Propriétés Médicinales des composés d’huiles essentielles de Basilics et autres Plantes Médicinales

Sommaire

Avant-Propos Espiègle

Propriétés Médicinales des Bisabolènes

Propriétés Médicinales de l’α-Bisabolol

Propriétés Médicinales de l’Eugénol

Propriétés Médicinales du Méthyl-Eugénol

Propriétés Médicinales du β-Caryophyllène

Propriétés Médicinales de l’Estragol

Propriétés Médicinales de l’Eucalyptol

Propriétés Médicinales du Linalol

Propriétés Médicinales du Camphre

Propriétés Médicinales du β-Caryophyllène

Propriétés Médicinales du β-Elémène

Avant-Propos Espiègle

Est-ce une coïncidence, en France, et dans de nombreux pays du monde Occidental, que le seul type de Basilic commercialisé – à l’exception de petites niches dans le marché – soit du Basilic vert, de l’espèce Ocimum basilicum, avec un chémotype prédominant en Linalol?

Ou est-ce parce que le Linalol se caractérise par la réputation, et les propriétés, d’être une substance conférant le calme, la bonne humeur, l’apaisement de la dépression, le sommeil, la sédation, etc? Et qui plus est, est-ce parce que le linalol constituerait la substance thérapeutique, par excellence, pour tous les bi-polaires qui, selon certaines études constitueraient jusqu’à 6,5% de la population. [77] 

Est-ce, donc, pour apaiser, endormir, tranquilliser, sédater, les Peuples Occidentaux – car la marmite sociale est toujours sur le point d’exploser – que leur plante aromatique la plus consommée, le Basilic, soit commercialisée, et promue, au travers de  variétés dont le chémotype se caractérise, en prédominance, par un terpène soporifique, le Linalol?

Est-ce, de même, pour apaiser, endormir, tranquilliser, sédater, les Peuples Occidentaux que les variétés de Cannabis (si tant est que l’on puisse se permettre ce terme) les plus commercialisées (et, en amont, les plus “féminisées” et trafiquées) aient, pour chémotype prédominant, deux terpènes sédatifs et soporifiques, le Linalol et le Myrcène?

En tous cas, ce qui ne fait pas question, c’est la présence, plus que potentielle – et légalisée – de fongicides dans le Basilic, commercialisé par l’agriculture chimique, en raison du Mildiou du Basilic, Peronospora belbahrii, qui sévit, létalement, dans de nombreuses contrées… dont la France.

Propriétés Médicinales des Bisabolènes

En ce qui concerne les propriétés médicinales des Bisabolènes – sous leurs diverses formes: ils possèdent une activité cytotoxique, anti-microbienne, anti-inflammatoire, anti-paludique, anti-hyperglycémique, anti-hypertensive, hépato-protectrice, néphro-protectrice, anti-épileptique, anti-athérosclérotique … 

Selon la littérature scientifique, et les études in vitro et in vivo, qu’elle rapporte, ce sont les propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et cytotoxiques qui sont les propriétés pharmacologiques les plus fréquemment rapportées des sesquiterpénoïdes de type Bisabolène. 

C’est, en effet, en raison de leur haute teneur en Bisabolènes que certaines Plantes Médicinales Maîtresses sont utilisées, traditionnellement, par les Peuples – depuis l’aube des Temps. 

Ces Plantes Médicinales Maîtresses, au Bisabolène, sont par exemple: la Matricaire (Matricaria recutita), l’Immortelle (Helichrysum italicum), le Citron (Citrus limon), les Origans (Origanum sp.), le Poivre noir (Piper nigrum) [142], les Curcuma (Curcuma sps.) [144], la Cardamome (Elettaria cardamomum) [5], la Nigelle (Nigella sativa) [137], les Cannelles (Cinnamomum sps.) [141], le Gingembre (Zingiber officinale)…

L’Immortelle (Helichrysum italicum) est réputée, entre autres bienfaits, pour son activité anti-épileptique. Certains de ses écotypes peuvent contenir 20% de β-bisabolène dans leur huile essentielle.

Par exemple, les Bisabolènes sont réputés cytotoxiques à l’encontre d’un très grand nombre de cancers.

Ainsi, une étude, de 2015, “β-Bisabolene, a Sesquiterpene from the Essential Oil Extract of Opoponax (Commiphora guidottii), Exhibits Cytotoxicity in Breast Cancer Cell Lines” à mis en valeur les propriétés anti-carcinogéniques du β-Bisabolène, extrait d’une Myrhe, à l’encontre du cancer du sein. [17]

Selon les conclusions de cette étude, de 2015: «En résumé, nous avons identifié un agent anticancéreux, dans l’huile essentielle d’Opoponax, qui présente une cytotoxicité spécifique aux cellules tumorales mammaires humaines et murines in vitro et in vivo, ce qui justifie une étude plus approfondie de l’utilisation du β-bisabolène dans le traitement des cancers du sein

Ainsi, une étude, de 2022, “Chlorinated bisabolene sesquiterpenoids from the whole plant of Parasenecio rubescens”, a découvert quatre nouveaux terpénoides de type Bisabolène, très médicinaux, chez Parasenecio rubescens. [4]

Selon les conclusions de cette étude, le potentiel anti-cancérigène du Bisabolène, extrait de l’espèce Parasenecio rubescens – une Astéracée originaire de Chine –  à l’encontre du cancer du sein, du cancer du foie, du mélanome ainsi que son potentiel anti-bactérien à l’encontre de Staphylococcus aureus, Escherichia coli et Monilia albicans.

L’activité anti-bactérienne du Bisabolène avait, déjà, été validée, à l’encontre de Staphylococcus aureus, par une ancienne étude de 2007. [18].

Ainsi, une étude, de 2015, “Quantitative phosphoproteomic analysis reveals γ-bisabolene inducing p53-mediated apoptosis of human oral squamous cell carcinoma via HDAC2 inhibition and ERK1/2 activation” a mis en exergue les capacités médicinales du γ-Bisabolène à l’encontre du carcinome épidermoïde oral humain. [5]

Ainsi, une étude, de 2016, “Anticancer Activity of γ-Bisabolene in Human Neuroblastoma Cells via Induction of p53-Mediated Mitochondrial Apoptosis” a mis en exergue les capacités médicinales du γ-Bisabolène à l’encontre du Neuroblastome humain. [6]

Ainsi, une étude, de 2012, “Comparative study of the chemical composition and biological activities of Magnolia grandiflora and Magnolia virginiana flower essential oils” a mis en exergue que l’huile essentielle, de certains écotypes de ces deux espèces, possèdent une activité cytotoxique à l’encontre des cancers des poumons et du sein – en raison de ses composants majeurs: β-bisabolène et germacrène D. [134]

Ainsi, en 2022, une étude à validé le potentiel anti-cancérigène du Xanthorrhizol – un sesquiterpénoïde de type Bisabolène – isolé du Curcuma de Java, Curcuma xanthorrhiza, à l’encontre des cancers: du sein, du col de l’utérus, du côlon, du foie, du poumon, de la bouche et de l’œsophage et de la peau. Qui plus est, cette étude a décliné ses autres activités pharmacologiques: anti-oxydantes, anti-inflammatoires, anti-microbiennes et anti-diabétiques, en plus d’un effet protecteur sur plusieurs organes. [32]

Une étude, de 2015, avait déjà décliné, précisément, les activités anti-microbiennes anti-oxydantes, anti-inflammatoires, estrogéniques, anti-estrogéniques, anti-hyperglicémiques, anti-hypertensives, hépato-protectrices, néphro-protectrices de ce Bisabolène. [36]

Ainsi, en 2015, de nouveaux sesquiterpénoïdes, de type Bisabolène, ont été isolés des racines du Ylang-Ylang grimpant, Artabotrys hexapetalus. Leur activité cytotoxique a été validée à l’encontre de divers types de cancer: du colon, du foie, des ovaires, des poumons, de l’estomac. [28]

Ainsi, en 2015, une étude a mis en exergue l’activité cytotoxique du γ-bisabolène à l’encontre du carcinome spinocellulaire. [34]

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Voici, maintenant, quelques autres études mettant en lumière d’autres activités médicinales du bisabolène.

Ainsi, en 2012, une étude a mis en valeur l’activité anti-épileptique des  sesquiterpénoïdes, de type Bisabolène, isolés d’une espèce de Curcuma, Curcuma longa. [31] Leur activité anti-épileptique a été confirmée par une étude systémique de 2021 intitulée “Mechanism of Curcuma longa and Its Neuroactive Components for the Management of Epileptic Seizures: A Systematic Review” [33]

Ainsi, en mars 2023, une étude a mis en valeur l’activité anti-athérosclérotique des  sesquiterpénoïdes, de type Bisabolène, isolés, également, de Curcuma longa. [144]

Ainsi, en juillet 2023, une étude a mis en valeur l’activité anti-adipogène du β-bisabolene extrait de la Menthe de l’Himalaya, Colquhounia coccinea – de la Famille des Lamiacées. [161]

Ainsi, en janvier 2007, une étude a mis en valeur l’activité anti-bactérienne du β-bisabolène à l’encontre de souches de Staphylococcus aureus résistantes à l’antibiotique ampicilline. [152]

Au comble de l’hypocrisie, ces chercheurs attribuent au β-bisabolène la capacité de renforcer l’ampicilline inopérante au lieu d’utiliser, directement, le β-bisabolène dont les capacités anti-bactériennes, à l’encontre de souches résistantes de Staphylococcus aureus, ne sont plus à prouver. 

Si l’on se réfère à l’étude, de 2016, “Antimicrobial Activity of Tulsi (Ocimum tenuiflorum) Essential Oil and Their Major Constituents against Three Species of Bacteria” [98], dont l’écotype est, supposément, un Ocimum tenuiflorum avec plus de 27% de bisabolène dans ses sommités fleuries… donc, en réalité, un Ocimum bisabolenum: cet écotype possède une forte activité anti-bactérienne à l’encontre de Staphylococcus aureus (dont des souches résistantes), Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa

L’étude, de 2021, “Anti-Inflammatory Potential of the Oleoresin from the Amazonian Tree Copaifera reticulata with an Unusual Chemical Composition in Rats” a mis en exergue les propriétés très anti-inflammatoires du β-bisabolène extrait de l’huile de Copaïba. [157]

Propriétés Médicinales de l’α-Bisabolol

De nombreuses études expérimentales, et pharmacologiques, ont mis en exergue les propriétés médicinales de l’α-Bisabolol: anti-cancéreuses, anti-oxydantes, anti-nociceptives, neuro-protectrices, cardio-protectrices et antimicrobiennes. [171]

En sus d’Ocimum bisabolenum – qui n’en possède que peu – l’α-Bisabolol se retrouve, à forte teneur, par exemple, chez Matricaria recutita.  [167]

Propriétés Médicinales de l’Eugénol

En sus des espèces d’Ocimum, l’eugénol se trouve, principalement, dans le Clou de Girofle (Syzygium aromaticum), dans la Cannelle (Cinnamomum verum), dans la Noix de Muscade (Myristica fragrans) – ainsi que dans les bananes, les semences de carotte, le café, le laurier, etc.

L’eugénol [82] est réputé pour ses propriétés anti-cancéreuses [13], anti-tumorales, anti-prolifératives [53], anti-oxydantes, anti-inflammatoires [2], anti-diabétiques [21], anti-convulsives [4]  [77], antiseptiques, neuro-protectrices [32], hépato-protectrices, cardio-vasculaires [48], gastriques [10]  [23], anti-nociceptives [9], anti-pyrétiques, anti-génotoxiques, anti-dépressives, anti-stress, anti-parasitaires, nématocides, anti-bactériennes  (fongicides et bactéricides), anthelmintiques [165] et anti-herbivores. 

C’est, également, un tonique aphrodisiaque pour les mâles souffrant de dysfonctionnement érectile. [11] 

Sur le plan de son activité anti-cancer [3]  [47], de nombreuses études ont validé le mécanisme moléculaire de l’apoptose, induite par l’eugénol, dans les mélanomes, les ostéosarcomes, les leucémies, les tumeurs gastriques et cutanées et les mastocytes. L’eugénol est, ainsi, actif à l’encontre des cancer du sein [5]  [12]  [18]  [19]  [26], des poumons [6]  [44]  [57], du colon-rectum [22], du col de l’utérus [27] [34], de la prostate, de l’estomac, de la peau et de la leucémie.

L’eugénol empêche la formation de protéines amyloïdes et inhibe l’hémolyse induite par les amyloïdes. [45]

L’eugénol a été validé actif à l’encontre des bactéries suivantes: Mycobacterium tuberculosis, Salmonella enterica [20], Salmonella typhi, Neisseria gonorrhoeae, Listeria monocytogenes, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli, Streptococcus agalactiae, Klebsiella pneumoniae.

L’eugénol a été validé actif à l’encontre des fungi suivants: Candida albicans, Candida tropicalis, Candida krusei, Aspergillus niger, Penicillum glabrum, Penicillium italicum, Fusarium oxysporum, Fusarium solani, Saccharomyces cerevisiae, Trichophyton mentagrophytes, Lenzites betulina, Laetiporus sulphurous, Trichophyton rubrum, Rhizoctonia solani,  Botrytis cinerea

L’eugénol a été validé actif à l’encontre des parasites suivants: Giardia lamblia, Fasciola gigantica, Haemonchus contortus

Dans l’agriculture, l’eugénol est actif à l’encontre des fungi suivants: Aspergillus ochraceus, Phlyctena vagabunda, Penicillium expansum, Botrytis cinerea, Monilinia fructigena, Sclerotinia sclerotiorum, Rhizopus stolonifer, Mucor spp., Saccharomyces bayanus, Rhodotorula bacarum, Pichia membranifaciens. 

Son activité insecticide a été validée à l’encontre de: Aedes albopictus, Psoroptes cunicul, Spodoptera frugiperda, Rhipicephalus sanguineus.

Propriétés Médicinales du Méthyl-Eugénol

Le méthyl-eugénol est, directement, dérivé de l’eugénol, un produit de l’acide aminé phénylalanine, par l’intermédiaire de l’acide caféique et de l’acide férulique via la “voie du shikimate”.

En sus des espèces d’Ocimum, le méthyl-eugénol se retrouve dans plus de 450 espèces botaniques appartenant à 80 familles. [106] Il se retrouve, même, à plus de 90%, de l’huile essentielle, dans certaines espèces: Clusena anisata, Croton malambo, Cinnamomum cordatum, Pimenta racemosa – ainsi que les espèces du genre Melaleuca.

Le méthyl-eugénol est réputé pour ses propriétés anti-inflammatoires, apoptotiques, hépato-protectrices, néphro-protectrices, anti-oxydantes, immuno-modulatrices, anti-carcinogéniques, anti-nociceptives, etc.

Le méthyl-eugénol, médicinalement parlant, se caractérise, quasiment, par les mêmes activités que l’eugénol.

Par contre, une étude très récente, de mars 2022, a mis en exergue que les écotypes d’Ocimum tenuiflorum au taux élevé de méthyl-eugénol possédaient un faible parfum au contraire des écotypes riches en eugénol et dépourvus de méthyl-eugénol. [124] Les trois principaux composés de l’huile essentielle, des 5 écotypes analysés, étaient: l’eugénol, le β-caryophyllène et le β-élémène.

Le méthyl-eugénol est, ainsi, actif à l’encontre du cancer du col de l’utérus, [7] du sein, de l’oeil, du colon, etc. 

Le méthyl-eugénol, et l’eugénol, possèdent les mêmes propriétés anti-microbiennes à l’encontre de nombreuses espèces de fungi tels que Aspergillus ochraceus, Aspergillus niger, Aspergillus flavus, Aspergillus orizae, Penicillium clavigerum, Penicillium expansum, etc.De même à l’encontre de bactéries pathogènes telles que Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Salmonella sp., etc. 

Le méthyl-eugénol est réputé attirer les pollinisateurs (papillons de nuits et scarabées, en particulier) et il constitue, également, un imitateur de phéromone chez les Syrphidae dont le syrphe des corolles (Eupeodes corollae), mâles et femelles; chez la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata); chez les mâles des espèces de mouches à fruits du genre Zeugodacus et du genre Bactrocera – telles que Bactrocera dorsalis, Bactrocera diversa, Bactrocera latifrons, Bactrocera carambolae, Bactrocera papayae, Bactrocera cucurbitae et Bactrocera umbrosa; chez les Chrysopidae. [60] 

Il existe des dizaines d’études, sur PubMed, portant sur la forte attraction des mâles des mouches Bactrocera – telle que la mouche des fruits Asiatique, Bactrocera dorsalis, – eu égard au méthyl eugénol  dont ils se nourrissent compulsivement. Le méthyl eugénol constitue, en effet, un attractif mâle très puissant – donc un piège très efficace dans l’agriculture.

La pharmacophagie du méthyl-eugénol induit la production de phénylpropanoïdes, le diméthoxyphénol et l’alcool (E)-coniférylique, qui sont séquestrés et stockés dans la glande rectale avant d’être libérés comme composants phéromonaux sexuels pendant l’accouplement au crépuscule.

Une étude, de 2019, intitulée “Comparison of the Sex Pheromone Composition of Harmonia axyridis Originating from Native and Invaded Areas” [101] a constaté, chez la coccinelle Chinoise, Harmonia axyridis, que les femelles originaires du sud-est de la Chine libéraient, dans des proportions similaires, les cinq mêmes composés phéromonaux – à savoir β-caryophyllène, β-élémène, méthyl-eugénol, α-humulène et α-bulnesène – que les femelles des populations invasives en Amérique du nord. Cependant, les femelles d’Harmonia axyridis libéraient ces composés en plus grande quantité en Amérique du nord. 

Cependant, il agit, également, à l’encontre des insectes herbivores. Par exemple, son activité insecticide a été validée à l’encontre des espèces suivantes: le thrips Californien (Frankliniella occidentalis); le moustique-tigre (Aedes albopictus); un acarien (Dermatophagoides farinae).

Les capacités anesthésiques de l’eugénol, et du méthyl-eugénol, sont mise à profit dans la confection de filets pour la pêche. [87]

Propriétés Médicinales du β-Caryophyllène

Le β-caryophyllène, un sesquiterpène, est l’un des terpènes les plus présents dans les plantes médicinales et alimentaires. Il se trouve, par exemple, en abondance dans les huiles essentielles du giroflier, du poivre noir, du romarin, du houblon, de l’origan, de la cannelle et … du cannabis. 

Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 3000 études se rapportant au (β)-caryophyllène. Une méta-étude, de 2018, a passé en revue 545 études relatives à l’impact du β-caryophyllène dans la seule sphère neurologique. [69]

Le β-caryophyllène est, également, un cannabinoïde. C’est ce qu’a découvert une équipe de scientifiques Suisses et Allemands en 2008 [78]: il agit, ainsi, spécifiquement sur les récepteurs CB2. C’est un agoniste fonctionnel CB2 et les investigations pharmacologiques récentes ont amplement, démontré l’extrême intérêt des cannabinoïdes sélectifs CB2 pour soigner l’arthrite [85], la sclérose en plaques et la démence – entre autres pathologies neuro-sensorielles. 

Depuis la découverte, dans l’organisme, du système endocannabinoïde,  les récepteurs cannabinoïdes CB2 ont été mis en exergue de par leurs activités thérapeutiques anti-oxydantes, anti-inflammatoires, immuno-modulatrices et anti-apoptotiques qui peuvent être obtenues sans provoquer d’effets psychotropes par les CB1.

Depuis un certain nombre d’années, le système endocannabinoïde est devenu essentiel dans le traitement de nombreuses pathologies – tels que le cancer, les maladies neurodégénératives, l’obésité, etc. Aujourd’hui, en France, la très grande majorité des médecins généralistes n’a jamais entendu parler de l’existence du système endocannabinoïde dans l’organisme. 

Le β-caryophyllène est réputé pour ses propriétés vulnéraires [94], anti-bactériennes, cardio-protectrices [64], anti-inflammatoires [107], neuro-protectrices [80], anti-stress, anti-dépressives [67], anti-addictions, anti-oxydantes, hépato-protectrices, gastro-protectrices, néphro-protectrices, immuno-modulatrices, anti-spasmodiques, analgésiques, anti-cancers [76], chémo-préventives.

Sur le plan des addictions, le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de l’addiction à la cocaïne [72], de l’alcoolisme [73]  [95], à la nourriture [79], aux amphétamines [74].

Sur le plan neuro-protecteur [88], le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de la Maladie d’Alzheimer [86], de la sclérose en plaques, de la démence [105], de l’anxiété, du stress, des convulsions, de l’ischémie cérébrale, de la perte de mémoire, etc. 

Le β-caryophyllène possède une forte activité anti-proliférative, anti-oxydante et anti-néoplasique – à savoir anti-carcinogénique. Cette activité a été validée, lors de récentes investigations pharmacologiques, à l’encontre des cancers du colon-rectum, du pancréas, des seins [83]  [103], du cerveau, de la peau, du foie, des ovaires [81], de la prostate [98], des poumons [102], de la vessie, de la peau, de l’estomac, etc, etc.

Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 200 études portant sur l’activité anti-carcinogénique du β-caryophyllène.

Propriétés Médicinales de l’Estragol

L’Estragol – dénommé, également, Méthylchavicol – doit son nom à l’Estragon, Artemisia dracunculus, dont il est un composé majeur de son huile essentielle – à hauteur de 85%, en fonction des écotypes. 

L’Estragon est utilisé, dans les Médecines Asiatiques, pour ses propriétés anti-inflammatoires, digestives, analgésiques, anti-épileptiques, anit-pyrétiques, hypnotiques, anti-parasitaires. De plus, pharmacologiquement, il a été validé, également, pour ses activités thérapeutiques anti-oxydantes [17], anti-tumorales, immuno-modulatrices, hépatoprotectives et hypoglycémiques.

Il existe, également, par exemple, beaucoup d’Estragol dans l’huile essentielle d’Agastache rugosa et d’Agastache foeniculum – à hauteur de 93% en fonction des écotypes. [14]  [16]

L’Estragol est réputé pour ses propriétés anti-oxydantes [3] [6], anti-inflammatoires [12], anti-cancérigènes, immuno-modulatrices, anti-microbiennes, anti-édématogéniques [4], acaricides [10], anthelmintiques [10], anti-nociceptives [8], insecticides. [15]

Son activité anti-bactérienne, fongicide et anti-parasitaire a été, plus particulièrement, mise en évidence à l’encontre de: Aspergillus flavus [1], Staphylococcus aureus [5] Toxoplasma gondii [9], Pseudomonas syringae pv. actinidiae [11]

Selon l’étude, de janvier 2023, “Investigation of Bioactivity of Estragole Isolated from Basil Plant on Brain Cancer Cell Lines Using Nuclear Method”, l’Estragol possède une action thérapeutique à l’encontre du cancer du cerveau. [2]

Il existe un certain nombre d’études portant sur les troubles provoqués par l’Estragol chez les rongeurs – sur le plan hépatique. Nonobstant, selon l’étude, de 2011, “Artemisia dracunculus L. (Tarragon): A Critical Review of Its Traditional Use, Chemical Composition, Pharmacology, and Safety”, au sujet de l’Estragon [13], ce ne serait pas le cas. 

En effet, selon ses conclusions: «Des études in vivo menées principalement sur des rongeurs, notamment de source russe, mettent en évidence des effets anti-inflammatoires, hépatoprotecteurs et antihyperglycémiques potentiels. Malgré les inquiétudes concernant les effets toxiques de deux de ses principaux composants, l’estragol (jusqu’à 82%) et le méthyleugénol (jusqu’à 39%), aucune toxicité aiguë ou activité mutagène n’a été rapportée à des doses pertinentes pour la consommation humaine. »

Propriétés Médicinales de l’Eucalyptol

L’Eucalyptol est réputé pour ses propriétés anti-cancérigènes [29], anti-oxydantes [21] [22], anti-inflammatoires [20], anti-microbiennes, broncho-dilatatrices, pro-apoptotiques, analgésiques, dermato-protectrices. 

Il possède, également, une activité thérapeutique à l’encontre des pathologies neuronales [31], des bronchites, des pathologies pulmonaires chroniques obstructives, de l’asthme et d’autres troubles respiratoires, du diabète, des pathologies cardiaques, des ulcères, des diarrhées, de l’épilepsie, etc. 

L’Eucalyptol est reconnu comme ayant la capacité de traverser, très aisément, la barrière hémato-encéphalique. [25] 

L’Eucalyptol a été validé, pharmacologiquement, à l’encontre de la leucémie, des tumeurs [34] et des cancers de la peau [23], des seins, des ovaires [26], du foie [27], du colon [30].

L’Eucalyptol est l’un des composants majeurs de l’espèce Artemisia argyi qui est la source des Moxas, et de la Moxibustion, dans l’Acupuncture de la Médecine Traditionnelle Chinoise. [35]  La moxibustion est réputée améliorer l’humeur et soigner les troubles du système nerveux et les pathologies mentales – telles que les douleurs,  l’insomnie, la dépression, la neurasthénie, etc.

Propriétés Médicinales du Linalol

En fait, il n’existe pas un linalol, mais deux, car le linalol possède deux énantiomères – les formes R et S. [81] Selon la définition classique, les énantiomères sont des isomères chimiques, des images miroir non superposables. 

Le (S)-linalol (coriandrol) possède un parfum doux, floral, herbacé et semblable à celui du petit-grain avec des notes fruitées d’agrumes. Quant au (R)-linalol (licaréol), il possède un arôme boisé rappelant la lavande. Pour le nez humain, le seuil de détection est 0,8 ppb (parties par milliard) pour la forme R alors qu’il est de 7,4 ppb (parties par milliard) pour la forme S. [78]  [79] 

Sur PubMed, la requête “linalool” renvoie sur plus de 3000 entrées.

Les espèces médicinales, en sus de certains écotypes d’Ocimum, contenant, généralement, plus de 70% de linalol, dans leur huile essentielle, sont, par exemple:  le camphrier (Cinnamomum camphora), le Bois de Rose (Aniba rosaeodora), le Linaloe (Bursera delpechiana), le Coriandre (Coriandrum sativum), le Thym (Thymus sp.). 

Je ne vais pas nommer, ici, les espèces médicinales contenant, généralement, plus de 30% de linalol, dans leur huile essentielle, car il en existe des centaines.

De récentes investigations pharmacologiques ont mis en exergue ses propriétés anti-oxydantes [73], analgésiques [76], anti-inflammatoires [82], anti-cancéreuses, anti-hyperlipidémiques, anti-microbiennes, anti-nociceptives, anti-hypertensives, anxiolytiques, anti-dépressives [80], sédatives, anti-convulsives, anti-psoriasiques [103], immuno-modulatrices, anti-glutamatergiques, anti-arhythmiques [102] et protectrices de l’épiderme, de l’estomac, des poumons, des reins, du système nerveux, du coeur [94] et du foie [96]. Le linalol peut induire l’apoptose des cellules cancéreuses par le biais du stress oxydatif, tout en protégeant les cellules normales. 

Le linalol constituerait la substance thérapeutique, par excellence, pour tous les bi-polaires qui, selon certaines études constitueraient jusqu’à 6,5% de la population. [77] C’est une bonne nouvelle car au vu de la graphénisation du cerveau, d’une grande partie de la population humaine – qui a perdu le nord –  nous allons être, bientôt, les témoins d’une pandémie de tri-polaires, de quadri-polaires…

L’activité anti-cancéreuse du linalol a été validée à l’encontre de la leucémie [97] et des cancers: de la prostate [83]  [87], du colon [85], du col de l’utérus [91], des poumons [84], de la bouche [86], des seins [88]  [95], du cerveau [89]  [92], de la peau [90].

Une étude Chinoise [100], de 2021, a étudié les propriétés hypnotiques et sédatives du linalol lorsqu’il est appliqué, en acupuncture, au milieu du nombril, sur le point Shen Que – le huitième point du Vaisseau Conception et, si je puis paraphraser, “La Tour de Guet de l’Alma Mater Planétaire”.

L’activité anti-bactérienne du linalol a été validée à l’encontre de: Aeromonas hydrophila, Shewanella putrefaciens, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pasteurella multocida. 

L’activité anti-parasitaire du linalol a été validée à l’encontre de: Leishmania infantum.

L’activité insecticide du linalol a été validée à l’encontre de: Tribolium castaneum [101], Musca domestica.

L’activité anti-fongique du linalol a été validée à l’encontre de: Cryptococcus sp, Saccharomyces cerevisiae, Candida albicans, Candida tropicalis, Candida krusei, Candida parapsilosis, Candida glabrata,  [99] Aspergillus brasiliensis. 

Une étude, de 2011, intitulée “A comprehensive review of vaginitis phytotherapy”,  [93] porte sur la santé du vagin grâce aux plantes médicinales. Selon les conclusions des chercheurs: Les plantes possédant le carvacrol, l’eucalyptol, le géraniol, le germacrène-D, le limonène, le linalol, le menthol, le terpinène-4-ol et le thymol, ont présenté des effets anti-candida. Une très faible concentration d’huile de géranium, et de géraniol, a bloqué la croissance mycéliale, mais pas celle des levures. L’huile d’arbre à thé comprenant le terpinène-4-ol, l’alpha-terpinène, le gamma-terpinène et l’alpha-terpinéol, a montré des propriétés anti-bactériennes, anti-fongiques et anti-protozoaires à l’encontre des Trichomonas.

Il existe un certain nombre d’articles, sur la Toile, déclenchant de fortes alertes eu égard aux risques, supposés, d’allergies, et d’eczéma, induits par la consommation de linalol. Nonobstant, il s’avère que toutes ces allergies ne sont pas provoquées par le linalol mais par l’oxyde de linalol.  

C’est l’oxydation du linalol qui est toxique. Le linalol dans sa forme d’origine, en synergie avec d’autres composants – le célèbre “effet entourage” – n’induit aucune toxicité.

Propriétés Médicinales du Camphre

Tant que j’en suis à évoquer la Chasse aux Sorcières Terpéniques, je vais présenter les propriétés médicinales du camphre – qui constitue le composant majeur d’une grande partie des écotypes d’Ocimum kilimandscharicum.

C’est, ainsi, avant tout pour la production de camphre que les paysans de l’Inde, et de l’Afrique cultivent, Ocimum kilimandscharicum – du moins, dans ses écotypes les plus camphrés. 

C’est l’arbre de l’espèce Cinnamomum camphora qui, aujourd’hui, est le principal pourvoyeur de camphre naturel. Cette espèce se caractérise par trois chémotypes principaux: “camphre” (Hon Sho, huile de Camphre); “linalol” (Ho Cho, huile de Bois de Ho); “eucalyptol” (Yu Sho, huile de Ratvinsara).

Il existe, dans le nord-est de l’Inde, dans l’Assam, un écotype de Basilic, Ocimum basilicum, qui est strictement camphré – avec 42% de camphre, 7,6% de limonène et 5,6% de β-sélinène. [98] Il existe, au Kenya, à Yatta, un écotype de Basilic, Ocimum basilicum, également camphré car son huile essentielle en contient 31% dans les feuilles et 32,6% dans les fleurs. [109]

De récentes investigations pharmacologiques ont mis en exergue ses propriétés anti-inflammatoires, anti-prurigineuses, anti-arthritiques, anti-rhumatismales, analgésiques, antiseptiques, anti-spasmodiques, cardio-protectrices, anti-infectieuses, expectorantes, anti-microbiennes, anti-mutagéniques, anti-cancérigènes, anti-fertilité, anti-coccidiennes. 

Les activités anti-mutagéniques et anti-cancérigènes du camphre, ou de plantes contenant une forte teneur en camphre, ont été validées à l’encontre des cancers des poumons, des seins, du foie, du colon, etc. 

Le camphre a été, traditionnellement, utilisé pour soigner les tumeurs, l’arthrite, les rhumatismes, les brûlures superficielles, les blessures, l’eczéma et les irritations cutanées, les bronchites, les congestions pulmonaires, les maux de tête, les migraines,  les névralgies, les toux, les pathologies cardiaques, les troubles de la circulation sanguine, les troubles du système digestif, les spasmes, les infections fongiques.

Le camphre – comme beaucoup d’autres substances médicinales – doit être utilisé avec prudence car, à haute dose, il peut être toxique. Il existe une pléthore d’études, sur le web, eu égard à la toxicité du camphre mais elles ne concernent que des cas individuels – qui sont statistiquement inexistants.  

Le camphre est déconseillé aux femmes enceintes.

Le camphre fait, ainsi, partie d’une formulation très réputée issue (et inspirée) de la Pharmacopée Tibétaine, dénommée “Padma 28” qui possède des activités antioxydantes, anti-inflammatoires et immunomodulatrices – et qui est, plus particulièrement, prescrit pour la protection du système cardio-vasculaire. 

La formulation originelle Tibétaine se nomme “Gabur-25” – ga bur nyer lnga / ག་བུར་ཉེར་ལྔ། – signifiant “Camphre 25”.

Elle fut enregistrée officiellement, en 1977, en Suisse, avec certaines des plantes médicinales Tibétaines originelles remplacées par des plantes médicinales Européennes à l’activité thérapeutique équivalente. En sus du camphre, il contient: gingembre, myrobalan, bois de santal rouge, cardamome, réglisse, clou de girofle, margousier, calendula, etc. Cette formulation est, également, efficace dans les traitements à l’encontre de la sclérose en plaques, de l’hépatite, des infections respiratoires, de la pulpite dentaire, de la Maladie de Parkinson, de la Maladie d’Alzheimer [108], des blessures, de l’hypercholestérolémie, de la leucémie, des bactéries pathogènes, des empoisonnements, des fièvres, etc. [104]  [105]

La formulation originelle Tibétaine comprend: Cinnamomum camphora (Camphrier), Aquillaria agallocha (Bois d’Aloès), Santalum album (Santal blanc), Pterocarpus sandalinus (Faux-Santal rouge), Bambusa textilis (Bambou des tisserands), Crocus sativus (Safran), Syzigium aromaticum (Clou de Girofle), Myristica fragrans (Noix de muscade), Elettaria cardamomum (Cardamome), Amomum subulatum (Grande Cardamome), Mesua ferrea (Safran cobra), Foeniculum vulgare (Fenouil), Saussurea lappa, Glycyrrhiza glabra (Réglisse), Nardostachus grandifolia, Dendrobium moniliforme, Hydrocotyle nepalensis (Népal ombelle), Terminalia chebula (Myrobalan noir), Terminalia belerica (Myrobalan bâtard), Emblica officinalis (Amla).

Le camphre, du moins le chlorure de camphorimine, fait, également, partie du très célèbre remède de Gaston Naessens (1924 – 2018), dénommé “714-X”. [106]  [107] Gaston Naessens a été persécuté, par la mafia médicale, pendant des dizaines d’années.

Et pour reparler de Chasse aux Sorciers! Lorsque nous vivions à St-Menoux, dans l’Allier, dans les années 90 – le lieu de création de notre Jardin Botanique de la Mhotte et, ensuite, de notre société Terre de semences – notre ami, le médecin Michel Fabre, était allé au Canada témoigner au procès de Gaston Naessens. Michel, subséquemment, avait été convoqué, pour cette raison, par le conseil criminel de l’organisation mafieuse, dénommée en France, l’Ordre des Médecins – pour soutien de charlatan supposé. 

Le camphre, de nouveau, est le second plus important composant, après le Henné (Lawsonia inermis), d’une formulation, de la Médecine Unani, en Inde, dénommée “Marham Ḥina” – qui est très active dans la guérison du psoriasis. [112]

Selon la Médecine Traditionnelle Chinoise, le Camphre «fait circuler le Sang et réduit l’Inflammation. Ouvre les Orifices et éveille l’Esprit. Dissipe le Vent-Humidité et tue les Parasites». Le Camphre fut, originellement, nommé dans le Traité médical dénommé “Ben Cao Pin Hui Jing Yao ” de Liu Wen-Tai, en 1505. 

Les Plantes Médicinales qui “Ouvrent les Orifices” sont utilisées dans le traitement des conditions associées à l’effondrement du système nerveux central – notamment les accidents vasculaires cérébraux, le delirium tremens, le coma, les poings serrés, les membres raidis, les crises d’épilepsie.

Toujours sur une modalité “Chinoise”. Lors de mon premier voyage en Inde, en 1988, à Bénarès, dans le Cachemire et au Népal – durant lequel je perdis 14 kg dont je n’avais pas besoin… car les chaleurs étaient extrêmes – je survivais (psycho-somatiquement) au célèbre “Baume de Tigre”, très camphré, qui fut créé par un herboriste de la cour impériale de Chine, Aw Chu Kin, et commercialisé, par lui-même, dès 1870, en Birmanie. 

Son “Baume de Tigre” ne fut dénommé ainsi que le jour où, à sa mort, en 1908, ses deux fils lancèrent un commerce à Singapour, car l’un d’entre-eux, très doué pour le négoce, s’appelait “Aw Boon Haw / Tendre Tigre” – tandis que l’autre s’appelait “Aw Boon Par/Tendre Léopard”. Avec de tels noms pour ses fils, Aw Chu Kin était, sans doute, en sus d’un herboriste et pharmacien, un shaman initié aux parfums des félins.

Le “Baume de Tigre” contient, selon ses distributeurs en France: du camphre, du menthol, des huiles essentielles de menthe, de cajeput, de clou de girofle, de cannelle et d’eucalyptus. [110]

– le tout étant annoncé comme “végan” pour voguer sur l’une des vagues des retardés mentaux … qui font le beau jeu des Globalistes Schwabistes déments en désir de “Grande Réinitialisation”… sauf pour eux-mêmes! Et surtout, répétons-le, en grand désir de détruire l’agriculture et la distribution alimentaire – à savoir d’affamer les Peuples. Faut-il le réitérer sur un mode plus réaliste? 

Le “Baume de Tigre” contient, selon ses distributeurs aux USA: du camphre, du menthol, de l’extrait de capsicum, des huiles essentielles de cassia, de cajeput, de clou de girofle ainsi que de l’huile de menthe démentholisée. 

Le camphre est considéré comme un aphrodisiaque – tout autant que le Clou de Girofle et la Cannelle dans le Baume de Tigre… De plus, il est réputé induire la contraception, provoquer l’avortement et réduire la production de lait chez les femmes allaitantes. C’est un contraceptif dans la mesure où il diminue la spermatogenèse, chez l’homme, et où il bloque l’implantation de l’embryon, chez la femme. 

A cet égard, toutes les plantes contenant, dans leur huile essentielle, une forte teneur en camphre – tels que les écotypes camphrés d’Ocimum kilimandsharicum – peuvent être considérées comme des Plantes Médicinales Maîtresses et Tantriques.

Si le camphre est aphrodisiaque, les écotypes camphrés d’Ocimum kilimandsharicum le sont également.

Il est vrai que, sur le plan de la sexualité camphrée, les études se suivent et se contredisent. Ainsi, une étude, de 2012, affirme que, selon la Médecine Traditionnelle Iranienne, le camphre serait un démotivateur de libido – et ils prétendent le confirmer avec des rats mâles. [111]

Ainsi, en 2014, tout au contraire, des chercheurs affirment que le camphre ne démotive pas sexuellement les rats mâles: il n’aurait aucun impact sur le niveau de testostérone et augmenterait, seulement, le taux d’hormones lutéinisantes. [112] 

De même, en 2016, des chercheurs affirment que le camphre améliorerait les fonctions reproductives de la volaille. [113]

Si je me réfère à l’une de mes Bibles, “The Encyclopedia of Aphrodisiacs”, de Christian Ratsch et de Claudia Müller-Ebeling, les espèces de Cinnamonum sont toniques, stimulantes et aphrodisiaques – du moins Cinnamonum verum (Cannelle), Cinnamonum loureiroi (Cannelle). 

Le camphre serait-il tout aussi aphrodisiaque chez Cinnamomum camphora – lorsqu’il s’agit d’un écotype camphré? C’est ce qu’affirment, au moins pour les mâles, les négociants, sur la Toile, en huile de camphre: elle permettrait de remotiver le pénis dans ses inclinations érectiles. 

En tout cas, toujours selon Christian Ratsch et de Claudia Müller-Ebeling – dans leur ouvrage “Shamanism and Tantra in the Himalayas”, (en page 142), de nombreux shamans Népalais invoquent “Kapura” dans leurs mantras de voyage – au-delà du Voile.   De plus, le camphre entre dans la composition de très nombreux encens essentiels dans les rituels.

Propriétés Médicinales du β-Caryophyllène

Le β-caryophyllène, un sesquiterpène, est l’un des terpènes les plus présents dans les plantes médicinales et alimentaires. Il se trouve, par exemple, en abondance dans les huiles essentielles du giroflier, du poivre noir, du romarin, du houblon, de l’origan, de la cannelle et … du cannabis. 

Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 3000 études se rapportant au (β)-caryophyllène. Une méta-étude, de 2018, a passé en revue 545 études relatives à l’impact du β-caryophyllène dans la seule sphère neurologique. [69]

Le β-caryophyllène est, également, un cannabinoïde. C’est ce qu’a découvert une équipe de scientifiques Suisses et Allemands en 2008 [78]: il agit, ainsi, spécifiquement sur les récepteurs CB2. C’est un agoniste fonctionnel CB2 et les investigations pharmacologiques récentes ont amplement, démontré l’extrême intérêt des cannabinoïdes sélectifs CB2 pour soigner l’arthrite [85], la sclérose en plaques et la démence – entre autres pathologies neuro-sensorielles. 

Depuis la découverte, dans l’organisme, du système endocannabinoïde,  les récepteurs cannabinoïdes CB2 ont été mis en exergue de par leurs activités thérapeutiques anti-oxydantes, anti-inflammatoires, immuno-modulatrices et anti-apoptotiques qui peuvent être obtenues sans provoquer d’effets psychotropes par les CB1.

Depuis un certain nombre d’années, le système endocannabinoïde est devenu essentiel dans le traitement de nombreuses pathologies – tels que le cancer, les maladies neurodégénératives, l’obésité, etc. Aujourd’hui, en France, la très grande majorité des médecins généralistes n’a jamais entendu parler de l’existence du système endocannabinoïde dans l’organisme. 

Le β-caryophyllène est réputé pour ses propriétés vulnéraires [94], anti-bactériennes, cardio-protectrices [64], anti-inflammatoires [107], neuro-protectrices [80], anti-stress, anti-dépressives [67], anti-addictions, anti-oxydantes, hépato-protectrices, gastro-protectrices, néphro-protectrices, immuno-modulatrices, anti-spasmodiques, analgésiques, anti-cancers [76], chémo-préventives.

Sur le plan des addictions, le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de l’addiction à la cocaïne [72], de l’alcoolisme [73]  [95], à la nourriture [79], aux amphétamines [74].

Sur le plan neuro-protecteur [88], le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de la Maladie d’Alzheimer [86], de la sclérose en plaques, de la démence [105], de l’anxiété, du stress, des convulsions, de l’ischémie cérébrale, de la perte de mémoire, etc. 

Le β-caryophyllène possède une forte activité anti-proliférative, anti-oxydante et anti-néoplasique – à savoir anti-carcinogénique. Cette activité a été validée, lors de récentes investigations pharmacologiques, à l’encontre des cancers du colon-rectum, du pancréas, des seins [83]  [103], du cerveau, de la peau, du foie, des ovaires [81], de la prostate [98], des poumons [102], de la vessie, de la peau, de l’estomac, etc, etc.

Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 200 études portant sur l’activité anti-carcinogénique du β-caryophyllène.

Propriétés Médicinales du β-Elémène

Le β-élémène a suscité de nombreuses investigations pharmacologiques de par sa prévalence dans de nombreuses Plantes Médicinales Maîtresses de la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise. Ainsi, il est plus particulièrement présent dans les espèces du genre Curcuma – telles que Curcuma longa, Curcuma phaeocaulis, Curcuma kwangsinensis et Curcuma wenyujing [63] 

En Chine, il existe des injections, autorisées par les autorités Chinoises, depuis 1994, qui sont composées, principalement, de β-élémène avec un peu de γ-élémène et de δ-élémène. 

Certaines plantes médicinales maîtresses, de la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise, sont réputées pour leur niveau (haut ou moyen) de β-élémène, de γ-élémène, de α-élémène et de δ-élémène : Solidago decurens, Michelia figo, Magnolia grandiflora, Chrysanthemum morifolium, Cinnamomum glanduliferum, Angelica keiskei, Angelica sinensis, Scutellaria baicalensis, Leonurus sibericus, Daucus carota, Alisma orientalis, etc, etc. [141]

Il faut, également, signaler qu’il en est de même pour Nigella damascena – dont le taux de β-élémène varie entre 47% et 73% en fonction de divers écotypes.

 Nigella sativa, par contre, en est dépourvue et est, plutôt, riche en monoterpènes (p-cymène, thymoquinone, thymohydroquinone, nigellone, thymol, etc).

Le β-élémène est un sesquiterpène réputé pour son action anti-cancer. [84]  [140] Des études pharmacologiques récentes ont démontré – de par ses propriétés anti-oxydantes, anti-carcinogéniques et anti-tumorales – qu’il peut inhiber la prolifération cellulaire, arrêter le cycle cellulaire, induire l’apoptose cellulaire et augmenter l’immunogénicité des cellules cancéreuses.

Parmi ses isomères, le β-élémène est le plus prépondérant.

Le β-élémène a été, ainsi, validé actif à l’encontre du cholangiocarcinome [143], du cancer colo-rectal, de tumeurs cérébrales, du cancer des poumons [148] [150], du cancer de la thyroïde, du cancer du sein [147], de l’ostéosarcome, du cancer de l’estomac [129], du cancer de l’oesophage [149], du cancer du foie [131], du cancer de la vessie, du cancer de la peau, du lymphome de Burkitt, du cancer du cerveau [128], du cancer des ovaires [151], du cancer de la prostate [146], de la leucémie myélogène [130], du cancer de la bouche [144], etc, etc.

Le β-élémène possède, également, des propriétés anti-inflammatoires, anti-obésité, anti-athérosclérose, anti-spermagéniques, immuno-modulatrices [142].