Au 7 ème siècle avant notre ère, une entité extraterrestre de passage, appelée Yahvé – mais que les Gnostiques Païens appelaient Yaldabaoth, le Démiurge, le Dieu Dément – proclama du haut de son “chariot de feu”, « détruis tout ce qui vit sous l’arbre vert» (Deutéronome). En ce début de 21 ème siècle, la théologie de l’annihilation peut se targuer d’une mission presqu’accomplie: l’agriculture toxique, et l’industrie, ont transformé une grande partie de la planète en une poubelle cancérigène, la biosphère s’étiole, les grandes forêts ont été coupées, la biodiversité a été éradiquée, les richesses planétaires ont été pillées, les Peuples Premiers et Indigènes ont été massacrés et l’Humanité se meurt empoisonnée physiquement et psychiquement.
Le monothéisme Abrahamique, autrefois circonscrit à un petit peuple – qui se croyait élu par le Démiurge – a muté dramatiquement et ses mutations les plus virulentes, le Christianisme et l’Islam, ont semé la dévastation durant 20 siècles: conquêtes et conversions, génocides, guerres de religion, bûchers de l’Inquisition, destruction des cultures Indigènes, etc, etc, ad nauseam. Et, de nos jours, même si les maisons closes de la prostitution religieuse – où les dévots vendent leur âme au plus offrant pour un petit coin de paradis, une rémission de péchés ou, encore même, la vie éternelle – ont été remplacées ou complémentées par les écrans lobotomisants de la réalité virtuelle, le paradigme biocidaire reste, néanmoins, le même: la haine de la Nature, la haine du Féminin, et, en fin de comptes, la haine de l’Humain. L’Humanité (et une grande partie de la Biosphère) se situe, aujourd’hui, au coeur d’une urgence spirituelle – pour ne pas dire au coeur d’une extinction. L’Humanité peut-elle, encore, choisir entre la Vision Planétaire et le mensonge patriarcal et théocratique?
Cet ouvrage, intense et bouleversant, constitue de la dynamite théologique tout autant qu’un traité d’Ecologie Sacrée. Analysant les Manuscrits de la Mer Morte – occultés pendant un demi-siècle par le Vatican – et, surtout, les Codex de Nag Hammadi, John Lash décrit comment une secte groupusculaire, messianique et apocalyptique, muta en une puissance mondiale mortifère lorsque le fanatisme religieux Chrétien s’allia à l’Empire Romain. Les instructeurs spirituels Gnostiques, les initiés des Mystères, les Druides, les guérisseurs shamaniques furent massacrés, leurs réseaux d’universités furent anéantis, leurs bibliothèques furent brûlées et les temples Païens furent détruits.
Cet ouvrage plonge profondément dans les vestiges des antiques écrits Gnostiques pour reconstruire l’Histoire d’Europa – que les Chrétiens reléguèrent dans les oubliettes de leur histoire – et pour recouvrer la richesse de la spiritualité Européenne Païenne: le monde Celtique, les Mystères Païens, la Grande Déesse, la Terre-Mère, la Gnose et le Mythos de Sophia. Il décrit, également, l’annihilation de cette culture Européenne Païenne sous les assauts des fanatiques Chrétiens. Longtemps avant l’émergence du Christianisme, le monothéisme était une anomalie. L’Europe et le Proche-Orient prospéraient sous la guidance divine de Sophia, l’antique Déesse de Sagesse. La Terre était l’incarnation de Sophia et elle était, donc, sacrée pour les Peuples Indigènes qui cherchaient leur illumination en sa présence. Cette ancienne philosophie menaçait les croyances rédemptionnistes du Christianisme qui étaient fondées sur la domination patriarcale de la Terre et qui louaient la vertu rédemptrice de la souffrance comme une voie vers l’après-vie.
Le recouvrement de la Sagesse Gnostique et la fusion des enseignements des Mystères avec l’écologie profonde – qui constituent la double finalité de cet ouvrage – ne peuvent pas être réalisés sans analyser minutieusement ce qui a détruit la Vision Sophianique de la Terre Vivante et pourquoi cette destruction fut mise en place. L’histoire de la civilisation Occidentale fut écrite afin de consigner la victoire du patriarcat et de légitimer son programme dément et inhumain. La religion de la rédemption est l’idéologie la plus puissante qui existe en tant que vecteur d’oppression. Ce virus idéologique pandémique n’est, cependant, pas incurable. La Vision Sophianique constitue le remède planétaire qui permettra à l’espèce humaine de se libérer de l’emprise des religions monothéistes, de vaincre le patriarcat et de guérir la blessure originelle dont il émergea. L’Humanité est, maintenant, confrontée à un choix décisif: disparaitre en s’auto-détruisant ou survivre en oeuvrant en co-évolution avec Gaïa-Sophia, l’Intelligence Planétaire.