Sommaire
Capsaïcine: la Reine des Embrasements Culinaires de Palais
Usages Magiques, Shamaniques et Enthéogéniques des Capsicum en Amérique centrale
Les Propriétés Aphrodisiaques de la Capsaïcine
Les Capsicum dans les Médecines Traditionnelles des Amériques Latines
Les Capsicum dans les autres Médecines Traditionnelles
Les Propriétés Médicinales des Capsicum selon les Investigations Pharmacologiques Modernes
Deux Recettes de Bières Artisanales, et Familiales, incluant des Piments Forts
La Capsaïcine dans la Protection des Récoltes Agricoles
Danger. Les Déments Tentent de Graphéniser la Capsaïcine in Vivo
Capsaïcine: la Reine des Embrasements Culinaires de Palais
La Capsaïcine est un alcaloïde, extrait des fruits des espèces, et variétés, de Piments dans le genre Capsicum de la Famille des Solanacées.
Les Capsaïcinoïdes sont localisés, principalement, dans les tissus du placenta des fruits – et, dans une moindre mesure dans le péricarpe et dans les semences.
A ce jour, les botanistes considèrent qu’il existe 43 espèces de Capsicum qui sont toutes originaires des Amériques – du sud des USA au sud de la Patagonie. Parmi ces 43 espèces, 5 sont “domestiquées”: à savoir, Capsicum annuum, Capsicum baccatum, Capsicum chinense, Capsicum pubescens et Capsicum frutescens.
Ces espèces ont été divisées en 11 clades – selon le mythos génétique. Le Clade Annuum comprend Capsicum annuum, Capsicum chinense, Capsicum frutescens et Capsicum galapagoense. Le Clade Pubescens comprend Capsicum pubescens. Le Clade Baccatum comprend Capsicum baccatum, Capsicum chacoense et Capsicum rabenii.
A noter que l’espèce Capsicum chinense, malgré sa dénomination, n’est pas originaire de Chine mais bien d’Amérique Latine. Pourquoi donc “chinense”, alors? Parce que les variétés de piments de cette espèce, ainsi que d’autres espèces, ont été introduites à partir de l’Asie vu que les Capsicum y sont présents depuis au moins deux millénaires – témoins leurs représentations sur d’antiques temples Hindous. Voir à ce sujet l’ouvrage de Shakti Gupta, “Plants in Indian Temple Art”. 1996.

Il n’est que de consulter une étude récente, de 2024, intitulée “Diversité génétique et relations phylogénétiques de Capsicum frutescens dans la région Asie-Pacifique : la voie de dispersion pacifique” [47] pour en prendre conscience. Selon les auteurs: « Par conséquent, nous postulons que certaines accessions de Capsicum frutescens ont été introduites dans la région Asie-Pacifique depuis les Amériques par la voie de dispersion du Pacifique, alors que seul le type T a été introduit au Japon. Les preuves de cette voie de dispersion du Pacifique de Capsicum frutescens pourraient conduire à une reconsidération des voies de dispersion d’autres cultures originaires des Amériques.»
Ainsi que je l’ai évoqué par ailleurs, les espèces d’Amaranthes à grains – telles que Amaranthus cruentus et Amaranthus hypochondriacus originaires d’Amérique Latine – croissent dans les Himalayas depuis deux millénaires, au moins.
Dans les Himalayas, les piments forts sont accrochés aux portes des maisons afin de repousser les mauvais esprits. Selon l’ouvrage “Ethnobotany. Himalayan region”. 2014.
La Capsaïcine est un alcaloïde qui fait partie de la famille des Vanilloïdes au même titre que le Zingérone extrait du Gingembre, la Vanilline, extraite de la Vanille ou, encore, l’Eugénol que l’on trouve dans un certain nombre de plantes médicinales – dont un certain nombre d’espèces et de variétés de Basilics dans le genre Ocimum.
Les Vanilloïdes sont utilisés comme analgésiques très performants mais sans risques de dépendance… ce qui est fort heureux dans le cas de l’utilisation de vaporisateurs à capsaïcine, par la police, afin d’aveugler, brutalement, les gens mécontents de leur esclavage.
Le niveau de capsaïcine, dans les milliers de variétés et d’écotypes de piments, est exprimé en Unités de Scoville – une technique développée par Wilbur Scoville en 1912.
Le palais humain peut détecter la capsaïcine même lorsque le ratio en est extrêmement dilué – à savoir jusque 1:17 000 000.
Selon le barème actuellement en vigueur, voici les amplitudes des divers Capsicum eu égard à leur taux de capsaïcine:
Piments doux: de 0 à 700 Unités de Scoville.
Piments peu forts: de 700 à 3000 Unités de Scoville.
Piments forts: de 3000 à 25 000 Unités de Scoville.
Piments forts: de 3000 à 25 000 Unités de Scoville.
Piments très forts: de 25 000 à 70 000 Unités de Scoville.
Piments excessivement forts: au-delà de 70 000 Unités de Scoville.
A ce jour, c’est l’espèce Capsicum chinense qui est réputée titrer le plus en capsaïcine. En voici quelques écotypes ou variétés (anciennes ou modernes), qui détiennent les records avec, à ce jour, plus de 3 millions d’Unités Scoville pour la plus active – par ordre décroissant: “Pepper X”, “Dragon’s Breath”, “Carolina Reaper”, “Trinidad Moruga Scorpion”, “Trinidad Scorpion Butch Taylor”, “Dorset Naga”, “Bhut Jolokia”, “Orange Criolle Habanero”, “Red Savina Habanero”…
La capsaïcine, ainsi que la dihydrocapsaïcine, constituent 80 à 90% des capsaïcinoides présents dans les Piments forts du genre Capsicum. Les autres capsaïcinoides sont la nordihydrocapsaïcine, l’homodihydrocapsaïcine, l’homocapsaïcine, la norcapsaïcine et la nornorcapsaïcine.
Aujourd’hui, la capsaïcine d’extraction est principalement utilisée dans la conservation des aliments, dans les emballages alimentaires, dans certaines formulations pharmaceutiques, ainsi que dans certaines armes policières – ou d’auto-défense que l’on peut acquérir aisément, commercialement, aux USA, au contraire de la France, par exemple.
Caveat. Il est évident que la capsaïcine n’est que l’une des multiples substances que l’on trouve chez les Capsicum et il est certain que les anthocyanes, les vitamines, les coumarines, les acides phénoliques, les flavonoïdes, les caroténoïdes, les oligo-éléments, etc, contribuent, également, aux multiples propriétés médicinales de ces espèces de Piments.
Ce sont, par exemple, divers pigments majeurs et mineurs, qui confèrent toutes les couleurs de l’Arc-en-Ciel chez une multitude de variétés, et d’écotypes, de piments doux et forts. La couleur verte vient de la chlorophylle. Les couleurs crème, jaune et orange proviennent, principalement, des caroténoïdes tels que le β-carotène, la lutéine, la néoxanthine et la violaxanthine. La couleur rouge provient, principalement, des caroténoïdes tels que le β-carotène, le lycopène, la capsanthine et la capsorubine. La couleur violette provient, principalement, des anthocyanidines, en particulier des dérivés de la delphinidine. La couleur noire provient d’une synergie entre les caroténoïdes, la chlorophylle et les anthocyanines. [50]
Quant aux vitamines, ce sont la vitamine A, la vitamine C, la vitamine K, la vitamine E et la vitamine B.
Nonobstant, ce qui a intéressé les Peuples, depuis l’Aube des Temps, chez les Piments forts, très forts ou excessivement forts, c’est leur Capsaïcine – que l’on ne trouve que dans le genre Capsicum de la Famille des Solanacées.
C’est ainsi qu’en fait, les Capsicum constituent les plus anciennes plantes cultivées par les Amérindiens entre 5200 et 3400 avant EC selon les découvertes de l’archéologie. Cela étant dit, au vu de l’antiquité de l’émergence du genre Capsicum – il y a de cela 26 millions d’années et des poussières – personne ne sait vraiment depuis quand les Piments forts ont été cultivés dans les Amériques. En effet, ce n’est pas parce que des vestiges plus anciens de Capsicum n’ont jamais été découverts qu’ils ne furent pas cultivés, ou récoltés, depuis des dizaines de milliers d’années – ou plus.
Pourquoi? Tout d’abord, parce que la capsaïcine constitue une Panacée permettant de soigner, ou de soulager, un grand nombre de pathologies.
La censure concernant la capsaïcine très médicinale, et extrêmement stimulante, aussi, ferait-elle partie du plan des Globalistes de tenter de tranquilliser les Peuples, par tous les moyens possibles, tellement l’ébullition est, aujourd’hui, à fleur d’épiderme humain? Alors que ces mêmes Globalistes utilisent les très toxiques armes à capsaïcine [98] [99] [100] pour maîtriser, par la force policière, toutes tentatives de rebellions populaires… tout en les interdisant comme armes d’auto-défense pour se protéger de la racaille (article du code pénal 132-75). N’est-ce pas?
La Capsaïcine est la Reine des Embrasements Culinaires de Palais… mais, par ailleurs, elle est formellement interdite, par les Autorités, afin d’éviter d’autres Embrasements Populaires de Palais!
Il est à noter, d’ailleurs, que les premiers types de Capsicum, introduits en Europe, furent des piments forts – témoins leurs premières illustrations dans des Herbiers tel que le Codex Amphibiorum de 1540. Pourquoi la Capsaïcine a-t-elle, donc, disparu totalement supplantée par des poivrons énormes et peu digestes?
Mais, surtout, parce que la capsaïcine confère une stimulation proche de l’addiction – et, même, une stimulation sexuelle, en fonction des doses, selon certaines traditions antiques. La capsaïcine, en fait, déclenche la libération de dopamine dans le cerveau [43] [44] en sus de protéger les neurones dopaminergiques. [45] Il est, ainsi, très avéré que la capsaïcine constitue, aujourd’hui, un neuro-protecteur puissant à l’encontre de toutes les pathologies neuronales – d’autant plus prévalentes depuis la campagne de “vaccinations” génocidaires, au Graphène, à l’encontre de la pandémie du CoqueVide/19… inexistante.
Personnellement, je suis un inconditionnel de la capsaïcine – un capsaïcinomane authentique! Et vous-mêmes? Durant l’un des premiers étés de production de semences du Jardin Botanique de la Mhotte, et de Terre de Semences, à St Menoux dans l’Allier, en 1996, j’avais mis en place une serre de 80 mètres de long (dépourvue d’insectes) accueillant 400 variétés de piments (en auto-pollinisation) de toutes forces de capsaïcine… que je goûtais une à une.
Comme notre source de Chicaoji [97] est, actuellement, géographiquement trop éloignée, ma compagne Sofy nous prépare une sauce piquante, exquise, et onctueuse, à base de fruits de Capsicum forts, de fèves de cacao, de vinaigre de cidre et de baies de Goji. Pour mémoire, les baies de Goji (Lycium barbatum), également de la Famille des Solanacées, constituent une espèce favorite des Médecines Traditionnelles Chinoise et Tibétaine – pour soigner l’anémie, les pathologies respiratoires, rénales et hépatiques…
Pour plus de saveurs tropicales, il est conseillé, aux amateurs de sensations fortes, de choisir des variétés de type Habanero de l’espèce Capsicum chinense. Et pour les amateurs de sensations plus douces, l’Association Kokopelli propose même des variétés de Capsicum chinense à la saveur tropicale mais douce – telle que la variété “Numex Suave Orange”.
Et, surtout, ensuite, parce que la Capsaïcine des Piments forts a été, de tous temps, le prétexte à un usage magique, rituel, enthéogénique, etc, des fruits des Capsicum – et ce, aussi bien dans les Amériques Latines que sur tous les autres continents où elle fut introduite… récemment ou depuis des millénaires.
Selon l’ouvrage “Shamanism and Tantra in the Himalayas”, de 2002. Dans les Himalayas, les shamans, et guérisseurs, confectionnent des encens de protection tels que le “Bokshi dhup” ou “Dankina dhupa”, “Encens des Sorcières”, qui contiennent une ample diversité de plantes – dont les fruits forts de Capsicum – et qui sont utilisés afin de se prémunir à l’encontre des énergies négatives et de la sorcellerie maléfique.
Ainsi, Dhanshing Tamang, un shaman Népalais, prépare son encens “Bokshi dhup” à partir de fleurs de Mimosa rubicaulis et de trois types de piments forts – dont un type sauvage. Indra Gurung, un autre shaman Népalais, prépare son encens “Bokshi dhup” à partir de piments très forts dénommés “Dhalo khursani” (Capsicum annuum) et des sommités de Nardostachis grandiflora de la Famille des Valérianacées – une plante médicinale utilisée pour traiter les palpitations cardiaques, les névroses, les insomnies, les convulsions, l’épilepsie…
Aujourd’hui, selon des statistiques récentes, les Capsicum (doux et forts) sont cultivés, de par le monde, sur environ 4 millions d’hectares produisant, environ, 38 millions de tonnes de piments doux frais et plus de 4 millions de tonnes de piments secs (doux et forts). Il s’agit, vraisemblablement, de données de production agricole industrielle auxquelles il faudrait ajouter les productions des jardins familiaux… ainsi que les productions des jardins vivriers de centaines de millions de ruraux qui, très souvent, ne sont pas même recensés dans les pays d’Asie ou d’Afrique.
D’ailleurs, ces jardins familiaux, de petite ou grande taille, produisent tout autant de Capsicum doux que forts – au contraire de l’agriculture intensive qui est, principalement, concentrée sur les piments totalement doux. Pourquoi?
A propos de jardins familiaux, l’Association Kokopelli commercialise, aujourd’hui, les semences bios d’environ 130 variétés de Piments de toutes formes, de toutes couleurs, de toutes saveurs – et de toutes forces de capsaïcine. Bravo, Kokopelli, car c’est un exploit de conserver une telle diversité, de nos jours, et, surtout, en ce qui concerne les piments forts et très forts qui sont, très fortement, boudés par les jardiniers.
Il y aurait, sûrement, beaucoup, à analyser quant à la peur de la Capsaïcine chez les consommateurs ou chez les jardiniers – du moins, dans certains pays comme la France, par exemple. En effet, il semblerait qu’il s’agisse d’une peur culturellement inculquée – accompagnée de pratiques culinaires visant à gaver l’individu de sucre, en tous genres, et à le priver de substances amères ou trop pimentées – telle que la Capsaïcine. Pourquoi donc?
Peut-être pour ne pas exciter davantage les Gaulois Réfractaires? A contrario, dans certains pays de l’est de l’Europe, chez les Slaves, les Capsicum forts sont très appréciés. Il est à noter, de plus, que dans tous les pays pauvres, ou très pauvres – avec des pratiques hygiéniques souvent inexistantes ou insuffisantes – les enfants sont très friands de piments forts… à titre prophylactique.
Cela laisse supposer que la peur de la capsaïcine, chez les animaux humains, n’a rien d’inné et de bien naturel – d’autant plus que la Capsaïcine est, manifestement, une substance très adaptogène protégeant l’organisme dans des environnements ne favorisant pas son fonctionnement harmonieux.
Au fait du Réel – et en conclusion de cette introduction – d’où vient, donc, la Capsaïcine? Si l’on en croit – par paresse intellectuelle ou par manque d’éducation – les propagandistes, au cerveau très vrillé, du Néo-Darwinisme, la capsaïcine aurait “évolué” par un processus “évolutif” – aveugle, aléatoire, et non-intentionné – sous une pression/sélection “évolutive” visant (sans “viser” car c’est un concept téléologique!) à empêcher les animaux sauvages de dévorer les fruits des Piments… afin que l’Humanité, un jour, quelques dizaines de millions d’années plus tard, puisse prendre un immense plaisir à savourer leur molécule stimulante et réchauffante.
Si l’on souscrit à l’existence d’un temps linéaire – et selon la mythologie génétique moderne – il se pourrait qu’une gamme substantielle “d’événements de spéciation” ait commencé à se produire il y a environ 26 millions d’années lorsque le genre Capsicum “divergea” de Solanum lycopersicum (la Tomate) et de Lycianthes radiata. Subséquemment, Capsicum annuum et Capsicum baccatum divergèrent de Capsicum pubescens il y a près de 9 millions d’années. Capsicum annuum divergea, ensuite, de Capsicum baccatum il y a près de 6 millions d’années, etc, etc. [52]
Et quel furent, donc, les facteurs de divergence? Selon les Néo-Darwinistes, ce fut la “pression évolutive”… qui devenait de plus en plus pressante! Tellement pressante, dans la Biosphère, qu’elle en génère, en permanence, des “événements de spéciation”. Les narrations des Néo-Darwinistes sont toujours très “pimentées” quant à leur verbiage qui permet de cacher les incohérences flagrantes, et pathétiques, de leur paradigme fondateur – à savoir que l’intégralité de la Biosphère vivante serait issue d’une molécule primitive, il y a quelques milliards d’années, qui aurait “évolué” par sauts “évolutifs”… par pur hasard, aveuglément, sur mode aléatoire et non-intentionnel.
Usages Magiques, Shamaniques et Enthéogéniques des Capsicum en Amérique centrale
Les diverses espèces de Capsicum entrent, comme ingrédient principal, dans la boisson chocolatée très réputée des Aztèques, dénommée “Xocoatl”, qui, en fait, pouvait contenir, également, une pléthore d’autres substances tout autant sympathiques – et parfois très enthéogéniques: “Cacahuaxochitl” (Fleur de Cacao. Quararibera funebris), “Teonanacatl” (Champignons enthéogéniques du genre Psilocybe), “Achiotlín” (Poivre. Piper angustifolium), “Tlilxóchitl” (Vanille. Vanilla planifolia), “Xocoxóchitl” (Poivre. Pimenta dioica), “Xochinacaztli” (Cymbopetalum penduliflorum), “Tecomaxóchitl” (Liane-trompette. Solandra sp.).
Le Mexique est réputé être, par les botanistes, et autres généticiens, le centre de domestication, et de diversification, de l’espèce Capsicum annuum. De plus, y sont cultivées trois autres espèces – à savoir, Capsicum frutescens, Capsicum chinense et Capsicum pubescens.
Chez les Mazatèques, les shamans inhalent de larges volumes de fumée d’un encens élaboré à partir de fruits moulus de Capsicum, et de copal d’une espèce de Pin, avant de commencer leurs séances de divinations.
Cet encens est, même, réputé avoir des effets “psychoactifs”, à savoir hallucinogènes ou enthéogéniques… car des substances peuvent être “psychoactives” sans être enthéogéniques – tels que le Café ou le Yerba Maté (Ilex paraguariensis).
Au sujet du renouveau des rituels de fumée chez les Peuples Indigènes du Mexique, voir le très beau documentaire vidéo, “Mexican Indigenous community revives customs with ancient fire ritual”.
La fumée de Capsicum se consumant est, également, utilisée en fumigations médicinales destinées à rectifier les débordements sociaux – à savoir, en fumigations punitives. En effet, l’une des punitions que les Aztèques infligeaient aux enfants, ou aux jeunes gens, consistait à exposer leur visage à la fumée de piments brûlants.
Selon l’historien Mexicain réputé, Alfredo López Austin, (1936-2021) – dans son ouvrage “The Human Body and Ideology: Concepts of the Ancient Nahuas”. 1988 – chez les Aztèques: « La salive était intimement liée à l’état émotionnel de la colère… En tant que produit de la colère, la salive était assimilée au poison et, métaphoriquement, au mensonge… ». Ainsi, au-delà de la toux et des pleurs, c’était la salivation purgative d’états d’âme troublés, qui était recherchée.
Selon les Maya Tzotzil d’aujourd’hui, le remède prescrit en cas d’excès de rage, ou de pétulance, consiste à tenir l’enfant au-dessus de piments secs brûlants, afin qu’il inhale la fumée chaude et qu’il salive. La colère disparaît avec la salive et l’enfant est protégé des conséquences néfastes…
Dans de nombreuses cultures traditionnelles au Mexique, et dans toute l’Amérique centrale, les guérisseurs et shamans ont recours à diverses espèces botaniques (et parfois animales) pour guérir les gens du “mauvais œil”, “mal de ojo”, qui constitue une problématique majeure de santé – en particulier dans les zones rurales et chez les enfants qui sont considérés comme beaucoup plus susceptibles. Ce syndrome de “mauvais œil” se traduit, ainsi, par des états d’anxiétés, d’insomnies, de dépression, d’insomnies et de perte d’appétit.
Selon l’étude, de 2024, “Plantes psychoactives et autres plantes cérémonielles provenant d’un dépôt rituel Maya vieux de 2 000 ans à Yaxnohcah, au Mexique”, les Capsicum y ont été retrouvés parmi les plantes d’usage magique et rituel – en compagnie d’Ipomoea corymbosa (Ololuiqui), d’Oxandra lanceolata (Bois de Lance) et de Hampea trilobata. [4]
Les Capsicum font, ainsi, partie de la panoplie de lutte contre le “mauvais œil” – ainsi que contre le “mal aire de muerto”, “les vents maléfiques des décédés” – chez les Peuples Zapotec de Oaxaca, les Zoques du Chiapas, les Huastec de Veracruz, les Guarijio et les Mayo de Sonora ainsi que d’autres groupes ethniques de Puebla et de Queretero.
A Oaxaca, les paysans, afin d’éloigner les écureuils qui dévorent leurs récoltes, demandent à la Terre-Mère de les tenir à l’écart en offrant des semences de Capsicum et du Copal disséminés dans leur milpa.
A Oaxaca, pour se protéger du “mal aire de muerto”, du vent maléfique des décédés, l’une des pratiques rituelles consiste à boire de l’eau de vie, ou à s’en asperger, qui a été élaborée, en macération, à partir de plantes de protection: Capsicum, Ail ou Rue (Ruta graveolens). De plus, au retour des sépultures, les Indigènes consomment des Capsicum, et du café, afin de se protéger.
Selon l’ouvrage “Plantes Médicinales des Mayas K’iché du Guatemala”, le fruit entier de Capsicum pubescens est utilisé pour diagnostiquer le “mal de ojo”, le mauvais oeil, et pour le guérir par une opération magique.
Ce sont, alors, sept fruits qui sont passés sur le corps du malade et qui sont, ensuite, jetés dans le feu.
Les Yaqui du Mexique ont coutume d’agrémenter leur Mescal – préparé à partir des Agaves, Agave parryi et Agava palmeri – avec des Capsicum ou des sommités de Cannabis sativa, de Datura innoxia ou de Damiana, Turnera diffusa. (Selon Reko. 1936).
Au Mexique, il existe une recette particulière commune consistant à faire macérer un mélange de fruits de Capsicum, de fleurs de Cannabis et de sucre soit dans du Mescal, soit dans du lait. Pour mémoire, le THC, ou autres cannabinoïdes, du Cannabis est quasiment instantanément soluble dans l’alcool – au bout de quelques minutes de succussion et macération. Quant au lait, il constitue, également, un vecteur lipidique adéquat des mêmes cannabinoïdes.
Le Balché des Mayas – préparé à partir de l’arbre Lonchocarpus violaceus – peut être agrémenté des fruits de Capsicum…
… mais, également, d’Acacia conigera, de Nicotiana rustica, de Nicotiana tabacum, de Vanilla planifolia, de champignons enthéogéniques du genre Psiclocybe, de Datura inoxia, de Datura stramonium, de Lophophora williamsii (Peyotl), de Tagetes lucida, de Theobroma cacao (Cacao), de Turbina corymbosa, etc, etc – toutes espèces enthéogéniques…
… ainsi que de suc de crapaud hallucinogénique des espèces Bufo marinus et Bufo alvarius – d’où le mème du Baiser du Crapaud à la Princesse… ou du Baiser de la Princesse au Crapaud!
Selon l’ouvrage “The Flowering of Man. A Tzotzil Botany of Zinacantán”. Selon certaines traditions des Mayas Tzotzil, du Chiapas, au Mexique, les Capsicum et les Maïs partagent les mêmes âmes: si les Piments ne sont pas traités correctement, la récolte de Maïs sera pauvre. Pour obtenir des piments forts, les Mayas Tzotzil ont coutume de cracher du Tabac à priser au milieu du champ et d’uriner ensuite.
Lorsque les Mayas Tzotzil sont assis autour d’un feu et que des piments y sont consumés, certaines personnes toussent et d’autres non: les esprits animaux compagnons, des personnes qui toussent, sont réputés être présents juste derrière la maison.
Lorsqu’une personne est mordue par un serpent, elle doit saisir le serpent et le mordre trois fois afin de libérer un antidote au venin. De plus, le serpent meurt de par la présence de Capsaïcine dans la salive humaine.
En cas de morsures des Araignées neurotoxiques, les Veuves Noires, 13 piments forts, de Capsicum annuum, sont moulus en infusion dans de l’eau chaude.
Pour faire couler les fleurs des plantes de Chayottes, ou de Pastèques, de leurs ennemis, les Mayas Tzotzil en coupent des tiges qu’ils font cuire avec beaucoup de piments immatures verts.
Selon l’ouvrage, de 2010, “Uses and abuses of plant-derived smoke : its ethnobotany as hallucinogen, perfume, incense, and medicine”. Au Panama, les Indigènes utilisent Capsicum frutescens en fumigations – pendant 7 à 9 jours – en synergie avec des graines de Cacao, pour chasser les mauvais esprits… et autres moustiques.
Selon l’ouvrage “Huastec Mayan Ethnobotany”, de Janis Alcorn, 1984. Chez les Maya Huastec du nord-est du Mexique, les fruits de Capsicum sont frottés dans des plaies au point que le patient s’en évanouisse parfois – et il s’ensuit la mort du “brujo” qui aurait jeté un sort.
Les Maya Huastec sont, également, réputés préparer une médecine magique à partir des feuilles de Datura stramonium, de fruits de Capsicum et de chaux éteinte.
Selon l’ouvrage de Christian Rätsch “The Encyclopedia of Psychoactive Plants. Ethnopharmacology and its applications”. 1998. Les fruits de Capsicum entrent, également, dans l’élaboration des énèmes – à savoir des injections de liquides, dans le rectum, qui sont des breuvages enthéogéniques alcooliques, ou non, tels que le Balché, le Mescal et l’Ayahuasca.
Quelques autres espèces entrant dans la composition des énèmes enthéogéniques universels sont: Anadenanthera colubrina, Anadenanthera pelegrina, Banisteriopsis sp., Boscellia sacra, Brugmansia arborea, Brugmansia suaveolens, Cannabis sativa, Datura inoxia, Datura stramonium, Datura caratocaula, Erythroxylum coca, Hyoscyamus niger, Ilex guayusa, ipomea violacea, Lonchocarpus violaceus, Lophophora williamsii, Mandragora officinarum, Nicotiana rustica, Nicotiana tabacum, Nicotiana undulata, Nymphea caerulea, Papaver somniferum, Solandra sp., Virola sp.
Usages Magiques, Shamaniques et Enthéogéniques des Capsicum en Amérique du sud… en Synergie avec le Tabac et l’Ayahuasca
Selon Christian Rätsch. 1998. Ce sont plus de 90 espèces botaniques qui entrent dans la composition de “l’Ayahuasca” en fonction des très nombreuses traditions des Peuples de l’Amazonie – dont les Capsicum.
Selon l’ouvrage de Richard Evans Schultes et de Robert Raffauf, de 1990, “The Healing Forest”. Chez les Waorani de l’Equateur, les fruits de Capsicum chinense sont utilisés pour les pathologies gastriques. Les auteurs donnent l’exemple des femmes qui en donneraient à leurs époux, shamans Ayahuasqueros, afin de contrer les effets de l’intoxication de Banisteriopsis caapi – afin, donc, de les faire “redescendre”.
A ma connaissance, Richard Evans Schultes n’a jamais communié à l’Ayahuasca et il est franchement délicat de parler d’intoxication eu égard à l’usage médicinal et shamanique de l’Ayahuasca – surtout s’il s’agit de shamans Ayahuasqueros et Ayahuasqueras. Et ce, d’autant plus, qu’il précise, par ailleurs, que chez les Kulinas du Brésil, les shamans consomment des piments durant les transes d’Ayahuasca.
De plus, les auteurs rapportent que les fruits, secs et moulus, de Capsicum, sont intégrés à certains “rapés” – à savoir aux mélanges secs de Tabac à priser dont il existe de très nombreuses formulations en fonction des tribus Amazoniennes. Schultes mentionne, en sus de la poudre de Capsicum, de la poudre de Coca, Erythroxylum coca, et d’une espèce sauvage de Cacao, Theobroma subincanum.
Tous les peuples du nord-est de l’Amazonie consomment abondamment des “rapés” à base, principalement, de Tabac – et ce, en particulier, durant les cérémonies d’Ayahuasca. A ce sujet, voir ma monographie, de 70 pages, sur le Tabac: “Les Qualités Extrêmement Médicinales et Enthéogéniques des Tabacs” [1] – et, en particulier, le chapitre sur les Rapés: “Les Qualités Médicinales et Enthéogéniques des Rapés de Nicotiana rustica dans la Forêt Amazonienne”. [2]
Selon l’ouvrage “The Master Plant: Tobacco in low-lands of South America”. Chez les Yanomami d’Amazonie, au titre de la convivialité, le Tabac offert peut être accompagné de la substance enthéogénique dénommée “epena” (arbres du genre Virola) ou du breuvage dénommé “yupu una” qui est confectionné à partir de fruits de Capsicum, de carapaces de crabes et de cendres de l’écorce du Mahot-cigare (Couratari multiflora) de la Famille des Lécythidacées.
Selon l’ouvrage, de Johannes Wilbert, de 1987, “Tobacco and Shamanism in South America” – qui présente une pléthore d’informations ethno-botaniques extraites de nombreux ouvrages portant sur les Peuples d’Amérique du sud. Dans de nombreuses Tribus d’Amazonie, le jus de fruits des espèces de Capsicum est utilisé avec le jus de Tabac pour améliorer la vision spirituelle de leurs shamans…
et la vision physique de leurs chasseurs – et de leurs chiens.
Chez les Uitoto d’Amazonie, leur préparation enthéogénique à base de Tabac – dénommée “ambíl” chez de nombreuses Tribus Amazoniennes – inclut du Piment, Capsicum baccatum, en compagnie de manioc et de noyaux d’Avocat (Persea americana).
Les formulations d’élaboration d’Ambíl varient en fonction des Tribus. Cette sorte de mélasse – à base de feuilles de Tabac bouillies pendant plusieurs jours – peut être consommée seule mais elle est, souvent, accompagnée de Coca (Erythroxylum coca).
Chez les Guarani-Kaiowás d’Amazonie, les fruits secs et moulus de Capsicum frutescens – ainsi que des cendres du Guayuvirá, Patagonula americana – sont ajoutés à leur Rapé de Tabac tant pour les cérémonies que pour la vie quotidienne.
Chez les Tucanoan Palanoa d’Amazonie, les fruits secs et moulus de Capsicum sont mélangés au Tabac dans leur formulation de Rapé.
Chez les Cariña de Guyane, le fondement de leur shamanisme est constitué d’un mélange de Tabac, de Piment (Capsicum baccatum) et de latex de l’espèce Helicostylis tomentosa, un arbre de la Famille des Moracées.
La synergie entre le Tabac et Helicostylis tomentosa induit des effets enthéogéniques.
Dans l’étude, de 1985, intitulée “Un aperçu multidisciplinaire des rituels d’intoxication par des plantes à priser dans l’hémisphère occidental”, [25] [26] l’auteur, Peter De Smet, établit une différenciation entre les plantes entrant dans les mélanges de rapé, à priser, en fonction de la présence validée, ou non, de substances psycho-actives – à savoir hallucinogènes ou enthéogéniques.
Les espèces botaniques psycho-actives sont Banisteriopsis, Cannabis, Datura, Virola, Erythroxylum et Ilex guayusa. Les espèces botaniques, pour lesquelles la psychoactivité n’a pas été formellement établie, du moins à l’époque, en sus des espèces de Capsicum, sont: Acorus calamus, Macquira sclerophylla, Piper interitum, Justicia pectoralis, Pagamea macrophylla et Tanaecium nocturnum.
Dans une autre de ses études, de 1985, intitulée “Lavements et Rapés à priser rituels dans les Amériques”, [27] Peter De Smet étudie les espèces qui sont utilisées pour la confection d’injections rectales – dénommées lavements ou énèmes. Il s’agit, en sus des espèces de Capsicum, des genres et espèces botaniques: Banisteriopsis, Agave, Anadenanthera, Brugmansia, Datura, Nicotiana, Ilex guayusa et Lophophora williamsii (Peyotl).
En Amérique Latine, la Coca, Erythroxylum coca, peut être agrémentée des fruits de Capsicum moulus en poudre…
… mais, également, d’une très diverse panoplie d’espèces botaniques réduites en cendres: des sommités d’Amaranthes, des feuilles de Brugmansia, des feuilles de Cecropia, du Quinoa, des pétales de Tournesols, des feuilles de Banane, des sommités de Pourpier, etc.
Les Propriétés Aphrodisiaques de la Capsaïcine
Selon l’ouvrage “Aphrodisiacs. An Encyclopedia of Erotic Wisdom”. 1990. Les piments (Capsicum) sont à ce point considérés, universellement, comme des aphrodisiaques, qu’il faudrait un ouvrage entier pour en exposer toutes les recettes.
En effet, la capsaïcine confère une stimulation sexuelle, en fonction des doses, selon de nombreuses traditions antiques.
Selon l’ouvrage de Richard Evans Schultes et de Robert Raffauf, de 1990, “The Healing Forest”, Les Peuples Makusi de Guyane utilisent les Capsicum comme stimulants et comme aphrodisiaques.
Selon l’ouvrage de Raymond Stark, “The Book of Aphrodisiacs”, les doses de piments forts, à usage aphrodisiaque, sont de l’ordre de 25 à 125 mg.
En Inde, selon l’ouvrage “Himalayan Edible Medicinal Plantes”, de 2014, les Capsicum frutescens sont utilisés comme aphrodisiaques.
Le “Ember Ghee”, un beurre clarifié médicinal stimulant la sexualité mâle, et de plus longues érections, contient des Piments de Cayenne (Capsicum annuum) – ainsi que les fruits d’une Aubépine, Crataegus sp., de l’Epimède, du Ginkgo Biloba, du Ptychopetalum Olacoides (Muira Puama), du Ginseng, des semences de Tribulus terrestris et du Saw Palmetto.
Au Mexique, également, les Capsicum entrent dans la composition de Tequila aphrodisiaque – préparée à partir de l’espèce Agave tequilana.
En Ouganda, Capsicum frutescens fait partie des traitements de l’impuissance mâle et des dysfonctions érectiles. [68] [70]
A ce sujet voir quelques études pharmacologiques modernes qui mettent en exergue la stimulation de la sexualité, ainsi que le traitement des dysfonctions sexuelles, grâce aux Capsicum.
“Régime alimentaire oriental et dysfonction érectile”. [71] Ce chapitre traite des composés bioactifs importants des ingrédients que l’on trouve couramment dans le régime alimentaire Oriental et qui peuvent traiter les dysfonctions érectiles.
Il s’agit de la Capsaïcine – en sus de la Curcumine et des Ginsenosides.
“Effets de Capsicum frutescens (Siling Labuyo) sur le comportement sexuel des mâles Rattus norvegicus (rats albinos)”. [73]
“La capsaïcine améliore le comportement sexuel des rats mâles”. [74]
“La capsaïcine infusée par voie intra-urétrale induit une érection pénienne chez l’homme”. [75]
Les Capsicum dans les Médecines Traditionnelles des Amériques Latines
Selon l’ouvrage de James Duke, “Handbook of Medicinal Plants of America Latina”. 2009. Les espèces de Capsicum ont été, traditionnellement, utilisées pour soigner une foultitude de pathologies de toutes sortes, bénines et graves – dans les Amériques Latines mais, également, sur tous les continent du monde:
Les fièvres paludiques, l’alcoolisme, l’alopécie, l’amibiase, les angines, l’anorexie, l’anxiété, l’arythmie cardiaque, l’artériosclérose, l’arthrose, l’asthme, l’atonie, les maux de dos, les saignements, les abcès, les bronchites, les brûlures, les cancers, les caries dentaires, les pathologies cardiaques, les cataractes, les refroidissements, la variole, les diarrhées, le choléra, la neuropathie diabétique, les coliques, les congestions, les angines de poitrine, les engelures, les crampes, les convulsions, les maux de tête, la chromhidrose, les conjonctivites, le delirium, les dermatoses, le diabète, la diphtérie, la dipsomanie, la dyspepsie, les maux d’oreille, la dysurie, les oedèmes, les entorses, la dyspnée, les fièvres, les mycoses, la gonorrhée, les gastrites, la gangrène, les flatulences, la goutte, les hémorroïdes, les infections bactériennes, l’herpès, la stérilité, l’incontinence, les infections, les inflammations, l’ischémie, la jaunisse, la malaria, la folie, la laryngite, le lumbago, les migraines, les myalgies, les nausées, la néphrose, la paralysie, la peste, les pneumonies, la psoriasis, le scorbut, la rage, les rhumatismes, les morsures de serpents, les maux de gorge, les foulures, les crises cardiaques, la sciatique, la tuberculose, les blessures, les varices, les ulcères, la typhoïde, les enflements, la tachycardie, les maux de dents, la nervosité, les anxiétés, les foulures, etc, etc.
Selon l’ouvrage de Louis Girault, de 1984, “Kallawaya. Guérisseurs itinérants des Andes”. Voici quelques indications médicinales concernant l’utilisation médicinale de diverses espèces de Capsicum, au Pérou, et dans les Andes:
« Capsicum annuum. Fruits frais ou secs, broyés, en infusion: s’utilise en gargarismes contre les angines diphtériques. Graines fraîches ou sèches, broyées et mélangées à du miel: pommade répulsive appliquée sur la gorge contre les angines et les inflammations. En grande quantité, les graines bouillies dans de l’eau additionnée de sel, de feuilles de Mulli (le Faux-Poivrier, Schinus molle) et de cendres de bois, en décoction pour des bains de pieds ou de mains atteints de rhumatismes; au bout de cinq minutes, les membres doivent être sortis et enveloppés dans une couverture préalablement fumigée avec de la Khoa (Clinopodium bolivianum) et de l’Incienso (Clusia lineata).»
«Capsicum pubescens. Feuilles fraiches ou sèches: en infusion contre l’hydropisie. Fruits secs ou frais: en décoction employée pour le lavage antiseptique des blessures. Bouillis, avec des feuilles de Malva parviflora: en décoction contre la diarrhée. Graines en décoction pour des bains de pied contre la fièvre.»
«Capsicum eximium. Fruits frais ou secs s’utilisent en cataplasmes contre les rhumatismes. Secs, pulvérisés et mélangés à de la graisse de porc sans sel, s’emploient contre les hémorroïdes. Secs et finement broyés, se saupoudrent comme antiseptique sur les plaies ulcéreuses. »
Selon l’ouvrage, de 2010, “Uses and abuses of plant-derived smoke : its ethnobotany as hallucinogen, perfume, incense, and medicine”, les Capsicum sont, également, utilisés en fumigations médicinales – ou punitives.
Chez les Jivaros de l’Equateur, Capsicum annuum est utilisé en fumigations pour punir les enfants et les adolescents fautifs en les obligeant à se tenir au-dessus d’un feu consumant les fruits.
Chez les Mayas d’Amérique centrale, les Capsicum sont utilisés en fumigations pour soigner les maux de gorge et la coqueluche.
En Colombie, chez les Andokes, les shamans mélangent les fruits, frais ou secs, de Capsicum baccatum, avec les fleurs d’une certaine espèce d’Urtica (Ortie) pour accélérer les contractions et faciliter l’accouchement. Lorsque des complications sont présentes, c’est tout le corps de la femme qui est enduit de ce mélange.
Les Andokes reconnaissent divers types de Capsicum chinense: “poatakine” – chili des crocs de serpent; “pedaotú” – chili du renard; “pipitatú” – chili du ver; et “poyuá” – chili très fort.
Selon l’ouvrage “Huastec Mayan Ethnobotany”. Les Maya Huastec, du nord-est du Mexique, ont recours aux Capsicum pour soigner les morsures de serpents, les tumeurs, les mycoses des pieds, les morsures d’araignées, l’érysipèle, les inflammations des yeux provoquées par des substances végétales et les plaies.
Selon l’ouvrage “Plantes Médicinales des Mayas K’iché du Guatemala”, les fruits moulus de Capsicum pubescens entrent dans la composition du “café amargo” afin de faciliter l’accouchement. A la naissance, quatre feuilles de Capsicum pubescens sont placées sur le nombril du bébé protégées par un tissu attaché avec une ceinture rouge.
Le “café amargo”, ainsi, est confectionné à partir de Capsicum pubescens, de Verveine Brésilienne (Verbena litoralis), de grains de café, de Clous de Girofle, de jus de citron ou des feuilles de Citronnelle (Cymbopogon citratus).
Selon l’ouvrage “Tarahumara Medicine. Ethnobotany and Healing among the Rarámuri of Mexico”. 2015. Chez les Tarahumaras, un mélange de Capsicum (Capsicum annuum var. glabriusculum) et de Livèche (Ligusticum porteri) est utilisé pour soigner les refroidissements et les maux de tête. Les fruits de Capsicum, selon leurs variétés, sont utilisés pour soigner l’arthrite des mains (en cataplasmes), les fièvres, la rage, les maux de poitrine et les maux d’oreilles.
En sus des Tarahumaras, de nombreux Peuples du Mexique utilisent les Capsicum pour soulager les fièvres tels que les Zapotec et les Pima.
Chez les Maya Tenek de San Luis Potosí, chez les Zapotec de Tehuantepec, et chez d’autres populations métisses du Mexique, les Capsicum (Capsicum annuum var. glabriusculum) sont utilisés, en fruits ou en feuilles, pour soulager les pathologies des yeux. [41]
Chez les Jivaros du Pérou et de l’Equateur, les fruits de Capsicum annuum sont directement appliqués sur le dents afin d’en soulager les maux.
Chez les Cocama d’Amazonie, les Shamans soignent leurs patients en leur injectant, par les narines, du jus de Tabac et de Capsicum.
Chez les Shuar-Jivaro, en cas de morsure de serpent, les fruits de Capsicum sont appliqués sur la blessure et d’autres fruits sont insérés, rectalement, afin d’opérer une distraction eu égard à la douleur de la morsure.
Chez les Taiwano de Colombie, les fruits secs de Capsicum chinense sont mis en poudre, et intégrés aux aliments, afin de soulager les peines intenses dans le côté droit de l’abdomen.
Chez les Indigènes du Rio Apaporis en Colombie, les fruits de Capsicum frutescens sont consommés crus pour soulager les flatulences. Les fruits secs sont moulus et la poudre est consommée en prise nasale, par petites quantités, en cas de difficultés respiratoires.
Chez les Kamsá de la Vallée de Sibundoy, en Colombie, les fruits de Capsicum pubescens sont intégrés dans des boissons médicinales…
… afin d’atténuer, supposément, leurs saveurs fortes – alors que Capsicum pubescens n’est pas particulièrement réputé pour sa douceur!
Chez les Quechuas de l’Equateur, les Capsicum sont utilisés pour soigner les pathologies dentaires.
– ainsi que comme ingrédient dans leur curare destiné à la chasse.
Chez les Shushufindi Siona de l’Equateur, les Capsicum sont utilisés par les mamans allaitantes pour sevrer leurs enfants.
Aux Bahamas, les feuilles de Capsicum broyées sont utilisées contre les furoncles – avec parfois de l’huile de Ricin.
Aux Caraïbes, le jus de Capsicum est employé pour les problèmes ophtalmiques.
Au Costa Rica, le Peuple BriBri utilise les racines de Capsicum, en décoction, pour les coliques et les gastrites.
En République Dominicaine, une infusion de feuilles de Capsicum forts est utilisée pour soulager les anxiétés infantiles – avec du Basilic et un arbre du genre Tabebuia.
Selon l’ouvrage “Medical Ethnobiology of the Highland Maya of Chiapas. Mexico”. 1996. Chez les Mayas du Chiapas, les feuilles de Capsicum entrent dans la composition de formulations anti-diarrhéiques.
Selon l’ouvrage “Plants of the Peten Itza Maya”. 2004. Chez les Mayas du Peten, au Guatemala, les Capsicum sont moulus afin d’élaborer des compresses pour soigner les blessures et les infections.
Les Capsicum dans les autres Médecines Traditionnelles
Selon l’ouvrage de Paul Fournier, de 1999. “Le Livres des Plantes Médicinales et Vénéneuses de France”: «Sous forme de poudre, de teinture, de décoction, les fruits de Piments s’emploient, parfois, à l’intérieur comme stomachiques, diurétiques et excitants; mais ces emplois demandent à être faits avec précaution car l’usage mal réglé de ces fruits peut provoquer des vomissements, la diarrhée, des inflammations de l’estomac et des reins. A petite dose, et surtout associé aux amers, on le donne dans l’atonie digestive, le pyrosis, les crampes d’estomac, les vomissements incoercibles, la diarrhée, les hémorroïdes, l’hydropisie, la paralysie, les fièvres intermittentes, la migraine, les rhumatismes, la toux convulsive, la coqueluche, la gêne respiratoire, l’enrouement, l’angine, la pneumonie, le mal de mer, les hémorragies utérines, etc. Les médecins Anglais l’ont administré dans certains cas de rougeole, de scarlatine, de variole où l’organisme fait preuve de débilité, dans la fièvre jaune. On y a recouru contre le delirium tremens des ivrognes.
L’homéopathie utilise la teinture préparée avec les fruits mûrs desséchés et très dilués contre toutes les inflammations des organes internes et pour agir tant sur la peau que sur les organes digestifs et respiratoires.
C’est avant tout dans l’usage externe que le Piment est d’emploi courant comme révulsif et rubéfiant. Il sert à préparer les nombreuses ouates vésicantes des pharmacies. Sous forme d’emplâtre, d’alcoolatures, on l’applique sur les points douloureux des rhumatismes musculaires, de la goutte, des névralgies, des lumbagos, des “point de côté”, de la pleurésie, sur les paralysies locales. Il fait partie de certains bains de bouche et dentifrices, de certaines frictions contre la chute des cheveux. On peut employer le fruit lui-même en topiques à la place des sinapismes».
Contrairement à ce que l’on pourrait penser – car certains piments très forts envoient, parfois, les consommateurs peu prudents en urgence pour crise capsaïcinée – les Capsicum sont utilisés dans les Médecines Traditionnelles, pour soigner divers troubles gastro-intestinaux tels que la dyspepsie, la perte d’appétit, le reflux gastro-œsophagien, l’ulcère gastrique, les cancers de l’estomac, etc.
Les Capsicum, en effet, stimulent la digestion, réduisent l’impact des pathogènes gastro-intestinaux, régulent les sécrétions gastro-intestinales, fortifient les défense de la muqueuse gastro-intestinale – et soignent les cancers et les ulcères du système digestif.
Dans le Traité classique de la Médecine Tibétaine, le “Béryl bleu” (Baidurya sngon po), les Capsicum sont utilisés pour augmenter la chaleur digestive de l’estomac mais, également, pour traiter les œdèmes, les hémorroïdes, les parasites protozoaires et la lèpre.
En Inde, selon l’ouvrage “Himalayan Edible Medicinal Plantes”, de 2014, les Capsicum frutescens sont utilisés pour leurs propriétés digestives, laxatives, pour soulager les douleurs de la sciatique, pour les morsures de chien, et pour traiter l’alcoolisme, le delirium tremens et l’arthrite rhumatoïde. De plus, les fruits verts immatures des Capsicum sont utilisés pour traiter l’obésité et les fièvres, et comme stimulant cardiaque.
En Inde, une étude de 2024 a étudié les propriétés anti-arthrite de la variété de Capsicum chinense, “Bhut Jolokia” – l’un des piments traditionnels les plus forts de l’Inde avec 855 000 unités Scoville. [23] Selon leurs résultats, les extraits de Bhut Jolokia étaient plus efficaces que la préparation médicinale commercialisée sous le nom de Thermagel.
Le piment “Bhut Jolokia” est cultivé dans le nord-est de l’Inde depuis des temps immémoriaux selon les populations Indigènes qui l’utilisent pour traiter diverses pathologies – dont l’arthrite. Pourquoi depuis des temps immémoriaux?
En Inde, les Capsicum sont mentionnés, par exemple, dans les “Shiva Purana” et les “Vamana Purana” attestant, ainsi, leur présence depuis au moins 1500 ans. Leur présence millénaire est, de plus, attestée par des sculptures présentes dans des temples Hindous – par exemple, le temple de Jambukeshvara Shiva à Tiruchirapalli dans le Tamil Nadu.
A noter que le piment “Bhut Jolokia” est utilisé au Bangladesh – par exemple par les Peuples Garo – en préparation du milieu de fermentation pour leur liqueur traditionnelle.
En Éthiopie, Capsicum frutescens est l’une des principales espèces utilisées pour lutter contre la malaria et éliminer le parasite Plasmodium. [3] [24]
Les autres espèces botaniques utilisées, en Éthiopie, pour lutter contre la malaria sont: Withania somnifera, Zingiber officinale, Allium sativum, Croton macrostachyus, Carica papaya, Ajuga remota, Justicia schimperiana, Aloe macrocarpa, Cicer arietinum, Ocimum gratissimum, Ocimum lamiifolium, Phytolacca dodecandra, Ruta chalepensis et Lepidium sativum.
Selon l’ouvrage “La Pharmacopée Marocaine Traditionnelle”, Capsicum annuum est utilisé en poudre, mélangé avec de la farine et du son, afin de confectionner des cataplasmes échauffants et révulsifs. Quant à Capsicum frutescens, il est considéré comme un tonifiant universel. L’infusion chaude est utilisée, en usage externe, comme révulsif et, par voie interne, dans le traitement des refroidissements, des rhumatismes et des douleurs. En applications locales, la poudre humectée est utilisée à l’encontre de la teigne du cuir chevelu et comme maturatif des abcès.
En Asie, les fruits de Capsicum, en décoction, sont utilisés contre le Choléra – avec de l’opium et l’Asa foetida.
En Asie, une tisane de Capsicum, avec de la Cannelle et du sucre, est utilisée pour soigner le Delirium tremens et la dipsomanie.
En Asie, un cataplasme à base de Capsicum, d’Ambre, d’Ail, et de Poivre noir, est utilisé pour soigner le lumbago.
En Inde, dans la région de Kumoan, le Capsicum est utilisé en fumigation avec des graines de Moutarde (Brassica juncea) pour favoriser la lactation des animaux domestiques.
Au Bénin, une fumigation de Capsicum frutescens est utilisée pour soulager les maux de tête.
Les Propriétés Médicinales des Capsicum selon les Investigations Pharmacologiques Modernes
Les propriétés médicinales des Capsicum ont été mises en exergue dans le traitement des cancers, de l’arthrite, de la bronchite, de l’anémie, de l’ostéoporose, du diabète, des pathologies cardiaques, des dermatoses, des hyperplasies, de l’obésité, de l’hypertension, des troubles neurologiques, des sinusites, des problèmes digestifs…
Ainsi, des études récentes ont validé son efficacité dans le traitement de la schizophrénie [89], dans la prévention de la sénescence cellulaire [90], dans les soins de lésions myocardiques aiguës [88], dans le traitement des mucosites suite aux chimio et radiothérapies [101].
Selon les validations pharmacologiques modernes, la capsaïcine possède des propriétés analgésiques [35], anti-oxydantes, anti-inflammatoires, anti-obésité [8], anti-cancer, anti-microbiennes [91], anti-tumeurs, cardio-protectrices, gastro-protectrices [42] [59], cytotoxiques, digestives, toniques, etc.
Dans l’industrie alimentaire, la conservation des aliments à long terme est, en partie, garantie par des micro-capsules de capsaïcine eu égard à ses propriétés anti-oxydantes et antimicrobiennes. [57] [58] [60]
Les propriétés anti-cancer [49] de la capsaïcine ont été validées à l’encontre des cancers: du colon-rectum [11] [12] [13] [14] [28], des seins [16] [17] [18] [19] [20] [28], de la prostate [29] [30] [31] [32] [33], de l’oesophage [15] [46], du pancréas [39] [40] [61], de la vessie [67], des poumons [69], de l’estomac, du sang, de l’épiderme, de la moelle osseuse, du mésothéliome [48], du nasopharynx [22] [51] et de la bouche [56].
La capsaïcine est bénéfique pour le système cardio-vasculaire. Elle réduit le risque de pathologies cardiaques en réduisant l’agrégation plaquettaire et les processus de caillots. Elle soulage les myocardites et protège à l’encontre des cardiotoxicités générées par des substances industrielles – ou autres substances allopathiques, telle que la doxorubicine. [36] [37] [38]
Une étude Chinoise, de 2008 – portant sur près de 14 000 Chinois suivis pendant 9 années – a mis en exergue que l’apport de Piments forts, dans l’alimentation quotidienne, est inversement associé au risque de développer une hypertension. [9]
Une étude Italienne, de 2019, portant sur 22 811 hommes et femmes, a mis en exergue que l’apport de Piments forts, dans l’alimentation quotidienne, est inversement associé au risque de développer des pathologies cardio-vasculaires. [72]
Sur le plan de ses propriétés anti-microbiennes. La capsaïcine a été validée active à l’encontre des parasites Toxoplasma gondi et Trypanosoma cruzi. [5]
La capsaïcine a été validée active à l’encontre des bactéries suivantes: Staphylococcus aureus, Streptococcus pyrogenes, Enterococcus faecalis, Bacillus subtilis, Listeria monocytogenes, Vibrio cholerae, Acinetobacter baumanii, Helicobacter pylori, Salmonella typhimurium, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis, Pseudomonas aeruginosa, Clostridium sporogenes, Clostridium tetani. [5]
La capsaïcine a été validée active à l’encontre des fungi suivants: Candida albicans, Candida glabrata, Candida tropicalis, Aspergillus parasiticus. [5]
Une étude Chinoise, de 2017 – portant sur près de 13 000 Chinois suivis pendant 9 années – a mis en exergue que l’apport de Piments forts, dans l’alimentation quotidienne, est inversement associé au risque de développer du sur-poids ou de l’obésité. [6]
Une étude Chinoise, de 2019 – portant sur près de 8500 Chinois suivis pendant 18 années – a mis en exergue que l’apport de Piments forts, dans l’alimentation quotidienne, est inversement associé au risque de développer des pathologies rénales chroniques. [7]
La capsaïcine est bénéfique pour tout le système oral: elle protège à l’encontre des cancers buccaux [55] [56], des caries dentaires, des bactéries pathogènes (Porphyromonas gingivalis, Streptococcus mutans, Streptococcus sanguis, Actinomyces viscosus, etc) de la candidose et autres pathologies parodontales. [53] [54] [56] [62]
Deux Recettes de Bières Artisanales, et Familiales, incluant des Piments Forts
Voici deux recettes de Bières artisanales, incluant des Capsicum, extraites de l’excellent ouvrage de Stephen Harrod Buhner – qui fut l’une de mes inspirations en Plantes Médicinales – intitulé “Sacred and Herbal Healing Beers : The Secrets of Ancient Fermentation”.
Bière de Marrube avec des Piments forts, de la Gentiane, de l’Acore odorant, du Citron – et du sucre
Cette recette d’un ami brasseur du Lancashire donne, selon lui, une excellente bière tonique. Mettre le Marrube, les Piments forts moulus, la racine de Gentiane, la racine d’Acore odorant et l’écorce de Citron (en omettant la moelle blanche) dans un récipient et verser dessus les 4 litres d’eau bouillante. Couvrir et laisser reposer pendant 12 heures. Mettre le sucre dans une casserole, y verser le liquide, chauffer et remuer jusqu’à ce que tout le sucre soit bien dissous. Refroidir à 21°C, transférer dans un bocal de fermentation et ajouter la levure et les nutriments. Laisser fermenter dans une pièce chaude pendant trois jours, puis siphonner soigneusement dans des flacons à bouchon à vis d’une contenance d’un litre. Conserver au frais pendant une semaine avant de le boire.
Ingrédients: 120 grammes de Marrube. 15 grammes de Piments forts (à moduler en fonction des sensibilités). 120 grammes de racine de Gentiane. 1 citron. 300 grammes de sucre. 60 grammes de racine d’Acore ordorant. Levure et nutriments. Pour 4 litres d’eau.
Bière de Cardamome avec des Piments forts – et du Sucre brun
Voici une autre recette que j’ai adaptée du même ouvrage de Stephen. Faire bouillir le sucre, l’eau, les Piments forts, l’écorce de Citron (en omettant la moelle blanche) et la Cardamome pendant 30 minutes. Refroidir à 21°C et verser dans le fermenteur. Ajouter la levure. Fermenter jusqu’à complétion, durant environ une semaine. Siphonner dans des bouteilles amorcées avec 1/2 cuillère à café de sucre. Boucher. Prêt à boire dans 10 jours à deux semaines.
Pour une bière encore plus médicinale et savoureuse, des baies de Genièvre et des aiguilles de Pin peuvent y être ajoutées.
Ingrédients: 1500 grammes de sucre brun (ou moins en fonction du degré d’alccol souhaité). 15 grammes de Piments forts (à moduler en fonction des sensibilités). Une cuillère à café de graines de Cardamome moulue (ou beaucoup plus… si affinités!). 1 citron. Levure et nutriments. Pour 4 litres d’eau.
Selon l’ouvrage de Mrs. R. Lee, “Trees, Plants, and Flowers”. 1824. « Les cardamomes sont utilisées en Angleterre pour donner de la force aux spiritueux et à la bière, et sont largement mélangées au gin, en conjonction avec les fruits de Capsicum et de Genièvre – ce qui, cependant, est une pratique illégale. »
La Capsaïcine, dans l’Anesthésie, en Synergie avec les Pratiques Asiatiques Traditionnelles de l’Acupuncture et de l’Acupression
La capsaïcine est, également, à l’honneur dans les pratiques médicales Asiatiques de l’Acupuncture et de l’Acupression et son application sur les points d’acupuncture et d’acupression a été démontrée – ainsi que les études récentes suivantes le mettent en exergue.
“Efficacité d’un patch de capsaïcine à 0,0125% sur un point d’acupuncture pour soulager la douleur dans l’arthrose du genou : Un essai contrôlé randomisé”. [92]
“Évaluation de la pommade à la capsaïcine sur le point d’acupression de la main coréenne K-D2 pour la prévention des nausées et vomissements postopératoires”. [81]
“Effets combinés de l’emplâtre de capsicum sur les points d’acupuncture de la main coréenne K-D2 et d’un antiémétique prophylactique sur les nausées et vomissements postopératoires après une laparoscopie gynécologique”. [82]
“L’application d’un emplâtre de capsicum sur le point d’acupuncture de la main coréenne réduit les nausées et les vomissements postopératoires après une hystérectomie abdominale.” [83]
“La prévention des NVPO par acustimulation à l’aide d’emplâtre de capsicum est comparable à l’ondansétron après une opération de l’oreille moyenne”. [84]
“Prévention des maux de gorge postopératoires par l’application d’un emplâtre de capsicum sur le point d’acupuncture de la main Coréenne”. [85]
“Effets analgésiques de l’emplâtre de capsicum au point Zusanli après hystérectomie abdominale”. [86]
“L’emplâtre de capsicum au point Hegu réduit les besoins en analgésiques postopératoires après une chirurgie orthognathique”. [87]
La Capsaïcine dans la Protection des Récoltes Agricoles
En Afrique du sud, les petits paysans utilisent les Capsicum pour lutter contre les pathologies des choux et des épinards. [34] Au Nigeria, Capsicum frutescens est utilisé pour lutter contre le charançon du maïs. [21]
En Afrique, en sus de Capsicum annuum et de Capsicum frutescens, les paysans utilisent un certain nombre d’espèces pour lutter contre les pathologies végétales ou les insectes: Tagetes minuta, Artemisia afra, Azadirachta indica, Nicotiana glauca, Aloe ferox, Tulbaghia violacea, Lantana camara, Moringa oleifera, Ocimum sp, Nicotiana tabacum, Zingiber officinale, Allium sativum, Allium cepa, etc.
En Italie, dans la région de Molise, Capsicum frutescens est l’une des principales espèces traditionnelles utilisées pour protéger les aliments et les récoltes à l’encontre des pestes. [10]
Selon l’ouvrage “La Pharmacopée Marocaine Traditionnelle”, Capsicum frutescens est mélangé à la laine afin de la protéger à l’encontre des mites.
Voici quelques études récentes promouvant la Capsaïcine comme insecticide naturel:
“Dérèglement de l’état acido-basique induit par la capsaïcine chez la blatte américaine”. [77]
“La capsaïcine est un répulsif ovipositionnel pour la drosophile et provoque une dysplasie intestinale”. [78]
“Synthèse, activités antibactériennes et insecticides de nouveaux dérivés de capsaïcine contenant une fraction d’esters d’acide sulfonique”. [79]
“Microencapsulation de capsaïcine dans des microcapsules de chitosane : Caractérisation, comportement de libération et propriétés pesticides contre Tribolium castaneum”. [80]
“Épices piquantes, poivre rouge moulu et capsaïcine synthétique comme moyens de dissuasion de la ponte de la mouche de l’oignon”. [94]
“Oléorésine de Capsicum : développement d’un répulsif pour les spermophiles dans le sol”. [95]
Danger. Les Déments Tentent de Graphéniser la Capsaïcine in Vivo
Ainsi que je l’ai analysé dans mon article, de janvier 2022, “Le Graphène dans l’Agriculture”, les dérivés de la Famille Graphène sont de plus en plus utilisés dans l’agriculture – soit dans les fertilisants, ou prétendus tels, soit dans les biocides utilisés, prétendument, pour protéger les récoltes. Voici quelques études récentes qui promeuvent le Graphène sous toutes ses formes, toxiques, dans la culture des Capsicum:
“Un effet à double tranchant des points quantiques de graphène dopé au manganèse sur les Capsicum annuum soumis au stress salin”. 2022. [63]
“Comparaison des réponses morpho-physiologiques et biochimiques de plantes Capsicum annuum L. à l’exposition à des nanotubes de carbone multiparois, au fullerène C60 et à des nanoplaquettes de graphène en situation de stress hydrique”. 2024. [64]
“Amélioration de la croissance et des réponses physiologiques de Capsicum annuum L. par l’application foliaire de nanoparticules d’oxyde de graphène, d’oxyde de cérium et d’oxyde de titane sous contrainte de salinité”. Janvier 2025. [65]
“Évaluation de la biosécurité des nanofeuilles de graphène sur l’ultrastructure foliaire, les caractéristiques physiologiques et le rendement de Capsicum annuum et Solanum melongena”. 2019. [66]