dans tout le cosmos comme une conséquence inévitable de la matière qui s’organise et je n’ai aucun doute quant au fait que nous étudierons éventuellement les planètes pour y détecter des communautés mycologiques. Le fait que la NASA ait établi l’Astrobiology Institute, et que l’Université de Cambridge ait établi l’International Journal for Astrobiology, constitue un soutien certain à la théorie selon laquelle la vie jaillit de la matière et qu’elle est vraisemblablement répandue dans toutes les galaxies. Je prédis qu’un Journal Interplanétaire de l’Astromycologie sera créé un jour lorsque des fungis seront découverts sur d’autres planètes. Il est possible que du protoplasme génétique puisse voyager au travers de l’espace inter-galactique, véhiculé par des comètes ou par des vents interstellaires. Cette forme de migration protobiologique interstellaire, connue sous le nom de panspermie, ne semble pas aussi farfelue aujourd’hui qu’elle l’était lorsqu’elle fut originellement proposée par Sir Fred Doyle et Chandra Wickramasinghe au début des années 70. La NASA a étudié la possibilité d’utiliser des fungis pour la colonisation interplanétaire. Maintenant que nous avons des rovers qui ont atterri sur Mars, la NASA prend sérieusement en compte les conséquences inconnues qui émergeront du fait que nos microbes soient semés sur d’autres planètes. Les spores ne connaissent pas de frontières.

L’Archétype Mycélial 

La Nature tend à bâtir à partir de ses succès. On peut percevoir l’archétype mycélial dans tout l’univers: dans la structure des cyclones, dans la matière noire, et dans l’Internet. Leur similarité avec la forme du mycélium n’est sans soute pas simplement une coïncidence. Les systèmes biologiques sont influencés par les lois de la physique et il se peut que le mycélium tire profit de l’élan naturel de la matière, à l’image du saumon qui profite des marées. L’architecture du mycélium ressemble à des structures prédites dans la théorie des cordes (string theory) et les astro-physiciens émettent l’hypothèse que les formes de l’univers, qui conservent au mieux l’énergie, sont organisées comme des cordes de matièrénergie. L’arrangement de ces cordes ressemble à l’architecture du mycélium. Lorsque l’Internet fut conçu, sa structure de réseau toilé optimisa l’accumulation de données et la puissance computationnelle tout en minimisant les points critiques dont le système est dépendant. Je pense que la structure de l’Internet est simplement une forme archétypique, la conséquence inévitable d’un modèle évolutif qui a déjà fait ses preuves et que l’on retrouve aussi dans le cerveau humain; les diagrammes de réseaux informatiques ressemblent à la fois au mycélium et aux réseaux neurologiques dans le cerveau mammalien. Notre compréhension des réseaux d’information, sous leurs formes nombreuses, nous amènera à un saut quantique quant à la puissance computationnelle de l’humanité. 

Le Mycélium dans le Tissu de la Vie 

En tant que stratégie évolutive, l’architecture mycéliale est étonnante: de l’épaisseur d’une paroi cellulaire, en contact direct avec une myriade d’organisme hostiles, et cependant à ce point omniprésent qu’un centimètre cube d’humus contient assez de cellules de fungis pour faire, mises bout à bout, un fil de 2 kilomètres. J’ai calculé que chaque pas que je fais influence plus de 500 km de mycélium. Ces tissus fongiques imprègnent les quelques centimètres d’humus de quasiment toutes les étendues terrestres qui sont porteuses de vie et ils se partagent les sols avec des légions d’autres organismes. Si vous étiez un organisme minuscule dans un sol de forêt, vous seriez impliqués dans un carnaval d’activités, avec du mycélium en mouvement permanent au travers des paysages souterrains, comme des vagues cellulaires, au travers de bactéries qui dansent et de protozoaires qui nagent avec des nématodes faisant la course comme des baleines dans une mer microscopique de vie.

Tout au long des saisons, les fungis décomposent et recyclent les déchets végétaux, filtrent les microbes et les sédiments des lessivages et régénèrent les sols. Ultimement, un sol porteur de vie est créé à partir de déchets, particulièrement de bois mort. Nous arrivons maintenant à une période durant laquelle des mycofiltres peuvent être construits à partir d’espèces sélectionnées de fungis pour détruire les déchets toxiques et prévenir les pathologies telles que des infections venant de staphylocoques, de coliformes et de protozoaires ou des maladies provoquées par des organismes pathogènes. Dans le proche futur, nous pourrons orchestrer des espèces sélectionnées de fungis pour gérer des successions d’espèces. Tandis que le mycélium nourrit les plantes, les fungis eux-mêmes constituent une nourriture pour les vers, les insectes, les mammifères, les bactéries et autres fungis parasitiques. Je suis convaincu que la présence et la décomposition d’un champignon prédétermine la nature et la composition des populations en aval dans sa niche d’habitat.

Partout où une catastrophe crée une zone de débris – que cela vienne de coupes forestières ou de pollution par les hydrocarbures – de nombreux fungis réagissent par des vagues de mycélium. Cette faculté d’adaptation reflète la très lointaine antiquité et la diversité des fungis – résultant dans l’évolution de tout un royaume peuplé d’un à deux millions d’espèces. Les fungis surpassent les plantes en nombre par un ratio d’au moins 1 à 6. Environ 10% des fungi sont ce que nous appelons communément des champignons (Hawksworth 2001) et environ seulement 10% des espèces de champignons ont été identifiées ce qui signifie que notre connaissance taxinomique des champignons est surpassée par notre ignorance de l’ordre de 10 fois plus. La diversité surprenante des fungi est caractéristique de la complexité nécessaire à un environnement sain. Il est devenu de plus en plus évident, pour les mycologistes, que la protection de la santé de l’environnement est directement corrélée à notre compréhension des rôles spécifiques à ses populations fongiques complexes. Nos corps et nos environnements sont des habitats avec des systèmes immunitaires; les fungi constituent un pont commun entre ces deux sphères.

Tous les habitats dépendent directement de ces alliés fongiques sans lesquels le système soutenant la vie de la Terre s’effondrerait rapidement. Les réseaux mycéliaux tiennent les sols ensemble et ils les aèrent. Les acides, les antibiotiques et les enzymes fongiques influencent crucialement la condition et la structure des sols. A la suite de catastrophes, la diversité fongique aide à restaurer les habitats dévastés. Les tendances évolutives induisent généralement un accroissement de la biodiversité. Cependant, en raison des activités humaines, nous sommes en train de perdre de nombreuses espèces avant même que nous ne puissions les identifier. En effet, au fur et à mesure que nous perdons des espèces, nous faisons l’expérience d’une dévolution – nous inversons l’horloge de la biodiversité, ce qui est une pente glissante vers un effondrement écologique massif. L’interconnexion de toute vie est une vérité patente que nous ignorons à nos propres risques.

Dans les années 60, le concept d’une “meilleure vie grâce à la chimie” devint l’idéal alors que les plastiques, les alliages, les pesticides, les fongicides et les pétrochimiques naissaient dans les laboratoires. Lorsque ces produits de synthèse furent libérés dans la nature, ils eurent souvent un effet initial dramatique sur leur cible. Cependant, les événements de ces quelques dernières décennies ont prouvé que la majorité de ces inventions étaient en fait des fruits amers de la science, prélevant un lourd péage sur la biosphère. Nous avons maintenant appris que nous devons cheminer avec légèreté sur le tissu de la vie, au risque sinon qu’il se désagrège sous nos pas.

Les fongicides toxiques tels que le bromure de méthyle, une fois épandus, non seulement détruisent les espèces ciblées mais également des organismes non ciblés, ainsi que leurs chaînes alimentaires, en sus de menacer la couche d’ozone. Les insecticides toxiques procurent souvent une solution temporaire jusqu’à ce que le niveau de tolérance soit atteint. Lorsque les bénéfices naturels des fungi ont été éradiqués, le besoin perçu de fertilisants chimiques s’accroit, créant un cycle de dépendance chimique, qui finit par éroder la durabilité. Cependant, nous pouvons créer des environnements mycologiquement soutenables en introduisant des fungi (mycorrhizaux et endophytiques) oeuvrant en symbiose avec les plantes en mélange avec un mulching de mycelia de champignons saprophytiques. Les résultats de ces activités fongiques comprennent un sol sain, des communautés biodynamiques et des cycles perpétuels de régénération. Avec chaque cycle, la profondeur des sols s’accroit et les conditions promouvant la biodiversité sont favorisées.

Vivre en harmonie avec notre environnement naturel est une condition essentielle pour notre santé en tant qu’individus et en tant qu’espèce. Nous sommes un reflet de l’environnement qui nous a donné naissance. La destruction gratuite des écosystèmes, qui soutiennent la vie, est l’équivalent du suicide. Si nous enrôlons les fungi comme alliés, nous pourrons remédier aux dommages environnementaux, infligés par les humains, en accélérant la décomposition organique des zones massives de déchets que nous créons – tant au travers des coupes forestières que des construction de cités . Notre émergence relativement soudaine, en tant qu’espèce destructrice, stresse les systèmes de recyclage fongique de la nature. L’avalanche de déchets et de toxines, générés par les humains, déstabilise les cycles de transfert de nutriments, provoquant l’échec des récoltes, le réchauffement global, le changement climatique et, dans le pire des scénarios, accélérant le rythme vers des écocatastrophes qui sont de notre fait. En tant que perturbateurs écologiques, les êtres humains poussent les systèmes immunitaires de notre environnement au-delà de leurs limites. Le rôle de la nature est tel que lorsqu’une espèce outrepasse la faculté que possède son environnement de la sustenter, ses chaînes alimentaires s’effondrent et les pathologies émergent pour dévaster les populations de l’organisme menaçant. Je suis persuadé que nous pouvons atteindre un équilibre avec la nature en utilisant le mycélium pour réguler le flux de nutriments. Nous sommes à l’aube de l’âge de la remédiation mycologique. C’est maintenant le moment de garantir le futur de notre planète et de notre espèce en cheminant, et en établissant un partenariat, avec le mycélium.

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A propos des Zéolites qui seraient Graphénisées

Lors d’un récent post, j’ai mis en exergue une portion de mon premier dossier, “Champignons, Enzymes, Bactéries et autres Micro-Organismes susceptibles, potentiellement, de détruire les nano-matériaux à base de Graphène”, à propos des capacités des Zéolites de métaboliser les dérivés nano-particulaires de Graphène. [133] 

Une des études mentionnées porte sur les interactions de l’oxyde de graphène avec trois minéraux argileux omniprésents dans les sols – montmorillonite, kaolinite et diatomite.

Aujourd’hui, il reste à prouver que les gisements de Zéolites – dont une soixantaine de types sur la planète – soient tous contaminés par une graphénisation ambiante.

Il est bien évident que les Zéolites sont utilisées en synergie avec du Graphène, selon quelques centaines d’études récentes. “Graphene-oxide loading on natural zeolite particles for enhancement of adsorption properties” [124]. “Growth of zeolite crystals with graphene oxide nanosheets”. [125] etc, etc. Cependant, la majorité de ces études font, vraisemblablement, référence à des zéolites synthétiques qui sont utilisées par l’Industrie, depuis un bon siècle. Ce sont les zéolites naturelles, provenant de gisements miniers, qui sont utilisées par les Médecines Alternatives.

Il est archi-clair que les filtres de zéolite utilisés à Fukushima, en 2011, par le gang AREVA, n’étaient pas à base de kaolinite naturelle! D’ailleurs, ils n’ont servi strictement à rien vu le niveau incroyable de pollution radioactive générée par ce désastre nucléaire. Le Japon est en cours de délester 1,3 million (officiellement) de tonnes d’eau, extrêmement radioactive, dans l’Océan Pacifique. 

D’ailleurs, quel Fukushima? Il s’agit, sûrement, d’une contamination radioactive asymptomatique!

Attention. Ce n’est pas parce les scientifiques déments fonctionnalisent, ou synergisent, les dérivés nano-particulaires de la famille du Graphène avec de très nombreuses substances thérapeutiques que ces substances doivent être évitées pour éliminer, justement, toutes ces nano-particules de Graphène diverses et variées. 

Par définition, si les Zéolites possèdent la capacité de se lier aux nano-particules métalliques, et autres toxiques qui contaminent le système métabolique humain… c’est parce qu’elle possèdent, également, cette même capacité eu égard à la contamination du système métabolique de la Biosphère Gaïenne. C’est pour cela qu’elles sont utilisées pour la bio-remédiation des substances les plus toxiques concoctées par l’Industrie – y compris radio-actives. 

Si l’on condamne les zéolites, d’un point de vue thérapeutique – sans faire d’analyses au préalable – en raison de leur potentielle graphénisation… il va falloir en faire de même avec les toutes les plantes médicinales anti-oxydantes utilisées en phyto-remédiation, avec toutes les espèces de champignons médicinaux anti-oxydants utilisés en myco-remédiation, etc, etc…

Au cas où d’aucuns chercheraient, sincèrement, des informations précises portant sur les zéolites, j’ai quelques ouvrages anciens, ad hoc, parfois rares, dans ma bibliothèque, dont:

“Zeolites of the World”.  Rudy Tschernich. 1992.

“Natural Zeolites ’93. Occurence, Properties, Use”. Ming et Mimpton. 1995.

“Zeo-Agriculture”. Edition par Pond et Mumpton. 1984.

“Rare Earths. Forbidden Cures. Joel Wallach et Ma Lan. 1994.

Nouvelles du 28 Juillet 2023

“Mind your Step… because They are Stepping on Your Mind” 

La K Line révèle la présence de 498 véhicules électriques – sur 3 783 véhicules – sur le navire porte-autos Fremantle Highway – ravagé par un incendie

Selon la K Line, il y avait 3 783 véhicules à bord, tous neufs, y compris les 498 véhicules électriques

La cargaison, chargée en Allemagne, se dirigeait vers l’Extrême-Orient via le canal de Suez.

On pensait à l’origine que le navire ne transportait que 25 véhicules électriques.

L’incendie s’est déclaré cette semaine au large des Pays-Bas, entraînant l’évacuation complète de l’équipage et la mort d’un marin. [122]

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Selon l’organisation terroriste, l’OMS,  l’augmentation des cas de Dengue est due au Réchauffement Climatique Anthropique: la moitié de la population mondiale vit sous le risque de la Dengue – en propagation fulgurante – et les pays Européens sont également en extrême alerte!!!

Pourquoi cette histoire de Dingues? Parce que deux vaccins anti-dengue sont commercialisés depuis 2022 : Dengvaxia et Qdenga… en sus de quelques anti-viraux dans le pipe-line!!

Selon le Dr Raman Velayudhan, un officiel de l’OMS, l’Organisation pour le Massacre Sanitaire, en juillet 2023: « Environ la moitié de la population mondiale est exposée au risque de dengue, et la Dengue touche environ 129 pays. Les pays Européens sont également en alerte car l’Europe a enregistré une transmission de la Dengue ou du chikungunya par les Aedes depuis 2010… ».

Selon le Dr Raman Velayudhan, deux ou trois remèdes anti-viraux anti-Dengue font l’objet d’essais de phase 2 et passeront à la phase 3.  

L’article est intitulé, en Anglais: “Spike in Dengue cases due to global warming, warns WHO”. What a Spike, indeed! [96]

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Une ancienne journaliste, Marianne Klowak, dénonce la couverture du CoqueVide/19 par la Canadian Broadcasting Corporation, CBC

La vidéo d’1h30 est ici: [94]

… L’invité de ce dernier épisode de Global Research News Hour nous rappelle comment le média dominant au Canada, la CBC, joue un rôle dans la destruction de la vie d’innombrables personnes à travers le pays par sa couverture médiatique de la récente pandémie.

La journaliste Marianne Klowak explique dans une interview d’une heure pour la National Citizens Inquiry : La réponse du Canada au COVID-19. Les auditeurs et les téléspectateurs ont été déçus par leur refus de diffuser leurs propres histoires pendant ses émissions. Elle n’a jamais été autorisée à interviewer des experts qui, parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec la version standard du COVID-19, (tout comme les personnes interviewées dans cette émission) n’étaient pas considérés comme des experts et étaient même qualifiés “d’anti-vaxxers” et “d’artistes de la désinformation”.

En 2021, Klowak a décidé qu’elle en avait assez. Elle a quitté la CBC après plus de trente ans de bons services et a agi en tant que dénonciatrice… dans les très rares forums dont elle disposait. Dans cette édition de l’Heure des nouvelles de Global Research, nous avons le plaisir de présenter à nos auditeurs une version légèrement modifiée (en raison de sa longueur) du témoignage qu’elle a livré à l’Enquête nationale sur les citoyens. Ce témoignage a été présenté à l’enquête à Ottawa le deuxième jour, à la suite d’autres journalistes, James Corbett et Rodney Palmer. 

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“Il n’a pas eu de Pandémie”

Essai radical du Professeur Canadien, Denis Rancourt

Bravo Denis Rancourt. Il n’y a jamais eu de pandémie. JAMAIS.  “C’est a narration au sujet du virus qui constitue le Virus”. Je l’ai hurlé dans mes 3 articles de mars 2020. [98]

La farce des “vaccins”, depuis 1855, et la fausse pandémie covidienne de 2020 constituent, à ce jour, les deux plus grandes arnaques de la médecine allopathique néo-darwiniste.

23 juillet 2023

C’est radical

Cet essai est basé sur mon témoignage du 17 mai 2023 devant la National Citizens Inquiry (NCI) à Ottawa, au Canada, sur mon livre de 894 pages de pièces à conviction à l’appui de ce témoignage, et sur nos recherches continues

Je suis un scientifique et physicien interdisciplinaire accompli, et un ancien professeur titulaire de physique et scientifique principal, à l’origine à l’Université d’Ottawa

J’ai rédigé plus de 30 rapports scientifiques relatifs à COVID, à partir du 18 avril 2020 pour l’Association des libertés civiles de l’Ontario (ocla.ca/covid), et récemment pour une nouvelle société à but non lucratif (correlation-canada.org/research).

SUITE: [97]

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“#ClimateScam – Grand Minimum Solaire et Refroidissements Planétaires”: 

Situations de sécheresse dans les océans et dans les mers… et 60°C en Espagne!!!

Selon Mathilde Panot, l’handicapée mentale qui sévit chez la France Insoumise: « Nous avons des situations de sécheresse dans les océans et dans les mers »[101]

Selon Sandrine Rousseau, l’handicapée mentale qui sévit chez les Verts: «Il a fait 60°C en Espagne». [102]

Toutes les serpillères politiques sont complices dans l’orchestration d’un réchauffement climatique anthropique – tout aussi inexistant que le Sars-CoV-2. Qu’allez-vous faire? 

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“#ClimateScam – Grand Minimum Solaire et Refroidissements Planétaires” 

Le changement climatique influence la taille du cerveau chez l’homme

C’est la conclusion d’une nouvelle étude-bidon publiée par Jeff Morgan Sibell. [93] Les résultats suggèrent une réponse adaptative au changement climatique en ce qui concerne la taille du cerveau humain, sous l’effet de la sélection naturelle en réponse au stress environnemental.

Pour mémoire. Des chercheurs, corrompus, d’Oxford ont mis en exergue la capacité du Covid (inexistant) d’influencer, également, la taille du cerveau chez l’homme. Tout va bien? [100]

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“Syndrome de mort subite, par coïncidence, au parfum de Graphène”  

La chanteuse irlandaise Sinead O’Connor s’est éteinte, subitement, à l’âge de 56 ans

Après la mort de l’artiste irlandaise Sinead O’Connor à 56 ans, les hommages se sont multipliés dans le monde de la musique et au-delà. [99]

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“Syndrome de mort subite, par coïncidence, au parfum de Graphène”  

Daniel Ibáñez, le gardien de but de l’Atlético Tucumán, meurt subitement à 25 ans

Daniel Ibáñez, le gardien de but de l’Atlético Tucumán qui jouait en prêt à Chacaritas de Ambato, est décédé à l’âge de 25 ans des suites d’une embolie pulmonaire. [113]

Nouvelles du 27 Juillet 2023

L’administration Biden met en place un bureau permanent de préparation à la pandémie – sous contrôle de l’exécutif… dont l’objectif est d’en exécuter des millions

Selon un communiqué du 21 juillet 2023 de la Maison Blanche: « Il s’agira d’un bureau permanent au sein de l’Executive Office of the President (EOP) chargé de diriger, de coordonner et de mettre en œuvre des actions liées à la préparation et à la réponse aux menaces biologiques connues et inconnues ou aux agents pathogènes qui pourraient conduire à une pandémie ou à des perturbations significatives liées à la santé publique aux États-Unis. » [112]

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La loi dénommée “Therapeutic Products Bill” a été votée en Nouvelle-Zélande: 

C’est une attaque directe à l’encontre des médecines naturelles et alternatives

Le décret de loi a été voté le 19 juillet 2023. [111] Selon le criminel ministre de la “santé” Andrew Little :

« Il permettra à la Nouvelle-Zélande de tirer parti des progrès de la médecine, tels que les thérapies cellulaires et tissulaires, les thérapies géniques émergentes et l’utilisation de l’intelligence artificielle et des logiciels d’apprentissage automatique. Le fait de disposer de systèmes d’approbation proportionnels aux risques améliorera l’accès aux médicaments nécessaires et vitaux, tels que les vaccins en cas de pandémie. » Bla bla bla…

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Pierre Chaillot, statisticien : Diagnostic d’une “non-maladie”

Animateur de la chaîne Décoder l’éco, le statisticien Pierre Chaillot est passé maître dans l’art de montrer comment des gouvernements peuvent faire hurler des chiffres pour terroriser ou leurrer les gens. [110]

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Dernier article d’Yves Rasir:

Un Olivier Foudroyé

Mea culpa. Mea maxima culpa. Comme vous avez été nombreux à me le faire savoir, j’ai certainement mal interprété la vidéo dans laquelle feu Olivier Soulier déclare que beaucoup de soignants sont vaccinés, lui y compris. Il parlait manifestement de la vaccination en général, et non de l’injection covid qu’il avait déclinée. Je n’ai aucun alibi car pour réaliser ma méprise, il m’aurait suffi de lire le descriptif de la vidéo ou de la visionner dans son entièreté. Sur ce coup-là, je ne suis pas fier de moi, et même assez honteux de vous avoir désinformés. Je confesse mon erreur et présente mes excuses à toutes celles et ceux qu’elle a indignés. En réfléchissant à cette faute professionnelle, je me suis cependant trouvé trois circonstances atténuantes. La première, la plus mauvaise, c’est que je ne suis pas le seul à m’être fourvoyé. D’autres que moi ont mal compris cette phrase qui prête à confusion quand on la tire de son contexte. La deuxième, c’est qu’il s’agit quand même d’un curieux “coming out” de la part d’un médecin homéopathe qui défendait de surcroît une “médecine du sens” fondée sur les découvertes du Dr Hamer. Lorsqu’on se dit favorable au principe de la vaccination et qu’on adhère ainsi au credo virophobique de la Sainte Église vaccinaliste, on donne l’impression d’en apprécier toutes les hosties injectables. Si le Dr Soulier avait l’habitude de consommer celle contre la grippe, sa mort précoce pourrait en partie en découler puisque la surmortalité post-vaccinale, Néosanté l’a assez souligné, concerne aussi les valences antigrippales “classiques”. Dans son livre explosif, le scientifique Eusèbe Rioché en fournit encore la démonstration statistique incontestable. [109]

Nouvelles du 24 Juillet 2023

Dernier Billet, aigre, d’Emilie Mugabo

DE PASSAGE POUR UNE SÉRIEUSE MISE EN GARDE. RESTEZ SOUVERAINS !

Le saviez-vous ? Le WABT que préside le Professeur Giuseppe (Joseph) Tritto est un rassemblement d’agences dont le point commun est d’être agrées par l’ONU pour élaborer l’Agenda 2030. Eh oui… Celui-là même que tous les résistants dénoncent depuis des années maintenant ! Un agenda lui-même inscrit dans les “Millenium development goals of UN” (MDG’s UN). E-santé globalisée, biotechs, génomique, régulation de la fertilité de la population et contrôle bien centralisé… Des congrès, des conférences, des alliances et partenariats… Même avec Pfizer et Janssen, il y a seulement un an. Tout ce qu’on aime, hein… 

Vous comprendrez donc certainement mon effarement et mon retrait: des mondialistes assermentés volant soudain au secours de la résistance et lui distribuant des médailles???

SUITE. [108]

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Depuis Octobre  2015, Xochipelli.fr est un site d’Education des Peuples – et non un site-marchand – d’accès strictement gratuit

Pour Information. Mon site xochipelli.fr est opérationnel – et d’accès strictement gratuit – depuis octobre 2015. De plus, je ne vends rien de rien: xochipelli.fr n’est pas un site marchand mais un site d’éducation des Peuples.

Prière, donc, de ne pas tenir compte des messages intempestifs de VK, ou autre plate-forme, conviant les internautes à ne pas visiter xochipelli.fr parce qu’il serait, potentiellement, dangereux. 

Dont le message suivant – avec l’option “Ouvrir malgré tout” : « Le lien xochipelli.fr semble suspect. Ne l’ouvrez pas pour éviter tout risque, même s’il vous a été envoyé par un ami. Si vous décidez d’ouvrir ce lien, n’entrez pas votre mot de passe, votre numéro de téléphone, vos informations de carte bancaire ou d’autres informations personnelles.»

Tout ce fatras terrorisant est induit par le fait que certains sites, sur la Toile, dont le mien, ne seraient pas “certifiés”, “sécurisés”, bla-bla-bla. “Certifiés”, et “sécurisés”, par qui? Avec quels objectifs? Au profit de qui? Et mandatés par qui? QUI?

Comme l’écrivait Frank Herbert, dans Dune: «La peur, c’est la petite Mort». Les psychopathes globalistes et eugénistes en usent, au quotidien, de la Peur, pour terroriser les masses, les enfermer dans des nasses virtuelles, les masquer, les vacciner, les pucer, les numériser, les graphéniser… et, éventuellement, les annihiler.

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Nouvelles du 23 Juillet 2023

Un brevet de 2023: Absorbeur de graphène Térahertz à ultra-bande passante basé sur un réseau de colonnes à engrenages à gradient

L’invention divulgue un absorbeur de graphène térahertz à ultra-bande passante basé sur un réseau de colonnes d’engrenages à gradient, qui comprend les composants suivants : la colonne d’engrenages comprend une couche de base, plusieurs couches de réseaux de colonnes d’engrenages et plusieurs couches de plans de graphène, les couches de réseaux de colonnes d’engrenages et les couches de plans de graphène étant disposées sur la couche de base ; les couches de réseaux de colonnes d’engrenages et les couches de plans de graphène sont distribuées en alternance, et plusieurs réseaux de colonnes d’engrenages, couches de plans de graphène et réseaux de colonnes d’engrenages sont mis en cascade pour former une cavité résonante de couplage ; plusieurs cavités résonantes couplées de poteaux d’engrenages à poteaux d’engrenages sont formées dans chaque couche de réseaux de poteaux d’engrenages. Selon l’invention, la cavité résonante de couplage en cascade est formée en disposant le réseau de colonnes d’engrenages multicouches entre les couches planes de graphène multicouches, et l’effet de cavité résonante de couplage généré peut augmenter l’effet de couplage, de sorte que l’absorption des ondes électromagnétiques incidentes est accrue, et l’efficacité d’absorption de l’absorbeur de graphène térahertz est améliorée ; l’existence de modes de couplage riches dans les cavités résonantes de couplage en cascade augmente efficacement la largeur de bande d’absorption. [107]

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Dernier rapport criminel des eugénistes du Conseil de l’Ordre des Médecins

Les pratiques de soin non conventionnelles et leurs dérives

Le PDF est ici: [106]

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Le Professeur Turc, Ian F. Akyildiz, se lâche sur les vaccins CoqueVide/19:

« Ces vaccins ARNm ne sont rien d’autre que des nano-machines à petite échelle qui sont programmées et injectées »

Le Professeur Ian F. Akyildiz a, récemment, déclaré: « Au cours des 15 dernières années, j’ai effectué de nombreuses recherches sur l’internet des bio-nano-choses, c’est-à-dire des bio-nano-machines injectées dans le corps pour surveiller les problèmes de santé. Cela marche très bien. Ces vaccins Covid, ces ARNm ne sont rien d’autre que des nano-machines à petite échelle qui sont programmées et injectées.» [104]

Le Professeur Ian F. Akyildiz est un professeur de télécommunications et un expert 5G, 6G, 7G, etc. [103] C’est, également, un expert en nano-communications à base de Graphène dans les bandes de fréquence Térahertz. 

Sa dernière conférence – donnée en Equateur, en Estonie et à Barcelone, s’intitule “Networking 2030: Metaverse, Extended Reality, Holographic Type and Mulsemedia Communication challenges in 6G and Beyond Wireless Systems” à savoir “Réseaux 2030 : Métaverse, réalité étendue, type holographique et défis de la communication multimédia dans les systèmes sans fil de la 6G et au-delà”. [105]

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Un Soulier mal chaussé

Article d’Yves Rasir portant sur le départ d’Olivier Soulier

… Mais avant de pénétrer les coulisses psychosomatiques de son envol vers les étoiles, je me dois d’évoquer un “détail” assez inouï : le Dr Soulier était vacciné contre le covid ! C’est en tout cas ce qu’il déclare lui-même au tout début de  cette interview accordée à un média alternatif. Il y confesse que beaucoup de soignants qualifiés d’antivaxs, lui y compris, ne sont pas hostiles au vaccin et qu’ils ont accepté de se faire injecter. Confrontés à cette vidéo, certains amis communs m’ont objecté qu’Olivier avait sans doute menti pour se donner du crédit et ne pas nuire au Syndicat Liberté Santé, qu’il venait de co-fonder. Ce raisonnement m’échappe car le syndicat en question avait précisément pour but de coaliser les réfractaires à la piqûre et de défendre leurs intérêts. Il aurait dû être fier, au contraire, d’incarner la résistance aux injections expérimentales. Ceux que l’aveu déroute ignorent cependant un trait majeur de la personnalité du disparu : il était  constamment tiraillé entre l’art médical classique accordant un rôle pathogène aux agents infectieux et les approches parallèles disculpant virus et bactéries dans la genèse des maladies.

SUITE: [83]

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“Syndrome de mort subite, par coïncidence, au parfum de Graphène”  

Annabelle Ham : Mort à 22 ans d’une célèbre influenceuse, retrouvée sans vie

C’est une tragique nouvelle qui nous vient tout droit des États-Unis. Annabelle Ham, une célèbre influenceuse américaine, âgée de 22 ans, a été retrouvée morte. En effet, ce samedi 15 juillet 2023, son corps sans vie a été découvert. [84]

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Dr. Sam Bailey – L’Histoire de Pfizer Inc

Traduction Amirauté. [81] L’histoire de Pfizer – Une étude de cas sur l’empire pharmaceutique et la corruption des entreprises par le Health Freedom Defense Fund le 19 juin 2023

Le Health Freedom Defense Fund a publié un essai dévastateur le 19 juin 2023 : “L’histoire de Pfizer Inc. une étude de cas sur l’empire pharmaceutique et la corruption des entreprises” et m’a autorisé à produire cette version vidéo

Elle documente quelques-uns des nombreux crimes commis par l’entreprise qui, de manière flagrante, a été créditée d’avoir aidé l’humanité au cours de l’ère COVID-19

Il a fallu une “cuillerée de sucre” pour que le vaccin frauduleux contre la polio soit administré aux enfants dans les années 1960. Il a fallu une montagne d’argent et de marketing pour dissimuler les activités de Pfizer à l’ère moderne.

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Dr. Sam Bailey – La vente incitative du vaccin contre le VRS

Traduction Amirauté. Il n’y a rien de tel qu’un acronyme de trois lettres pour attirer l’attention du public, et le “VRS” (virus respiratoire syncytial) est l’une des dernières craintes en date

L’hypothèse du virus est une impasse scientifique et pourtant le VRS est plus que jamais accusé d’être à l’origine de décès chez les jeunes enfants et les personnes âgées

Quel type de maladie le VRS est-il censé provoquer et qu’ont découvert les scientifiques chez les chimpanzés dans les années 1950 ? Tous les chemins mènent à Big Pharma, un autre scandale médical allopathique..

Dr Samantha Bailey.

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Dr Sam Bailey : Le Cavalier du Virus Japonais

Traduction Amirauté. [78] Le spectacle COVID-19 existe depuis plus de 3 ans et si le scénario est le même dans la plupart des pays, les Japonais en ont une version tout à fait unique. Ils ont même produit une émission télévisée qui prétendait démontrer que des “coronavirus” attaquaient des cellules, à la manière de Godzilla.

Qu’est-ce que les images haute définition ont réellement révélé et qu’est-ce qui est ressorti d’un appel téléphonique ultérieur avec le chercheur principal 

Notre ami Proton Magic s’est penché sur cette affaire, et cette vidéo rend hommage à sa contribution à la dénonciation de la fraude de la virologie et de la théorie des germes

Samantha Bailey

Nouvelles du 14 Juillet 2023

COVID-19 : guerre ouverte contre les peuples

Ouvrage d’Eusèbe Rioché aux Editions Résurgence. [85]

«L’évidence est aujourd’hui criante: le monde occidental bascule. Depuis quelques temps des termes inquiétants émanent de la rumeur publique: nouvel ordre mondial, grande réinitialisation… Puis la COVID-19 est brusquement apparue de nulle-part, servant des intérêts opportuns. Quelque chose se trame. Et si les pièces du puzzle étaient déjà là, prêtes à être assemblées pour dévoiler le sens des événements ?

Il n’y a pas de secret, tout est sous nos yeux. Il suffit d’un peu de bon sens et de compétences scolaires de base pour tout deviner de la mécanique derrière les faits. Mais il y a une condition pour accéder au savoir. L’avenir appartient à ceux qui ont été chassés du passé. Si vous avez des richesses à protéger ou une situation à préserver, les bouleversements de la société vous échapperont. Mais si vous n’êtes rien, si vous ne possédez rien, si vous êtes libres, tout apparaîtra avec la clarté du cristal.

Sous prétexte d’une étrange maladie, sous couvert d’urgence sanitaire, une guerre fait rage. Elle oppose ceux qui veulent tout à ceux qui n’auront bientôt plus rien. Ils combattent pour assouvir leurs ultimes caprices. Aucun coup bas n’est interdit; c’est un combat sans merci. Ils sont les plus riches, ils sont les plus forts: ils vaincront ! À moins que…»

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Les brûlantes vérités d’Eusèbe Rioché

Dernier article d’Yves Rasir de Néo-Santé. [88]

Tourner la page de la pandémie, comme le voudrait le ministre français de la santé ? Il s’impose au contraire d’instruire le dossier, d’en examiner tous les aspects et de confronter les récits aux faits. Pour ce faire, il suffit de tourner les pages de deux livres exposant magistralement comment les gouvernements et les médias ont menti sur tout et tout le temps. Le premier de ces ouvrages, celui de Pierre Chaillot, est sorti il y a six mois et il a fait un tabac malgré le black-out médiatique et les critiques fielleuses des rares journaleux qui en ont parlé. Le second essai très réussi vient tout juste d’être imprimé, il arrivera en librairie à la rentrée, mais on peut déjà se le procurer sur le site de l’éditeur Marco Pietteur : il s’agit de “COVID-19 : guerre ouverte contre les peuples ”, d’Eusèbe Rioché. Je l’ai lu le week-end dernier, j’ai interviewé son auteur pour le Néosanté de septembre, et je peux vous dire que ce “brûlot de vérité”, comme le qualifie son préfacier Jean-Dominique Michel, va décoiffer ses lecteurs ! Chiffres officiels et moult graphiques à l’appui, ce bouquin démontre en effet qu’il n’y a pas eu de fléau infectieux dépassant en gravité celle d’un banal épisode grippal et que si les autorités ne l’avaient pas géré en dépit du bon sens en terrifiant les populations, il serait passé inaperçu et n’aurait fait aucune…vague. Selon Eusèbe Rioché, docteur en sciences s’abritant modestement derrière un pseudonyme mais visiblement très calé en statistiques, les pics de mortalité enregistrés en 2020 ne sont en réalité que les effets normaux du vieillissement conjugués à un délabrement des hôpitaux, à un abandon massif des soins et à une “épidémie de meurtres” dans les maisons de repos. Au final, la maladie prétendument émergente n’aura été qu’une « fable destinée à couvrir un géronticide », écrit le scientifique qui n’a pas sa plume dans sa poche et qui ne dédaigne pas l’humour noir en ajoutant que « quand on tue les gens, ils guérissent forcément moins bien ».  

Suite: [88] 

Nouvelles du 10 Juillet 2023

Au sujet des métaux lourds présents dans les Vers de Farine (Tenebrio molitor) – destinés à l’alimentation humaine – alimentés avec les déchets de la production d”huile d’olive

Il s’agit de l’étude “Influence of Feeding Substrates on the Presence of Toxic Metals (Cd, Pb, Ni, As, Hg) in Larvae of Tenebrio molitor: Risk Assessment for Human Consumption“Influence of Feeding Substrates on the Presence of Toxic Metals (Cd, Pb, Ni, As, Hg) in Larvae of Tenebrio molitor: Risk Assessment for Human Consumption / Influence des substrats d’alimentation sur la présence de métaux toxiques (Cd, Pb, Ni, As, Hg) dans les larves de Tenebrio molitor : Évaluation des risques pour la consommation humaine”. [79]

Selon les conclusions, les concentrations en plomb, en cadmium, en sélénium, en nickel, etc, prévalentes chez les larves du Tenebrio molitor restent dans la limite des normes (génocidaires) Européennes. 

Faut-il préciser que ces concentrations en plomb, en cadmium, en sélénium, en nickel, etc, sont également prévalentes dans les huiles d’olives industrielles et non-bios?

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Les premières études portant sur des nano-tubes de carbone (graphène), en tant que vecteurs vaccinaux, datent de 2003. Tout va bien?

“Vaccine delivery by carbon nanotubes / Administration de vaccins par des nanotubes de carbone”. [86]

“Synthesis, structural characterization, and immunological properties of carbon nanotubes functionalized with peptides / Synthèse, caractérisation structurelle et propriétés immunologiques de nanotubes de carbone fonctionnalisés avec des peptides”. [87]

En outre, ce conjugué peptide-nano-tubes de carbone est immunogène, suscitant des réponses anticorps de la bonne spécificité. Un tel système pourrait être très avantageux à des fins de diagnostic et pourrait trouver des applications futures dans l’administration de vaccins.

“Immunization with peptide-functionalized carbon nanotubes enhances virus-specific neutralizing antibody responses / L’immunisation avec des nanotubes de carbone fonctionnalisés par des peptides renforce les réponses des anticorps neutralisants spécifiques au virus”. [89]

En outre, les nano-tubes de carbone peptidiques ont suscité de fortes réponses anticorps antipeptidiques chez les souris, sans réactivité croisée détectable avec les nanotubes de carbone. Cependant, seul le conjugué nano-tubes de carbone monodérivé a induit des niveaux élevés d’anticorps neutralisant le virus. Ces résultats mettent en évidence pour la première fois le potentiel des nano-tubes de carbone à présenter des épitopes biologiquement importants dans une conformation appropriée à la fois in vitro et in vivo et ouvrent la possibilité de les utiliser pour l’administration de vaccins.

Nouvelles du 9 Juillet 2023

Les nanotechnologies à l’ère du COVID-19 : Les nanomatériaux à base de carbone, une solution prometteuse 

Etude de Juin 2023. La pandémie de coronavirus 2019 (COVID-19) a conduit à une collaboration entre les scientifiques des nanotechnologies, les acteurs de l’industrie et les cliniciens afin de développer des solutions pour le diagnostic, la prévention et le traitement des infections par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS-CoV-2). Les nanomatériaux, y compris les matériaux à base de carbone tels que le graphène et les nanotubes de carbone, ont été étudiés pour leur potentiel dans la recherche virale. Les effets uniques des matériaux à base de carbone sur les micro-organismes, l’interaction immunitaire et la sensibilité des diagnostics en ont fait un sujet prometteur pour la recherche sur le SRAS-CoV-2. Cette étude traite de l’interaction des matériaux à base de carbone avec le SRAS-CoV-2 et de leur applicabilité, y compris les propriétés physiques et chimiques des matériaux à base de carbone, les interactions connues entre les matériaux à base de carbone et les composants viraux, et les utilisations proposées en matière de prévention, de traitement et de diagnostic. [26]  

Il convient de souligner le rôle fondamental des scientifiques dans l’élucidation de la cinétique immunitaire et plus généralement sanguine des nano-matériaux à base de carbone pour la création de nouveaux traitements et vaccins. Qu’il s’agisse de l’immunostimulation nécessaire à la vaccination ou de la suppression immunitaire de la tempête de cytokines générée par COVID-19.

En fait, selon cette étude, depuis le lancement de la fausse pandémie, le nombre d’études portant sur le Graphène dans la gestion du CoqueVide/19, a augmenté de 9600% par rapport à l’année 2019.

Dans cette étude, portant sur les nano-technologies à l’ère du CoqueVide/19, le terme “Graphène” apparaît 148 fois, le terme “Carbone” apparaît 117 fois et le terme “Vaccin” apparaît 40 fois. 

Nouvelles du 8 Juillet 2023

A propos des capacités des Zéolites, et autres argiles, de dégrader les dérivés de la famille du Graphène

“Kaolin alleviates the toxicity of graphene oxide for mammalian cells / Les kaolins atténuent la toxicité de l’oxyde de graphène pour les cellules de mammifères”: [93]

« Le développement de nouveaux véhicules nanométriques pour l’administration de médicaments suscite un intérêt croissant pour les études d’interaction entre les nanomatériaux. Dans cet article, nous rapportons les études in vitro de la réponse physiologique des cellules eucaryotes à l’incubation avec de l’oxyde de graphène et de l’argile nano planaire de kaolin. Les matériaux de la famille du graphène, y compris l’oxyde de graphène, sont prometteurs pour de nombreuses applications en raison de leurs propriétés électroniques uniques. Cependant, l’oxyde de graphène se révèle toxique pour certaines lignées cellulaires par le biais d’un mécanisme non identifié. Par conséquent, les méthodes et les agents réduisant la toxicité de l’oxyde de graphène peuvent élargir son application pratique. Nous avons utilisé un test colorimétrique, la cytométrie en flux et des méthodes d’analyse de l’indice cellulaire pour évaluer les effets de l’application séparée et combinée de l’oxyde de graphène et du kaolin sur les cellules de mammifères. Nous avons montré que l’application conjointe d’oxyde de graphène et de kaolin réduisait les effets négatifs du graphène de près de 20%, très probablement en raison de la coagulation des nanoparticules entre elles, qui a été détectée par microscopie à force atomique ».

Voir, également, l’étude “Effects of solution chemistry on the attachment of graphene oxide onto clay minerals” [108]:

« Avec l’augmentation de la production et la large application de l’oxyde de graphène, les particules colloïdales d’oxyde de graphène sont libérées dans le sol et les eaux souterraines, où il existe un grand nombre de particules minérales. En outre, la chimie de l’eau interstitielle (par exemple l’acide organique, la valence des cations) est un aspect négligé mais important pour étudier de manière exhaustive le devenir de l’oxyde de graphène. Les interactions de l’oxyde de graphène avec trois minéraux argileux omniprésents (montmorillonite, kaolinite et diatomite) ont été systématiquement étudiées dans le cadre d’expériences par lots sur une large gamme de chimies de solution. En général, l’affinité pour l’oxyde de graphène est de l’ordre de la montmorillonite > kaolinite > diatomite dans les mêmes conditions d’expérience. Cette observation peut être expliquée par les caractéristiques des différents minéraux argileux, telles que la charge de surface et la surface spécifique. Les résultats indiquent que l’augmentation de la force ionique ou la diminution du pH renforcent la fixation des nanoparticules de l’oxyde de graphène sur les minéraux argileux, en raison d’interactions électrostatiques. Avec l’augmentation de la concentration de Ca2+, davantage de particules d’oxyde de graphène se fixent sur les particules de minéraux argileux.

Il est à noter, également, que des zéolites peuvent être utilisées pour améliorer la croissance de champignons médicinaux ou en augmenter le taux d’anti-oxydants.

Voir les études “Addition of Zeolites to Improve the Functional Characteristics of the Hen of the Wood or Maitake Medicinal Mushroom, Grifola frondosa / Ajout de zéolites pour améliorer les caractéristiques fonctionnelles du champignon médicinal Maïtaké, Grifola frondosa” [94] ; “Zeolites as possible biofortifiers in Maitake cultivation / Les zéolithes comme biofortifiants possibles dans la culture du Maïtaké” [96]; “Coriolus versicolor Mushroom Grown on Selenium-Rich Zeolite Tuff as a Potential Novel Food Supplemen / Champignon Coriolus versicolor cultivé sur du tuf de zéolite riche en sélénium comme nouveau complément alimentaire potentiel” [110]; “Effect of clinoptilolite zeolite on mushroom growth / Effet de la zéolite clinoptilolite sur la croissance des champignons” [111].

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Quelques études portant sur les capacités de l’oxyde de Graphène aérien de modifier la sexualité des plantes

“The Interaction of Graphene Oxide with the Pollen−Stigma System: In Vivo Effects on the Sexual Reproduction of Cucurbita pepo L”. [76]  

Ici, les effets de l’oxyde de graphène et de l’oxyde de graphène purifié à partir de résidus de production ont été testés in vivo sur le stigmate de Cucurbita pepo L. ssp. pepo – de variété Greyzini. Les stigmates ont été exposés à l’oxyde de graphène ou à l’oxyde de graphène purifié à partir de résidus de production pendant trois heures et ont ensuite été analysés par microscopie électronique à balayage dans l’environnement pour vérifier les éventuelles altérations de leur surface. Les stigmates ont ensuite été pollinisés à la main pour vérifier les effets des deux l’oxydes de graphène sur l’adhésion et la germination du pollen sur le stigmate et, par la suite, sur le développement des fruits et des graines. Aucun dommage grave n’a été détecté sur le stigmate ; néanmoins, l’adhésion du pollen et la germination sur le stigmate ont diminué. De plus, les fruits se sont développés de manière défectueuse avec des signes de nécrose dans le cas de l’oxyde de graphène, alors que les fruits n’ont pas mûri dans le cas de l’l’oxyde de graphène purifié à partir de résidus de production et que les ovules n’ont pas développé de graines après les deux traitements à l’oxyde de graphène. Ces résultats mettent en évidence les différents mécanismes d’interaction des deux matériaux avec le système pollen-stigmate, suggérant un impact négatif possible des oxydes de graphène sur la reproduction sexuelle d’autres plantes à graines.

Micrographies MEB de stigmates de Cucurbita pepo L. recouverts de 0 (Contrôle) (a,b) ou de 1 mg d’oxyde de graphène (c) et d’oxyde de graphène purifié (d), et pollinisés après trois heures. Les papilles stigmatiques, les grains de pollen et les paillettes/nanoparticules d’oxyde de graphène sont indiqués par des flèches, des astérisques et des pointes de flèches, respectivement. Barres = 50 µm.

“Beyond graphene oxide acidity: Novel insights into graphene related materials effects on the sexual reproduction of seed plants / Au-delà de l’acidité de l’oxyde de graphène : Nouveaux aperçus des effets des matériaux apparentés au graphène sur la reproduction sexuelle des plantes à graines”.  [92]

Les matériaux à base de graphène ont plusieurs effets sur les plantes, et l’oxyde de graphène, en particulier,  peut affecter la germination du pollen et la croissance des tubes en raison de ses propriétés acides.

“Interactions of airborne graphene oxides with the sexual reproduction of a model plant: When production impurities matter / Interactions des oxydes de graphène en suspension dans l’air avec la reproduction sexuelle d’une plante modèle : Quand les impuretés de production comptent”. [82] 

L’utilisation croissante de matériaux à base de graphène dans les produits de la vie quotidienne suscite des inquiétudes quant à leur éventuelle dissémination dans l’environnement et à l’impact qu’elle pourrait avoir sur les organismes. Les matériaux à base de graphène ont des effets très variables sur les plantes et, selon des preuves récentes, l’oxyde de graphène a le potentiel d’interférer avec la reproduction sexuelle en raison de ses propriétés acides et de ses résidus de production. Ici, les stigmates de la plante modèle Cucurbita pepo ont été soumis à des dépôts secs simulés d’oxyde de graphène et d’oxyde de graphène purifié à partir de résidus de production… Il s’agit de la première limite de “sécurité” jamais enregistrée pour les dépôts d’oxyde de graphène, sortis de leur boîte,  concernant la reproduction d’une plante à graines. Si elle est confirmée pour les espèces pollinisées par le vent, elle pourrait être prise en compte dans l’élaboration des politiques relatives aux émissions de matériaux à base de graphène dans l’air.

“Is airborne graphene oxide a possible hazard for the sexual reproduction of wind-pollinated plants? / L’oxyde de graphène en suspension dans l’air constitue-t-il un risque pour la reproduction sexuelle des plantes pollinisées par le vent ?”. [90]

“Effects of Few-Layer Graphene on the Sexual Reproduction of Seed Plants: An In Vivo Study with Cucurbita pepo / Effets du graphène multicouche sur la reproduction sexuelle des plantes à graines : Une étude in vivo avec Cucurbita pepo”. [80]

“Graphene oxide impairs the pollen performance of Nicotiana tabacum and Corylus avellana suggesting potential negative effects on the sexual reproduction of seed plants. L’oxyde de graphène nuit à la performance du pollen de Nicotiana tabacum et de Corylus avellana, suggérant des effets négatifs potentiels sur la reproduction sexuelle des plantes à graines”. [82]

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Au sujet de la sur-mortalité post-vaccinale, au parfum de Graphène, au Japon: 

140 000 décès en excès depuis le lancement de la fausse pandémie

Voir l’article de Felicittina [60] et le site officiel de l’équipe Japonaise composée de 16 experts. “Excess and Exiguous Deaths Dashboard in Japan”. [62]

Nouvelles du 5 Juillet 2023

La logique embryologique 

Hommage au Dr Soulier

Dernière newsletter d’Yves Rasir. 

Stupeur et tristesse. Le décès soudain du Dr Olivier Soulier, jeudi dernier, a suscité une vive émotion parmi la résistance. Il devait fêter ses 67 ans hier. Depuis trois ans, le médecin homéopathe lillois s’était beaucoup investi dans la lutte contre le totalitarisme sanitaire, notamment en animant de nombreuses émissions du CSI (Conseil Scientifique Indépendant) et en impulsant la création du SLS (Syndicat Liberté Santé) pour regrouper et soutenir les soignants suspendus. À travers séminaires et conférences, cet infatigable orateur tentait parallèlement de promouvoir une “médecine du sens” axée sur la symbolique des maladies et une nouvelle compréhension du vivant basée, en bonne partie, sur les découvertes du Dr Hamer. C’est à ce titre qu’ Olivier avait collaboré, dès le début, à l’aventure Néosanté. Il n’avait pas l’écriture facile, le temps lui manquait souvent, mais il nous a quand même offert quelques articles et dossiers que nous sommes fiers d’avoir publiés. En guise d’hommage à cet ami disparu, je vais aujourd’hui diffuser le premier texte signé de sa main et paru dans le n° 3 de notre revue mensuelle, il y a tout juste 12 ans.

Suite. [63]

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“Syndrome de mort subite, par coïncidence, au parfum de Graphène”

Mort de Jo Lindner : l’influenceur aux millions d’abonnés est décédé d’un anévrisme à l’âge de 30 ans

[59] Avec 8,5 millions de followers sur Instagram et plus de 940 000 abonnés sur YouTube, Jo Lindner était très populaire sur les plateformes de médias sociaux car il partageait régulièrement des conseils et des astuces sur le fitness. Selon le post Instagram de sa compagne, Jo Lindner est décédé des suites d’un anévrisme.

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Dr. Sam Bailey – Le mensonge sur la maladie de Lyme

Traduction de l’Amirauté. [61] Lorsqu’il s’agit de maladies redoutées, la maladie de Lyme se classe parmi les pires. Cependant, l’histoire du grand public pose un problème majeur. La “nouvelle” maladie n’est apparue que dans les années 1970, les tiques et les “germes” Borrelia ayant été accusés peu après.

Il est temps d’exposer les documents scientifiques sur lesquels repose toute cette histoire et de souligner un autre problème fondamental : comment cette “maladie” peut-elle être diagnostiquée ?

Il s’agit d’un sujet important car les campagnes de marketing impliquant les tiques comme cause d’une grande épidémie et même comme “armes biologiques” potentielles ont déjà commencé…

Nouvelles du 4 Juillet 2023

Royaume-Uni. Près de 100 000 décès liés à des troubles cardiaques et à des accidents vasculaires cérébraux de plus que d’habitude depuis février 2020…

À savoir, en langage clair: une sur-mortalité de 100 000 décès post-vaccinaux dus à des pathologies cardiaques

C’est selon le dernier rapport de la British Heart Foundation publoié le 22 juin 2023. L’analyse des données de l’Office for Health Improvement and Disparities (OHID) révèle qu’il y a eu plus de décès en excès liés à des maladies cardiovasculaires que pour tout autre groupe de maladies dans cette analyse, soit un total de 96 540 depuis février 2020. 

Suite. [69]

Nouvelles du 2 Juillet 2023

L’Union Européenne appelle à des discussions mondiales sur les risques liés à la géoingénierie du climat… Sans plaisanter?

BRUXELLES, 28 juin (Reuters) – La Commission européenne a appelé mercredi à des discussions internationales sur les dangers et la gouvernance de la géo-ingénierie, estimant que de telles interventions visant à modifier le climat posaient des risques “inacceptables”.

La géo-ingénierie suscite un intérêt croissant, les pays ne parvenant pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre assez rapidement pour enrayer le changement climatique. Mais la question de la manipulation des systèmes planétaires pour lutter contre le réchauffement climatique reste très controversée. [72]

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Suisse. Plongée dans les statistiques Covid et post-vaccinales 

Document en PDF, de 173 pages, préparé par Viviane Cuendet

Viviane Cuendet a passé les dernières deux années à traduire bénévolement en français les publications et présentations de Real Data Hero, un canal d’information allemand sur les données statistiques liées au Covid, ainsi que d’autres vidéos qu’elle diffuse sur son canal. [67]

Pour des extraits de ce document, voir le site de CovidHub. [74]

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Bill Gates promet 400 millions de dollars pour tester un nouveau “vaccin” contre la tuberculose sur 26 000 personnes en Afrique et en Asie du Sud-Est

La Fondation Bill & Melinda Gates et le Wellcome Trust ont annoncé mercredi leur intention de financer un essai clinique de phase 3 pour un vaccin contre la tuberculose qui sera testé sur 26 000 personnes dans 50 sites en Afrique et en Asie du Sud-Est au cours des quatre à six prochaines années.

Bill Gates s’est engagé à verser 400 millions de dollars pour cet essai et Wellcome – le plus grand bailleur de fonds de la recherche médicale au Royaume-Uni et l’un des plus importants au monde – s’est engagé à verser 150 millions de dollars supplémentaires.

Les essais porteront sur le vaccin M72/AS01, mis au point par le géant pharmaceutique GSK (anciennement GlaxoSmithKline) avec un financement partiel de la Fondation Gates.

Des experts ont déclaré au Washington Post que la nouvelle était “énorme”. Le Guardian a salué l’annonce comme “changeant la donne”, tandis que STAT l’a qualifiée de “prometteuse”.

Mais Brian Hooker, Ph.D., P.E., directeur principal de la science et de la recherche pour Children’s Health Defense, a déclaré au Defender que les essais prévus pour le vaccin antituberculeux soulevaient des inquiétudes.

Suite. [70]

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Hommage d’Emilie Mugabo au Dr. Olivier Soulier… qui venait d’être expulsé du Conseil Scientifique “Indépendant”

Par où commencer quand tant de sentiments aussi forts se bousculent ? Pardon.

Hier soir, je faisais une capture vidéo de l’émission du CSI pour Olivier Soulier qui voulait s’assurer d’en avoir la version diffusée en direct mais était par avance trop écoeuré pour la visionner et entendre comment serait réécrite l’histoire du CSI qu’il avait créé avant de s’en faire éjecter par Emmanuelle Darles et Pavan.

J’ai donc subi en direct cette 110ème émission en me disant qu’assurément, je pouvais prédire sans guère me tromper que j’avais sous les yeux une partie du futur conseil scientifique non-indépendant du prochain gouvernement de la France, désigné pour gérer la future plandémie, conformément au plan et d’autant plus facilement qu’avaient été sortis du CSI les gens intègres et incorruptibles tels qu’Olivier, Ariane Bilhéran ou encore Guillaume et Sébastien du collectif Next Dose.

Lorsque le narratif de cette opposition de posture et d’imposteurs en vient à ce point à converger et s’aligner sur celui de nos dirigeants et leurs donneurs d’ordres… Nous en parlions ici-même il y a trois jours, n’est-ce pas ?

J’ai écouté et enregistré ces personnes, nauséeuse, en colère et ne lâchant un sourire qu’à la fin de cet exercice de révisionnisme, en observant sans surprise les regards gênés, l’inconfort manifeste et le grand blanc que laissèrent les intervenants après cet enterrement en règle et sans vergogne.

Suite. [64]