Au sujet de ma découverte de croisements spontanés entre Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum… avec du pollen orange

Fleur issue d’un croisement spontané – d’un hybride naturel – entre Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum. Photo de Xochi.

Cette année 2024, je n’ai pas semé de Basilics et je me suis contenté de déplacer, ou de repiquer en grands pots, les plantules qui se sont portées volontaires, durant l’été 2024, dans le jardin. Ces plantules sont issues de semences produites à partir de 30 variétés, ou espèces, d’Ocimum – tombées en terre en 2022 ou semées à la volée au printemps 2024.

Cette année, j’ai, ainsi, replanté, environ, 50 plantules d’Ocimum bisabolenum, 1 plantule d’Ocimum americanum var. americanum “Malawi Camphor”, 2 plantules d’Ocimum kilimandscharicum et, enfin, 3 plantules d’Ocimum basilicum – ou présumées telles.

Une quarantaine de plantules d’Ocimum bisabolenum ont été replantées durant les derniers jours d’août. 

En ce qui concerne les 3 plantules d’Ocimum basilicum – ou présumés tels. La première a donné une magnifique plante de Basilic de type “Grec” ou “Fino Verde”.

Plante, avec du pollen orange, issue d’un croisement spontané – d’un hybride naturel – entre Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum. Photo de Xochi.
Ocimum basilicum. Photo de Xochi

Quant aux deux autres, elles m’ont fait l’énorme surprise de s’exprimer avec un pollen de couleur orange… alors que la couleur du pollen d’Ocimum basilicum est, strictement, blanche – du moins, il n’existe aucune référence, sur la Toile, indiquant le contraire. 

Pour rappel. Seuls les croisements intra-spécifiques (inter-variétaux) sont prévalents dans le genre Ocimum. Les croisements spontanés interspécifiques y sont excessivement rares.

Ocimum kilimandscharicum. Photo de Xochi

Il s’agit, manifestement, dans mon jardin, de deux manifestations d’hybrides naturels impliquant Ocimum basilicum et Ocimum kilimandscharicum. En effet, ce ne serait pas le premier cas – sans évoquer les cultivars stériles tels que “African Blue”,“Magic Mountain F1” et “Magic White F1”. – puisque le centre agronomique de Lucknow, en Inde, a développé de nouvelles lignées, résistantes au froid, à partir d’hybrides naturels, impliquant ces deux espèces,  poussant dans leurs jardins vers 2010. 

Source: “Generation of novelties in the genus Ocimum as a result of natural hybridization: A morphological, genetical and chemical appraisal”.

Dans mon jardin, le premier hybride naturel, en pleine terre, est une plante de grande ampleur – que je vais tenter de replanter… car elle a poussé en plein milieu d’une allée très tassée et recouvertes d’écorces d’olivier. Quant à la seconde, elle est en pot.

Au niveau de la morphologie des fleurs. Chez le premier hybride, en pleine terre, le coeur de la corolle, le style et les étamines sont violacés. La longueur du style et des étamines se situe entre ceux d’Ocimum kilimandscharicum et ceux d’Ocimum basilicum.

Chez le second hybride, en pot, la corolle est relativement blanche, avec une légère teinte mauve. Le pistil est violet mais les étamines sont blanches. La longueur du style et des étamines correspond plus à ceux d’Ocimum kilimandscharicum.