Sommaire

Avant-Propos
Tout cela étant dit, et présenté photographiquement, toute personne qui cultive, authentiquement, une connexion intime avec les espèces de Basilics, du genre Ocimum, va les re/connaître “à la première approche” – à savoir, à la renaissance mutuelle de cette connexion.
Cette connexion mutuelle s’établit, de nouveau, de façon holistique – à savoir, avec la plante perçue dans son intégralité: son port, ses fleurs, son pollen, ses feuilles, ses bractées, ses calices, etc.
Ainsi, toutes les espèces principales d’Ocimum, présentées ci-dessous, se reconnaissent “à la première approche” à l’exception, parfois, de certains écotypes d’Ocimum americanum pilosum… qui peuvent se reconnaitre, nonobstant, “au premier toucher” – à savoir à la première émanation d’un parfum de Citral lorsque leurs feuilles, ou leurs sommités florales, sont sollicitées.
Je précise, également, que certains écotypes de type “purpurascens”, d’Ocimum americanum pilosum, avec d’autres chémotypes prédominants que le Citral, sont difficiles, “à la première approche”, à différencier des Ocimum basilicum. Il s’agit, par exemple, des écotypes “Anis” (Richters Seeds) et “Nouvelle Guinée” (Kokopelli). C’est pourquoi, de nombreuses études continuent de les présenter comme tels alors que les généticiens les ont, formellement, placer dans le même clade génétique qu’Ocimum americanum pilosum.
En fait, si je puis digresser, dans des considérations quelque peu philosophiques, il en est des espèces de Basilics comme des Peuples de la Terre. Le genre Ocimum est un “Archétype” mais il n’est pas manifesté dans le Réel physique: il ne possède qu’une réalité informationnelle (génétique).
Et si je puis digresser quelque peu, encore, “philosophie” s’entend dans le sens, étymologique, de “l’Amour de la Sagesse” mais aussi “l’Amour de Sophia”, la Mère. L’Anthropos, tout comme le genre Ocimum, sont les fruits de la Biosphère vivante de Sophia qui a conféré, à son enfant chéri, le privilège de contempler, d’investiguer… et d’utiliser tous les autres fruits de sa Biosphère Terrienne.
Ce sont les espèces du genre Ocimum – Ocimum bisabolenum, Ocimum kilimandscharicum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum gratissimum, etc, etc – qui constituent les manifestations, des “sous-Archétypes à la chlorophylle”, dans le Réel physique, de cet Archétype Ocimum. De plus, ces espèces, en tant que manifestations physiques de l’Archétype Ocimum, sont issues d’un Biotope spécifique: elles sont, littéralement, façonnées par leur environnement.
Elles sont, authentiquement, orchestrées par le Terroir, le morceau de la Biosphère dont elles émergent, dont elles émanent – qu’il soit petit ou grand, à l’échelle d’une région, d’un pays, d’un sous-continent, etc.
Il en est de même avec les Peuples de la Terre. L’Humanité (avec capitale) n’existe pas: ce n’est qu’un concept inepte issu d’une nébuleuse idéologique cherchant à globaliser les êtres humains dans une soupe universelle. D’où l’existence, par exemple, de l’ONU, l’Organisation pour le Nivellement Universel – parfois sur mode “Gaza”… mais pas toujours.
C’est l’Anthropos qui existe, en tant qu’Archétype informationnel et génétique. Et ce sont les Peuples, les Ethnos, les Tribus, de la Terre qui sont les manifestations physiques – des “sous-Archétypes en chair et en os” – de cet Anthropos. Tout comme les diverses espèces de Basilics, les divers Peuples, Ethnos et Tribus, de la Terre, sont issus d’un Biotope spécifique: ils sont, littéralement, façonnés par leur environnement.
Les Peuples, Ethnos et Tribus, de la Terre, sont, authentiquement, orchestrés par le Terroir, le morceau de la Biosphère dont ils émergent, dont ils émanent – avec un langage, une culture, des pratiques mortuaires, des plantes alimentaires et médicinales, des pratiques rituelles, des pratiques culinaires, des chants, des chasses, des traques….
L’objectif de cet essai – en cours d’investigation et de photographies – est de présenter un bréviaire morphologique permettant de distinguer les diverses, et principales, espèces d’Ocimum: Ocimum bisabolenum, Ocimum kilimandscharicum, Ocimum tenuiflorum, Ocimum gratissimum, Ocimum basilicum, Ocimum americanum, Ocimum carnosum/selloi et Ocimum campechianum.
Et ce, à l’aide très nombreuses photographies, prises avec un objectif Canon macro de 100 mm qui, manifestement, a des limites car il ne m’est, parfois, pas aisé d’obtenir une belle définition photographique avec des organes floraux de 3 à 6 mm. Cela étant dit, je suis néanmoins fort aise de pouvoir présenter des photographies ou les grains de pollen, de couleur blanche ou rouge brique, d’environ 50 microns de diamètre, sont clairement visibles!
Comment distinguer les diverses, et principales, espèces d’Ocimum au premier coup d’oeil… ou au premier coup de nez?
Parfois, à condition d’être sensible, cela peut être au premier coup de nez, de par le chémotype prédominant – mais, nonobstant, en synergie avec une vision holistique de la plante. Ainsi, une plante basse avec une aura bleutée, et un parfum de Myrrhe, est un Ocimum bisabolenum. Une plante très haute avec un parfum de Camphre est un Ocimum kilimandscharicum. Une plante assez basse, avec des feuilles élancées, et un parfum de Camphre, est un Ocimum americanum americanum. Une plante assez haute, avec un parfum de Citron, est un Ocimum americanum pilosum.
Comment distinguer les diverses, et principales, espèces d’Ocimum au premier coup d’oeil? Tout d’abord, et fondamentalement, par la couleur du pollen, à maturité, sur leurs étamines – ainsi que celle des anthères. Ensuite, par la couleur des fleurs, par le port global de la plante, par la forme des feuilles, des bractées et des calices.

Pollen de couleur orange/rouge brique:
Ocimum bisabolenum. L’espèce se caractérise aisément, ensuite, par la couleur mauve de toute sa fleur, par son port très bas et archi-structuré et par son parfum très intense de myrrhe, vanille et tutti-frutti.
Chez Ocimum bisabolenum et chez Ocimum kilimandscharicum, les anthères sont, également, de couleur orange.
Ocimum kilimandscharicum. L’espèce se caractérise aisément, ensuite, par la couleur blanche de ses fleurs, par ses longues étamines, par un port très peu structuré – et, pour la plupart des écotypes distribués, dans le monde occidental, par un chémotype fortement prédominant en Camphre.
Ce sont toutes deux des espèces très vivaces qui peuvent résister à des températures aussi basses que -7°C durant l’hiver.

Pollen de couleur jaune:
Ocimum tenuiflorum. L’espèce se caractérise aisément, ensuite, par la couleur rose-violet et par le long pédoncule de ses fleurs, par un port très lâche et par la forme très fripée de ses feuilles.
Chez Ocimum tenuiflorum et chez Ocimum gratissimum, les anthères sont, également, de couleur jaune.

Ocimum gratissimum. L’espèce se caractérise aisément, ensuite, par la couleur vert-jaune-brun de ses fleurs, par des feuilles très amples et par de très grandes plantes au port dressé.
Ce sont toutes deux des espèces requérant beaucoup de chaleur et, dans certaines régions de France, il est conseillé de les cultiver sous serre.
Pollen de couleur blanche:
Ocimum basilicum. Spécifiquement, certaines variétés, mais pas toutes, se caractérisent aisément, ensuite, par la forme gaufrée de leurs feuilles (“Mammoth”, “Napoletano” et “Laitue”); par la couleur très violette de leurs feuilles (“Purple Rubin”, “Osmin”, “Rosie”, “Purple Ruffles”, etc); par la forme globulaire de leurs plantes (“Grec”, “Floral White Spires”); par de très petites feuilles (“Grec”, “Latino”); par des bouquets floraux aux cymes très serrées (“Cardinal”, “Magical Michael”).
Il n’est, parfois, pas aisé de distinguer Ocimum basilicum et Ocimum americanum. Grâce à un objectif en macro, il est possible de percevoir que leurs calices sont bien différents.
Ocimum americanum. Spécifiquement, certain écotypes, mais pas tous, se caractérisent aisément, ensuite, par la petitesse de leurs fleurs chez Ocimum americanum americanum; par un chémotype prédominant au Citral chez Ocimum americanum pilosum; par un chémotype prédominant au Camphre chez Ocimum americanum americanum.
Chez Ocimum basilicum, Ocimum americanum, les anthères sont, également, de couleur blanc ou blanc crème.
Ocimum carnosum/selloi. L’espèce se caractérise aisément, ensuite, par la forme de ses fleurs – en particulier, du calice dont l’écusson – par la forme de ses feuilles, par la couleur brune de ses anthères… et par son port global.
Ocimum campechianum. L’espèce se caractérise aisément, ensuite, par la difficulté de percevoir sa fleur minuscule au coeur du calice, par la couleur rougeâtre de ses anthères, par la forme de ses feuilles, par la forme de son calice… et par son port global.
Comment distinguer, spécifiquement, de par la morphologie de leurs tiges florales, Ocimum bisabolenum et Ocimum americanum?
Caveat. L’objectif de cette section est de mettre en exergue, de par la morphologie de leurs tiges florales respectives, qu’il n’existe aucune possibilité d’affirmer, comme le font, encore, certains botanistes, que la Tulsi tempérée, le Besobila Ethiopien – que j’ai dénommé Ocimum bisabolenum – puisse être un Ocimum americanum… et, encore moins, un Ocimum americanum var. pilosum.
Et ce, en sus de traits spécifiques, strictement, à Ocimum bisabolenum. A savoir: le pollen et les anthères de couleur orange; les fleurs entièrement de couleur mauve; le parfum de myrrhe, vanille et tutti frutti; le port très bas et archi-structuré.
Par exemple, les Grains de Pollen d’Ocimum bisabolenum sont octacolpates à 40%, heptacolpates à 30% et hexacolpates à 30%. A contrario, ceux d’Ocimum americanum sont hexacolpates à 87%. LIEN
Quant à ceux du type “Cannelle”, d’Ocimum basilicum, il sont hexacolpates à 100%.


Par exemple, le poids de 1000 graines d’Ocimum americanum pilosum est d’environ 1,7g/ 2 g, tandis qu’il n’est que de 0,5/0,6 g pour Ocimum bisabolenum. Quant à Ocimum americanum americanum, il est d’environ 0,6 à 0,7 g pour 1000 graines.

De plus, les photographies, plus rapprochées, présentées dans la section suivante, mettent, clairement, en exergue que la forme des semences d’Ocimum bisabolenum est, strictement, différente de celle d’Ocimum americanum americanum – bien que leur taille soit, quasiment, similaire.
Par exemple, en ce qui concerne la pilosité du calice. Chez Ocimum bisabolenum, la lèvre supérieure (l’écusson) est presque glabre sur la face externe et la pilosité est dense sur la face interne de la lèvre inférieure.
Chez Ocimum americanum pilosum, la lèvre supérieure (l’écusson) est pileuse sur la face externe et la lèvre inférieure est glabre sur la face interne.
Ce sont, ainsi, deux autres caractéristiques du calice qui permettent de différencier les deux espèces.
Ocimum bisabolenum fait, environ, 35 à 40 cm de hauteur, en moyenne, dans le jardin. Par contre, il peut, aisément, atteindre 55 cm d’amplitude latérale – d’autant plus que cette espèce d’Ocimum est très experte dans l’occupation de tout l’espace qui lui est disponible. En pot très arrosé, les plantes peuvent atteindre 50 cm de hauteur mais, surtout, s’épancher très généreusement vers le bas.
Les tiges florales font, en moyenne, de 10 à 12 cm et peuvent atteindre 18 cm. Quant aux calices secs, les plus grands font environ 4 mm de largeur.
Il n’existe aucune diversité, quant au port, et quant à la couleur des fleurs et du pollen, dans les divers écotypes d’Ocimum bisabolenum commercialisés depuis 1955 – du moins, ceux que je connais. La seule variation que j’aie notée, à ce jour, concerne la couleur de leurs feuilles: en effet, certaines plantes présentent un vert beaucoup plus clair.
Je suis toujours en quête de pollen blanc chez Ocimum bisabolenum – selon ce qu’affirma, en 1981, Paulos Cornelis Maria Jansen, dans son ouvrage, “Spices, condiments and medicinal plants in Ethiopia, their taxonomy and agricultural significance”.
J’ai, ainsi, replanté, en septembre, une cinquantaine de plantules provenant de semences d’Ocimum bisabolenum commercialisées par Bene Seeds, aux USA. Cet écotype fut introduit, en Californie, en 1971, par l’Ethiopien Menkir Tamrat, alors cadre chez IBM. Il n’a rien à voir avec les 7 écotypes du GRIN/USDA distribués aux USA depuis 1995 – et, toujours présentés, aujourd’hui, comme Ocimum tenuiflorum.
Je souhaite, en fait, vérifier si l’écotype, transmis par Menkir Tamrat, possède, exceptionnellement, un pollen blanc – tel qu’il le semble sur une photographie, de 2014, du journal Californien, San Francisco Gate, qui présentait les jardins Ethiopiens de Menkir Tamrat – qui avait quitté IBM. En effet – et 2 ans avant que je ne lance l’alerte concernant le chaos botanique entourant cette espèce inconnue – le San Francisco Gate avait, très clairement, offert la solution de l’énigme en présentant une photographie avec les mentions “Basilic Sacré”, “Besobila Ethiopien”.
L’intervalle entre les “cymes” (6 fleurs simulant un verticille autour de la tige) est très petit. Ainsi, ce sont 21 cymes qui se présentent sur une tige florale de 18 cm – à savoir avec un intervalle, en moyenne, de 8,5 mm.
Il existe, ainsi, deux fois plus de cymes chez Ocimum bisabolenum que chez Ocimum americanum var. pilosum – pour la même longueur de tige florale.
De plus, les calices secs font, pour les plus grands, 4 mm de largeur alors que ceux d’Ocimum americanum var. pilosum font 5,5 mm et ceux d’Ocimum americanum var. americanum 3 mm.

Ocimum americanum pilosum – à savoir les différents écotypes que j’ai cultivés cette année – font, environ, 50 à 85 cm de hauteur, en moyenne, dans le jardin.
Il s’agit des écotypes suivant: “Kali”, “Mrs. Burns”, “Sweet Dani”, Lime Thai”, “Anis” (Richters Seeds), “Nouvelle Guinée” (Kokopelli) et l’écotype Turc de Basilic Citron, “Esfahan, PI 253157”.
Les tiges florales font, en moyenne, 20 à 30 cm chez “Sweet Dani” et de 17 à 30 cm chez “Esfahan. PI 253157”. Quant aux calices secs, les plus grands font environ 5,5 mm de largeur.
Je rappelle que, cette année, les plus grandes tiges florales de Basilics, que j’ai mesurées, dans le jardin, faisaient 36 cm chez “Esfahan”. Ce record a été battu, sur le balcon, par un Ocimum kilimandscharicum croisé, Kapura X. SP. 01/2025, avec 38 cm de longueur.
L’intervalle entre les “cymes” (6 fleurs simulant un verticille autour de la tige) est relativement ample. Chez les Basilics de type Citron, l’intervalle entre les “cymes” dépend des variétés et des écotypes: il varie de 16 mm à 19 mm.
A noter que cet intervalle inter-cymes, en moyenne de 17,5 mm, est, quasiment, identique pour les écotypes “Kali”, “Mrs. Burns”, “Sweet Dani” et Lime Thai” – quelle que soit la taille de la plante.
Pour mémoire, chez Ocimum basilicum, cet intervalle inter-cymes varie de 9 mm à 16 mm avec une moyenne de 12,5 mm.
A noter, également, que la forme de l’écusson – en particulier à la jonction avec le pédoncule – permet de distinguer entre Ocimum basilicum et Ocimum americanum pilosum.
Ocimum americanum americanum – à savoir les différents écotypes que j’ai cultivés cette année et en 2022 – font, environ, 35 à 55 cm de hauteur dans le jardin.
Il s’agit des écotypes suivant: “Malawi Camphor”, “Africain” (Kokopelli) ainsi que divers écotypes, du GRIN, originaires de Zambie, au chémotype Camphre et Eucalyptol.
Les tiges florales font, en moyenne, 18 à 20 cm, chez “Malawi Camphor” et autres écotypes Zambiens. Quant aux calices secs, les plus grands font, environ 3,5 mm de largeur – et sont, donc, plus petits que ceux d’Ocimum bisabolenum.
L’intervalle entre les “cymes” (6 fleurs simulant un verticille autour de la tige) est très petit. Ainsi, ce sont jusqu’à 35 cymes qui se présentent sur une tige florale de 21 cm chez les Basilics Camphrés de Zambie – à savoir avec un intervalle, en moyenne, de 6 mm.
Photographies de Semences, Feuilles et Calices Fructifères, des diverses, et principales, espèces d’Ocimum
Ocimum bisabolenum
