Voici une brève présentation de ma découverte, dans le jardin, de deux plantes de Basilic – paraissant être de type “Cannelle”, “Réglisse”, à savoir de l’espèce Ocimum basilicum – avec la spécificité, relativement rare, de posséder du pollen (et des anthères) de couleur orange… tout comme Ocimum bisabolenum mais, aussi, tout comme Ocimum kilimandscharicum.
Il s’agit, manifestement, d’hybrides naturels impliquant Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum.
Pourquoi n’impliquant pas Ocimum bisabolenum? Parce qu’il n’existe aucun rapport de croisement interspécifique avec la Tulsi tempérée originaire d’Ethiopie – en 40 années de production professionnelle de semences en bio… alors qu’il en existe avec Ocimum kilimandscharicum.
Je renvoie les lecteurs vers mes deux monographies portant sur Ocimum bisabolenum:
et “Les propriétés anti-oxydantes et anti-cancérigènes de la Tulsi Ethiopienne, Ocimum bisabolenum”.
La première conclusion, que l’on puisse en tirer, c’est d’éviter de cultiver ces deux espèces simultanément pour une production de semences pures.
La seconde conclusion, c’est que de tels croisements, s’ils sont fertiles, peuvent conférer, à des variétés d’Ocimum basilicum, une plus grande résistance au froid – et, peut-être, même, une plus grande résistance au mildiou du basilic.
Une telle découverte pourrait, même, offrir des pistes de travail, en France, à l’Iteipmai et au Geves!!! Je rappelle ce que j’écrivais, déjà, en décembre 2017 dans mon essai “Tulsis et autres Vérités Basilico-moléculaires pour se libérer de la Terreur Pharmacratique” [30]: Les chercheurs du projet Milarom ont découvert 12 sources de gènes de résistance au mildiou du basilic mais ils ne savent pas d’où ces sources proviennent car toutes les cultures expérimentales originelles ont été réalisées en pollinisation ouverte. Sic.
Cela fait de très nombreuses années que les chercheurs, authentiques, savent que les gènes de résistance au mildiou du basilic se trouvent chez Ocimum bisabolenum (dénommé “Blue Spice” dans leurs analyses), chez Ocimum americanum, chez Ocimum kilimandscharicum… mais les croisements inter-spécifiques sont inexistants – ou quasiment.
Voir, à ce sujet, mes sections, sur ce mildiou du basilic, dans mes monographies portant sur Ocimum americanum [43] et Ocimum kilimandscharicum [44].
Xochi. Le 26 septembre 2024
Pour me contacter: Xochipelli@protonmail.com
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Cette année 2024, je n’ai pas semé de Basilics et je me suis contenté de déplacer, ou de repiquer en grands pots, les plantules qui se sont portées volontaires, durant l’été 2024, dans le jardin. Ces plantules sont issues de semences produites à partir de 30 variétés, ou espèces, d’Ocimum – tombées en terre en 2022 ou semées à la volée au printemps 2024.
Cette année, j’ai, ainsi, replanté, environ, 50 plantules d’Ocimum bisabolenum, 1 plantule d’Ocimum americanum var. americanum “Malawi Camphor”, 2 plantules d’Ocimum kilimandscharicum et, enfin, 3 plantules d’Ocimum basilicum – ou présumées telles.
Une quarantaine de plantules d’Ocimum bisabolenum ont été replantées durant les derniers jours d’août.
J’ai remarqué à ce sujet, que les semences de cette espèce germent en surface, à l’ombre ou au soleil, et avec des températures relativement “tempérées”… puisque “Ocimum bisabolenum” est originaire des hauts-plateaux d’Ethiopie.
Par conséquent, les semences qui germent à l’ombre d’une plante d’Ocimum bisabolenum âgée – pourvue d’une ample canopée – produisent des plantules bien structurées qui atteignent parfois 7 cm de hauteur… sans quasiment de soleil.
Ocimum bisabolenum est une espèce dotée d’une énergie montagneuse et très adaptée à des situations telluriques fluides.
Pour rappel, certaines de mes plantes Ocimum bisabolenum en sont à leur 3 ème été de culture. C’est un Basilic à faire se pâmer les adeptes de la mouvance permacultrice!
En ce qui concerne les 3 plantules d’Ocimum basilicum – ou présumés tels. La première a donné une magnifique plante de Basilic de type “Grec” ou “Fino Verde”.
Quant aux deux autres, elles m’ont fait l’énorme surprise de s’exprimer avec un pollen de couleur orange… alors que la couleur du pollen d’Ocimum basilicum est, strictement, blanche – du moins, il n’existe aucune référence, sur la Toile, indiquant le contraire.
Deux hybrides naturels inter-spécifiques – avec du pollen orange, qui plus est – sur trois plantes: c’est un immense cadeau de la Terre-Mère… car, statistiquement, cela demanderait une foultitude d’Univers!
C’est en fait, une réponse charmante à mes incessantes requêtes de découvrir, dans mon jardin, des croisements spontanés, et rares, entre des espèces qui, normalement, ne font que se côtoyer – sans la fusion explosive du pollen rencontrant un ovule.
Pour rappel. Seuls les croisements intra-spécifiques (inter-variétaux) sont prévalents dans le genre Ocimum. Les croisements spontanés interspécifiques y sont excessivement rares.
Les PhD qui prétendent le contraire n’ont pas 30 années de production de semences, de toutes les espèces majeures d’Ocimum, à leur actif.
C’est ce qui explique, d’ailleurs, la quasi impossibilité de transférer la résistance au milidou du Basilic à partir de diverses espèces vers Ocimum basilicum extrêmement sensible – à part l’écotype “Mrihani” de Zanzibar.
Il s’agit, manifestement, dans mon jardin, de deux manifestations d’hybrides naturels impliquant Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum. En effet, ce ne serait pas le premier cas – sans évoquer les cultivars stériles tels que “African Blue”,“Magic Mountain F1” et “Magic White F1”. – puisque le centre agronomique de Lucknow, en Inde, a développé de nouvelles lignées, résistantes au froid, à partir d’hybrides naturels, impliquant ces deux espèces, poussant dans leurs jardins vers 2010.
Selon l’étude de 2020, “Generation of novelties in the genus Ocimum as a result of natural hybridization: A morphological, genetical and chemical appraisal”, [45] les deux hybrides présentés ont un pollen de couleur orange – mais moins vif que celui d’Ocimum kilimandscharicum.
Par contre, l’un des deux hybrides possède des étamines de la longueur d’un Ocimum basilicum tandis que l’autre de la, grande, longueur d’un Ocimum kilimandscharicum.
Tout en sachant que certains écotypes, ou variétés, d’Ocimum basilicum peuvent avoir de très longues étamines dépassant, de loin, la corolle.
Selon les auteurs: « La présente étude a exploré les deux hybrides interspécifiques d’Ocimum issus d’un croisement naturel fortuit entre O. kilimandscharicum et O. basilicum. Ces deux nouveaux hybrides d’Ocimum présentaient des caractéristiques morphologiques intermédiaires des deux espèces parentales. L’analyse ISSR (Inter simple sequence repeats) et le codage à barres de l’ADN avec la région d’espacement intergénique non codante trnH-psbA du plastide ont réaffirmé l’identification parentale sans ambiguïté et la différenciation de ces hybrides naturels par rapport aux autres espèces d’Ocimum disponibles. Par conséquent, le profilage des métabolites de deux hybrides par chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse a permis de les identifier comme des chémotypes spécifiques avec la présence d’un mélange unique de métabolites spécialisés provenant des espèces parentales, qui sont riches en terpènes ou en phénylpropanoïdes. En outre, l’analyse de l’expression des gènes clés des voies des terpénoïdes et des phénylpropanoïdes a corroboré l’accumulation différentielle de métabolites. Ainsi, ces deux hybrides d’Ocimum représentent de nouveaux chémotypes…».
Dans mon jardin, le premier hybride naturel, en pleine terre, est une plante de grande ampleur – que je vais tenter de replanter… car elle a poussé en plein milieu d’une allée très tassée et recouvertes d’écorces d’olivier. Quant à la seconde, elle est en pot.
Ces deux plantes sont complètement violacées: les jeunes feuilles et les tiges.
Au niveau de la morphologie des fleurs. Chez le premier hybride, en pleine terre, le coeur de la corolle, le style et les étamines sont violacés. La longueur du style et des étamines se situe entre ceux d’Ocimum kilimandscharicum et ceux d’Ocimum basilicum.
J’en ai semé des graines aujourd’hui – le 24 septembre – afin de vérifier qu’elles soient fertiles.
Chez le second hybride, en pot, la corolle est relativement blanche, avec une légère teinte mauve. Le pistil est violet mais les étamines sont blanches. La longueur du style et des étamines correspond plus à ceux d’Ocimum kilimandscharicum.
Voici une séquence de photographies (de Xochi) illustrant l’épanouissement délicat d’une fleur d’Ocimum kilimandscharicum. En Hommage à la Beauté!